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Col de PaulHier, nous avons exploré l'extrême nord et l'extrême est de l'Islande. Le X et le Y ayant eu leur part il était temps de s'attaquer un peu au Z. Le ciel étant si beau, autant aller y faire un tour.
Le petit déjeuner à la ferme est offert tard. On le prend rapide et il est servi mauvais. On reprend la route en espérant pouvoir grimper la montagne se dressant à l'extrémité sud-ouest de la péninsules de Langmanes. Les épingles vues sur les cartes nous font rêver et on se demande ce qu'est le gros bâtiment sur son sommet. La route y menant est cerclée de grand panneau ''NATO TACTICAL FACILITIES. UNAUTHORISED PERSONAL FORBIDDEN. On a décidé de ne pas tester la capacité de l'OTAN à nous balayer de ce site.
On continu donc par la 85 sud. Ça ressemble pas mal à l'Abitibi par bout. Le reste c'est comme les Appalaches mais avec une végétation de taïga, pas d'habitation et une route asphaltée...
Je remarque un panneau annonçant un attrait touristique. On a du temps en masse et on décide de faire le détour d'une quarantaine de km. L'attraction est un hôtel (Burstarfell) mais juste derrière il
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Col de Paul 2 y a un belvédère au sommet d'une montagne de 500m avec route en épingle pour s'y rendre. Évidemment on y monte. C'est une des nombreuses montagnes au sommet plat de la région. Enfin, on est allé voir de quoi ça à l'air en haut. Deux lacs, de la neige et des moutons qui broutent. Évidemment la vue sur la vallée glacière est imprenable.
Il est tout près de 11h00 quand nous redescendons et nous dirigeons vers l'objectif de la journée: la route 917. Elle franchie le col formé entre les montagnes Dyjafjall et Hellisheydi. La route en lacet surplombant l'océan nous avait semblée un passage obligé lors de la préparation du voyage.
On s'approche en longeant le Vopnafjördur. La côte est superbe. Les montagnes vers lesquelles nous allons nous font craindre d'encore se frapper à une panneau Lokad. Un panneau annonce 18% de pente sur 24 km. On a reculé pour s'assurer qu'on avait bien vu ce qu'on avait vu. Heureux, on commence à grimper. Rapidement, la végétation disparait et la neige en bordure de route est de plus en plus présente. Impossible de passer la seconde, le Land Cruiser doit travailler en 1ere vitesse pour avancer. On
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Prado dans le col de Paul regarde les vestiges de la première route construite ici et ça devait être épeurant d'y circuler.
On est maintenant dans la neige, le froid et le vent. Il y a plus de 6' de neige de chaque côtés: nous côtoyons les glaciers. Paul est aux anges. En fait il capote totalement. Je ne pense pas qu'il doutait que le voyage en valait le coût, mais s'il lui restait le moindre doute, il a été atomisé!
Ça ne finit plus de monter. J'me suis dit: C'est fini la montagne? En arrivant au sommet j'ai pris quelques instants pour trouver le «sage du sommet» pour qu'il me pose son énigme. J'crois qu'il était en vacances aujourd'hui...
La descente tant attendue arrive. La vue sur l'océan et le delta de la vallée Hroarstunga est à couper le souffle. Les épingles sont serrées et nombreuses tel qu'on s'y attendait. Paul a repris le volant et laisse le moteur diesel ralentir la descente par compression en 1ere vitesse. Pas question de freiner dans une telle descente. Un couple de touristes nous dépasse et on voit que le conducteur freine en continu. Ils ont été chanceux de ne pas glacer ou brûler leur
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C'est l'hiver ici dans le col de Paul frein. Leur voyage aurait eu une fin tragique.
On retourne dans un paysage beauceron jusqu'à Egilsstadir. Dîner rapide. 2 burger pour 32$. Brin d'épicerie et on part pour les fjords de l'est. On veut en faire deux. Paul choisi le Mjoifjördur pour commencer. Son choix est basé sur le fait que la route dépasse le bout du fjord et longe l'océan avec le paysage le plus escarpé que la carte a à offrir.
