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Published: October 25th 2015
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Me voilà rendu à la dernière étape de mon voyage aux Açores, Santa Maria. C’est la plus ancienne île de l’archipel, la seule où l’on trouve vraiment des plages de sable. Elle garde un aspect très sauvage et préservé avec de petits villages épars et beaucoup de formations géologiques qui rappellent qu’il y a des milliers d’années elle était sous la mer. Aujourd’hui il y a de hautes falaises et tout en haut on trouve encore des fossiles marins, ou de grandes coulées de laves qui ont été arrêtées par la mer. L’île est pleine de couleurs, avec à plusieurs endroits des déserts de sable rouge qui contrastent avec la végétation verte.
Mon objectif principal à Santa Maria, plonger ! J’ai entendu parler des plongées à Santa Maria il y a un peu plus d’un an lorsqu’on m’a dit qu’on pouvait y voir de grands bancs de raies mobula. C’était bien en deça de ce que j’ai pu y voir ! Il y a un spot très particulier, en pleine mer, où on s’immerge le long d’un câble. Il suffit d’attendre moins d’une dizaine de minutes pour que les raies mobula, curieuses remontent des profondeurs. Personne ne peut vraiment expliquer
pourquoi elles sont là et pourquoi elles sont si curieuses… En tous cas le spectacle est grandiose ! Elles passent et repassent à quelques centimètres des plongeurs, dans une eau très claire. Mais ça ne s’arrête pas là. Pendant que je suis occupée à regarder les raies mobula, le guide de palanquée me fait de grands signes… Une raie manta s’est jointe au balai aquatique, rapidement rejointe par une autre de ses congénères. Les raies manta semblent être les reines du balai, toujours suivi par une dizaine de raies mobula. Je n’en ai jamais vu d’aussi curieuses. Elles nous frôlent et viennent quasiment au contact, pendant toute la plongée ! Les raies mobula semblent jalouses et reviennent sans arrêt chercher les raies manta. C’est magique ! L’une des raies manta est particulièrement attirée par nous et semble sans arrêt en train d’essayer d’attirer notre attention, en faisant des pirouettes, en nageant sur le dos… Impossible de décoller nos yeux de cette danse magnifique. Même lorsque la plongée se termine et que nous sortons de l’eau la raie manta reste autour du bateau et continue ses pirouettes ; c’est vraiment à contre cœur qu’on quitte le spot de plongée. Pourquoi elle
était là et aussi attirée par nous restera un grand mystère. Il y a quelques années, il y avait même des requins baleine qui passaient en été à Santa Maria ; malheureusement ils ont dû trouver un autre coin de paradis car ils n’ont plus été aperçus depuis 2 ans.
Les autres plongées sont moins impressionnantes mais également très jolies, avec des formations géologiques très particulières, des tunnels, des grottes et des grands plateaux laviques, de grands bancs de poissons, des poulpes pour mon plus grand bonheur et même une cigale de mer (ce n’est que la deuxième fois que j’en vois en plongée). Il y a un petit goût de reviens-y car je n’ai malheureusement pas pu aller sur les sites éloignés des réserves de Formigas et Dollabarat.
Je profite de mes quelques jours pour plonger mais aussi pour visiter l’île et ses paysages particuliers. Pour couronner le tout, comme dans tout le reste de l’archipel, on mange très bien et il y a même du succulent melon produit localement !
C’est déjà la fin de mes vacances, je repars comme toujours avec pleins de bons souvenirs, et je reste bouche-bée d’avoir vu des raies manta
en Europe, quand je pense que la plupart des plongeurs (moi incluse !) parcourent la moitié de la planète pour espérer en apercevoir…
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