Chapitre 19: Singapour et Kuala Lumpur, welcome to the future


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Singapore's flag
Asia » Singapore » Little India
November 17th 2015
Published: December 11th 2015
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Arrivé à l'aéroport de Singapour, je tombe sur l'un des spectacles les plus magnifiques et harmonieux que j'ai pu rencontrer auparavant. La sculpture "kinetic rain" s'agite et se réinvente dans des contorsions pleines de poésie. Je vous laisse cette courte vidéo pour vous laisser le plaisir de l'admirer.

https://m.youtube.com/watch?v=NXuQnDeIyY8

Apres avoir passé la nuit sur une chaise de l'aéroport, j'arrive dans mon dortoir où je me lie rapidement d'amitié avec Firat, un chirurgien kurde d'une quarantaine d'années d'une hospitalité incomparable, avant de partir explorer la ville avec lui. Ce qui me marque rapidement est le silence qui y règne. Non pas que les rues soient désertes, mais les gens ne sont pas bruyants comme ils peuvent l'être dans une métropole comme Tokyo ou Hong Kong. Dirigée d'une main de fer depuis sa scission avec la Malaisie depuis 1965 par ce qu'on pourrait appeler une "dictature bienveillante", la cité-État s'est rapidement érigée comme l'une des premières métropoles asiatiques, voire mondiale. Cela ne s'est pas fait dans la douceur pour autant : la peine de mort est toujours appliquée, et jeter un chewing-gum ou cracher par terre (comme cela est si commun en Asie), est punissable d'une amende de plusieurs milliers d'euros. Toujours est-il que la cité est impeccable et il y fait bon vivre, même si d'une certaine façon, le tumulte asiatique me manque un peu.

Une autre chose typique que j'ai énormément appréciée à Singapour, et que j'ai pu retrouver à Kuala Lumpur, c'est le mélange des influences culturelles et ethniques. La cité des lions comme on l'appelle est constituée de trois ethnies principales : des chinois, des indiens, et des malais. Ces trois groupes de population (d'après ce que j'ai pu en percevoir) cohabitent extrêmement bien et en toute harmonie. Cette juxtaposition de cultures extrêmement différentes se retrouve à de nombreux endroits, comme sur les panneaux ou les billets -où les textes sont en chinois, hindi, malais et anglais- ainsi que sur la nourriture.

Je ne suis resté que trois jours à Singapour, mais c'est de loin l'endroit où j'ai pu apprécier la nourriture la plus variée et délicieuse de tout mon voyage. C'est bien simple: chaque jour j'allais manger dans un "food court" différent où je me suis régalé de chaofan chinois, de briyani indiens ou de chili pan mee malais... Aaaaah, j'en ai encore l'eau à la bouche alors que j'écris ces lignes. Le mélange de saveurs, de textures, et d'arrières goûts inconnus font vibrer mon palais et jouir mon estomac. De même, je me balade dans les différents quartiers comme Chinatown, Little India, Arab Street, la marina...

Je me prends une méga claque visuelle, auditive et olfactive en arrivant à Chinatown à l'heure du repas. L'Asie du Sud-Est est bien loin, et j'ai l'impression d'être véritablement en Chine, au beau milieu d'une avenue fréquentée de Pékin ou au cœur d'un marché Hong-Kongais. Les gens, les odeurs, les crachats, les paroles, les bousculades, les éclats de rire, les plats, les façons de parler, manger, échanger, doubler, plaisanter, négocier, hurler, ça me fait un sacré choc.

Le bus de nuit que je prends pour Kuala Lumpur, en Malaisie (les gens l'appellent KL), est tellement efficace qu'il me dépose -avec trois autres indiens moustachus- dans la ville... à trois heures du mat au lieu de sept heures. Ah... Bon, encore une fois, on fait avec et on se démerde pour trouver son hôtel et comment s'y rendre, avant d'empoigner son gros sac à dos et entamer le long péril nocturne.

L'un de mes grands regrets de ce voyage est de n'avoir passé qu'une journée et demie à KL. Moi qui trouvait fascinante la Malaisie, me voilà réduit à en explorer la capitale pour une durée ridicule.

Alors autant le faire à fond. En une journée, je traverse l'essentiel de la ville à pieds. Je commence par les fameuses immenses tours jumelles Petronas, avant de me rendre dans un quartier populaire en passant par un très simple et paisible cimetière musulman. Alors que je parcoure la ville du nord au sud, je me rends compte à quel point elle est en train d'évoluer. Des chantiers immenses sont à tous les coins de rues, et j'ai sous les yeux un cas d'école du dynamisme asiatique. Comme Singapour, Kuala Lumpur semble une métropole moderne et bouillonnante, pleine de promesses.

Un arrêt rapide dans un foodcourt indien pour recharger les batteries autour d'un naan et d'un briyani du tonnerre, et me voilà déjà reparti.

Tout comme l'Indonésie, la Malaisie est un pays à forte dominance musulmane. C'est d'ailleurs ce que j'ai beaucoup apprécié lors de mon court séjour. Aussi, afin de me pencher sur la spécificité de l'islam asiatique (qui réunit quand même deux de mes plus grandes passions), je décide d'aller visiter le musée des arts islamiques (extrêmement intéressant !), avant de faire un tour dans la grande mosquée.

Je remonte à mon hôtel en passant par la place de l'indépendance et un marché ou deux, puis m'effondre sur mon lit, épuisé par cette journée riche en découvertes. Le lendemain, départ pour la Thaïlande où je retrouve ma belle après quatre mois d'absence.


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