Vang Vieng / Vientiane, Laos (ou Les Pluies Éternelles)


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March 20th 2011
Published: March 20th 2011
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16 mars 2011

Je suis sur le point de quitter Luang Prabang pour me rendre à Vang Vieng, situé à mi-chemin de Vientiane, capitale du Laos.

Ce que je sais (avant de partir):

1- Pick up at Guesthouse : 10h00AM
2- Minivan pickup
3- 5 hours to destination

La réalité (en partant):

1- Pick up at Guesthouse : 9h00AM (le chauffeur m'a heureusement attendu jusqu'à 9h30AM)
2- Pick up tuk tuk to bus station. From bus station : minivan to destination.
3- 7 hours to destination

Bref, certaines agences vous disent n'importe quoi (et/ou maîtrisent plus ou moins l'anglais).





Il pleut comme à un enterrement sur Luang Prabang.

C'est la deuxième grosse journée de mouillasse de suite ici.

Évidemment, c'est la température idéale pour passer plusieurs heures dans les transports ça... (et pas mal moins dans un trek).



Les paysages sont fabuleux sur la route en direction de Vang Vieng.

On serpente au travers des montagnes en dents de scie durant tout le trajet.

Les nuages forment des auréoles sur les sommets.

Le panorama est incroyablement beau mais aussi, incroyablement gris.

Le sable et la poussière de la route sont devenus de la grosse boue collante qui s'agrippe au véhicule.

Les roues de la minivan s'enfoncent parfois mais rien pour qu'on puisse s'inquiéter.



Il fait plutôt froid dans les montagnes, et l'eau qui brouillasse le décor est glaciale.

J'avais heureusement prévu le coup, contrairement à certains autres touristes qui n'ont pas sorti de leurs shorts et de leur camisole de tout leur voyage.





Je pose les pieds à Vang Vieng alors qu'il est 17h00 sur le Laos.

Il pleuviottait lors du trajet.

Mais maintenant, les nuages se tordent comme jamais.

Déluge.

Espérons que le ciel sera plus clément demain.





17 mars 2011

Il est 2h00 du matin lorsque j'ouvre les yeux au creux du lit double de mon guesthouse de Vang Vieng.

Ce sont des beuglements et des rires venant de l'extérieur de ma chambre qui m'ont réveillé.

Party animals!

Ils sont vingt jeunes touristes à apparaître dans le corridor, soul-morts et dérangeants (dont une qui fait le bacon sur le sol en linoléum).

C'est la basse-cour devant ma porte de chambre.





Le brouhaha finit par se calmer...

mais des cris venant de la rue m'oblige maintenant à sortir de mon sleeping bag.

Que vois-je au bas de mon balcon?

Une Bataille!

L'alcool est bien certainement en cause.

Un type vient d'en frapper un autre, sous le regard d'un groupe d'hurleurs.

Bon.

Et vous savez quoi?

Aucun laotien ne fait partie du spectacle: ce n'est que du touristes.

Ça vous donne le ton de cette petite ville de 30 000 habitants aux allures de farwest.

...



Le jour finit par se lever, mais malheureusement, la pluie ne cessera de s'abattre sur Vang Vieng de toute la journée.

Encore.

Une ondée sans fin.



Les laotiens passent dans les rues sur leur moto ou sur leur vélo, une main sur le guidon et l'autre empoignant des parapluies aux couleurs multicolores.

Je ne peux rien faire d'autre qu'attendre dans les nombreux bars-cafés-restos de la ville et siroter des café liquoreux et du thé Lipton en poche.

Plutôt ennuyant comme température dois-je dire.

Je passe donc la majeure partie de la journée étendu sur les coussins humides des terrasses intérieures, à écouter de vieux épisodes de Friends ou de Family Guy sous-titré en lao.



La ville de Vang Vieng est entourée d'incroyables montagnes aux sommets aiguisés, perdus dans de lourds nuages cottonés.

C'est franchement magnifique.

Mais je ne pourrai malheureusement pas vous partager ce qui s'offre à ma vue présentement.

Je refuse obstinément de sortir ma Nikon sous cette persistante pluie.



Le moral est bas.

Mais je ne suis pas le seul à être affecté par la température merdique des derniers jours.

Je vois la morosité s'installer chez les locaux, et les touristes ont la mine basse.

On est tous confinés à regarder le temps passer (...et penser au temps passé aussi! Mais bon. Passons.)



Pluie.
Cruelle pluie.
Sacré température d'Arche de Noé.



Notes à moi-Même:

1- Les émissions thaïlandaises retransmises au Laos sont parfois censurées. En effet, durant l'écoute d'un soap thaï à la télévision laotienne, j'ai vu sur l'écran un pauvre homme à la déprime qui, pour oublier son chagrin, s'enfila en pleurant, un shooter derrière la cravate. Alcool. J'imagine en fait que c'était un shooter d'alcool... car le drink était brouillé comme si ça avait été un bout de sein ou un entre-jambes.

2- Je pourrais m'acheter ici, une paire de jeans ''Levr's'' (Levi's) ou une paire de sandals ''Rocsc'' (Crocs)!





18 mars 2011

Encore de la mouillasse ce matin.

Aucun temps d'arrêt depuis les soixantes dernières heures.

Pluie.

Cruelle pluie.

J'en ai assez.

Je me lance dans les transports: je quitte pour Vientiane, plus au sud.



