Au repos pour six mois…


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Published: February 22nd 2010
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Absaroque dans le lagon      Absaroque dans le lagon      Absaroque dans le lagon

arborant fièrement son nom nouvellement reçu des mains de Claudine et cousu sur le tau de grand-voile
Dans le lagon à St-Martin, après deux jours, nous en avons assez des avions et de l’eau pas très belle, alors nous nous déplaçons vers le côté français. JP tient à faire les choses légalement. Il va donc faire le « clear out » au pont de Simson Bay et doit débourser 37$US : 30 pour l’ouverture du pont et 7 pour deux jours dans le lagon (ou une semaine, c’est le même prix). Ensuite, nous allons faire notre « clear in » à la marina Port Royale : GRATIS!!! (de même pour le pont du côté français). C’est quoi l’idée??? Faut être fous pour aller du côté hollandais….
Même en changeant de place, nous avons toujours de la difficulté à avoir accès à l’Internet à partir du lagon; aaah ces européens! ils ont tous leur accès réseau barré. Nous devons soit acheter du temps sur un réseau payant (mais difficile à garder stable dans le milieu du lagon), soit aller à terre dans les cafés ou pâtisseries Internet (c’est pas très bon pour la ligne…)

Dans un autre ordre d’idée, nos amis arrivent le 31 en après midi, sous la pluie. Il vente tellement qu’ils ont également droit à une douche salée en annexe!!! Drôle d’accueil. Nous fêtons quand même dignement le Nouvel-An à bord d’Absaroque avec nos amis et l’équipage de Blue Heaven : foie gras, canard confit, champagne…

Malheureusement, durant leur séjour de près d’un mois, nous n’aurons jamais de belle météo pour sortir et aller visiter les îles autour; grosse houle du nord et vent du SE donnent une mer croisée pas très agréable pour des néophytes. Nous allons donc visiter St-Martin en voiture. C’est un endroit très éclectique : quartiers cossus et marinas de super-méga-yachts côtoient des rues plus humbles, des chantiers navals qui donnent l’impression d’être à l’abandon, facade hyper-touristique (une ou deux rues de Philipsburgh) qui laisse un goût d’artificiel contrastant avec les secteurs de l’île où l’on retrouve les traces laissées par le passage de certains ouragans… L’île ne semble pas avoir de vie à l’extérieur du tourisme. Peut-être que cette vue est fausse; nous devrons y retourner pour vérifier. En nous promenant, nous avons quand même pris le temps de nous arrêter sur quelques unes des belles plages de l’île.

Mi janvier, le temps des balades s’achève et nous devons penser au remisage d’Absaroque. Après avoir relu les clauses
Des grands-parents gagas       Des grands-parents gagas       Des grands-parents gagas

nous montrons à Luca le petit ballon de soccer que nous lui donnerons dans deux dodos
de l’assurance, nous décidons de choisir le chantier du côté français : J.M.C. Marina. Nous pourrons y « enterrer » le bateau; suite aux remarques du proprio sur les conséquences d’un ouragan (mâts entremêlés), nous décidons également d’enlever les mâts (je ne voulais plus avoir à vivre les affres d’un démâtage mais il faut dire que nous pourrons en profiter pour installer le nouveau câble d’antenne pour la radio VHF, installer les marches de mât au sommet du mât principal et d’autres sur l’artimon pour atteindre l’éolienne et le radar). Il faut nettoyer le bateau à l’intérieur afin d’éviter des dégâts éventuels dus à l’humidité. Nos amis se portent volontaires pour retoucher les vernis du carré qui ont subis les assauts de l’eau (sous les hublots oubliés et laissés ouverts lors de certaines pluies) de même que celui de la table à carte (que JP appelle sarcastiquement la « table à débarras »). Je vous dit que ça paraît, jugez vous-mêmes du résultat!!
Liste des choses à faire :
• Il faut arrêter le dessalinisateur et lui faire le traitement de remisage.
• Il faut vider et nettoyer le réservoir septique, il faut remplir le réservoir de diesel.
• Il faut enlever les voiles et les ranger dans le bateau (ce qui implique que nous ne pouvons plus dormir dans le bateau…).
• Il faut passer en revue les réserves de nourriture et faire le tri; ne rien laisser qui puisse attirer les fourmis ou autres bibittes du genre.
• Il faut vider le frigo et le congélateur, et les laver (à faire en dernier pour pouvoir manger le plus longtemps possible à bord).
• Il faut changer l’huile des moteurs et les rincer à l’eau claire
• Il faut lubrifier les passe-coque et les fermer pour empêcher les petites bêtes d’entrer.
• Il faut voir à l’aération et l’étanchéité de la cabine (le mât laisse un trou béant dans le pont…)
• Il faut tout rentrer; nous devons affronter deux ennemis : le vol et les ouragans. Ne rien laisser qui soit autonome (GPS, radar, radio, perche d’homme à la mer, annexe, moteur hors-bord…) et facilement revendable. Ne rien laisser qui puisse offrir une grande résistance au vent ou qui puisse s’arracher sous la force d’Éole. Heureusement le bateau est grand et, de plus, le chantier offre la possibilité de laisser du matériel dans des conteneurs fermés à clef
L’équipage de Méridien V      L’équipage de Méridien V      L’équipage de Méridien V

