Quelle saison bizarre…fin


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Published: June 8th 2015
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Effectivement, cette année nous avons eu une saison bizarre. La météo a été telle que nous n’avons navigué que dans les « moins pires » conditions, jamais les très belles, et le bateau a eu plusieurs petits bris qui nous ont obligés à changer nos habitudes (fuite du système hydraulique, annexe plus « dégonflable » que gonflable, membrane du dessalinisateur qui a rendu l’âme, moteur hors-bord qui arrête de tourner, bris du capteur de vitesse, têtière de l’artimon qui lâche en navigation…). Par contre, cette saison nous avons eu le plus grand nombre de visiteurs à date : mon frère et sa femme, ma sœur, mon filleul et sa femme et une de mes nièces; nous avons été gâtés car lorsque nous avons de la visite nous prenons des vacances! Et il faut mentionner que nous avons eu le privilège d’assister à l’arrivée de Latitude en Martinique après sa traversée océanique; et que nous avons revu Benoit à St-Martin…! Donc des hauts et des bas, comme les vagues sur la mer….







Bon, nous sommes restés à Antigua jusqu’au 16 mars. Après le départ de mon frère, nous avons retrouvé l’équipage du bateau Saralane. Avec
Oh, il est temps d’aller dans une île française,Oh, il est temps d’aller dans une île française,Oh, il est temps d’aller dans une île française,

il ne reste presque plus de sirop de canne pour les Ti-punch!
eux, nous avons découvert la baie de Carlisle, au sud-ouest de l’île. Une petite navigation entre l’île et le récif de Cades; malgré une houle importante de l’Est, on peut s’ancrer dans les baies le long de cette côte sans craindre le roulis. Lorsque Saralane est passé à 100pi de notre bateau pour aller s’ancrer, nous avons été enveloppés d’une agréable odeur de cuisson… Madeline cuisine ses propres granolas… Quaker serait jaloux!! Nous avons passé une bonne nuit dans cet ancrage, nous y reviendrons. Depuis quelques jours, nous jonglons sérieusement avec l’idée de laisser le bateau ici pour la saison des ouragans. Nous avons fait les démarches auprès de la marina et de notre assureur; nous attendons les réponses.







Nous avons enfin une fenêtre pas trop pire pour monter sur St-Martin où nous attend la nouvelle membrane pour le dessal. Je dois vous dire que je commence à trouver pénible de transporter l’eau ou de courir à chaque averse pour tenter de récolter le précieux liquide. Nous nous préparons donc et le 17mars nous quittons Antigua au petit matin. Nous passerons par St-Kitts pour couper le voyage en deux puisque la mer ne
Le passage entre Nevis et St-Kitts Le passage entre Nevis et St-Kitts Le passage entre Nevis et St-Kitts

on voit bien Booby Rock qui se démarque au premier plan.
nous permet pas de monter directement sur St-Martin. Nous décidons de passer entre Névis et St-Kitts, une nouvelle route pour nous. Nous jetons l’ancre dans Whitehouse Bay, dans la partie sud de St-Kitts; nous y passons une magnifique nuit! Le lendemain, après un coup d’œil à la météo, nous décidons de ne pas attendre au 19 pour la deuxième partie du voyage (ce qui était notre plan original). On nous annonce un vent de moins de 15 nœuds, nous partons donc toutes voiles dehors, artimon, pleine grand-voile et une bonne partie du génois. Alors que nous finissons de traverser le détroit entre St-Kitts et St-Eustatius, la mer devient désordonnée et le vent monte à 20 nœuds… Qu’est-ce que c’est que ce bruit? Un coup d’œil par-dessus notre épaule nous montre la voile d’artimon tout rabougrinée sur elle-même… la têtière a lâchée et la drisse est en haut du mât avec l’anneau!!! Il faut affaler… d’abord rentrer le génois et se mettre face au vent. Avant de repartir, mon capitaine prend un ris dans la GV question d’éviter les ennuis; je l’admire car il se retrouve dans un manège de la ronde qui monte et descend alors qu’il a besoin de ses deux mains pour contrôler la bête de tissu.



Nous arrivons dans Simpsons Bay une heure avant la dernière ouverture (à 17h30) du pont hollandais pour entrer dans le lagon. Le soir du 18 mars, après avoir franchi pour la première fois le nouveau pont dans le lagon, le Causeway Bridge (le pont sépare le lagon en deux), nous dormons tranquilles, ancrés dans le lagon dans le « coin des québécois » devant l’hôtel Mercure… à l’abri de la colline Nettle.







