Boat to Luang Prabang, Laos (Et l'arrêt à Pakbeng)


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March 12th 2011
Published: March 12th 2011
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10 mars 2011

Je quitte Muang Sing de bonne heure pour retrouver Luang Nam Tha, un peu plus au sud.

J'arrive pile-poil pour le bus de 9h00 vers Huay Xai ( situé à la frontière de la Thaïlande).

Ce sera alors un quatre heures de bus pour rejoindre la petite ville laotienne au coeur du ''golden triangle'' (côté laotien).





À Huay Xai, la fenêtre de ma chambre de guesthouse donne sur le Mekong.

De l'autre côté de l'important fleuve se trouve l'endroit même ou j'avais les pieds le 24 janvier dernier.

C'est ça le voyage: de longues journées/semaines/mois pour faire un cercle et se retrouver pratiquement au même point de départ.

Au même point géographique peut-être, mais avec plein d'aventures en tête... et une toute autre conception des choses.

Rien ne sert de voyager si on en sort pas changé, si on en sort pas grandit.



Note à Moi-Même:

Entendu d'un Vietnamien: ''La Chine nous donne des rats pour pouvoir nous vendre des chats''





11 mars 2011

Je quitte le guesthouse à 9h00 ce matin pour me rendre à un long bateau de bois qui m'attend sur le Mekong.

Cordé parmi des dizaines d'autres, mon bateau-navette m'amènera à Luang Prabang.

J'y serai demain.

On dormira ce soir à Pakbeng, petit village à mi-chemin de notre destination finale.







Je suis assis au creux de la péniche, et j'observe l'eau brunâtre et poisseuse du Mékong.

Je me rappelle qu'après avoir pris ma douche hier soir, j'ai entendu l'eau savonneuse se déverser directement sur la pente derrière le guesthouse.

Ouaip.

Et tout au bas de la pente derrière le guesthouse... c'est le fier Mekong qui sans arrêt se gonfle des rigoles souillées par la toilette de milliers de gens.

Et dire que l'important fleuve naît des neiges éternelles aux sommets de l'Himalaya...

Je vous l'affirme, le Mekong n'a plus grande limpidité ni pureté ici bas.



Le bateau-navette devait quitter à 9h30 mais il quittera finalement le port à midi, saturé de vacanciers.





La vie sur les berges du Mekong se fait de plus en plus rare alors qu'on descend le couloir d'eau brouillée au milieu des montagnes.

Quelques rares pêcheurs perchés sur les rochers comme des hérons lancent leur filet dans l'espoir d'attraper quelque chose de vivant.

Les femmes, elles, accroupient sur les plages désertes, soulèvent les pierres et grattent le fond de l'eau stagnante à la recherche de moules et de crustacés.



Le paysage est étonnant.

Je ne pourrai m'arrêter de l'observer durant tout le six heures du trajet d'aujourd'hui.





On arrive à Pakbeng en fin d'après-midi.

Le petit village en pente se situe silencieusement au milieu de nulle-part.

C'est un escale nécessaire pour tous les touristes navigants lentement vers (ou de) Luang Prabang.

La majorité des gens autour de moi viennent tout juste de traverser la frontière laotienne.

Beaucoup ont encore le rythme thaïlandais du voyage.

Les backpackers sont nombreux à se caler ici une bière à la moindre occasion.

C'est comme faire l'amour dans une église: il faut parfois s'abstenir de faire certaines choses, simplement par respect.

Mais bon, j'imagine qu'on a pas tous le même sens du voyage.

...



L'heure du souper arrive et je m'installe sur une terrasse-perchoir à flancs de montagnes avec une allemande rencontré sur le bateau.

Le restaurant est calme et nous sommes au repos.

Collés au plafond, de nombreux geckos à l'affût attendent leur repas.

Un énorme spécimen nous surprend soudainement de sous la table alors que je prend ma première gorgée de bière de la journée.

La bête est un avant-bras avec des pattes à ventouses et des yeux immenses sans paupière!

Je m'excite, l'allemande s'excite, la famille qui nous sert s'excite.

J'adore les intrusions inattendus dans les restos.



Je regarde le menu et me commande un ''steak and mashed potatoes'', question de me prouver encore une fois que le boeuf n'est pas la spécialité de la région.

Que voulez-vous, j'ai une soudaine rage de patates pilées.



La fillette arrive avec mon plat.

Surprise, ma viande est accompagnée non pas de patates pilées, mais de frites.

Je suis déçu, mais j'accepte quand même de manger ce que la mère de famille a pris la peine de me cuisiner.



Mon steak a la texture d'un pneu d'hiver, et les frites ont de toutes évidences manquées plusieurs minutes de cuisson.

La bonne nouvelle avec ce manque de cuisson, c'est que j'ai finalement droit à des ''mashed potatoes'': c'est en fait pas mal ça que je retrouve au coeur de mes frites molles ça.



