Prélude en Asie du Sud-Est


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January 7th 2017
Published: January 7th 2017
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(Blog écrit à la demande expresse de matante Sylvie)



J’écris ces lignes dans le Premium Red Lounge d’Air Asia dans l’aéroport de Kuala Lumpur. Y’a rien de trop beau pour la classe ouvrière….

Donc après un break de 18 mois sans voyage, je suis en route pour le Sri Lanka. Pourquoi? À l’origine, ça devait être un retour en Inde pour visiter le sud. Puis ça devait être moitié Inde, moitié Sri Lanka. Et puis finalement Sri Lanka uniquement puisqu’il y a pas mal de chose à voir et à faire. C’est un peu une version plus tranquille de l’Inde. Je l’ai aussi vu décrit comme un mélange entre l’Inde et les Caraïbes.

Avant de m’y rendre, un arrêt de quelques jours en Asie du Sud-Est, plus précisément à Singapour et Kuala Lumpur. La même chose que j’avais faite il y a trois ans avec François, mais ça m’a permis de voir ce que je n’avais pas vu. C’est aussi la première fois que Michèle et Richard passent par là.

J’ai pris Qatar Airways de Montréal jusqu’à Doha puis de Doha jusqu’à Singapour. Première fois sur Qatar Airways. Sièges étroits, mais bouffe excellente pour de la classe économique. Mentions spéciales aux chocolats Lindor et au sac de croustilles Miss Vicky distribué en catimini pendant que tout le monde dormait. Le deuxième vol était beaucoup plus confortable que le premier, dans un avion qui avait l’air de sortir de l’usine. Films :

-Jason Bourne : 2.5/5 (c’est vraiment le temps d’arrêter je pense)

-The Darjeeling Limited : 2.5/5

-The Lego Movie : 5/5



Singapour : pourrait gagner la palme de la ville parfaite si ce n’était pas de la chaleur torride et de l’humidité étouffante. Mais sinon, il n’y a pas un déchet, pas un bout de brindille qui dépasse, pas un itinérant, pas un nid de poule; le transport en commun est efficace et exhaustif; la bouffe est excellente et peut être très bon marché si on va dans les « hawker centers », un mélange entre bouffe de rue et foire alimentaire. Les hôtels sont hors de prix par contre. C’est aussi bordeline une dictature avec le même parti au pouvoir depuis des décennies, et il y a des lois très strictes avec des amendes salées pour des trucs comme jeter un papier à terre ou la peine de mort pour le trafic de drogue. Et fait particulier : la gomme à mâcher est interdite sur tout le territoire.

On est pas super bien tombé côté température. En plus de chaleur, on a eu pas mal de pluie et/ou d’orages. Et c’est pas comme chez nous où les orages refroidissent et assèche l’air. Ici, c’est aussi chaud et humide avant, pendant et après.

Il n’y a vraiment rien de palpitant à raconter. Je suis allé voir ou retourn. voir les principaux sites : Jardin botanique, Marina Bay, Gardens by the Bay. Je suis aussi allé voir un genre de parc kitsh sur le bouddhiste bâti par l’inventeur du Tiger Balm . Il a recréé dans une caverne une représentation de l’enfer, avec des statues qui se font empalées, brûlées ou écrasées par une grosse roche après avoir commis un péché. Ça fait réfléchir avant d’entrer dans le métro avec un durian (fruit puant), le péché numéro 1 à Singapour.

(J’écris maintenant ces lignes de mon siège-lit dans mon vol KL-Colombo et bon dieu qu’il y a de la turbulence…)

Après Singapour, ride de bus de 3h30 vers Malacca dans les très confortables bus malaisiens (trois sièges par rangée au lieu de quatre). Malacca est une ville à mi-chemin entre Singapour et Kuala Lumpur. Sa vieille partie est au patrimoine mondial de l’Unesco (y’a tellement de trucs sur cette liste; est-ce que ça veut encore dire quelque chose?). Il y a une rivière/canal qui traverse la ville avec des immeubles typiques de chaque côté. J’imagine qu’on pourrait l’appeler la « Venise de la Malaisie ». Il y a aussi des vielles ruines portugaises, qui l’ont colonisée à un moment donné, un quartier indien et un quartier chinois. Somme toute un agréable arrêt et très économique, avec une chambre très moderne pour 35 $ la nuit dans un hôtel qui vient d’ouvrir il y a quatre mois.

On reprend ensuite le bus vers Kuala Lumpur, donc le nom, qui pourrait évoquer un royaume exotique perdu, veut plutôt dire « confluence boueuse ». Étrange qu’ils n’ont jamais pensé à rebaptiser. Parenthèse, mais j’aime beaucoup les noms en malais (Bersepadu Selatan, Kota Kinabalu, Bukit Bintang, etc.). Je me répète mais ça fait royaume exotique perdu. Et il n’y a pas d’accents bizarres ni de tonalité, donc c’est « relativement facile » à prononcer. Ils ont également adapté des mots en anglais avec une petite différence qui ressemble à une faute d’orthographe (taxi = teksi; KL central (gare) = KL sentral; KL station = KL stession).

