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La côte près d'Husavik Malgré le couvert nuageux le temps est beau. Les déjeuners d'hôtel ici ne sont pas comme en Amérique. On a eu droit à du saumon fumé, du hareng, des œufs, des fruits, des charcuteries et bien d'autre douceurs. Bref, si ça continu comme ça, nous ferons du déjeuner notre plus gros repas de la journée.
Départ de Akureyri vers 8h30. Nous filons sur la route 1 vers l'est pour aller rejoindre la route 85 qui nous mènera au nord de l'île principale. Le col de la route 1 est beau mais on l'a déjà fait hier. Par contre, on remarque de plus en plus les 4X4 paths qui sont en fait des trails qui serpentent autours des routes. Ça nous attire mais avec un véhicule loué on s'abstiendra.
On arrive enfin à la 85 et on monte vers le nord. Le premier cent quelques kilomètres n'est pas laid mais on se croirait en Beauce. Bref, c'est loin d'être dépaysant. Husavik est jolie avec de beaux voiliers dans son port et vingt-huit million d'entreprises de croisière à la baleine mais elle nous accueille tout de même avec une chenillette Bombardier B-12... Il y a un peu de Québec dans Husavik.
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Husavik vu du sommet de la montagne, Intersport a aussi des succursales en Islande.
En sortant d'Husavik, enfin on se met à monter un peu. Je crois voir quelque chose de gros nager dans l'océan et demande à Paul de se garer au belvédère juste à côté de nous. Nous ne voyons rien dans l'eau mais faisons tout de même quelques photos de la mer et des montagnes.
En sortant du belvédère, on se rend compte qu'il y a une route de parc national juste en face qui semble monter vers la montagne. On s'y engage. La route fait un Y, à droite vers la montagne, à gauche vers la vallée. On décide de grimper. On doit enfin utiliser la gamme courte (low) pour se rendre à un sommet. On dépasse une randonneuse pédestre pas très contente de nous voir là mais la route est indiquée «4X4 seulement» donc... Arrivé en haut, on a une vue magnifique sur 360 degrés. La montagne, sauf le sommet dénudé, est couverte de fleurs bleutées. On est près à redescendre mais j'avise Paul que selon le GPS la route redescend par l'autre versant et va rejoindre la route dans la vallée. On trouve par où et on y va.
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Lac près d'Husavik. Arrivé en bas, on a le choix d'aller à gauche d'où l'on vient ou à droite vers un lac lacustre. Nous prenons à droite. Après une centaine de mètres, le terrain devient plus mou et il reste beaucoup de neige. Nous rebroussons chemin et choisissons de revenir par la vallée.
Peu avant de rejoindre la route d'où nous arrivions, le chemin est coupé par une congère d'environ 20 m de long. On la marche et on se dit qu'avec un Prado en 35'' et un différentiel arrière barré, on devrait passer sans problème. Paul se positionne pour prendre des photos, je prends le volant. Je passe la gamme courte, active le locker: il ne barre pas! J'avance, je recul, en ligne droite, en crampant, en débrayant, en appliquant du couple: rien à faire. L'équipement annoncé qui nous a fait choisir ce camion en particulier il y a 7 mois et demi ne fonctionne pas. Bon, j'avance. Dès que je suis dans la neige je m'arrête et passe la marche arrière pour constater l'épaisseur de la neige et mon niveau de traction. Ça ne recule pas! Je passe la seconde et fait tourner le turbo diesel à 2 800 tours-minute.
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Montagne derrière la montagne d'Husavik Ça avance mais ça glisse de côté. Je vois venir le bourbier à droite et il ne me tente pas du tout. Je regarde vers le centre du chemin et accélère encore légèrement. Je sors finalement du banc de neige à moitié hors de la piste mais sans encombre. Ouf! Heureusement, il n'y aura pas d'autre banc de neige jusqu'à la route 85. La montagne au nom original de Husavikgarfjall (la montagne d'Husavik) m'aura donné mes premières chaleurs du voyage et mes premiers beaux souvenirs de la journée.
La partie nord de la bande de terre entre Skajalfandi et Öxarfjördur ressemble à l'Île du Cap-Breton. C'est beau, mais déjà vu pour nous.
On longe le delta de Bakkahlaup et on s'enfonce dans les terres par la 862 vers le sud dans le parc de Vatnajökuls-Thjodgardur. Le sol est recouvert d'une couche de tourbe qui a seulement été décapée pour nous laisser rouler sur le till. C'est spécial et très beau à voir.
Une pancarte annonce Hijooaklettar vers la gauche. Ce n'est pas un arrêt prévu et on a aucune idée de ce que c'est. On s'y aventure tout de même car la journée d'aujourd'hui devrait être courte.
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On redescend la montagne d'Husavik Même si on a déjà pris une heure pour une montagne non prévue, on y va.
Wow! Wow! Wow! Un cratère de 6km de diamètre qu'une rivière a complètement nettoyé. Les cendres et les matériaux meubles sont partis. Il ne reste que les cheminées volcaniques constituées de matériaux durs. Les photos ne rendront pas justice à ce site.
On reprend la route vers le sud. Des gués auraient été très impressionnants si les rivières n'avaient pas été à sec. On arrive à Dettifoss et Selfoss. On les observe de la rive gauche. Beaucoup trop de touristes mais les chutes et le site sont impressionnants. On avait prévu quinze minutes, on y est resté plus d'une heure trente. Il faut dire que pour s'y rendre il faut marcher plus d'un kilomètre à travers l'ancien lit de la rivière en terrain accidenté.
