Et c'est pas fini, c'est rien qu'un début...


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Central America Caribbean
September 23rd 2016
Published: September 24th 2016
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2016, déjà...

Quatre années ont déjà passées depuis mon dernier grand voyage en Asie du sud-est, pour ma lune de miel. Depuis, il y a bien eu quelques petites incursions en terre étrangère, mais les tout-inclus et les croisières ne correspondent pas à ma vision et à mon idéal de voyage. Ainsi, il y a bien longtemps que le sac-à-dos traîne, plein de poussière, au fond d'un garde-robe. Le temps de donner vie à deux magnifiques cocottes qui ont complètement changé le cours de mon existence et ma façon de vivre. En clair, ce n'est pas demain la veille que je repartirai, insouciante et les cheveux au vent, à la découverte des continents. Un changement s'imposait donc. Un choix aussi. Voyage en famille, ou voyage en couple? Après deux années à s'investir dans les multiples changements de couches, apaisement de pleurs et stades de développement de l'enfant (allô, Terrible 2!), nous avons choisi de renouer avec le plaisir d'être à deux, le temps d'une petite semaine.



Mais alors, où partir? Et surtout, où partir en octobre quand les jours nous sont comptés? Réponse: une petite virée-éclair en Amérique centrale. Soit, plus précisément, un trio Salvador-Honduras-Panama... C'est à la fois un choix de coeur et de raison. De coeur, parce que l'Amérique latine exerce sur moi une fascination particulière et que Roatan fait partie de ces lieux paradisiaques qui me parlent depuis longtemps déjà. Et un choix de raison parce que, en plus d'être relativement proche, c'est également un voyage beau, bon, pas cher... En effet, il faut savoir que si ce projet de voyage a été possible malgré mon micro-salaire de congé de maternité (55%!!(MISSING)), c'est grâce à mon nouveau hobby, le travel hacking. Ça consiste à accumuler le plus de points possibles dans les différents programmes de fidélisation. Et non, je ne parle pas de présenter sa carte Air Miles chez IGA ou Jean-Coutu (quoique...). Je parle plutôt des miles Aéroplans, des Marriott Rewards, des points Best Western et SPG et de tous les différents programmes de points des banques X et Y qu'il est possible d'accumuler rapidement et facilement via les primes de bienvenue offertes par les différentes compagnies de cartes de crédit... Si obtenir des cartes de crédit peut être un piège pour certains, qui ont des difficultés avec la gestion de budget ou d'échéances, ou simplement, avec la gestion du crédit tout court, pour d'autres, ça peut être une façon très efficace d'assouvir le désir de voyager et de découvrir le monde à coût moindre. Concrètement parlant, pour notre petit périple en Amérique centrale, nous avons payé, en tout et pour 2, moins de 400$ canadien pour les vols ET l'hébergement (4 nuits dans des hôtels Marriott en plein centre-ville et 4 nuits en bord de mer sur ZE plus belle plage de l'île de Roatan, Honduras). Non mais... voyager, c'est déjà le fun, voyager pour une bouchée de pain, c'est encore mieux!



Première escale: San Salvador, Salvador

Une escale improbable et inattendue. Un petit 18 heures à passer dans ce pays à l'horrible réputation. Capitale mondiale du meurtre, taux d'homicide parmi les plus élevé au monde, terrain de recrutement et d'entraînement pour l'un des gangs de rue les plus dangereux des USA, la mara salvatrucha, no man's land d'amérique centrale, pays dévasté il y a peu par la guerre civile, etc, etc, etc... Beau portrait... De quoi se demander quelle mouche nous a piqué au moment de planifier notre voyage... Et bien, pour nous rendre à Roatan, nous avions le choix entre endurer une escale de 6 à 12 heures dans un aéroport anonyme quelque part aux États-Unis OU d'avoir un après-midi, une soirée et un dodo bien mérité à San Salvador. Nous avons choisi la 2e option, non par dépit, mais par intérêt réel de comprendre la situation actuelle de ce petit pays. À défaut de regorger de sites touristiques d'intérêt majeur, c'est surtout l'histoire récente de ce pays et sa culture qui nous intéressent, on cherche autant, sinon plus, à comprendre, qu'à visiter. C'est pourquoi un guide privé viendra nous chercher à l'aéroport et nous emmènera visiter la vieille ville de San Salvador ainsi que le volcan Boqueron, adjacent. En prime, nous aurons aussi droit à une dégustation de la spécialité nationale, les pupusas, sorte de galettes de maïs farcies de fromage ou de viande. Il faut dire qu'on a l'habitude des coins chauds: visite de l'Islande pendant l'éruption du volcan au nom imprononçable en 2010, séjour en Égypte moins de deux mois avant le printemps arabe, passage inopiné en Palestine avec un soldat littéralement armé jusqu'aux dents à bord de l'autobus... c'est presque à croire qu'on en redemande... mais cette fois, nous aurons la sécurité d'un guide et chauffeur pour nous éviter les situations et endroits potentiellement à risque et nous aider à décoder l'environnement.



