Nous sommes le 5 juin


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Published: June 8th 2009
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Sortie de la baie de Luperon      Sortie de la baie de Luperon      Sortie de la baie de Luperon

on découvre un complexe hotelier…
Fin d’une autre étape….
De retour au bateau après trois jours d’auto, nous découvrons que nous rapportons plus que des photos de notre périple….. Jean-Pierre d’abord, puis moi, sommes affectés par une diarrhée carabinée!! Nous cherchons la cause; nous croyons que c’est le petit déjeuner pris dans un kiosque au bord de la rue, dans La Vega. Une pochette de poulet frite dans l’huile et un grand verre de jus frais (bien recherché par les mouches….lors de la préparation) sont, il nous semble, une source probable de quelque chose qui ressemble à une salmonellose. Nous nous bourrons d’Imodium (efficace sur les symptômes mais non curatif). Le lundi 18 mai, nous faisons nettoyer la coque d’Absaroque; les coques et les vers ont tapissé sa coque malgré qu’elle soit recouverte d’une peinture anti-salissure supposée très efficace.
Le mardi, nous laissons tomber les pilules, tout semble se replacer.
Nous ne pouvons pas partir, les vagues sont encore trop hautes. Nous allons dans Luperon faire les derniers achats de fruits et légumes frais, de bière et autres liquides.
Le 20, mercredi, nos amis de Blue Moon quittent leur bateau pour retourner chez eux en Floride jusqu’en septembre. Nous nous retrouvons encore plus seuls. Grâce à la BLU, nous gardons contact avec Emerald Seas; ils quitteront Samana lundi et nous devrions être en mesure de les rattraper sur le chemin du Mona Passage si nous partons 24h avant.
C’est décidé, nous partirons dimanche même si la météo nous indique que ce serait mieux lundi. Nous tenons à ne pas faire le Mona Passage seuls.
Vendredi 22 mai, nous devons battre en retraite sur nos ennemis internes; on remet ça…
Je vais sur Internet et trouve quelques recettes et conseils pour se remettre d’une attaque en règle menée par les vilaines bactéries. Nous riposterons par un jeûne.
Le dimanche 24 mai, nous voulons partir à 12h00. Le dispacho (autorisation de quitter le port), lui, arrive à 13h30….; malgré le fait que nous soyons allés le demander à 9h00!! Conséquence : les nuages sont arrivés et un orage se pointe au moment du départ. Nous le laissons passer et libérons Absaroque de son amarre le reliant au mouillage de Papo vers 14h30.
Nous nous faufilons entre les voiliers à l’ancre dans Luperon, sans problème; nous apercevons la mer au-delà de l’entrée de la baie et il ne nous semble pas y avoir trop de moutons blancs. Nous sortons du « cocon » protecteur de Luperon et avons un petit pincement au cœur. Évidemment, l’orage nous accompagne tout le long de la côte, nous avançons avec seulement l’artimon et le pilote automatique. Nous avons l’impression d’être dans une machine à laver : mer de 5 à 7pi désordonnée avec un vent de plus de 20noeuds, perpendiculaire à la côte à cause de l’orage. Nous avançons lentement à 3,5 nœud. Un avantage de nos parasites : on ne prend que des liquides, donc pas grand-chose pour nous donner le mal de mer (après un mois de calme quasi terrien, nos estomacs manifestent légèrement leur inconfort mais ils sont distraits par l’attaque bactériologique)
Le soleil perce maintenant entre l’horizon et le bas des nuages d’orage; la nuit s’en vient, accompagnée de son stress habituel; le pilote automatique fait de son mieux mais en arrache. Lorsque le soleil disparait, JP voit avec horreur son bateau refuser d’obéir aux manœuvres de la barre!! Nous avons perdu le pilote automatique et la barre n’a aucun effet sur le safran; seule explication : la pression dans le système hydraulique a disparue, une fuite? Un bris?
Quoiqu’il en soit, le bateau est laissé à lui-même.
La barre de secours      La barre de secours      La barre de secours

on peut la tenir assis (c’est dur pour les fesses…)
À moins d’un mile de la côte. Avec un vent de 17noeud qui le pousse vers la côte!!! JP revient de la salle des machines avec de l’huile hydraulique plein les pieds, le circuit est ouvert et l’huile s’est sauvée…
En moins de deux, les inconforts stomacaux sont oubliés et c’est le branle bas de combat!!! Pendant que je vais chercher la barre de secours dans la cabine avant, JP défait le lit de la cabine arrière pour rejoindre la tête du safran. Pendant que j’installe la tige à l’intérieur, JP va sur le pont arrière et enlève le couvercle pour laisser passer la barre de secours. Une fois mise en place, il reste à fixer le bras de levier (sous le coup de l’émotion, nous installons le bras de levier dehors; lorsque nous l’avons rangé par la suite, nous avons constaté que nous aurions pu l’installer à l’intérieur). Le bateau, pendant ce temps a tourné en rond puisque le safran s’était arrêté en position tribord… chanceux de nous!!! Après quelques essais, nous comprenons qu’il faut désengager le vérin du système hydraulique pour pouvoir avoir le contrôle du safran.
Bref, moins d’une demi-heure plus tard, tout est sous contrôle «
La barre de secours       La barre de secours       La barre de secours

