8- Les Victoires


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Asia » Nepal » Langtang
April 18th 2011
Published: April 21st 2011
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Trek du Gosain Kund, NépalTrek du Gosain Kund, NépalTrek du Gosain Kund, Népal

Jour 7, par contre, le premier jour sur le trek du Gosain Kund
Un jour, il y a de cela quelques années, un homme nous a dit une phrase qui est restée gravée à jamais dans notre mémoire: "You cannot escape danger". Il s'agirait de fuir les hypothétiques avalanches du Langtang pour finalement se retrouver pris au piège dans un accident mortel de la route. Le danger nous guette à l'endroit où l'on s'y attend le moins, nul intérêt de tenter de lui échapper, mieux vaut concentrer son énergie sur le positif! Nous reprenons donc nos esprits, resserrons nos lacets et enclenchons cette exploration du Gosainkund. La première journée nous en prenons plein la gueule, les dénivelés sont nombreux et radicaux! La force mentale et la sagesse prennent le dessus sur la jeunesse et la force des mollets. Ce petit groupe de jeunes filles fringantes, dans la vingtaine, jette les gants à l'issue de la première journée et rebrousse chemin. Ceux qui persistent? Ce gentil couple hollandais dans la soixantaine, un groupe de femmes allemandes dans la quarantaine et quelques autres. Curieusement, nous sommes à l'heure actuelle parmi les plus jeunes marcheurs sur ce circuit!

Le but cette fois-ci est le Gosainkund, un lac sacré parmi plusieurs lacs congelés situé sur un plateau au-delà de 4 000 mètres. Les difficultés à franchir: Un premier col à 4 165 mètres et un deuxième nommé le col de Laurebina: une chimère angoissante pour les trekkeurs débutants que nous sommes. À la fin de la première journée de marche, nous posons nos dix kilogrammes de sac pour la nuit, dans un village du nom de Sin Gompa. L'endroit est situé sur une ligne de changement climatique évident. Derrière nous, les conifères verdoyants et une vallée nuageuse. Devant nous, un tout autre paysage de conifères enneigés et un épais brouillard tenace.

Le lendemain matin, nous grimpons 600 mètres vers Laurebina Yak, un village frigorifié d'où le paysage est soi-disant exceptionnel. Il nous faudra patienter jusqu'au lendemain matin pour apprécier le spectacle, qui vaut en effet, à lui seul, les nombreuses heures de marches. La menace des nuages qui s'élèvent rapidement de la vallée nous ramène à l'ordre. Nous nous restaurons avec une soupe aux nouilles brulantes et amorçons le premier col. Nous passons dès lors à un autre niveau de difficulté. La montée n'est que de 400 mètres mais le manque d'oxygène pèse lourd. Un pas devant l'autre, une respiration après l'autre! À des hauteurs comme celles-ci, il faut écouter son corps et respecter la montagne. À chaque année des marcheurs trop audacieux paient de leur vie, une montée trop hâtive! Dans ces régions l'aide médicale peut prendre des jours à venir! Dans le brouillard complet, nous avançons à l'aveuglette.. Faute de voir ce qui nous entoure, nous nous créons une image mentale des lieux. Il n'y a plus de végétation, seulement des énormes pierres, un étroit sentier glissant, de la neige, de la poussière de roches et, à notre droite, ce qui est probablement un précipice sans fin! Nous avançons prudemment en prenant soin d'observer les mouvements de l'autre: la cohésion entre trekkeur est primordiale sur la montagne. Soudainement, cette femme du Tajikistan, avec qui nous avions discuté la veille près du feu, apparait devant nous! Comme sortie d'un nuage de fumée, son amie la soutient physiquement et moralement afin de la conduire plus bas au gîte de Laurebina Yak. Sa condition ne lui permet malheureusement pas d'atteindre le sommet cette fois-ci. Son triste état pourrait fragiliser notre moral, mais nous restons concentrés. Enfin, un rayon de soleil puissant et inespéré nous dévoile le premier lac sacré. Le lieu est absolument mystique et unique! Pas surprenant que des milliers de saddhus* de l'Inde et du Népal se rassemblent ici, annuellement, pour tirer profit de l'énergie qui émane des lieux! Nous passons la soirée la plus glaciale de notre séjour au Népal. Les glaçons qui se forment dans notre bouteille d'eau témoignent de la température de notre chambre à coucher!

Au petit matin, exténués par l'altitude, les conditions climatiques et l'ascension des derniers jours, nous entreprenons le fameux col de Laurebina. Les bottes sous la neige, nous grimpons encore 400 mètres vers le point culminant de ce trek (4 600 mètres). L'expérience est exaltante et notre départ matinal nous assure un ciel dégagé pour le moment. Le soleil de plomb réchauffe nos corps et nos esprits! Nous marchons, sourire aux lèvres et profitons de la dose d'énergie que libère notre euphorie! Nous sabrons le champagne, un très modeste jus à la mangue, dans un emballage de carton, hihi!! Nous savourons les VICTOIRES du parcours! Le lieu se grave à jamais dans notre mémoire!

