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Published: July 31st 2010
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Sana'a ou... Agrabah ?
Les premiers jours passes a Sana'a, la capitale du Yemen, se sont deroule dans un etat d'emerveillement permanent. Deja il fait frais (on a meme du sortir notre petit pull du sac, c'est pour dire !), la vie n'est pas cher, et surtout, c'est tout simplement magnifique ! Chaque jour nous escaladions tout trépignants les petites terrasses du toit de notre maison, pour acceder au plus haut possible de la ville... lorsque vient le soir, le soleil couchant illumine de mille reflet les ruelles enchevetrees du quartier, qui n'a alors plus rien a envie a la celebre citee d'Aladdin... et c'est alors que les muezzins se mettent a chanter de tout cotes, aucun doute nous sommes bien a Sana'a ! "Welcome to Yemen"
Nous voila arrives au bout du premier vollet de ce voyage. Nos familles peuvent etre rassurees, nous sommes sains et saufs, et pour être honnnetes nous ne nous sommes jamais sentis en grand danger au Yemen...
Pourtant, en venant d'Oman, nous avions a traverser une des zones reputees les plus dangereuses du pays, un immense desert qui serait le fief des hommes de Ben Laden. Ce que nous y avons decouvert ressemblait plus a un jardin d'eden qu'a un camps d'entrainement pour apprentis terroristes ! En depis de tous nous efforts pour passer inapercus (Pascal en djelaba !), les deux "fransawis" deviennent rapidement la principale curiosité du bus.
"Welcome to Yemen", on nous donne a boire, a manger, a chiquer ... le douanier lui meme insiste pour nous offrir un cadeau de bienvenue !
Apres 20 heures de route au travers des splendeurs du desert et de ses oasis luxuriantes, nous arrivons a Almukalla. La, on nous propose de passer la fin de la nuit au commissariat, nous partageons la chambre d'un bataillon de police, entre les uniformes et les kalashnikovs, c'est dire si nous sommes en sécurité !
Mais au matin les autorités nous font savoir que
Petite halte spirituelle chez les soeurs de Mère Theresa
Alors que nous venions juste de manquer notre contact indien qui devait nous temoigner de la dure conditions des chretiens du pays, nous nous retrouvions tout penauds assis sur les marches d'escalier de l'hopital du coin. Mais voici que surgissent 2 femmes envellopees de saris blanc a liserets bleus... aucun doute, il s'agit bien des soeurs de Mere Theresa !.. force est de reconnaitre que le coup de bol etait necessaire puisqu'il sagit la de 2 des 5 uniques religieuses de Sana'a ! Accueil a bras ouverts envers les 2 jeunes pelerins egares, elles nous font aussitot visiter le centre d'acceuil pour handicapes dont elles s'occupent avec un amour edifiant, aidees notamment de quelques jeunes femmes musulmanes tres devouees, main dans la main... ce n'est pas pour rien que le gouvernement avait invite Mere Theresa dans le pays il y a maintenant 27 ans. toutes des routes menants vers l'interieur du pays nous sont interdites, les français sont particulièrement prises par les rebels ! Nous n'avons d'autre choix que de prendre l'avion pour rejoindre Sanaa, la capitale. Drole de surprise pour notre budjet ; le prix de notre securite et de la tranquillite de nos proches ...
A l'arrivee, nous rencontrons Julien, un francais prof d'arabe a l'université de Strasbourg, il a vecu au Yemen pendant ses 4 ans de these, il connait le pays mieux que quiquonque. Il nous introduit donc a toutes les merveilles que nous aurons a découvrire dans la ville. Pour notre logement, Addie, notre contact couchsurfing, nous prete une chambre dans l'une des superbes maisons du vieux Sanaa, un luxe incroyable : nous vivrons 4 jours au coeur d'un joyau d'architecture et de culture.
La capitale a tout des villes arabes que nous aimons tant, elle bouillonne de vie et de pagaille. Des enfants pauvres et souriants nous courent entre les jambes, nous invitent pour une partie de foot ou de flechette, les adultes nous proposent de passer chez eux pour boire du thé ou macher du Kat (sorte de Marie-Juana locale qu'ils mastiquent et gardent en bouche pendant
El Souk
Ici, il y a autant de souks que de marchandises ! Des quartiers entiers consacrés a la vente de portes en bois, de bouilloires en laiton, de kashemir ou d'epices multicolores ... nous eprouvons un plaisir malicieux a nous egarer au fil des dedales sans fin, debordant de senteurs des plus exotiques, heureusement, nous habitons juste a cotes de la maison la plus haute de la ville, ca serait trop dur sinon ! toute l'apres midi)... Parmis nos amis yemenis, le meilleur est Mohamed, nous le retrouverons tous les jours pour partager un repas traditionnel, visiter les souks en tous genre ou simplement passer une soirée a discuter. Il nous annonce son mariage dans deux mois, il fera connnaissance de sa femme le soir même !
Par un concours de circonstances providencielles nous rencontrons deux saris bleu et blanc ! Si les soeurs de Mere Theresa ont ete appelees ici pour prendre en charge les enfants handicapes et les personnes ages les plus abandonnees du pays, c'est que la reputation de leur charité a depassee les frontieres de la chretiente. Elles nous acceuilleront chaque jour avec la simplicite et l'humour de la saintete. Avec elles nous sommes introduits aupres de la communaute catholique de Sanaa, une belle poignee d'immigres, indiens africains ou irakiens. Leur presence en pays musulman est toleree a condition d'etre discrete.
Trois soeurs ont tout de meme ete assassinees en 1997... une realite du yemen qui aurait bien pu nous echaper si nous etions restes simples touristes, toujours bien accueillis !
"Welcome to Yemen"
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