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Published: January 7th 2016
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(retour au bercail)
J’avais écrit un post et devinez quoi, il s’est effacé. Youhou ! Alors que j’ai plein de trucs à faire ! Mais comme j’ai pas envie, je recommence. Tout d’abord, bonne année. Il me semble que mon portable a buggé quand j’ai envoyé mes SMS, je ne sais même pas qui les a reçu ou pas. Pratique.
Je suis rentrée il y a quelques heures et croyez-moi, je n’ai pas du tout, du tout, du tout, envie d’être là. Je serais bien restée un mois complet au repos. J’aime bien mon travail, mais je ne suis pas passionnée. Je ne me sens pas dans le mouv. Alors j’ai du temps libre, ce qui est très bien, mais au niveau du suivi de l’apprentissage des étudiants, c’est pas bien pratique. Bon peu importe, je disais donc, je ne suis pas passionnée, je ne me sens pas investie et ça me dérange. Alors il y a quelques mois, j’étais contente d’avoir trouvé « ma voie » pas dans le sens où j’avais trouvé ma vocation, mais j’avais un métier sympa, agréable avec du temps libre. En plus je crois que je peux m’autoproclamer « financièrement indépendante ». J’avais cette épine (le fait de ne pas savoir ce que j’allais faire de ma vie) retirée du pied, ça y est, j’allais enseigner un certain nombre d’années(non, pas toute ma vie) et utiliser mon temps libre à faire des choses fun et à m’installer durablement (tout est relatif) dans un lieu défini (même si on sait toujours pas lequel). D’ailleurs, le fait de ramener mes affaires m’a rappelé à quel point c’était chiant de bouger sa maison et que vouloir se poser n’était pas une mauvaise idée. Mais se poser où ? Comment ? Quand je pensais venir en Espagne, je pensais aux jolies rues d’Oviedo (mais version soleil). Je me voyais habiter au centre ville et être reveillée par le passage des gens dans la rue pour avoir laissée la fenêtre ouverte faute de supporter la chaleur. Je m’imaginais me balader en croisant des monuments de toute beauté et profiter de mes cafés préférés. Bon en fait, c’est un peu différent. C’est un bon début on va dire, mais c’est pas le top (forcément, je rêvais d’Andalousie).
Le travail. J’ai envie de faire quelque chose de passionnant, un truc dont je puisse être fière. Je voudrais produire quelque chose. Pour moi, construire/inventer est le propre de l’Homme. Je veux laisser une trace de mon existence dans ce monde, aussi infime soit elle. Le fait est que là, je ne construit rien.
Quand j’étais au collège, je voulais travailler dans l’animation. Pas dans les colos hein, dans les films d’animation. Je voulais faire une école de dessin et intégrer ensuite les Goblins. Je voulais dessiner les personnages de dessins animés ou de jeux vidéos, voire dessiner entièrement mes mangas. Maintenant je pense que j’aurais préféré créer les décors parce que j’aime bien les différentes ambiances et tous les détails qu’ils recèlent. J’ai essayé d’entrer dans une école de dessin pour le lycée, mais je n’ai pas réussi, il y avait peu de places et c’était un concours. J’en ai un bon souvenir d’ailleurs. Bref. Donc je me suis dit, au moins, je vais préparer l’option art plastique au bac. J’ai encore été refusée, mais là, c’était pour un motif absolument stupide et discriminatoire. Comme il y avait peu de places, ils ne prenaient que ceux de Marseille. C’est vraiment ce qu’il y avait écrit dans la lettre. En gros, nous, pauvres bouzeux, on pouvait aller se faire enculer (ce n’était pas écrit ça, simplement sous-entendu). J’ai senti qu’on me mettait des bâtons dans les roues injustement et j’ai pensé que puisqu’on ne voulait pas de moi dans ce domaine c’était inutile de persévérer. Bon j’étais jeune, je ne comprenais pas tout et j’adorais Antigone qui ne savais même plus pourquoi elle mourait, mais moi je savais. J’ai naturellement délaissé mes crayons pour la guitare, ce qui avec le recul était stupide parce que je dessinais bien, en revanche, je n’ai aucun talent pour gratouiller (enfin Kurt Cobain ne jouait pas bien après tout au début), et j’ai fait mes études de japonais puisque je voulais parler japonais, et je me suis dit qu’ensuite, on verrait bien, je serais peut -être prof de FLE après une la licence. J’ai réussi brillamment mes cours de 1
ère année de japonais, sauf que la licence LEA est assortie de matières aussi stupides et opaques que le droit et l’économie, matières que j’ai lamentablement foirées. Là pour le coup, c’était du javanais. Comme j’étais économiquement dépendante, je n’ai pas pu aller à Paris pour étudier (Paris ou autre, loin de la maison quoi). Enfin j’ai réussi plus tard ( je crois que ma mère était désespérée), mais encore une fois, j’avais été bloquée par un paramètre parfaitement injuste : pas de licence LCE dans ma région. Si j’avais fait ce cursus direct, il ne fait aucun doute que je serais docteur en japonais. J’étais tellement à fond qu’il n’en aurait pas été autrement, je n’aurais pas su quoi faire après mon master donc j’aurais fait une thèse de doctorat sur le rock au Japon ou sur un thème de dessins animés (les robots, les magical girl, etc.). Bref la mayonnaise est redescendue et je préférais alterner entre guitare et kanji au lieu de me consacrer exclusivement à la grammaire. C’est quand même grâce à ma persévérance que j’ai eu ma licence. Tout ça pour en venir où ? Je sais plus mais j’enregistre. Voilà, hop c’est fait. Ah oui, la passion. Quand j’étais jeune, j’étais passionnée et maintenant non. J’aime toujours la musique, mais je ne travaille pas assez. En plus c’est lourd, il faut encore tout déménager, et puis quand je rentre à la maison j’ai plus rien, bref, c’est le bordel, et comme j’ai pas de projet, bon. Ca n’a pas vraiment de sens à part m’amuser de temps en temps (je pense qd même déménager le piano un de ses jours pour l’apprendre sérieusement). Donc moi, moi trip, ça serait de créer. J’aimerais pouvoir dire, j’ai écris un roman de fiction, j’ai peint un paysage de fantasy ou j’ai composé un truc sympa. J’ai envie de faire un truc dont je suis fière ! Mais je n’ai pas de passion pour rien pour construire un projet.
Il faut que j’y réfléchisse. Je ne peux pas tout faire et je n’ai pas envie de faire n’importe quoi . Mais j’ai envie de faire quand même.
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