Donc Kuala Lumpur, capitale de Malaisie, est un peu Singapour wannabe en plus chaotique et beaucoup plus économique. Le Lonely Planet dit que lorsque Singapour construit quelque chose de nouveau, Kuala Lumpur suit quelques temps plus tard, souvent avec moins de succès. Là où les deux villes excellent, c’est le transport en commun, avec un réseau de trains et de métro très étendu, et même un monorail dans le cas de Kuala Lumpur. Parlant de monorail, il y en a un aussi à Malacca, mais il fonctionnait tellement mal qu’il a été fermé après quelques mois seulement et maintenant les rails et les stations sont en train de rouiller. Après Brockway, Ogdenville, North Haverbrook et Springfield, Lyle Lanley strikes again!

La principale différence entre Singapour et Kuala Lumpur, c’est que KL est très difficile à naviguer pour les piétons. Il n’y a souvent pas de trottoir, des autoroutes séparent les différents quartiers et les rues vont dans tous les sens. J’ai donc pris le bus touristique « hop on hop off » le jeudi pour avoir une bonne idée de toute la ville. À part ça, on a vu les célèbres tours Petronas, les plus hautes du monde il y 15 ans, maintenant dépassées par quelques autres, mais à mon avis les plus beaux gratte-ciel du monde. On aussi monté dans la Menara Kuala Lumpur, leur équivalent de la tour CN. Vendredi matin je suis allé au Jurong Bird Park, supposément la plus grande volière du monde. Si vous aimez les paons, allez-là. En après-midi, on a pris le train jusqu’aux Batu Caves, un mix cavernes, temples hindouistes, statue géante, beaucoup de marches à monter et une température cuisante.

Après une courte visite, nous sommes retournés chercher nos bagages à l’hôtel puis avons pris le train vers le Kuala Lumpur International Aiport 2 (KLIA 2), le nouveau hub d’Air Asia, fraichement ouvert. Lorsqu’on a pris Air Asia il y a trois ans, les avions partaient du feu Kuala Lumpur Low Cost Carrier Terminal, un aéroport qui ressemblait à un camp de réfugiés. Le nouveau est beaucoup mieux et ressemble maintenant à un centre commercial. Autre parenthèse : j’ai aucune idée comment autant de centres commerciaux peuvent survivre ici (tant à Singapour qu’à KL). Il y en a aux deux coins de rue et ils sont absolument gigantesques (peuvent aller jusqu’à 9-10 étages). Cartier, Prada, Burberry, etc. et le « bas de classe » H&M, Uniqlo, Zara, etc. y sont tous en multiples exemplaires. Les Asiatiques ont amené le consumérisme à un niveau inégalé. Une chose que j’ai remarqué, c’est que plus on monte dans le centre d’achat, plus les boutiques sont « BS ». En bas, c’est le grande luxe, et rendu au 6e, on se croirait à la Plaza Ste-Thérèse. Je ne suis pas un fan du magasinage, mais j’apprécie leurs centres d’achat pour leurs immenses « food courts » où on peut trouver à peu près n’importe quoi. Toujours délicieux et ridiculement abordable. Ça permet de faire des expérimentations, parfois heureses et parfois pas, comme mon dessert « ABC supreme » qui s’est révélé être de la glasse concassée avec du sirop, du blé d’inde, des peanuts et des fèves noires. Moins dégoutant que ça peut sembler, mais j’ai quand même abandonné après quelques cuillérées.

Revenons à l’aéroport. Air Asia est une compagnie aérienne à rabais qui est ridiculement populaire en Asie. Le nouvel aéroport a été bâté juste pour elle pratiquement. Lors de promotions, vous pouvez littéralement acheter des billets d’avion à 19$ US. Celui KL-Colombo a baissé à 53 $ US. En réservant, on a vu qu’on pouvait upgrader à « Premium Flatbed » pour 109$ US. C’est un peu l’équivalent de leur première classe. Normalement, je trouverais que c’est honorable de souffrir en classe économique au lieu de dépenser une fortune pour quelques heures en première classe, mais pour 109$ US pour un vol de 3h30, c’est un deal assez alléchant. C’est probablement le plus près que je m’approcherai de la première classe à vie. Ça inclut un siège qui se déplit comme un lit, 43 kg de bagage, l’enregistrement prioritaire, un repas et l’accès au lounge d’Air Asia à l’aéroport. Okay, ça reste la première classe à rabais, donc pas de sushi dans le lounge et la bière est payante. Mais sinon, il y du coke et du sprite à volonté, une machine à expresso, trois ou quatre plats chauds et des petits gâteaux. Et pas de champagne dans l’avion, seulement un repas très simple, mais délicieux (poulet byriani), et une bouteille d’eau. Mais les sièges sont évidemment très confortables, avec toute la place pour les jambes qu’on pourrait vouloir, et il y a seulement quatre sièges d’occupés sur douze. On a pratiquement eu droit à une démonstration privée des consignes de sécurité. Donc si vous voulez expérimenter une « presque première classe » à prix modique, c’est hautement recommandé! Faites justes pas comme nous en prenant des photos tout excité et jouant avec les commandes électriques de votre siège. On avait l’air de la famille Lavigueur/Bougon (selon la génération) qui prenait l’avion pour la première fois.

Nous approchons de Colombo donc je vais arrêter ici. À la prochaine du Sri Lanka si je trouve le temps.


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