Dîner rapide au beurre de pinotte dans une gravière et on se rend vers la route 864 nord pour retourner vers la 85. De la poudrerie de sable commence parfois à se former.
La 864 est très jolie et roulante. On passe du désert aux oasis, aux vallées verdoyantes, aux roches patates, aux champs de blocs
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Montagne d'Husavik au désert et ainsi de suite. Le tout sur une route toute en courbes et en côtes. C'est le pied.
Enfin on arrive à la péninsule de Melrakkaslétta. On la longe par la route 870. Au sud de Hvoll, il n'y a pas grand chose à voir. Ensuite, il y a de belles montagnes. Certaines nous font croire qu'on est en terres afghanes. Les moutons ici sont beaucoup plus farouches qu'ailleurs. Il se sauvent à toute jambes dès que notre véhicule s'approche. La quantité de déchets se trouvant sur la rive exposée au nord est désolante. Il y a beaucoup de plastique, de métal et de filet de pêche mais surtout il y a des billots de bois à perte de vu. Il n'y a à peu près pas d'arbre en Islande. On ne peut s'empêcher de penser que ces billots ont probablement déjà flottés sur le St-Maurice ou la rivière des Outaouais. Ces détritus traversent même la route. Il doit faire vraiment mauvais ici à l'occasion. Les gens qui habitent ici doivent souvent se retrouver isolés car la route qui conduit chez eux passe par des jetés dans la mer.
Au point le plus au nord, on
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Le Prado avance sur la neige. quitte la route et s'approche le plus possible de l'immense digue qui protège l'île. Malgré sa hauteur de 5-6 mètres, le côté insulaire est maculé de débris. On n'ose pas sortir du camion. Les oiseaux l'attaquent! J'vous niaise pas. Les oiseaux, des sternes arctiques, sont tellement féroces qu'ils s'en prennent même au camion. On les avait vu s'en prendre aux moutons mais de là à s'en prendre à un camion... On déduit que le panneau d'avertissement en islandais avec le dessins de cet oiseau met probablement les gens en garde à ce sujet.
Raufarhöfn est jolie mais on fait le tour en 10 minutes. On croit voir des ruines d'un style stonehedgien et on s'approche. Un panneau d'interprétation laisse croire que c'est un site avec un calendrier fonctionnant lors du soleil de minuit (on est à moins de 2 km du cercle polaire arctique). On veut voir ça. Bon, il y a des travaux et on les trouve un peu con d'avoir laissé la machinerie dans le site. Il ne restaure pas le site: il le construise! Bref, c'est juste une lubie pour attirer des touristes.
On arrive à notre ferme-hôtel vers 18h30. Il n'y a rien à
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Le Prado glisse sur la neige manger. Re-beurre de pinotte.
On mange en vitesse car on veut se taper ce soir la péninsule de Landganes. 100 km de chemins défoncés... Départ à 19h15, on pense en avoir pour environ 2-3 heures. Après l'extrême nord, c'est maintenant à l'extrême est d'y passer.
Le début est roulant et au niveau de la mer. Des plages de sables! On en avait pas encore vue. Plus on s'éloigne, plus la route se dégrade. Il y a des vestiges d'occupation passée. C'est très beau. À chaque 2-3 kilomètres le paysage change complètement et est toujours majestueux. Rien de nouveau ici mais toujours beau. La route grimpe et serpente de plus en plus. Ça devient intéressant.
On arrive à la fameuse colonie d'oiseau de Stori-Karl et on prend plusieurs photos. À partir de là, le chemin est de plus en plus une trail. On décide d'avancer encore un peu. Après une heure de route, on arrive à une intersection: vers la gauche le phare dans 21 km, vers la droite Skalar, une attraction dont on a pas entendu parler. On voulait aller au phare, il est tard mais on y va. On se dit qu'on ne reviendra jamais ici
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Début de la 862 sud. et qu'en plus il n'y a pas de checkout ni de déjeuner avant 8h00 à la ferme-hôtel.
La route est simplement wow. Sinueuse, étroite, à pic, flirtant avec le bord de la falaise nous menaçant d'un plongeon mortel dans la mer du Groenland à des dizaines de mètres en contrebas.
Plus on avance plus le paysage est austère et semble stérile. On se dit qu'on s'en va vraiment au bout du monde. Ceux qui croyaient que la terre était plate devaient s'y rendre pour s'y penser au bout...
Surprise! À environ 2km de la fin, il n'y a plus de roche! Ces roches que l'on voit depuis qu'on a posé pied en Islande sont disparus! Il n'y en a plus. C'est vraiment la fin de la terre.
On revient et on décide d'aller au site de Skalar même s'il est vraiment tard. Quelle bonne idée! Ce sont des ruines de colonisation au bout du bout du monde. Ils sont fous ces colons! On y est accueillis par une horde de chevaux qui se rassemblent et se rapprochent de nous à notre arrivé. Ils se rendent probablement compte qu'on est pas ceux qu'ils attendaient et s'éloignent dans
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Cratère lavé par la rivière. les champs. On prend des photos et on revient.
Tout le long de la route principale, il y a pleins de petits chemins qui nous font rêver. Était-ce vraiment la dernière fois qu'on y venait?
Retour à l'hôtel à 10h30. 1h50 d'écriture de blogue: je sens que la fin a été écrite toute croche. On s'est déplacé pendant 14 heures, il est 23h50 et le soleil n'est pas couché. J'irai dans 11 minutes, je veux voir le soleil de minuit.
Pierre Luc qui fait semblant de ne pas être épuisé pour rester debout.
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Roxanne Maheux
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Super intéressant ton blogue, on a l'impression que tu nous fais voyager !