338.9 km of happiness, and 60 more and the end :o)


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Philippines' flag
Asia » Philippines » Palawan » Puerto Princesa
January 14th 2011
Published: January 29th 2011
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Fraichement reveilles a huit heures ou presque, on se pointe a la boutique de moto...dommage plus rien de dispo avant deux jours :-/ Mais ca c'etait avant que la grosse resa qui avait pique toutes les motos s'annule au plus grand depit du proprietaire du magasin, mais nous (Anders et moi) contribuons a lui remonter le moral en lui prenant pour trois jours deux Honda XR 200cc. Petit tour du pate de maison pour se rappeler comment ca marche (pour apprendre quoi =p ), je ficele ma tente et mon sac sur le porte-bagage, me met la guitare dans le dos et a nous les chemins et les murs de poussiere qui brulent les yeux chez la dame de Haute-Savoie (pardon je m'egare). Premiers kilometres un peu hesitants, puis la confiance vient et meme si avec mon casque je ressemble a un livreur de pizza (mais le livreur qui va loin dans la montagne, avec une moto pareille =p ) je commence a bien me regaler. Au fil des arrets eau/clope on decouvre l'interieur des terres, qui vaut largement la cote et on provoque l'enthousiasme des autochtones parce que c'est evidemment bien moins parcouru. Petites discussions sur le pouce, grands sourires, la journee passe ma foi bien vite et avant que le soleil se couche on avise un bord de plage tout ce qu'il y a de plus engageant. On cale les motos, petit viron courses et c'est une soiree guitare/papote a la bougie au milieu des crabes des sables, un bonheur :o)

Lendemain plan optimiste : sur ma carte il y a une route cotiere qui file a Port Barton, bien au milieu de nulle part, bien pour nous. Des cailloux a foison, des ornieres de combat, de la boue a la pelle et meme une traversee de riviere, un peu physique mais un plaisir. Et apres une heure la route semble s'arreter...heureusement une exploitation agricole toute proche nous offre un lait cru merveilleux en nous expliquant que la route alors oui mais en fait non, parce qu'avec les recentes inondations il y a des arbres qui bouchent le passage en rendant la chose non negociable, meme avec nos glorieuses cross. Ca nous aura fait une chouette rencontre et du lait, c'est parti dans l'autre sens =p En faisant le plein (ici on achete l'essence dans des bouteilles de Coca en verre, au litre hihi) on se fait harponner par deux autochtones qui veulent profiter de nos chevaux non vapeur a deux temps, on les pousse d'une trentaine de bornes, tout le monde est content. Apres une centaine de kilometres on attaque LE chemin pour Port Barton, vingt-deux kilometres mythiques ou le nid-de-poule le dispute aux massifs cailloux, mais comme nous triomphons un peu trop facilement des obstacles une pluie biblique vient nous rincer tout ca en rajoutant rigoles, rus et ruisselets a foison. Finalement PB est en vue, et son riz aux legumes et aussi son shake a la mangue, c'est que ca fatigue la moto cross =) Mais pas le temps de trop lambiner, il va bientot faire nuit et il nous faut trouver un lieu de villegiature...apres dix minutes sur un chemin bien corse une plage vierge nous ouvre ses bras, paaarfait !

Il nous reste une grosse centaine de kilometres a couvrir, on prend le temps de se tailler de belles trajectoires, et au detour d'un fortuit arret on entend des vociferations forcenees. Intrigues par ce tintamarre on se dirige vers son origine, et la on se retrouve dans une ambiance de kermesse pour assister a un incontournable de la culture Philippino : le combat de coq. Le principe est simple : prenez deux coqs entraines au combat pendant plusieurs mois, fixez-leur a la patte une lame tranchante comme un rasoir de cinq bons centimetres de long et lachez-les l'un contre l'autre (apres avoir collecte les paris d'un public hysterique). Ca va vite, c'est un peu fouillis, y'en a forcement un des deux qui y passe quand c'est pas les deux, c'est sanglant mais bon ca fait partie du folklore, et meme si je ne cautionne pas c'etait interessant de voir le paroxysme d'excitation genere par tout ca (si tu as mise sur le bon tu doubles ta mise, sinon tu perds). Mais la route n'attend pas, en nous reenfourchons nos fieres machines pour arriver ce soir a Puerto Princesa, capitale de Palawan. C'etait sans compter sur la conduite toute personnelle du Philippino. Pourquoi en effet utiliser des clignotants, des signaux de la main ou un klaxon quand le bon sens le plus elementaire suffit a se comprendre ? Je m'appretais a depasser un autochtone en scooter quand je lis dans sa trajectoire (et uniquement la-dedans parce que sinon c'est les entrailles d'animaux et j'avais oublie d'en emprunter a l'arene =p ) qu'il va tourner a gauche, je m'apprete donc a le depasser par la droite, seule exception que le code de la route autorise. J'avais devine juste, l'individu amorce tres nettement sa courbe mais pour une raison qui me reste encore un peu absconse il decide au tout dernier moment de repartir completement a droite, et donc crash, fatalement. Bon rush d'adrenaline, un peu sonne et bien contusionne, je ramasse mes bouts de peau que frere goudron a decide de s'octroyer, et vais m'enquerir de l'etat de sante du coupable, c'est pas parce qu'il est en tort que je dois le laisser pour mort. Il semble se plaindre du dos mais heureusement l'un de ses camarade a LE bon geste a ce moment-la : il le fait se lever, le prend sous les bras et le secoue vigoureusement pour dissiper toute tentative des vertebres de se froisser. Les esprits chagrins argueront que pareille manipulation pouvait le faire finir en fauteuil roulant, mais nul doute que ledit manipulateur etait chiropracteur diplome =) J'ai du bol dans mon malheur car un jovial anglais me fait l'honneur de son resort tout proche, nous offre biere fraiche et assistance mecanique pour changer le pneu avant eclate, et puis il faut repartir, parce que c'est pas le tout mais on a une moto a rendre ! Pas les soixante kilometres les plus agreables de ma vie mais ca passe, deux jours de repos a PP et un cargo qui en vingt-six heures doit me porter a Iloilo.