ou on peut se tenir debout accroché à la bôme d’artimon (c’est dur pour les hanches…)
manuel ». Il faut se tenir sur le pont arrière pour barrer, trop loin des instruments; il faut donc être deux pour diriger le bateau. Cela signifie : pas de quart possible.
Nous passons la nuit à barrer en alternance, c’est dur et on se fait des bleus sur les hanches. Au matin, nous approchons de la baie d’Escandido. Un point de repos comme un fjord, légèrement protégé de la houle. Nous réussissons malgré tout notre ancrage (pas facile avec une barre franche et loin des contrôles du moteur….)
Il est 12h00 passé quand nous pouvons enfin nous assoir tous les deux. Nous mangeons un plat de nouilles ramen tout en faisant le bilan des événements et en planifiant les réparations nécessaires.
Bilan : la pression élevée dans les conduites hydrauliques a fait « sortir » la conduite tribord de sa connexion à la pompe.
Réparation possible : JP réussit à la remettre en place en réutilisant ce qui reste de joint et du ruban de téflon. Nous passons donc à l’étape de la purge du système.
Tout se passe très bien et nous décidons de ne pas utiliser le pilote automatique tant que nous n’aurons pas fait une vraie réparation. Nous laissons la barre de secours en place au cas où…
Il est 20h00 quand nous allons nous coucher. JP dort dans la cabine arrière sur ce qui reste de lit, et moi, dans le carré.
Le lendemain, grasse matinée et bon dîner aux pâtes. Préparation pour un départ vers 15h00; nous avons contacté nos amis, ils sont rendus à Mitches, de l’autre côté de la baie de Samana. Nous sortons de notre abri rouleur avec plaisir et comme le vent adonne et que nous sommes en avance sur notre horaire, nous faisons de la voile PURE!!!
Nous continuons de suivre la côte nord de la RD vers l’Est. Vers 17h00, nous passons le cap de Samana; et la nuit nous rattrape alors que nous avons franchi le quart de la baie. Nous serons à Punta Macao au matin si tout va bien. Nous sommes au moteur, appuyé sur la GV et l’artimon. Tout se passe bien, mais je ne réussis pas à dormir, le moteur fait trop de bruit.
Au matin du mardi 26 mai, nous ancrons dans Punta Macao. Petite baie tranquille, la plage est fréquentée par les touristes qui viennent faire du 4 roues et du
Au fond de la baie d’Escandido      Au fond de la baie d’Escandido      Au fond de la baie d’Escandido

les pêcheurs se déplacent en barques.
cheval. Après une pause d’une heure, durant laquelle nous faisons le bilan du carburant, nous avons la visite du responsable de la marine du coin qui nous dit que nous ne pouvons pas rester là. Nous demandons d’avoir du diesel pour continuer. Nous sommes troublés par la consommation élevée de carburant, il semblerait que notre coque n’est pas aussi lisse qu’on le voudrait. Nous devrons éclaircir ce mystère. Alors nous vivons une autre aventure de chasse au carburant : JP part en chaloupe avec eux, amenant ses trois jerrycans. Après avoir gagné la rive à la rame, effectué un parcours en moto (à trois sur la moto avec les jerrycans), emprunté la voiture du Comandante pour aller à la station service, JP revient au bateau 2 heures plus tard, avec 4500 pesos de diesel dans les jerrycans et dans un réservoir de 15 gallons. Il a aussi déboursé une commission aux rameurs et un cadeau au Comandante (en plus du plein d’essence de sa voiture).
Le plein de diesel effectué, nous reprenons la mer vers 14h00 après un bon dîner aux pâtes.
Nous apprenons que nos amis sont en route pour Boqueron (PR), ils ont environ douze heures d’avance sur
Le ventilateur de salle des machines    Le ventilateur de salle des machines    Le ventilateur de salle des machines

une réparation à la Apollo 13 : voici tout ce dont vous disposez, il faut faire entrer ceci dans cela….
nous.
Nous faisons route vers le NE pour contourner la pointe nord est de la RD où se trouve un haut fond qui rend la mer méchante… Toujours sous GV, et génois cette fois, nous franchissons le cap, très au large, à la tombée de la nuit. Au lever du jour, nous franchissons la frontière entre les fonds atlantiques et le plateau reliant les deux îles (RD et PR); cette dénivellation donne lieu à une mer mouvementée, courte et désordonnée. Ça dure environ une heure et puis la mer se calme avec des vagues régulières de 2 à 4 pi. Tellement beau que JP coupe le moteur et nous continuons sous voile seulement.
Malheureusement, avec le soleil, le vent monte et nous finissons notre route dans plus de 20 noeud de vent dans le nez, Au lieu d’entrer dans Boqueron à 10h00, nous y entrons à 13h00…. (mais ça valait le coup!!!)
Dans la baie, nous retrouvons nos amis : Emerald Seas, Wind Whisperer, Vesper Light, Aliana, Opus et Southern Cross un peu plus loin. Enfin nous ne sommes plus seuls!!!!

