SOS d'un terrien en détresse


Advertisement
France's flag
Europe » France » Provence-Alpes-Côte d'Azur » Aubagne
September 13th 2015
Published: September 12th 2015
Edit Blog Post

Alors non, je ne suis pas du tout au bord du gouffre, mais je me pose beaucoup de questions, puis c’est marrant les paroles de cette chanson « j’ai souvent confondu la vie avec les bandes dessinées », quand on connait les centaines de tomes de manga que j’ai lus quand j’étais plus jeune…

Chose assez étrange finalement c’est que je suis assez éparpillée, je ne suis pas encore arrivée à me fixer géographiquement ni vraiment professionnellement, mais je suis constante en ça : je réfléchis toujours beaucoup, souvent trop, parfois mal. Ce n’est pas fondamentalement mal de réfléchir. C’est bien de se demander si notre vie nous convient vraiment, ce qu’on voudrait pour le futur, si on ne peut pas rectifier le tir, etc. Mais ça bloque l’action et c’est bien là l’un de mes principaux défauts. Je pense beaucoup et je n’agis pas. Donc en ce moment en gros c’est « j’aimerais bien partir loin, mais si je pars loin je peux pas embarquer la maison. Si je vais en Asie, je trouverai pas tout ce qu’il me faut dans mes produits « salle de bain » -je ne tolère pas les produits qu’ils mettent sur la peau, je suis obligée de me faire livrer des colis-, et puis je ne trouverai pas de chaussures à ma taille »-ça peut faire sourire mais vous avez déjà essayé de vivre plusieurs mois avec une seule paire de chaussures ? Ben c’est pas cool-. D’un autre côté : « Si je pars pas loin (pas loin=Espagne, parce que je parle la langue et que c’est cool) je serai (très) mal payée, c’est pas loin mais ça veut pas dire qu’il faut 2h pour y aller (certains coins sont quand même difficiles d’accès), il faudra eeeeeeeeeeeeeencore que je refasse les démarches que demande tout déménagement, mettre internet, acheter une carte SIM, trouver un appart, acheter des trucs pour l’appart, etc. Donc faut pas se planter. Mais après, qui me dit que je ne changerai pas encore d’avis pour partir ailleurs ? Genre, oh ben finalement, profitons-en avant d’être grands, allons nous perdre dans l’immensité d’une mégalopole et nous noyer dans les lumières artificielles au cœur de la nuit.

Mais si j’y retourne, je ne pourrais pas amener plus de 4 paires de chaussures, je ne pourrais pas amener mon piano (je reviendrai sur le sujet, mais je pense qu’à la place de Debussy, je vais plutôt apprendre Au Claire de la lune. Ca me rappelle quand j’apprenais à jouer de la guitare et que je voulais jouer Week end –de X-Japan, pas de Lorie-, sauf que là, c’est encore plus violent). Et même si j’en achète un petit, est-ce que je vais pouvoir prendre des cours si j’ai besoin ? Je vais rien comprendre moi en chinois ! En revanche, je peux trouver un poste avec pas trop d’heures de cours. Ce qui me donnerait l’occasion de m’adonner à des activités extra-professionnelles. Alors qu’ailleurs, c’est pas trop ça, ou il faut faire du mi-temps et combler avec des cours parts, mais là, adieu la retraite et autres couvertures. Alors si on coupait la poire en deux? Je me mets auto-entrepreneur (en me faisant niquer au passage 26% de mes revenus, si je ne me trompe pas) ...Oui mais c’est un peu compliqué ça, au niveau de la facturation à l’étranger, puis ouvrir un compte pro, se faire de la pub ça prend du temps. En parlant de ça, je refais une petite digression sur l’argent. Un cours de langue, normalement ça coûte cher, on peut parler dans une école de 30€ de l’h pour un particulier, 60 pour un professionnel (c’est du sur mesure et ça demande normalement énormément de préparation d’où le prix et c’est pas des paroles en l’air, quand j’ai fait mon dossier sur le sujet, il m’a fallu environ 3 mois pour faire un programme sur une semaine dans un secteur que je connaissais, donc imaginez pour un secteur inconnu) et donc, dans l’annonce que j’ai lue ce matin, on parlait d’un cours pro rémunéré à 14€. Non mais 14€ quoi ! Donc bien évidemment, c’est un cours à la va-vite, ça sera pas avec la méga-préparation sur mesure, mais il passe où l’argent demandé au client ? Charges patronales ? Location du bâtiment ? Bah à ce niveau là, je me mets en free-lance ! Et vous avez là une parfaite démonstration du serpent qui se mord la queue et puis je me dis et puis merde, reste ici, tu cherches un taf pour 2 semaines et c’est parti pour quelques mois de chômage. Ce qui me laisse le temps de d’apprendre le piano. Oui, et après ? Et au milieu de l’hiver je me dirai « oh ! j’avais l’opportunité de partir et je suis restée ici ! Oh, c’est con, ben je vais retravailler dans mon ancienne boîte, tiens ! Et puis 4 mois plus tard ben ça sera la fin de l’été Oh ! Punaise, je n’ai pas eu une minute à moi, je n’ai même pas eu le temps de continuer le piano, j’ai bien perdu mon temps à travailler 35h/semaine en théorie et +de 45 en réalité. Et un an ce sera écoulé et le serpent se sera mordu la queue, encore une fois.

Sérieusement, j’aimerais bien me poser un peu quelque part, genre 2-3 ans. Mais pour ça, il faut que pas mal de choses me plaisent : que les gens soient sympas, que j’ai suffisamment de temps pour faire des trucs à côté, que la ville soit agréable… Et il y a des paramètres qui font que c’est pas facile, il n’y a pas de travail partout, parfois les gens sont sympas, mais pas moyen de les connaître plus en profondeur (comme ce fut le cas au Japon), et puis dans ma branche, je ne trouverais sûrement pas de CDI et jamais je ne pourrais me déplacer avec le déménagement payé par la boîte comme dans ces reportages où Monsieur occupe un poste à hautes responsabilités, et bobonne reste cloîtrée à la maison parce que ses enfants sont à l’école française -qui coûte une blinde- et dehors, oh mon dieu, on parle « étranger »(bon voilà, ça m’énerve ces reportages).

Et c’est comme ça que je vais me retrouver à décider mon avenir à pile ou face.

J’aime être à des endroits différents, mais je n’aime pas les démarches que ça entraine.

Advertisement



Tot: 0.165s; Tpl: 0.013s; cc: 10; qc: 49; dbt: 0.0991s; 1; m:domysql w:travelblog (10.17.0.13); sld: 1; ; mem: 1.1mb