Des québécois qui nous ont abordés dans le lagon, eux nous connaissaient, nous pas. Vive le Réseau du capitaine (BLU)!
sur les lieux clôturés et surveillés.
Ouais, ça fait pas mal de travail à faire. Certaines choses peuvent ou doivent être faites alors que le bateau est dans l’eau, d’autres non. Nous essayons de vivre le plus longtemps possible sur le bateau, c’est ce qui coûte le moins cher. Une fois le bateau démâté, il est sorti de l’eau et déposé dans son « trou ». Nous finissons par trouver une chambre au Centr’Hotel, dans le centre de Marigot; c’est à dix minutes à pied du chantier. Il nous faut trois jours pour tout finir une fois le bateau hors de l’eau.
Le 26 janvier au matin, nous allons faire une dernière visite à notre bateau, il a l’air tout nu. Je lui trouve un petit air triste… Mais l’excitation de revoir notre famille est plus grande que la peine de laisser le bateau.
Combien de temps restera-t-il ainsi couché? On n’en sait rien. On verra…

Après seize mois de voyage, nous regardons la distance parcourue et les expériences vécues. C’était tout simplement super! Nous avons eu froid, peur et chaud. Nous avons rencontré des tas de gens, marins ou pas, des paysages et des cultures très différentes des nôtres. Nous nous sommes fait des amis, nous les avons quittés; nous en avons eu d’autres plus loin, nous les avons quittés aussi. Je dirai que c’est ça le plus dur.
Nous avons vécu, tous les deux, 24h sur 24, l’un avec l’autre dans un endroit plutôt restreint et nous estimons que nous y avons gagné en respect et confiance mutuelle. Oui on s’est parler fort des fois, on n’y échappe pas, mais jamais le bateau nous a paru trop petit… Nous y avons plutôt développé une complicité fort agréable.
La mer?? Elle est ce qu’elle est, nous ne pouvons que la prendre comme elle vient. Nous devons cependant connaître nos limites face à elle, les accepter et ne nous élancer que lorsque nous avons les conditions environnementales qui nous permettent de respecter ces limites. Il y a toujours suffisamment d’imprévus pour nous permettre de repousser ces limites un peu plus.

Voilà notre bilan de cette première étape de notre retraite.

Le 26 janvier, nous sommes arrivés à Montréal vers minuit. Le lendemain, c’était les retrouvailles avec notre fille et notre petit-fils. Notre fils avait également délaissé la France pour passer quelques semaines à Montréal. Nous avons donc
Mon rêve….        Mon rêve….        Mon rêve….

Une nouvelle Fiat 500, première fois que j’en vois une. Notre première voiture était une Fiat 850, nous avons toujours gardé un faible pour les Fiat (avouez que ce serait pratique en ville, plus petite que la Smart!!!)
eu deux semaines de joies familiales couronnées par la naissance du deuxième petit-fils!
Nous avons déjà chaussé les skis de fond et les skis alpins. La neige nous manquait!!

Merci de nous avoir accompagnés durant tous ces mois. Nous vous retrouverons après le printemps, ou à l’automne…




Additional photos below
Photos: 39, Displayed: 27


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Charmant magasin de Grand Case      Charmant magasin de Grand Case
Charmant magasin de Grand Case

côté français, construit autour d’un immense amandier
Rue principale de Grand Case      Rue principale de Grand Case
Rue principale de Grand Case

très commerciale, remplie de restaurant tout aussi gourmands les uns que les autres
La rade de Oyster Pound      La rade de Oyster Pound
La rade de Oyster Pound

riche marina dernier cri, à cheval sur la frontière (une moitié hollandaise et l’autre française)
Ils ont leur rocher percé       Ils ont leur rocher percé
Ils ont leur rocher percé

vu de la plage de Baie Rouge (côté français)
La célèbre baie de Maho ….  La célèbre baie de Maho ….
La célèbre baie de Maho ….

reconnue et recherchée pour cette caractéristique! (côté hollandais, Princesse Juliana Airport)
Et ce n’est qu’un tout petit avion        Et ce n’est qu’un tout petit avion
Et ce n’est qu’un tout petit avion

imaginez le Boeing 767 d’Air France, c’est……sans mots!
Maho Beach        Maho Beach
Maho Beach

ce jour là, la mer était plutôt agitée


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