Nous avons franchi le Mona Passage sans trop de difficulté mais JP tient à mentionner que Mona nous a laissé passer…

Nous nous sommes rendus à Mayaguez en voiture pour faire notre « clear in » grâce à une dame qui offre ce service aux navigateurs en transit; elle nous prodigue en même temps une introduction historique à l’île de Puerto Rico. Nous trouvons beaucoup de ressemblance entre PR et le Québec : même fierté de ses origines, même désir d’être différent tout en étant partie prenante d’un ensemble plus grand…

Nous sommes très proche du 1er juin, le début officiel de la saison des ouragans. Nous ne nous attarderons donc pas trop ici et profiterons de toutes les fenêtres météo pour descendre le plus rapidement possible vers les Grenadines. Nous quittons donc Boqueron le samedi 30 mai, aux lueurs du jour. Le vent est alors très calme et nous permet de naviguer vers l’Est sans trop de difficulté. Nous espérons nous rendre à Ponce.
Vers 9h00 le vent se lève et la progression vers Ponce est plus difficile, nous décidons d’arrêter à Gilligan’s Island. Nous ancrons à côté de Aliana et de Opus. Nous sommes rejoints par Hanco (un trawler de 61pi). Le lendemain, nous appareillons à 5h00 pour gagner Ponce. Nous y arrivons à 10h00.
Nous pensons d’abord ancrer mais la baie est petite et nous décidons de faire comme nos amis et prenons un quai au Yacht Club de Ponce. Quelle joie de pouvoir tout laver à l’eau claire!! Absaroque a droit à une douche complète, cockpit y compris !!! Plus de six mois sans douche pour notre belle corneille, elle en a vraiment besoin.
Le temps n’est pas très coopératif donc nous en profitons pour refaire les provisions, Ensemble, nous louons une voiture grand format (une minivan). Lundi et mardi sont des jours de magasinage (Sam’s Club, centre d’achat et Wallmart). Mercredi, nous allons explorer le parc de Toro Negro et allons jusqu’à San Juan (il y a un Costco là…)
Finalement, nous n’arrivons pas à trouver les pièces pour notre réparation hydraulique mais nous trouvons un réparateur de gréement : nous avons cassé une filière et un câble de support de balcon arrière, la fixation du hale-bas s’est arrachée du mât), l’attache de la poulie de GV sur le mât d’artimon doit être changée (elle est en aluminium et est rongée à moitié), la drisse de GV est abimée d’avoir ragué sur les poulies en tête de mât. La mer
Le cap de Samana II     Le cap de Samana II     Le cap de Samana II

les gros nuages apparaissent toujours en fin d’après midi
est dure pour les bateaux….
Nous sommes maintenant dimanche, 7 juin, les réparations se feront demain, lundi. De toute façon, la météo n’est pas très bonne avant. Nous espérons pouvoir gagner les Îles Vierges d’ici une semaine.
Lundi, tout est fait, nous avons même pu faire réparer les deux filières brisées. Evidemment nous sommes un peu moins riches mais Absaroque est prêt pour affronter de nouvelles mers. Nous n'avons pas pu réparer les conduites hydrauliques à notre goût pour nous permettre d'utiliser la pompe du pilote automatique. Alors, JP a iunstaller un ancien pilote mécanique relié directement à la barre dans le cockpit. Nous allons essayer cela lors de notre route demain, mardi. Nous devrions partir à l'aube et gagner Soit la baie de Patillas, soit l'île de Viiesques.



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La baie de Punta Macoa          La baie de Punta Macoa
La baie de Punta Macoa

Les « gentils » dominicains qui nous ont apporté le diesel à la rame….
La fin de semaine, Boqueron reçoit les environs             La fin de semaine, Boqueron reçoit les environs
La fin de semaine, Boqueron reçoit les environs

partout, des kiosques le long des rues vendent des palourdes et des huîtres…. JP n’a pas pu résister
Dégustation d’une Bacalaitos     Dégustation d’une Bacalaitos
Dégustation d’une Bacalaitos

une crêpe faite avec de la farine et du poisson séché, frite dans l’huile…. Gras, mais bon!!


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