Romy Time, randonnées, horaires de bus, merde et ventilateur


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October 15th 2018
Published: October 15th 2018
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Première journée à San Lazzaro, on décide de donner un peu de temps à Romy. On va donc passer une petite heure dans le parc près de l’appart avec des jeux pour enfants. On fait ensuite une petite randonnée de 2km pour aller voir un vieux château. On rencontre en chemin un dude passionné de ses tomates qui nous fait goûter lesdites tomates (délicieuses) et nous dit qu’il a un resto avec des produits de son jardin. On lui demande s’il est ouvert pour dîner (au retour du trek). Pas de chance. Seulement le soir. Tant pis. Au retour du trek, on décide de gâter Romy encore un peu (elle en aura besoin plus tard dans le blog) et on revient faire la sieste à l’appart. Sa première vraie sieste (pas dans le porte-bébé) du voyage. Je sais je sais, je la gâte. Je suis un gars de même. Ladite sieste s’étire jusqu’à 17h30. Tu lui donnes 1 pouce, elle prend un pied... elle retient de sa mère...



La journée est pas mal finie rendu là. On retourne goûter les gnocchis pour être sur qu’ils sont aussi bons que la veille et on prépare la randonné du lendemain, il sentiero degli dei! The path of the gods, une randonné de 12 km. On hésite longtemps avant de décider de la randonnée. Le transport en commun est vraiment laborieux. Le sentier ne fait pas une boucle. On doit donc se rendre au sentier et ensuite en revenir. Le guide touristique qu’on a ne vaut pas le papier sur lequel il est écrit. Il dit où commence le sentier mais pas où il fini ni comment revenir. Entre ça et rien, je prends rien. Je demande à Google Maps un chemin de retour en bus, il me répond : « aucun itinéraire trouvé ». Je cherche comme un damné une solution. Genevieve me dit qu’on peut faire une autre rando. Celle là me tente vraiment. J’insiste. Finalement, après 1 heure de recherche, je trouve finalement un blog de gens intelligents qui l’ont fait et qui donnent de vrais bons conseils pour le transport. Notamment, de refaire la Trail dans le sens inverse une fois arrivée a Nocelle (un peu avant la fin de la trail) parce-qu’il n’y a aucune façon de revenir en transport en commun. En plus, ils disent qu’on a une vision différente des paysage. Ça règle le problème du transport (presque). Genevieve est convaincue. Je check tous mes horaires de bus. Je suis fin prêt. En plus, en bonus, il y a une distillerie à bomerano (le point de départ et de retour) alors on pourra se faire une petite dégustation en revenant.



Bon. Avec Romy, les autobus les plus tôts ne sont pas une option. On prend le bus de 9h15. Geneviève est en charge du GPS dans l’autobus pour être sûrs qu’on débarque au bon endroit, soit le 3ème arrêt. Ça fait environ 20 minutes qu’on est parti. C’est le temps que c’est supposé prendre. Je demande à Genevieve si c’est ici. Elle me répond que c’est pas ici, c’est plus loin. J’admire le paysage. Mon regard tombe sur une affiche où c’est écrit Bomerano. Notre destination. Le bus repart. Je me lève en criant « escusi, escusi ». On l’a échappé belle. Je sais ben pas pourquoi j’ai laissé le GPS à Genevieve. On part finalement pour le trek.