C'est un quatre heures de route pour me rendre à la capitale laotienne à partir de Vang Vieng.



Après un deux heures de route, le bus s'arrête pour une pause-pipi.

Il y a une bécosse en pleine campagne ou on se doit d'uriner : c'est un 2 000 Kips à payer pour une pissette (0.25$).

Impossible de déroger à la règle et de s'évacuer gratuitement ailleurs: il y a des panneaux ''No Piss'' partout aux alentours.



Après une quinzaine de minutes de pause, on rembarque dans le bus à touristes.

Mon voisin de siège n'a pas pu s'empêcher: il s'est acheté une grosse Lao Beer pour la route.

Vous savez, quand je vous dis que le party est ici, partout tout le temps...

Gageons qu'à notre arrivée à Vientiane, ce n'est pas un guesthouse que mon voisin de banc cherchera en premier.... mais un endroit où pisser!



...



Le bus finit par s'arrêter à la capitale laotienne.

Vientiane.

Il est 18h00.

Mon voisin de banc bouscule quelque peu les autres voyageurs, question de sortir rapidement de l'autocar.

Il disparaîtra vite au fond d'un resto inconnu.

Pour ma part, je suis accueillit bien sûr par les chauffeurs de taxi... mais aussi, par une discrète jeune laotienne pas belle belle, masquée d'un fond de teint couleur de glaise.

Cette dernière m'aborde en souriant, alors que j'ai mes packsacks accrochés au corps comme à un âne.

Ses paupières clignotent comme une poupée.

Et bien et bien, voyez-vous ça...

maintenant qu'on est tout près de la frontière thaïlandaise... voilà le retour des prostituées.

Et celle-ci est particulièrement vorace dois-je avouer ( ...et je parle de leur technique d'aborder les touristes bien sûr.... qu'est-ce que vous pensiez?)

Pourtant, je n'en avait pas vu une seule sur mon itinéraire au Laos.

C'est l'effet de la grande ville ça,

et certainement le fait que la capitale soit accrochée à la frontière thaï aussi.





Après m'avoir trouvé un guesthouse, me voilà maintenant qui entre dans un resto français propre et distingué, prisé des touristes occidentaux.

Souper-surprise: j'y retrouve l'allemande et l'argentine par hasard.

Retrouvailles.

On s'était tous les trois perdu de vue depuis Luang Prabang.

C'est ça aussi voyager: on ne sait jamais qui on reverra sur notre route, et qui disparaîtra après qu'un court sourire à la va-vite sur la rue.



Durant le souper, un rat bien bouffi se glisse hors d'une grille de climatisation au plafond et apparaît au grand jour.

Coucou.

L'argentine s'énerve: elle déteste les souris.

Je rigole bien alors que je photographie l'animal intrigué, observant les clients du resto français un à un.



Rapidement, le rat remontera à sa cachette... et puis en ressortira... et puis retournera au nid... et puis nous reviendra tout aussi rapidement.

C'est comme la mascotte du resto que je me dit.

C'est ça aussi voyager: on ne sait jamais ce qu'on reverra sur notre route.



Note à Moi-Même:

Ne plus acheter de caleçons en Asie du sud-est.

Mon espace nécessaire dans le fond de culotte n'est pas le même que les laotiens.

Bonne nouvelle: je dois m'acheter des bobettes ''Large'' ici.





19 mars 2011

Le soleil ressort en force ce matin.

Enfin.

La fine couche d'eau qui couvrait les rues jusqu'à maintenant s'évapore presqu'à vue d'oeil.

La différence de température entre ces dernières journées de précipitations et aujourd'hui est marquante.

Il fait soudainement 34 degré Celsius sur Vientiane.

Ma peau se redore.

Les parapluies ont soudainement plus la même utilité: ils se sont mutés en pare-soleil.



Une marche le long du Mekong me fait réaliser que la pluie des derniers jours n'est pas nécessairement coutume en cette saison.

Le fleuve est plutôt à sec: il a l'allure d'une petite rivière au milieu de dunes de sable, lie de la dernière mousson.

Des enfants nus se trempent le popotin dans le seul trou d'eau sale ne s'étant pas encore évaporé.



Je visite les quelques attractions touristiques de la Capitale dont le Pha That Luang, énorme Stupa doré qui fait la fierté du peuple laotien.

Il est 17h00, et me voilà avec un coup de soleil terrible au visage.

On m'a brûlé en seulement quelques heures passées dans les rues de Vientiane en pleine canicule.



Vous savez ce que ça fait de passer toute sa vie sans lunettes protectrices sous le soleil d'Asie?

Ça fait des enfants aux yeux bridés.



Etienne X



Note à Moi-Même:

Tel que vu dans un menu laotien:

1- Spaghetti Camonara
2- Hotdogs sandwich (ça fait pas un peu trop de pain ça?)
3- Pizza with fresh brazil leave (pour une touche sud-américaine)
4- Squis and egg
5- Pork saugage

Tel que vu dans une chambre de guesthouse au Laos:

''Please turn off Allelecticity when you leave room'' (Et la lumière ne fût plus! Alléluia!)


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20th March 2011

Plaisir à moi
Quel plaisir et détente de te lire mon cousin. Ton écriture est un charme pour les yeux et l'esprit! Merci et profite à font de tes aventures! La couz.
21st March 2011

:)
Merci de suivre mes aventures la couz :) J espere te donner le gout de voyager ! :)

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