JOUR 26 PODGORIGA MONTENE 350KM

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Bonjour à tous,

Longue et dure journée.

Prishtina ne me laissera pas beaucoup de souvenirs. Hier au soir la tristesse dans les rues, je n'ai trouvé qu'une brasserie d'ouverte à 8h. Que des pâtes au menu, pas d'entrée, pas de dessert, j'ai fait avec. L'hôtel pas sordide, mais cousin, heureux de le quitter ce matin.

Au départ ce matin je sais que je vais avoir une rude journée. Je quitte la ville sans problème, et me retrouve sur une autoroute, mi-voie rapide. Agréable surprise dans la première heure, j'ai fait 75km, et je suis Prizen, que j'avais programmé comme premier stop, pour faire un tour dans les ruelles, ce qui est recommandé par certains guides. A part me dégourdir les jambes, rien, la médina, le souk, c'est pas ici que je vais trouver une charcuterie, même avec de la bonne volonté, et le bordel de circulation, le mot est faible. Ce détour de 10km va me prendre 1 heure. Pas très grave, j'avais envisagé 2 pour me rendre ici.

Là je programme directement la destination d'arrivée Podgorica 270km, 14h45 heures, il est 10h. Sortie de la ville l'autoroute, neuve, pratiquement personne, que des suisses, en grosses berlines. Les panneaux sont tellement rares, que je ne connais pas la limitation de vitesse, je pourrais la trouver sur la voiture, mais bof. Le compteur oscille entre 150 et 180kmh (la voiture en voudrait plus mais je la calme) un Cayenne me double, il devait très largement au-dessus de 220. Jusqu'à des appels de phare en face, les flics avec les jumelles, j'ai du passer aux environ de 130, parfait. Quelle chance.

Tout ça me réjoui doublement, la vitesse, et moins de temps sur la route. Jusqu'à ce que je tombe sur douane Albanaise. A peine 10 minutes d'attente, pas un mot du douanier, zéro. Covid???

J'avais choisi, le sachant, l'autre proposition de route, c'était 70km de moins mais 2h10 de plus, connaissant maintenant un peu les routes, j'ai opté pour la plus longue et la plus rapide, ne sachant pas qu'elle était en autoroute. Je suis pratiquement en avance de 2h et demie sur ce que je pensais. Je reviens à 50km de Tirana où j'étais il y a une dizaine de jours. L'autoroute à été tracée dans la montagne, et le décor est magnifique, genre montagne Corse, Mont Ventoux. Malheureusement les incendies font rages, je vais en voir sur une trentaine de km.

En quittant l'autoroute direction plein nord, pour Shkodër, 70km de bouchon, parfois à l'arrêt. La seule explication que j'ai trouvé, plusieurs barrages de police où il filtraient les voitures et ce dans les 2 sens, un bon 2 heures pour ces 70km. Dans la longue file de bouchon que je croise, je vois passer toutes les plaques d'immatriculation européenne, quand je dis toutes c'est toutes, du nord au sud, de la Suède au Portugal. Mais honnêtement, ceux qui sont au volant n'ont pas vraiment des têtes de suédois. Les portugais ont peu plus douté. Curieusement aucune plaque française. Depuis que je suis arrivé en Albanie, et comme dans les autres pays, à chaque entrées et bien sur sorties de ville des dizaines et des dizaines de vendeurs de voitures d'occasion, à 98% allemandes. Je me faisais la réflexion, que les milliers de voitures volées en France et en Europe, beaucoup doivent se retrouver à la vente ici. Le temps est long, ça n'avance pas ou pas vite, pour changer un peu de ma musique sur la clé usb, je tente la radio, je reviens vite sur ma clé, la musique arabe c'est pas ma tasse de thé.

Passé Shkodër, je retrouve un vitesse de croisière de 70kmh, pour ici c'est bien, mais seulement pour 30km. Je suis rentré en Albanie, il faut que j'en sorte pour le Monténégro. La douane côté albanais 1 heure, côté monténégrin 1h, sous le soleil à 38°. Et comme ça ne suffisait pas, après le contrôle de passeport (toujours rien pour le covid) 2 douaniers me font garer sur le côté, pas un mot d'anglais, "kontrole", je redonne mes papiers passeport plus voiture, il me parle dans une langue ou je n'ai compris que contrôle, un me fait des signes, je crois qu'il veut que je fasse fonctionner les essuies glace, ok et lui no no. Je suis descendu de la voiture, il avait un boitier, avec câble à la main et ont connectés la voiture à leur boitier. Ce qui revient au trafic de voiture dont je pensais 2 heures avant. Mais doué comme des douaniers, il ont passé un quart d'heure à tenter de faire fonctionner leur bazar, presque à s'engueuler, pour finir par me faire lever le capot et contrôler le numéro de série avec la carte grise. Je trouve cette démarche très positive, un peu moins sous cette chaleur.

Les 30 derniers kilomètres au Monténégro, sont magnifiques, ils longent un immense lac et des marais, superbe. Hier je disais que Prishtina n'avait rien à offrir, mais ce soir Podgorica, elle n'a rien à montrer. Cette une ville qui comme beaucoup d'autres a du souffrir de la guerre, et entièrement reconstruite, sans doute sur des plans de l'époque soviétique. Aucune beauté, pas d'âme, et comme en Albanie, dégueulasse.

Le tour de ville à été très vite fait, pas de circulation, de grandes avenues, et miracle ce soir j'arrive à l'hôtel du premier coup. 3 endroits à voir le pont de Moscou, un pont à haubans bien ordinaire, la vieille horloge du XIV siècle, et la cathédrale, dans les rue piétonnes.

En rentrant de manger je suis obliger de corriger ma dernière phrase. Je ne sais pas si c'est la fatigue, ou l'énervement contre le wifi de l'hôtel qui doit dater de 20 ans, mais je viens de me planter de lieu de réservation, pour demain, 3 pays se chevauchent en quelques km, je ne suis pas tombé sur le bon, ce qui chamboule mon programme pour les 2-3 jours à venir, et surtout des km en plus.

A demain si vous le voulez bien

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