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Published: October 3rd 2012
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2 octobre 2012, Honshu Central
Konichiwa!
Après être montés au nord, nous sommes revenus sur nos pas (toujours en train) pour visiter le centre du Japon. Nous sommes retournés couchés à Tokyo pour faire un voyage d’une journée à Nikko, un des plus beaux sites spirituels que j’ai visité en Asie. Il s’agit d’un ensemble de temples anciens reliés entre eux par des petits chemins bordés de lanternes en pierre, le tout édifié dans un cadre boisé de grands pins. Il manquait juste un samouraï à cheval et des centaines de touristes en moins et hop! nous voilà transportés plusieurs siècles en arrière. J’ai été franchement impressionnée par les temples, surtout par leurs statues, leurs peintures et leurs détails à faire pâlir les Michelangelo de ce monde. La structure des temples était tout aussi impressionnante, surtout en ce qui concerne l’assemblage des pièces de bois sans quincaillerie, les techniques étant d’une diversité et d’une efficacité à faire pâlir tous les amateurs de lego! On a pu voir certains modèles d’assemblages de très proche dans ce que nous pensions d’abord être un musée, mais qui finalement était un bâtiment temporaire en tôle de métal construit par-dessus un temple en restauration!
Ensuite, nous avons poursuivis notre chemin vers Nagoya, avec un arrêt d’une couple d’heures à une station de train près du Mont Fuji. Ce n’était pas le meilleur poste d’observation, notre vue étant ponctuée de pancartes de Toyota et de Mazda sur un fond urbain couleur gris béton, mais comme ce n’était pas la meilleure saison pour le voir ni pour le monter, nous ne voulions pas perdre notre temps à courir après le cliché emblématique du Japon. Mais n’empêche… j’ai tout de même apprécié la vue, parce que le Mt Fuji, ben c’est le Mt Fuji! Un cône parfait sorti de nul-part, et tel un bouton sur le bot du nez, il se démarque nettement du reste. Bref, sur un fond bétonné ou pas (ou boutonné...), il est majestueux!!
Près de Nagoya, nous avons fait une randonnée d’une journée autour des villages de Magome et de Tsumago. Une balade de 22km traversant des villages où se côtoient l’ancien et le nouveau, des champs et des boisés. À l’entrée des boisés, il y avait des grosses cloches à sonner pour éloigner les ours. Qui rit rira bien le dernier me dis-je, en pensant aux japonais et leurs clochettes
à Daisetsuzan. Que je regrettais un peu finalement, à croiser autant d’avertissement et de cloches sur notre chemin! J’avoue par contre que l’idée de la cloche publique en est une bonne, qui pourrait être appliquée chez nous! Pour revenir à la balade… Bien que Magome était plus touristique, c’était intéressant de sortir de la ville pour visiter la campagne à pieds. L’architecture des maisons a évidemment retenue mon intention, tout autant que l’aménagement des jardins, mon nouveau dada. Ils taillent leurs arbres et arbustes (notamment les conifères) un peu comme des bonzaïs géants. Chère cousine Catherine, j’ai beaucoup pensé à toi! Va falloir voir ensemble si ça fait au Québec… Et comme petite cerise sur le sundae, on jardinier m’a offert un bouquet de fleurs fraîchement taillées dans son jardin! Dommage que je ne comprenais rien de ce qu’il me disait à propos des fleurs… enfin j’imagine qu’il parlait des fleurs!
Puis nous avons poursuivis notre chemin jusqu’à Takayama, aux pieds des Alpes japonaises. Nous avons séjourné dans une auberge de jeunesse établie dans un temple. Toute en bois, les corridors longeaient un jardin boisé avec un étang plein de carpes rouges. Les chambres était de facture japonaise, soit
Nikko, rituel
Il est important de se laver les mains et le visage, puis de boire un peu de cette eau avant d'entrer dans le temple. recouverte de tatamis et vide de mobilier. C’est joli mais peu confortable selon nos habitudes nord-américaines, bien que je commence à apprécié les oreillers en sacs de bines! C’est comme la plume : ça épouse bien le creux du cou sauf que ça laisse des drôles de ‘’traces d’oreiller’’ le matin!
Autre surprise en arrivant : nous avons eu une chambre double au prix des dortoirs que nous avions réservé, comme ceux-ci étaient finalement pleins. Mais nous avons déchanté quand nous avons rencontré nos voisines : des adolescentes en voyage de groupe! Vous savez ces cris et rires stridents, ces courses dans le corridor, ces choses qu’on faisait au même âge! Adieu expérience sereine du temple! D’autant plus que les cloisons de ces chambres japonaises semblaient être en carton… Je me demande si cette architecture intérieure très peu insonorisée a contribué à développer l’attitude très discrète des japonais ou si leur discrétion déjà acquise a permis cette répartition intérieure ? L’œuf ou la poule?!
Takayama est une jolie petite ville avec un quartier historique et un quartier spirituel, de temples et de cimetières dans un cadre encore une fois boisé de grands pins. On a visité un village
reconstitué de maisons de campagne datant du 16
e ou 18
e siècle, toutes des maisons originales qui ont été déménagées pièces par pièces dans ce musée à aire ouverte. On pouvait entrer dans ces maisons où étaient exposés des outils et du mobilier de la même époque, et où se trouvait parfois un artisan japonais à l’œuvre. Comme un petit Village Québécois d’Antan!
Terminons par les faits divers : Phil qui se fait remarquer par tout un restaurant. Il jouait avec une boule de verre sur le comptoir où nous mangions une soupe au bœuf cru. Le serveur est venu nous voir nous demandant quelque chose en japonais que nous ne comprenions pas alors que nous voisins rigolaient on ne sait pourquoi. C’est que cette boule avec laquelle Phil jouait, sonnait une cloche qui appelait le serveur à chaque fois qu’il y touchait. Une cloche qui sonnait dans tout le restaurant!
Et nous avons fini par aller porter notre application à l’ambassade russe à Osaka, en allant à Hiroshima. Après des heures et des heures de recherches sur internet pour obtenir une lettre d’invitation, des courriels aux ambassades, des courriels à des hôtels, la recherche d’une imprimante dans un
pays où il n’y a presque pas de café internet, etc!! Maintenant, croisons-nous les doigts ou prions bouddha, mais donnez-moi mon visa!!
Sayonara!
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