Le lendemain, nous allons à la marina La Royale pour nos obligations douanières. Avant de repartir, nous allons faire un tour au nouveau magasin Island Water World dans Marigot (enfin nous n’aurons plus besoin de traverser le lagon pour nos besoins d’accastillage et autre); nous ressortons du magasin avec une nouvelle annexe, une Highfield de 10pi avec coque en aluminium, ENFIN…. pour mon capitaine!! Nous retournons au bateau en remorquant notre nouvelle « auto ». Le 20 mars, nous louons une voiture pour aller chercher la membrane du dessal qui se trouve chez nos amis à la baie Orientale. Nous laissons l’annexe sur la plage à l’hôtel Flamboyant car le petit quai du fond de la baie a été détruit dans l’ouragan de l’automne dernier. À notre retour en fin d’après-midi, nous constatons avec horreur que notre réservoir d’essence a surchauffé au soleil et a laissé couler de l’essence qui s’est accumulée sur le fond de l’annexe. Des bandes d’antidérapant sont « fondues » et décollées…! Nous devons aller du côté hollandais pour la garantie, nous ne revenons qu’avec une promesse (selon le bon vouloir de la compagnie) d’avoir de nouvelles bandes que nous devrons installer nous-mêmes. Pas fort le service Highfield…







Nous attendons une visite pour le 5 avril, alors nous devons nous mettre au travail. Nous attaquons tout de suite le remplacement de la membrane de dessal. Nous ne voulons pas avoir à transporter de l’eau ici. Tout se passe bien excepté que le nouveau joint inclus dans le kit est trop gros, nous devons réutiliser l’ancien. En une journée, tout est réinstallé et ça fonctionne!!! Pour remercier nos amis d’avoir pris livraison de notre membrane, nous leur proposons une petite sortie en mer jusqu’à Rendez-vous Bay sur l’île d’Anguilla, elle se trouve à 5 miles nautiques de Marigot. Donc,
Déception! Déception! Déception!

L'essence a dissout la colle et ramolli le matériau anti-dérapant. Une annexe achetée il y a deux jours!
le mercredi 25 mars, nous devons prendre le pont de 9h à Sandy Ground (côté français); nous faisons le trajet dans le lagon un peu à l’aveugle car une erreur informatique a « effacé » les traces dans notre GPS. Un œil sur l’échosondeur, un sur l’horloge, un autre sur l’environnement (oui ça fait trois mais il y avait beaucoup de monde à bord), nous passons sans encombre même si on lit 5.6 pi sur l’échosondeur à un moment donné. On fait route sous voile et moteur pour « faire de l’eau »; nous trouvons facilement à nous ancrer. Le retour se fait sans problème, tout le monde est ravi de l’expérience. Très belle journée!







Enfin nous recevons l’avis de l’assureur : il accepte de couvrir d’éventuels dommages subis par Absaroque si une tempête nommée devait frapper Antigua. La décision de laisser Absaroque à Jolly Harbour est vite prise; nous procédons à la réservation auprès du chantier et nous achetons nos billets d’avion pour rentrer au Québec le 10 mai.







Il fait beau malgré une ou deux petites averses durant les nuits. Nous attaquons enfin le nettoyage du bois extérieur, nous avons reçu le scellant en décembre et nous n’avons toujours pas travaillé sur le bois. Il est temps!! Le résultat nous impressionne et nous enchante : après dix-huit mois au soleil et à la poussière du chantier et après trois mois supplémentaires de navigation, nous passons un simple tampon récureur en plastique avec du savon et on rince. Une fois sec, on applique le scellant, c’est tout et le résultat est très beau; jugez sur les photos.







Le 5 avril, c’est Pâques. Nous avons vu l’avion de nos visiteurs atterrir et nous les accueillons à l’aéroport. Nous rentrons au bateau en annexe, c’est si facile ici à St-Martin! Nous sommes heureux de les recevoir car leur présence nous oblige à prendre du repos (hi,hi!). Nous louons une voiture quelques jours car la mer ne nous permet pas de réaliser de belles sorties, comme presqu’à chaque fois que nous avons eu de la visite ici! Nous découvrons d’autres coins de l’île : l’anse des Pères, Mullet Bay… Enfin, le vendredi 10 avril, nous tentons une sortie vers Anguilla, pour Rendez-vous Bay. Nous devons refaire la route vers le pont
Sortie de la vieille membraneSortie de la vieille membraneSortie de la vieille membrane

