Behind the old Iron Curtain - Part I - Aftertaste of communism


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June 17th 2007
Published: August 7th 2007
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Le parlement de BucharestLe parlement de BucharestLe parlement de Bucharest

Le deuxieme plus grand batiment au monde apres le Pentagone. Le batiment est aussi profond que large
J’aurais dû me douter de quelque chose lorsque la dame de la cabine voisine a fait sa prière avant que le train ne quitte la gare. Le Bosphorus Express était lancé. Sommairement installé dans ma cabine (qui s est avérée deux rangés de bancs plutôt qu’une couchette comme me l’avait promis le préposé à la gare, d’un anglais évidement déficient) j’ai réalisé assez rapidement que le trajet de train n’allait pas être de tout repos. J’avais insisté à la gare en répétant à de nombreuses reprises ''cheapest ticket please''. Hé bien l’expression ''you get what you pay for'' s’est avérée juste. Un beau wagon datant de toute évidence de l’époque de la guerre froide. Je confirme que même à l’état neuf, il y a au moins 30 ans, ce wagon ne valait pas grand-chose, comme à peu près tout ce qui sortait des usines sous l’empire soviétique à cette époque. Le train avançait donc dans l’obscurité à un rythme qui m’apparaissait diabolique et j’étais projetté de tous bords tous côtés dans la cabine. Une odeur de kérosène infiltrait ma cabine puisque mon wagon était le premier derrière la locomotive. Le conducteur, de toute évidence un homme raisonnable (sarcasme), appuyait à toutes les 30 secondes sur le klaxon s’assurant du fait même de réveiller tout le monde sur son passage. Bref, j’avais l’impression d’être dans un train qui se dirigeait tout droit en enfer. J’ai donc abandonné rapidement l’idée de passer une bonne nuit de sommeil. Le plus embêtant dans toute cette histoire est que l’infection que j’avais attrapé à Istanbul s’était empiré et j’allais m’en rendre compte pendant le trajet de train. Pour couronner le tout, on nous a fait attendre pendant deux heures dehors, entre la frontière de la Turquie et de la Bulgarie au milieu de nulle part à une heure du matin. Bref c’était joyeux!

On est finalement arrivé à destination, sain et sauf avec 3 heures de retards, ce après 24 heures de train. Mon amie qui m’attendait à Bucharest croyait que je n’allais jamais arriver. Bref j’étais bien arrivé à Bucharest, de l’autre côté du rideau de fer et çà paraissait. Les tours rectangulaires entièrement faites de béton s’enlignaient les unes après les autres... le cliche typique de l’Europe de l’Est jadis communiste. Bucharest n’est pas une ville fantastique à visiter. Tous les voyageurs que j ai rencontrés sont d’accord avec ce fait et la majorité d’entre-deux quittent après deux jours, si ce n’est pas un jour, voir même un après-midi. Moi je suis resté une semaine, juste pour tester mon moral, pour voir combien de jours je pourrais endurer cette ville. Sans farce je suis resté pour soigner mon infection une fois pour de bon et pour continuer mon voyage du bon pied. J’avais pris des antibiotiques à Istanbul, 6 pilules comme me l’avait indiqué le docteur au Québec, mais dès que j’ai eu terminé, mon état s’est empiré, donc rendu à Bucharest, il était clair qu’il me fallait d’autres médicaments.

Pour en revenir à Bucharest, j’habitais chez une amie qui a bien voulu m’héberger pendant mon séjour, dans un bel appartement fait de béton pas trop loin du centre-ville. Bref, Véronica, une chic fille, m’a été d’une grande aide. Assez rapidement, je lui ai fait comprendre que je filais plus ou moins. Nous sommes donc allés à l’hôpital de Bucharest. Hé oui à l’hôpital. Je crois que la dernière fois que j’y ai mis les pieds j’avais environ 10 ans. Tout ce que j’ai à dire sur les hôpitaux en Roumanie est que en deux heures, j ai vu 2 docteurs, passé une analyse sanguine et ressorti avec une prescription et le tout sans payer un sous (hé oui les services d’urgences sont gratuits pour tous en Roumanie). Avouez que vous êtes jaloux là!! Petit fait cocasse, la deuxième docteur que j’ai vu était accompagnée de jeunes stagiaires (3 filles dont une très jolie), j’ai donc esquivé un petit sourire de gène aux 3 filles lorsque la docteur m’a demandé de décrire mes symptômes. Mais bon j’ai mis mon orgueil de côté et je me suis dit que c’était des professionnelles après tout.