Deuxième escale: Roatan, Honduras

Après un court vol, nous atterrirons dans ce petit paradis tropical au coeur de la mer des caraïbes. Cela fait déjà plusieurs années que Roatan me fait de l'oeil comme destination soleil. Ma perception, depuis mon Québec lointain, c'est celle d'une île aux plages magnifiques à mille lieues des tout-inclus, mais aussi, à mille lieues des destination des caraïbes bon chic, bon genre comme Aruba ou les îles vierges. Très low-key comme ils disent en anglais. J'imagine de petits hôtels rustiques, des bars et restos de plage alignant les spéciaux d'happy hour, une barrière de corail à portée de palmes de la plage (la 2e plus grande barrière de corail du monde en fait, après celle d'Australie), etc. Bref, des vacances dans les vacances!



Troisième escale: Panama City, Panama

Encore un petit tour d'avion pour parvenir à cette capitale d'Amérique centrale... Maintenant, si M. et Mme. tout-le-monde se font une image mentale d'une capitale latino-américaine, probablement qu'ils ont en tête des constructions de béton désuètes et mal entretenues, des bus décatis et folkloriques, de la musique latino à fond la caisse à tous les coins de rue, etc, etc, etc. Je vous épargne la suite des clichés... Or, je vous invite à googler rapidement Panama City sur votre ordinateur et à aller voir quelques images... Quel choc... Les images de délabrement seront vite remplacées par une vision de ce qui semble être Miami, avec un paysage urbain d'immeubles vertigineux et un bord de mer branché et à la mode... Oui, ça rapporte des gros bidous le canal de Panama, et c'est d'ailleurs pour ce fameux canal que nous avons jeté notre dévolu sur ce pays... En prime, le quartier colonial est gentiment préservé et on retrouve des ruines de l'ancienne Panama, qui s'est fait dévastée par le célèbre pirate Henry Morgan. Et près de Panama City, il y a aussi les îles San Blas... Ah, les San Blas, mon (petit) coup de folie du voyage... un endroit que j'aurais vraiment regretté de ne pas visiter au cour de ce périple. Les San Blas, ou plutôt, devrais-je dire, la Comarca de Guna Yala, c'est un territoire indépendant au sein même du Panama. Pour le visiter, il faut montrer patte blanche, son passeport et un billet de 20$ US. La Comarca appartient et est dirigée par le peuple Guna, un peuple indigène ayant merveilleusement préservé ses coutumes et traditions ancestrales au fil des ans. En Amérique, c'est probablement l'un des peuples ayant le mieux réussi la préservation de sa culture et de son mode de vie traditionnel... De plus, seuls les Gunas peuvent posséder une terre et exploiter une entreprise dans la Comarca. Les femmes portent encore leur costume traditionnel, fait à la main... Et en prime, la Comarca, c'est une mince bande côtière du côté de la mer des caraïbes et une chapelet de petit îlots paradisiaques pour tous ceux qui ont la fantaisie de se prendre pour Robinson Crusoé. Cabanes de bois avec plancher de sable et toilettes communes au bout du quai sont de mise. C'est ainsi qu'ils vivent et c'est ainsi qu'ils reçoivent les touristes. C'est cet amalgame entre la découverte culturelle et le paradis tropical du bout du monde qui rend la Comarca si irrésistible pour moi.



Voilà, le programme est tracé, il ne reste plus qu'à boucler les sacs et s'envoler vers l'Amérique centrale...



À bientôt,

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25th September 2016

Merci de me donner l'opportunité de faire un autre voyage. Très hâte de vous suivre au jour le jour.

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