Au début, ça se passe bien. Il y a un peu de monde, mais rien de catastrophique. On a un bon rythme... jusqu’à ce que Romy décide qu’elle veut marcher. On va dire que c’est plus long. Elle fini par rembarquer dans le porte bébé (porte petite fille, dixit Romy). Après avoir perdu un bon 20 minutes avec Romy qui marche (ou pas), on fini quand même par rattraper un groupe d’une trentaine d’ados. Ça glande pis ça avance pas. J’essaie des dépassements, mais comme la trail est très étroite et est entre un mur et une falaise, c’est pas évident. On fini par les passer quand ils sont occupés à s’entre-selfer au détour d’un sentier. Un petit 20 minutes agréables. On tombe ensuite sur un troupeau de petits vieux. J’ai rien contre le club de l’âge d’or qui fait des activités, loin de là. J’en ai un peu plus contre les abrutis qui pensent qu’ils sont seuls au monde. La moitié de la gang est en marchette et comme un troupeau qui sent les prédateurs rôder, ils sont agglutinés dans une masse bien compacte. IMPOSSIBLE de les dépasser. Romy marchait plus vite qu’eux. Je finis par en clancher une coupe en jouant du coude. Ils referment le trou derrière moi avec une rapidité qu’ils n’utilisent clairement pas pour avancer. Genevieve est encore pognée derrière. Et elle moins portée sur le bousculade d’ancêtres. Après une bonne demie-heure coincés derrière le troupeau de dinosaures (et clairement pas des velociraptors), je commence sérieusement à penser en pousser 2-3 en bas de la falaise. Je pense que Geneviève a vu mes yeux injectés de sang et l’écume sur le bord de mes lèvres, elle a callé un arrêt pour le dîner. C’était plus tôt que prévu mais tout aussi bien. Je ne connais pas les lois italiennes sur l’aide à mourir, mais je suis pas sûr que ça se serait qualifié.... C’était le call de la journée. On était presque rendu à Nocelle (le point où on s’était dit qu’on revirait de bord de toute façon). Pas vraiment envie de rattraper les ploucs précédemment mentionnés. On repart dans l’autre sens. La randonné est 1 googol de fois plus agréable. On croise des gens, en petits groupes. On dépasse des gens, en petits groupes. De petits groupes de gens nous dépassent. Everything is as should be. On en profite beaucoup plus pour admirer le paysage. On revient à Bomerano fatigués mais sereins. En plus, il nous reste assez de temps avant l’autobus pour aller dans une distillerie goûter quelques produits. Après une randonnée de plus de 12 kilomètres en montagne, avec Romy sur le dos, on mérite bien ça.



On arrive à la dite distillerie. C’est fermé. Mon cœur saigne. Je verse une petite larme. Comme on s’apprête à repartir, une voiture arrive. C’est le dude de la distillerie. VICTOIRE!!! Enfin, presque. Le dude est bête comme ses 2 pieds et on doit lui tordre un bras chaque fois qu’on veut goûter de quoi. On est les seuls clients sur place, on va dépenser pour 40 euros de booze. Me semble que j’en demande pas tant. En t-k. On repart, mon sac bien rempli de nouvelles découvertes (et de produits à découvrir). On revient à temps pour le bus qui doit nous ramener à l’appart. Bref, globalement, une journée excellente. Tout a bien été. NOT.



Ceux qui sont habitués de nous lire doivent bien se douter que quand tout va trop bien, il y a andouille sous roche. En effet. C’est ici que la proverbiale merde frappe le proverbial ventilateur. Quand j’ai consulté l’horaire de bus de San Lazzaro, il y avait l’horaire from San Lazzaro et l’horaire from Bomerano, comme le sentier des dieux est ultra populaire, je me dis que ça a du sens. Ça a pas l’air. Il semble qu’ici tous les autobus font le trajet Amalfi-Agerola (qui est en fait le nom de la région, alors on sait même pas c’est quoi l’autre terminus de la ligne de bus). Et donc, quand tu regardes l’horaire de bus affiché à San Lazzaro, tu es supposé comprendre que « from Bomerano », ça veut pas dire que le bus revient à San Lazarro de Bomerano, ça veut dire que si tu es à San Lazarro, mais que pour une raison obscure, tu veux prendre le bus à partir de Bomerano, l’horaire est le suivant. C’est peut-être juste moi, mais c’est pas particulièrement clair ni particulièrement intelligent.



Bref, tout ça pour dire qu’on a pris le bus dans le mauvais sens. Au début, on semble se diriger dans le bon sens, selon le GPS. Après un moment, Geneviève me dit qu’on descend (en altitude...) C’est pas normal. La route qui mène à Amalfi passe près de la mer plutôt que dans les montagnes. Je regarde attentivement le GPS et effectivement, on se dirige vers Amalfi. C’est pas ça qu’on veut. J’avais vu en regardant le panorama de San Lazarro qu’il semblait y avoir des marches qui descendaient vers la mer, loin en contrebas. Je surveille donc mon GPS et on descend du bus à peu près directement en bas de San Lazzaro. Je vais m’informer à l’hôtel tout près pour le passage du prochain bus en sens inverse. Il ne sait pas. Je lui demande pour un taxi. Il me dit que les taxis sont à Amalfi. Je lui parle donc des marches. Il me dit que oui, on peut se rendre à pied, mais ça prend entre 1h30 et 2 heures de marche. Je regarde l’horaire que Google maps me donne par autobus. Le prochain bus passe dans 45 minutes. S’il passe à l’heure. Et on en a pour au moins 45 minutes de trajet. Je dis à Geneviève que par les marches, on en a pour 1:15. Ce serait donc plus rapide.