Comme je l’ai mentionné plus tôt, Bucharest n’est pas une ville extraordinaire, bien qu’on entend des fois que c’est le Paris de l’est ou d’autres comparaisons du genre. Moi je dis que c’est une réputation surfaite. Le seul attrait intéressant de la ville est le parlement qui se tient au bout de la Piata Unirii, une grande allée qui rappelle assurément l’architecture communiste, soit des allées très larges entourées d’imposants bâtiments. Le parlement de Bucharest est le deuxième plus grand bâtiment au monde après le Pentagone. C’est plutôt immense.

Faute d’activités intéressantes à Bucharest, je me suis beaucoup informé sur le communiste en discutant avec mes amis roumains et j’ai beaucoup appris sur la vie quotidienne sous le régime communiste, chose qui m’intéressait particulièrement et une des raisons de mon séjour en Europe de l’Est.

On sait tous plus ou moins en quoi consiste le communiste, mais sans vraiment savoir comment ce régime influençait la vie quotidienne des habitants. Pour vous donner des exemples concrets, pour manger, tous les gens avaient droit au même nombre de billets qui pouvaient être échangés dans le magasin général contre des aliments de base, rien de superflu et en général la population ne mangeait pas à leur faim. Il y avait quelques restaurants dans les villes, mais le menu était continuellement le même et la nourriture était mauvaise. Les jeans étaient interdits, tout comme tout ce qui venait des pays de l’Ouest ex: la musique, les films etc. Pour avoir une auto, il fallait se mettre sur une liste d’attente et après 6 longues années, on recevait une Dacia (auto Roumaine qui existe toujours). Bref, le communiste çà crain! Le tout a changé en 1989 lorsque le mur de Berlin est tombé et que les pays de l’est sont entrés les uns après les autres en révolution, passage obligatoire pour mettre fin au communiste.

En résumé, lors de la révolution, l’armée a exécuté Ceausescu qui dirigeait le parti communiste. Ensuite, le pays a été vidé. Certains roumains haut placés et corrompues dans le pays en ont profités pour se remplir les poches pendant cette période de confusion de sorte que plusieurs usines et matériels militaires ont pratiquement été donnés à des intérêts étrangers. Le film Seigneurs de guerre avec Nicholas Cage illustre bien cette période de confusion ou les pays du bloc de l’est ont été vidés de leur arsenal militaire en échange de pots de vins. En Roumanie, les bateaux de guerres ont été vendus au prix de la ferraille (soit le prix planché) à des intérêts étrangers. Le pays s’est beaucoup appauvrit pendant cette période.

Bien que le communiste soit du passé, il reste toujours un arrière goût de communiste en Roumanie. Que ce soit dans l’architecture ou dans la vie quotidienne. Le président du pays ne cache pas que son livre favori soit 1984 de George Orwell. De plus, tous les dirigeants des grands partis du pays étaient jadis membres du partie communiste. On maintien d’ailleurs toujours un certain contrôle sur la population. Par exemple, le service de poste en Roumanie est désastreux. Une lettre peut prendre des semaines, voir des mois avant d’être livrée. Pas surprenant lorsqu’on sait que beaucoup de lettres sont ouvertes et lues par les autorités. J’ai d’ailleurs testé le système de poste. J’ai reçu un paquet du Canada et mon paquet a été ouvert et inspecté de fond en comble. Disons que le tout était légèrement en désordre lorsque je l’ai reçu.

Pour en revenir à mon séjour à Bucharest, je voulais quitter le vendredi, mais mon paquet en provenance du Canada était coincé aux douanes à Bucharest, j’ai donc été obligé d’allonger mon séjour encore une fois. Mais bon, j ai passe une belle fin de semaine. Véronica m’a amené chez des amis en campagne où nous avons fait la fête. Disons que le lundi matin, à la première heure j’étais chez UPS pour récupérer mon paquet et que quelques instants plus tard, j’étais à la gare pour acheter mon billet de train pour la Transylvanie. Hé oui j’ai bien dit la Transylvanie, le pays des vampires et autres créatures. Juste avant d’embarquer dans le train, j’ai fait bénir mon Fantas, au cas ou. A suivre...


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Batiments de beton autour de la gareBatiments de beton autour de la gare
Batiments de beton autour de la gare

C est a qui le doigt en haut?!?


1st July 2007

trop drole!!!
Tu me fais mourir de rires chaque fois que je lis ton blogue. Il faudrait que Jo. puisse le mette sur son site, je suis certaine que ca aurait en immense succes. Tu écrit tres bien. Mom's

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