L'Escale Turc (ou Itsyan à Istanbul)


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Middle East » Turkey » Marmara » Istanbul
February 22nd 2018
Published: February 25th 2018
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21 février

Turkish Airlines - Flight 36 - 16h00

L'avion en pleurs se lance dans sa descente jusqu'à l'aéroport Atatürk d'Istanbul.

Des bambins hurlent dans chaque coin de l'astronef inconsolable.

Le 8 heures de décalage horaire me gifle salement: ça me rappelle qu'il n'est que 6hAM à Montréal.

J'arrive à peine à garder le regard ouvert alors qu'on rejoint le tarmac de l'important hub balançant entre l'orient et l'occident.



Mon vol pour Dakar au Sénégal est prévu pour demain, en début d'après-midi.

J'ai donc un 21 heures d'escale ici, chez les Turcs.

Prévoyant le coup, je me suis réservé un dortoir bas de gamme, tout près d'Atatürk, pour pouvoir me poser la tête durant ma nuit d'escale.

Mais voilà que, surprise, Turkish Airlines m'apprend qu'elle m'offre un escale en confort: elle me paye une nuit d'hôtel dans un quatre étoiles comme si j'étais un quelconque sultan en transit.



Décidément enjoué, je laisse bien évidement tomber le dortoir déjà réglé par internet.... et prend place dans le shuttle bus offert par la compagnie aérienne, avec les autres voyageurs de passage à Istanbul.

J'ai entre les mains un grand carton de café filtre Starbuck: Itsyan est écrit au feutre sur le rebord du gobelet.

C'est moi en Turquie ça, Itsyan.

Le sombre barista ne m'a pas demandé d'épeler mon prénom: il l'a noté comme ça, à l'oreille, comme un écho de sa jeunesse campagnarde.

Itsyan: village de bergers ottomans peut-être.

Itsyan: là où il a fait pousser sa première moustache,

Itsyan: là où il serait devenu un homme.



Le trafic est insistant au sortir d'Atatürk.

Dans les collines autour de l'autoroute, la cité s'étend en noir et blanc.

Au cœur des quartiers ternes, des minarets aux allures de javelots s'allongent jusqu'à percer le ciel éteint d'Istanbul.

Le conducteur démarre rapidement et freine sec.

Mon café tiède houle dans le gobelet personnalisé de Starbuck.

Malheureusement, la belle magie orientale se dilue rapidement dans le trafic ici.



Bientôt, nous débarquons tous à un hôtel chic, outrageusement éclairé, situé pas très loin de l'aéroport.

Habituellement hors de mon budget lors de mes longs voyages, le Retaj Royale me rappelle maintenant le luxe et le confort qu'ont a offrir les grands hôtels.

Lit king, musique classique, pistaches et baklavas.

Ma seule nuit turque sera donc celle d'un pacha canadien, portant la casquette en guise de couronne.

Inch Allah.



Demain matin, l'Afrique m'attend.



Etienne X



Note à Moi-Même:

Pour les canadiens, le visa turc (e-visa) est au coût de 60$ us ! Donc sortir de l'aéroport d'Istanbul a son prix.... même pour un court escale de 21 heures. C'est le gouvernement d'Erdogan qui est gagnant au final.

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