On part. Avec mes 4 bouteilles d’alcool dans mon sac à dos. Le téléphone à Genevieve dit qu’on a monté 110 étages. Et on a closé ça en moins d’une heure, largement en avance sur l’horaire dans le meilleur des mondes de l’autobus! En incluant une crise de Romy qui voulait monter les marches. WE RULE! Pas mal pour une vieille biquette, dixit Genevieve. J’avais le goût de redescendre dire au dude qu’il était dans le champ avec son 2 heures. J’ai laissé faire...



Le lendemain, on avait pensé faire une autre petite randonné dans la ville de San Lazarro. On a laissé faire aussi. On a pris ça relaxe. On s’est pris un cappuccino sur la place centrale et on a acheté nos billets pour Amalfi (et pour le bus suivant vers Salerno, notre prochaine destination).



Prochaines nouvelles de Salerno et du parc national de Cilento.



Denis, Geneviève et Romy.



PS: il y a des chats qui rôdent autour de notre appart. Genevieve veut acheter des gateries pour chat pour les attirer. On n’en trouve pas aux magasins. On oublie d’acheter du lait. Geneviève les attire donc... avec du beurre. Et ça fonctionne. #futurchatgras

PS2: Geneviève explique quelquechose à Romy et termine son explication par : « soit ça ou le monsieur est pas propre ». Et bien évidemment Romy de répéter, ad nauseam, « le monsieur est pas propre? »

PS3: les bus qu’on a pris sont vraiment déficient d’entretien. Tout tombe en ruine. Des bancs arrachés, d’autres qui ne supportent plus les passagers et tombent vers l’arrière, l’air climatisé qui ne sort plus de nulle part. Ça nous rappelle le Pérou. Qui ironiquement, n’est pas le Pérou en matière de transport.

PS4: je vous avais dit dans le premier post que le téléphone ne fonctionnait pas, seulement l’internet. Finalement, on a découvert par hasard que le téléphone fonctionne, finalement!

PS5: lors de mon cours d’italien accéléré,avec spécialité en directions, j’ai appris que gauche, en italien, c’est « sinistra »... en t-k.

PS6: notre dernier soir, j’appelle le dude du resto du premier paragraphe du présent post pour savoir s’ils prennent les cartes de crédit (ça avait vraiment l’air trou, alors je prends pas chance, on n’a plus assez de cash pour payer et maps.me me dit que le guichet est à plus de 1.4km. 3km de marche pour retirer de l’argent, après les marches de la mort, j’ai pas envie.) Il me dit non. Je dis ok, tant pis. Il me répond « no problem, I come get you in 1 minute ». Je présume pour m’amener au guichet. Je sors et me rend au point de rendez-vous. Il est pas là. Geneviève est resté à la chambre avec Romy (et le téléphone qui marche) pour la préparer. Après 10 minutes, elle sort. Le gars est toujours pas là. Je rappelle. On s’était mal compris. Il fini para passer nous prendre et se dirige vers le resto. Je lui dit que j’ai pas d’argent et que je dois passer au guichet. Turns out que maps.me était dans le champs. Il y avait un guichet à 2 minutes de notre appart et le resto était à 5 minutes... et lui qui pense qu’on a demandé un lift pour ça... malaise. Ceci dit, le resto était vraiment délicieux.

PS7: sur le sentier des dieux, on a vu des gens qui faisaient de l’escalade sur les parois de la falaise... avec des cordes... # cetaitpasAlexHonnold. #freesolo

PS8: le highlight de Romy ( et de Geneviève) dans le sentier des dieux, c’est les chèvres qu’on a croisé sur la Trail...

PS9: suite à mon erreur de bus pour le retour, j’ai reçu une démotion. Je ne suis plus sherpa-guide. Seulement sherpa....



PS10:quand je chialais contre le dude de la distillerie qui avait l’air bête comme ses 2 pieds, Geneviève m’a répondu: « ben la, as-tu déjà vu ta face? ». Je ne sais pas ce qu’elle veut dire...

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