Nous prenons 3 heures pour passer le col avant de commencer à descendre. Dans la descente, un français a eu moins de chance, il attend l'hélicoptère. Il s'est cassé le poignet
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Sin Gompa se situe sur une ligne de changement climatique évidente!
sur le col ce matin. Avant de continuer, nous lui donnons quelques anti-douleurs qui se trouvaient dans notre trousse de premiers soins depuis cette petite chirurgie mineure à Pokhara, il y a de cela quelques semaines. Nous avons le vent dans les voiles, mais une tempête de grêle et de neige vient freiner nos ambitions: nous n'avons d'autre choix que de dormir à Phedi.

Le matin suivant le sentier a disparu sous une dizaine de centimètres de neige. Les traces du sherpa* qui a quitté, très tôt ce matin, nous guident toute la journée. La nature a toujours son lot d'imprévus, la marche d'aujourd'hui devait être facile, mais dû à cette accumulation de neige, elle est exténuante. Quelques minutes après notre départ de Phedi, le bourdonnement de l'engin de sauvetage se fait entendre au loin. Ce français estropié n'aura attendu que 24 heures son salut. Les hélices de l'hélicoptère semblent frôler les parois escarpées de la gorge rocheuse. Nous prenons le temps d'apprécier les prouesses du pilote avant de poursuivre sur le sentier enneigé! Le tapis de neige a son lot de positif. Le son et les traces des piétinements nous révèlent enfin une présence animale diversifiée. Au terme de quelques heures à observer les pistes de ce qui est vraisemblablement un membre du l'espèce aviaire, nous localisons enfin un faisan multicolore. D'autres pistes étranges nous dévoilent finalement, un énorme furet brun et surtout très curieux. Par ailleurs, le félin qui laisse ses traces dans la neige depuis notre départ ce matin, surement un des très rares léopards des neiges de l'Himalaya, reste très discret. Nous sommes néanmoins très heureux de constater sa présence. Impossible, par contre, d'identifier cet animal noir dans la forêt à environ 100 mètre de nous, un animal court sur pattes, d'environ 1 mètre de longueur du bout de la queue au museau.

Nous descendons encore pendant 2 jours vers le point final du trek. Empreints de nostalgie, mais tout de même heureux de retrouver la civilisation, nous abandonnons nos bâtons de marche, accrochons nos sacs sur le toit d'un autobus et sautons à bord. Une descente à couper le souffle vers Kathmandu! Bistarai, bistarai*, une petite victoire à la fois, nous avons surmonté les difficultés du parcours de Gosainkund et avons découvert les plaisirs du trekking dans l'Himalaya, l'essence même d'une visite dans le "royaume" du Népal.

Notre voyage 2011 s'achève ainsi...

Les 2 Trotteurs

Saddhus: Hommes sacrés de l'hindouisme
Sherpa: Groupe ethnique originaire du Tibet
Bistarai, bistarai: Veut dire en langue népalaise, lentement, lentement!


Additional photos below
Photos: 48, Displayed: 27


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La vue exceptionnelle qu'offre le village de Laurebina Yak!
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La vue exceptionnelle qu'offre le village de Laurebina Yak!
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La vue exceptionnelle qu'offre le village de Laurebina Yak!
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La vue exceptionnelle qu'offre le village de Laurebina Yak!
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La vue exceptionnelle qu'offre le village de Laurebina Yak!
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La vue exceptionnelle qu'offre le village de Laurebina Yak!
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La vue exceptionnelle qu'offre le village de Laurebina Yak!
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La vue exceptionnelle qu'offre le village de Laurebina Yak!
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La vue exceptionnelle qu'offre le village de Laurebina Yak!
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Les nuages prennent d'assaut la vallée!!!
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Les nuages prennent d'assaut la vallée!!
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Les nuages prennent d'assaut la vallée!!
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Nous nous restaurons avec une soupe aux nouilles brulantes avant de quitter le "lodge" de Laurebina Yak!
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La montée n'est que de 400 mètres mais le manque d'oxygène pèse lourd à cette altitude!


26th April 2011

Ce bus me semble en meilleure condition que les autres... Sur le bus à coté de votre bus, ce sont des gens qui sont sur le toit ou ce sont des bagages ? je crois que ce sont des gens, ce ne sont pas des peureus !!!.... hihi ...
26th April 2011

le faisan multicolore
Que fait-il là tout seul ? il mange quoi pour vivre ? En tous les cas, il est très beau.......

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