Facile, quand on sait s'y prendre!
français. Même si nous suivons la route que nous avions faite avec les amis la semaine précédente, l’échosondeur descend à 5pi, nous sentons que ça frotte un peu mais ça passe ; puisque nous devons y aller doucement, nous ratons la sortie du lagon de deux minutes… Nous tournons en rond, espérant un bon geste de la part du pontier, mais ce dernier est rigide et n’accepte pas de nous laisser passer après les bateaux qui entrent (les bateaux sortant ont la priorité au début). OK! Bon, il est quand même encore tôt et nous pouvons sortir du côté hollandais. Nous reprenons la route en sens inverse… mais l’échosondeur marque tout d’un coup 4.9pi puis nous sentons que le bateau freine…! Oh, oh… nous sommes échoués. Branle-bas de combat! Il faut sortir les voiles pour faire gîter le bateau et dégager la quille de la boue. Mais il ne vente pas assez. Un bon samaritain, en annexe, vient nous dire que nous sommes en dehors de l’enlignement qui permet de naviguer cette section du lagon (depuis l’ouragan de l’automne dernier où les bouées du chenal ont été arrachées et que les bancs de sable se sont légèrement déplacés, rien n’a
Les joints : à gauche l’ancien et à droite le nouveauLes joints : à gauche l’ancien et à droite le nouveauLes joints : à gauche l’ancien et à droite le nouveau

après une demi-heure de combat, on décide de remettre le vieux
été fait pour remettre de l’ordre dans le chenal qui permet de passer du pont français au pont hollandais, Island Time!!). Il va nous aider; nous lui passons une des drisses du mât principal. Il s’éloigne ensuite et ainsi fait gîter Absaroque. En deux minutes nous sommes de nouveau manœuvrant. Merci monsieur, c’est cela la société des marins! Nous revenons sur nos pas vers la colline Nettle et bifurquons ensuite vers le Causeway Bridge. Nous sommes dans les temps et à 10h45 nous sommes dans Simpson’s Bay. Nous essayons de monter sur Anguilla mais la mer n’est pas confortable et à ce rythme, nous n’aurons pas le temps de faire ce que nous avions prévu. Nous faisons demi-tour et allons découvrir un charmant petit ancrage dans le coin de Baie Longue; on y dîne et faisons une belle baignade qui se termine assez abruptement (voir les photos). Nous rentrons par le pont hollandais de 17h30. Retour à notre ancrage habituel au coucher du soleil… Belle journée malgré tout!



Nos invités nous quittent le dimanche, nous avons passé une superbe semaine. Merci Séverine et Perrick, nous espérons vous recevoir à nouveau l’an prochain.




Sortie avec les amis à Rendez-vous Bay, AnguillaSortie avec les amis à Rendez-vous Bay, AnguillaSortie avec les amis à Rendez-vous Bay, Anguilla

Bernard l’ami, Sylvie une amie des amis, Béatrice l’épouse de l’ami, Murielle et Jacques des amis des amis….



Le lendemain de leur départ, ma sœur Janine nous annonce qu’elle arrive le lendemain, le 14 avril! Wow, c’est la première fois qu’elle verra Absaroque, nous sommes enchantés!



Nous l’accueillons à l’aéroport avec joie. Le 15 avril, nous voyons arriver un bateau que nous connaissons bien pour l’avoir accueilli en Martinique : Latitude et son capitaine Benoît. Nous passons quelques jours ensemble; nous jouons les agences touristiques pour lui et Janine! Pendant leur séjour, nous avons la chance de revoir l’équipage de Saralane, Madeline et Skip, qui est en déplacement vers les îles Vierges. Nous les rejoignons pour un souper dans un lolo de Grand Case, soirée agréable et très productive; on y parle navigation et photo commerciale!







Le 20 avril, Latitude quitte pour les îles Vierges à son tour, et pour son retour vers le Québec. Nous jouissons encore de quelques jours de vacances avec Janine; le temps se met de plus en plus au beau et nous n’avons plus aucune averse, ni le jour, ni la nuit. Le calendrier de la saison tire à sa fin, il faut songer à refaire la route vers Antigua. En
Concert couru au restoConcert couru au restoConcert couru au resto

les artistes Trudy et Dave, du bateau Persephone
attendant les conditions météo, nous entamons les travaux de ménage de fin de saison.







