Ponta Delgada, point d’entrée aux Açores

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Ponta Delgada est une ville à taille humaine, qui se parcourt à pied d’est en ouest. La particularité vite remarquée dans cette charmante petite ville insulaire tout en noir et blanc, est que la pierre volcanique est utilisée partout, de la rue aux toitures des bâtiments. Ici la pierre noire fait contraste avec les azulejos colorés des maisons du continent. Les trottoirs de mosaïque donnent à l’ensemble une unité fort agréable et chaque maison comporte aussi son lot de briques de lave s’harmonisant au reste du décor. Les seuls artifices demeurent les magnifiques rambardes de dentelle de fer forgé ornant fenêtres et balcons.

La ville s’étend en plusieurs artères parallèles recoupées par une multitude de petites rues étroites qui donnent sur la mer. En point central, une grande place surplombée de la superbe église gothique São Sebastian (1531-1547) et de l’hôtel de ville du même style lui faisant face. En bord de mer, une marina accueille voiliers et bateaux de pêche juste en face du port commercial qui permet à l’île de São Miguel un ravitaillement continuel. Les cargos poursuivent ensuite leur route vers les huit autres plus petites îles de l’archipel.

Les açoréens sont catholiques et la religion tient toujours une grande place dans la vie sociale et culturelle. J’ai pu constater que ce n’était donc pas légende puisque je suis arrivée dimanche en pleine procession de la fête du Saint-Esprit. Il y avait foule sur tout le tracé de la procession regroupant fanfares et participants endimanchés portant solennellement drapeaux représentatifs, fleurs et objets religieux. La coutume veut également, lors de ces fêtes, que les rues soient habillées de pétales de fleurs de couleurs brillantes disposés en motifs géométriques. Les grandes fêtes religieuses se terminent habituellement par de grands spectacles qui se déploient sur la place principale de la ville rassemblant ainsi dans l’allégresse une immense foule.

Pour faire passer toute cette effervescence, il vaut la peine d’aller marcher un peu sur les hauteurs de la ville afin de faire descendre le rythme. Au Jardin António Borges, superbe espace vert où s’étalent fougères, bambous et palmiers poussant sur la pierre volcanique, il sera impossible de manquer le colossal ficus et ses racines s’étalant de toutes parts lui donnant un air de pieuvre géante. Une promenade dans le calme fort agréable en cette fin d’après-midi.

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