Il en mettra finalement trente de mieux, au milieu du tangage et de la moitie des passagers qui rendent tout ce qu'ils ont pu absorber dans force sacs plastiques. Petit arret sur l'ile de Cuyo (a peine quinze heures), histoire de se degourdir un peu les pattes, et ENFIN Iloilo. Je file direct a Bacolod, ou m'etant trouve une creche paisible et a prix tout modeste je reste deux jours histoire de suppurer en toute serenite. Puis un bus me porte a Cebu, ou dans deux jours il y a l'avion qui me fait quitter ce beau pays...j'en profite pour croiser Yoann, un francais dans le coin depuis quelques temps avec qui l'aprem et la soiree et la journee du lendemain passent comme si on etait de vieux potes, tres bonne derniere impression...Singapour me voila !!

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Eight hours in the morning we knock at the motorbike renting shop door. The guy is here and smiling, the two of us (Anders & me) a bit less we he tells us there are no bikes available for the next two days...but after the guy who booked seven bikes came and told the owner that he eventually cancels the whole reservation smile change faces ! Five minutes around the blocks to remember how it works (ok to learn, basically), and after tying the tent on the saddle and backing my guitar, dusty roads here we come ! All along the road we halt regularly, talking with the locals who are both surprised and happy to see us here, because the inland is really less travelled. Between conniving smiles and informal talks the sun is about to set, and spotting a nice piece of beach we settle our camp, drop by the closeby shop and start a nice guitar/chat/rum evening among sandcrabs, I call it life =)

Never short on optimism I decide to follow a lost and coastal road supposing to lead us to Port Barton. Rocks, ruts, mud, and even a river to cross, not an easy one but it's a real pleasure. But after one hour and something the road seems to disappear...There is a farm not far from there, and we interrupt the peasants meeting to be told that yes, theoretically speaking there is a road, but due to the recent floods it's impassable, even with our proud Honda XR 200cc. Doesn't matter, we had a nice chat and half a liter of fresh milk, let's head back ! On the way we buy gasoline (in so small shop and in glass Coke bottles, so nice :o) ), and after drinving two locals for 40 kilometers we start THE road to Port Barton, twenty-two mythical kilometers with cart tracks and massive piece of rocks, made a little bit more tricky by a biblical flood lasting only ten minutes but soaking us in less than twenty seconds ;-) Eventually comes PB, its mango shake and vegetables fried rice, but not much time to chill out, we must find a place to crash ! Ten minutes of rocky path later, White beach welcomes us for a perfect evening and calm night...life is beautiful :o)

Around 100 kilometers to go, we take it easy and at a random stop me make we get closer to one of the inamovible tradition in the Philippines : cockfighting. Fast, blood, admittedly cruel but incredibly popular. One hour to taste the atmosphere, talking around and we get astride back to our bikes. Puerto Princesa (Palawan capital) is close, but I had to experiment the Philippino driving style before that...I was about to overtake a scooter, but I read his trajectory and he wants to turn left. So I'm about to overtake by the right, when at the very last moment he decides that right is also nice, and I crash on him. We both fly, me grinding the asphalt for a good 10 meters. Ten seconds later I suffer a bit, check the guy to be sure he's okay, and am offered by a local English to stay at his place, helping me to fix my flat front tyre as well as the gear lever, all that with a fresh beer and disinfectant, just great ! Then come the last sixty kilometers, not the most pleasant ever but it's been done, eventually !

Then two days resting, fifty-six hours of cargo, two other days in Bacolod to recover, and eventually Cebu, where I spend my last two days before my flight. Philippines, I'm gonna miss you ! And I apologize for the English-speaking people, I hope you had fun reading me but I'll be back to French from now on, bilingual version takes really too much time, sorry ! =)


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29th January 2011
Guitar rider

et ta guitarre comment a t'elle survecu le events ?
24th April 2011

Car j'etais sur la route toute la sainet journee :D
Gavage pour ce moto road trip old boy ! Meme si la lecon de conduite a ete un peu rude, ca fait plaisir que ca reste superficiel (meme t'as du en chier sur ce bateau !) Speciale dedicace a la station essence, j'adore !!!

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