On se dirige vers la route 953, dès qu'on y met les roues c'est Malbik Endar (finit le pavage). On longe une rivière dans le gravier comme tant d'autre mais c'est très beau. Super phénomène géomorphologique: il y a eu plusieurs glaciations subséquentes. Des moraines frontales parallèles à différentes hauteurs dans la vallée sont là pour le prouver.
On quitte la rivière principale pour suivre un de ses tributaires. La gorge qu'il s'est creusée est étroite mais spectaculaire. La gorge n'est pas très longue et on revient dans un paysage de gravier. Le terrain devant nous change. Fini la végétation voici la haute montagne enneigée. Ça monte dru. Sans l'avoir prévu, on se retrouve dans un autre col. Au sommet aussi haut que le
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Delta et océan vu du col de Paul précédent et nous sommes entourés de jeune glacier. Paul et moi y observons notre première bédière. Ça m'a ému.
La descente se fait par un fjord dans le versant sud. Je n'ai pas de mot pour le décrire. Aucun paysage vu précédemment dans toute ma vie ne peut arriver à la cheville de ce que je vois. Les photos n'y rendront certainement pas justice. En gros, c'est la jonction arrondie des deux montagnes formant le fjord. C'est peut être même un immense cirque glacier. Le terrain est verdoyant et se présente en escalier pour géants. Il y a des dizaines, peut-être même des centaines, de cascades qui déversent l'eau de la fonte des neiges et glaces du sommet des montagnes à 900m d'altitude jusqu'au bas du fjord où l'océan s'engouffre. Une ferme est installée au bas de la pente dans un delta fertile. On se dit qu'il est loin de tout.
On continue la route qui longe le fjord vers l'océan. Le bord de la route est jonché de vestige d'anciennes maisons de pierre et de tourbe. À mi-chemin, le village de Brekka se dresse. Village faut le dire vite. Kinnear's Mill est une mégapole à côté de
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Les lacets de la descente du col de Paul. Brekka. Une dizaine de maison, un quai et une pompe à essence.
On tourne enfin la coin du fjord. C'est plutôt impressionnant. La route d'une seule voie s'éloigne de l'eau et est coincée entre deux falaises. On a près de 25 km à faire là-dessus pour se rendre au bout. On rencontre un autre Land Cruiser. Paul débarque et me trouve une place pour me coller contre la falaise côté mer. L'autre passe côté montagne et nous remercie d'un signe de main et d'un grand sourire. On grimpe de plus en plus dans la montagne. Avec environ 5 km à faire, on est à plus de 60 m en haut de l'océan. Pas de place pour l'erreur.
L'escarpement nous ayant fait choisir la place devient le danger. La falaises est complétement instable et on voit que ça déboule fréquemment sur la route. Des roches presqu'aussi grosses que notre camion se sont déjà fracassées ici. Si elles venaient à nous frapper, elles nous pousseraient dans la mer houleuse en contre bas. Je n'aime pas ça. Paul me dit que ça fait déjà un bout qu'il n'aime pas ça. On est commis et il n'y a pas de place pour
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Col de Pierre Luc, approche versant nord. faire demi tour. On continu. Je suis surpris de rencontrer une femme qui marche avec deux chiens. Dès qu'elle nous voit elle grimpe dans la montagne. On se rend au bout et constate que quelqu'un habite là... sur un élevage de mouton. Ils sont à plus de deux heures de route de tous services!
On prend des photos des phares et jase un peu avec un type en train de réparer la station météo gouvernementale.
On repart, croise à nouveau la bergère avec ses chiens et on s'échange des sourires. On espère que la route n'aura pas été coupée par un éboulis entre temps. Il ne pleut pas mais c'est quand même le dégel alors tout peut arriver.
Tout se passe bien et on prend environ 2h30 pour retourner en ville et s'enregistrer à l'hôtel où on arrive vers 18h30. On mange de l'excellente morue dans un bistro et retourne à l'hôtel pour s'attaquer au blogue. Il est 22h00 et il fait clair malgré la pluie. Reste les photos à trier et la björ à boire.
Pierre Luc qui espère voir son Victor sur skype ce soir.
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Micheline
non-member comment
Pendant ce temps au Québec....
1er juillet, jour national de déménagement. On a fait le déménagement prévu avec un facteur humidex de 40 degrés!!! Une petite trempette dans les eaux Islandaises aurait été appréciée! Ça semble assez extrême par moment votre périple!