Tout juste avant de partir du resto familial vide au creux des montagnes, la mère laotienne, qui jusque là, aidait ses deux jeunes enfants à faire leurs devoirs, décide de changer le poste du téléviseur.

L'émission thaï folklorique laisse alors la place à une émission américaine ou un homme d'affaires en veston gris discute avec sa plantureuse secrétaire dans un vaste bureau de New York.

Clash de culture.

De la jungle à Manhattan.

Il est 21h30.

De la musique lounge bientôt s'échappe du téléviseur... alors que les deux protagonistes à l'écran se mettent à s'embrasser gouluement.

Malaise.

Suis-je réellement entrain de vivre ça?



L'homme d'affaires dans son bureau de New York se dévêtit rapidement.

Et puis sans attendre, la secrétaire fait de même.

Sa généreuse poitrine siliconée s'offre à l'homme d'affaires qui s'exalte alors.

Il en a plein la vue.

Moi aussi.

Et l'allemande, la mère laotienne et ses deux mioches aussi.

Film érotique.

Malaise.

La mère ne change aucunement de poste.

Elle se retourne alors et nous regarde en souriant, alors que ses deux enfants pouffent de rire.

Malaise.

Clash de culture.

Heureusement pour nous (un peu moins pour l'homme d'affaires), le téléphone se met soudainement à retentir dans le bureau new yorkais.

Business avant tout.

La cravate répond alors en laissant sa secrétaire sur son appétit vorace.

Cette dernière semble de toutes évidences déçue de se retrouver seule et nue sur le divan trois-places en cuir du bureau de New York.



L'allemande et moi-même payons alors nos factures et quittons le resto presto... avant que la brûlante passion dégénère de plus belle à Manhattan.

Vous savez, il pourrait entrer pas mal de monde sur le divan trois-places en cuir du bureau de New York.



Maintenant que nous nous éloignons du resto, je me demande bien si la petite famille laotienne continuera d'écouter le programme... en famille.





Note à Moi-Même:

Tel que vu dans un menu laotien:

1- BarbeQ
2- Chess and green sandwich (pour les amateurs écolo d'échecs)
3- Fried rice with pine apple
4- Cauli flower with egg and chicken in oil suace (pas trop de suace c'te plaît!)
5- Muchroom (traduction: plein de chambres)
6- Long been salad (On se voit plus tard alors)
7- Griled fidh
8- Meat casserde
9- Lamon soda
10- cucumber slad
11- Yoghut
12- French frites (french indeed)
13- Schamble egg
14- Sheese sendwiches





12 mars 2011

Je quitte maintenant Pakbeng pour entreprendre cette deuxième partie de mon périple sur le Mekong.

Les paysages sont toujours aussi impressionnants aux alentours.

Les immenses montagnes le long du fleuve ne sont que forêts asséchées avec quelques villages parsemés ici et là.

Parfois, sur les berges, on peut apercevoir des buffles se reposant sur le sable,

ou des vaches broutant l'herbe au pied des montagnes abruptes.

Encore une fois, il n'y a aucun singe dans le décor.

Aucune vie sauvage de perceptible.

Au loin par contre, j'ai vu un éléphant au service d'un agriculteur.

Sa trompe serrait solidement un tronc d'arbre fraîchement coupé, comme on peut le voir dans les documentaires sur la vie rurale d'Asie du sud-est.

Laos: ''Land of a million elephants''.

Il m'en reste donc 999 999 à voir.



La promenade sur l'eau est effectivement moins épuisante que si la distance avait été parcouru en bus, mais les dernières heures (sur les 9 heures à faire aujourd'hui) seront plutôt ennuyantes, voire exténuantes sur le bateau.

Je suis heureux de, finalement, poser les pieds à Luang Prabang à la brunante.



EtienneX



Note à Moi-Même:

Personne ne se promène en bedaine, bière à la main dans les rues de Montréal lors des canicules.

Je n'arrive pas à comprendre pourquoi certains touristes le font ici, même si nous sommes des vacanciers en pleines montagnes.

Je suis effectivement de retour sur l'autoroute de la masse touristique d'Asie du sud-est.

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12th March 2011

alors que c est il passé avec cette bête au grand yeux et aux pattes palmés ? Bienvenue dans la masse touristique je sais que tu aime ca ! combien de temps reste tu ici ? bisous enjoy !!!
13th March 2011

:)
Hihi. Le gros lezard? La mere laotienne la pris entre ses mains et nous a permis de le flatter :) !!!! Elle l a mis dans un sac de plastic et l a lance au large! Magnifique Luang Prabang. Je vais y rester peut-etre trois jours, question de decompresser de ces maudits derniers jours de transport! Profite de la neige de ma part!
15th March 2011

allo Etienne!! je suis contente de voir que tout se deroule bien tu me fais bien rire avec tes differentes aventures profite bien du reste de ton voyage !! continu de donner des nouvelles c'est vraiment tres interessant
16th March 2011

:)
Merci Isa. Ca fait plaisir ce petit message :)

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