Nous décidons de faire la route le 26 de St-Martin à St-Kitts puis le 28 de St-Kitts à Antigua. La mer et le vent ne nous permettent pas de faire la route directe: vent dans le nez et mer sur la hanche (que l’on sait être la hantise du pilote automatique). Donc, nous sortons du lagon, côté hollandais, le 25 vers 15h question de pouvoir partir tôt le 26. La mer est assez grosse, et ça roule un peu. La nuit est plutôt agitée, peu de sommeil réparateur. Nous levons l’ancre à l’aube et faisons route sous voile et moteur. Belle traversée, sauf que vers la fin, l’indicateur de pression d’huile joue au yoyo. Est-ce un problème de pompe à l’huile? Un problème de contact? À la pompe ou au cadran? Nous jetons l’ancre dans Whithouse Bay, St-Kitts, à 17h15. Ça roule!!! On passe encore une nuit agitée. À la lumière des buoyweathers du matin (grâce à notre radio BLU et notre pactor) et après la nuit presque sans sommeil pour moi (je suis sensible au roulis la nuit),
Le nettoyage du boisLe nettoyage du boisLe nettoyage du bois

dure corvée dans ces coins là.
nous décidons de continuer notre route aujourd’hui. Donc départ à 6h00. Pour la pression d’huile, nous soupçonnons un problème de contact, nous garderons donc un œil sur ce cadran tout le long de la journée.







Départ tranquille, mer calme à l’abri de Nevis. Cependant, nous traversons des « champs » d’algues. La vitesse tombe, nous perdons trois nœuds… Nous arrêtons et faisons marche arrière pour tenter de dégager l’hélice. Cela fonctionne un peu. Évidemment, au lieu d’avoir une vague qui nous pousse et un vent qui nous permette de faire du près, tel qu’annoncé, nous avons mer et vent dans le nez! La traversée se fait donc dans ces conditions, nous ne dépassons pas 5 n et souvent nous roulons 4,5 n. C’est long; finalement, nous jetons l’ancre dans le mouillage de Jolly Harbour au moment où le soleil s’engouffre sous l’horizon. Nous sommes rendus!!







Alors les quelques jours qui restent servent à préparer le bateau. Après une inspection rigoureuse du système de détection de pression d’huile, le verdict est tombé : problème de contact au cadran. Resserrement des écrous, et le tour est joué! Nous décidons d’aller dans Five Island Bay où nous avons de l’Internet au bateau avant de prendre un corps mort à la marina avant la sortie de l’eau. C’est là que nous retrouvons Persephone, Dave et Trudy, ainsi que quelques autres bateaux, et que nous vivons une très belle soirée entre marins : feu sur la plage, BBQ et musique!







La sortie de l’eau se fait sans problème le 6 mai à 7h30 tapant. Nous louons une chambre à dix minutes à pied du chantier; cela nous permet d’être beaucoup plus efficaces, et cette fois-ci, tout le ménage que je voulais faire est complété! Nous avons même décidé de faire refaire le dodger et le bimini cet été. Nous aurons une nouvelle « terrasse » sur Absaroque à notre retour, nous avons bien hâte de voir le résultat.







Le 10 mai, nous disons au revoir à Absaroque, il est maintenant entre les mains du chantier qui le changera de place pour la saison des ouragans. Espérons que tout aille bien. Le retour au Québec se fait sans retard (cette fois)!






Voyez à quel point le traitement rend le bois imperméable…Voyez à quel point le traitement rend le bois imperméable…Voyez à quel point le traitement rend le bois imperméable…

À droite, on voit l’eau qui perle sur la surface traitée.

Au plaisir de vous retrouver en novembre.


Additional photos below
Photos: 50, Displayed: 32


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Le 4 avril… une trombe d’eau au loin sur la mer.Le 4 avril… une trombe d’eau au loin sur la mer.
Le 4 avril… une trombe d’eau au loin sur la mer.

Nous sommes heureusement à l’abri dans le lagon.
Hé que la visite est heureuse!         Hé que la visite est heureuse!
Hé que la visite est heureuse!

Le capitaine aussi d’être en vacance
 La plage des Perres (ou des Pères) La plage des Perres (ou des Pères)
La plage des Perres (ou des Pères)

très beau mais accès pas facile en auto!
La côte sud-ouest de St-Martin en route vers AnguillaLa côte sud-ouest de St-Martin en route vers Anguilla
La côte sud-ouest de St-Martin en route vers Anguilla

La mer ne nous facilite pas les choses, nous retournons sur nos pas.


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