Le long du Lac

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Ciel bleu, temps parfait! Ce matin, je prends le bus pour me rendre à un peu moins de 20 km au nord de Côme. Le parcours idyllique vaut beaucoup plus que les 2 euros qu’ont coûté mon passage! La route panoramique, où s’étalent en chapelet les petits villages tout en bas des montagnes, est un pur ravissement pour les yeux. On peut apercevoir entre cyprès et pins parasols, les couleurs du lac virant tantôt au vert puis au turquoise selon la lumière. Vraiment, je ne me souviens pas, dans tous mes voyages, d’avoir éprouvé tant d’émotion devant un paysage aussi romantique!

Je descends à Nesso, un petit village d’à peine 1000 habitants, construit fièrement à flanc de montagne. Je me suis rappelée les petits villages de Corse où les ruelles n’étaient qu’escaliers aux marches de galets inégaux et à hauteur différentes. À Nesso, me voilà prise à descendre 346 marches bien comptées pour aller saisir l’image carte-postale tant convoitée. Car ce n’est pas tous les visiteurs qui ont envie d’une telle escapade, mais moi, ça me parle! Ce n’est pas tout d’arriver à descendre mais encore faut-il remonter! Et quand j’ai aperçu ce vieux monsieur avec sa canne sortir de sa maison, en milieu de parcours de cet escarpement, droit comme un piquet, monter les 60 dernières marches pour se rendre au petit marché tout en haut, j’ai repris mon souffle un bon coup et j’ai souhaité vivre encore 30 ans de plus! Le cadeau du petit café après tous mes efforts était tout indiqué, mais la vue que j’ai eue en le savourant a été ma plus grande récompense!

À Côme, il faut profiter du lac au maximum. Entre les promenades en bateau et les invitations à flâner en terrasse, il faut absolument aller admirer les grandes villas qui flanquent le rivage. La promenade fleurie propice à la rêverie est romantique à souhait. Cet après-midi, il fait un temps magnifique, l’eau du lac est d’un vert doux, l’air est bon et les fleurs n’ont rien perdu de leur charme. Tout au long de ces deux kilomètres, on passe devant de magnifiques villas néoclassiques où tour à tour Napoléon Bonaparte, Ferdinand d’Autriche et le tsar Alexandre II ont été invités à séjourner. Au bout de la promenade s’élève la Villa Olmo. Ce grand palais ayant gardé ses airs d’aristocrates, est entouré d’un superbe parc où trône une jolie gloriette. Les parterres de roses blanches embaument et je ne me fais pas prier pour me pauser un moment dans ce très joli jardin propice à la rêverie, puisqu’on ne peut malheureusement pas accéder à l’intérieur.

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