Trichy and Tanjore (ou Comment devenir quelqu'un qui sent le Musc)


Advertisement
India's flag
Asia » India » Tamil Nadu » Tiruchirappalli
February 12th 2007
Published: January 29th 2013
Edit Blog Post

Toujours à Kodaikanal



12 fév.

On marche durant une bonne heure avant le départ pour Trichy (Tiruchirapalli), question de se dégourdir les jambes avant notre 6 heures de city-bus en montagne.

On prend un grand respire avant de quitter Kodaikanal.



Ouf. On est maintenant dans le bus et la ride est pénible. Même avec les Gravols ingérés au départ.

On s’arrête dans une courbe pour une pause-Pipi.

Ça fait deux heures que nous avons quitté Kodaikanal.

Je m’aligne avec 40 indiens.

C’est mon premier "tit pipi su’l bord d’la route" en équipe.



La différence de température se fait sentir durant la descente.

Ouf.

On regagne 20 degré en 15 minutes.

Les gens recommencent à suer.

Moi aussi.



Ça brasse dans le bus. Je regarde devant moi pour garder le focus.



Il y a une magnifique indienne assise juste là.

Saree couleur de paon.

Dentelles et argenterie.

Une Beauté.

Elle se retourne. Je me prépare à lui sourire... lorsque je m’aperçois qu’elle a son index de caché au plus profond d’une narine.

Ménage du printemps.

Yik.

Elle fouille et y trouve rapidement un bourgeon collant. Je l’observe alors qu’elle tourne entre ses doigts le trésor déterré, pour ensuite le projeter au loin dans la foule.

Non mais Bordel!

Pourquoi? Mais pourquoi elle ne le fait pas en cachette?

Non.

Elle ne mérite plus mon sourire maintenant.



Le bus s’arrête et embarque quelques fermiers. Un type en profite pour entrer dans le bus en catimini. Il s’assoit secrètement dans la foule en espérant que le vendeur de ticket ne s’en aperçoive pas. Mais le vendeur de tickets est à l’affût de ces entourloupettes vous savez.

Et bang! Comprenant la supercherie, le voilà qui engueule le paria en Tamoul (la langue du Tamil Nadu). Le vieil homme fait tout de même semblant qu’il était là depuis le début et qu’il a déjà payé son entrée.

Tss tss tss.

Mais c’est que le "Ticket Master" a une bonne mémoire.

Et on lui a probablement déjà fait le coup.

Bisbille.

Le vieil homme s’entête et refuse de payer son dû. Et il refuse aussi évidemment de sortir.

Chouette.

Je m’attends a de la bagarre... quoique les indiens ne sont pas trop portés sur les taloches.

C’est alors qu’une vingtaine d’indiens, qui étaient passifs jusqu’à présent, se lèvent et prennent les choses en main. Ils agrippent et expulsent rapidement le belligérant de l’autobus, en gang, comme des fourmis expulseraient un frelon de leur nid.

C’est ça l’Inde: le Pouvoir du nombre.



On arrive à Trichy. Enfin.

On se déniche un hôtel cheap dans cette grosse ville mouvementée, pour ensuite se rendre dans un resto d’hôtel quelconque pour souper. Il n’y a pas de laveurs de vaisselle ici. On doit, après le repas, laver nos assiettes par nous-mêmes.

Et notre bouffe qui m’enflamme la bouche alors que je rince ma fourchette dans un lavabo sale. Assez bof. Si je survie à mes brûlements d’estomac, je vous promets qu’on ne mangera pas ici demain.



Note à Moi-Même:

Les indiens ont 3 passions : le Cinéma, le Criquet et la Politique.



13 fév.

On découvre Trichy dans un tour de ville improvisé en auto-rickshaw.

La Cathédral St-Lourdes, le Rock Fort et le Shiva Temple Complex.

On a encore droit à notre lot de quêteux et de cul-de-jatte.

Grande ville. On est encore bombardé d’informations. Mais il n’y a pas grand-chose de nouveau sous le chapiteau.



Je commence à mieux comprendre comment fonctionne le chaos urbain de l’Inde.

Ça, c’est déjà beaucoup.



On Dine dans un hôtel chic. Il y a absence total de clients.

Je me commande une salade grecque à l’indienne: concombres, carottes, oignons espagnols, semblant de fromage Feta (Paneer)... et des épices, bien sûr. Tout plein d’épices. En fait, il y a plus de poivre que de légumes dans ma salade.

Je Cuf! Cuf! à chaque bouchée.

"The Final Countdown", une toune de "Roxette" et la chanson thème de "Ghostbusters" se succèdent comme musique d’ambiance.

Je suis en occident... durant les années 80.



On s’écrase dans nos lits en fin d’après-midi. À la télé, le "Cartoon Network" présente des épisodes de "Popeye", "Ri$hie Ri$h" et les premiers "Tom & Jerry".

Ce sont les premiers balbutiements des dessins animés en technicolor.

Ce ne sont même pas mes souvenirs!



14 fév.

Je déjeune à la pizza ce matin. Croyez-moi, c’est quand même mieux que de déjeuner à l’indien!

Et puis, c’est encore un départ.

On se rend à Thanjavur (Tanjore) cette fois.

...

Tanjore.

La chambre d’hôtel qu’on se trouve ici est plutôt éloignée du centre-ville. On loge dans un semblant d’appartement dans une ville qui, à première vue, semble plutôt tranquille. Peu de touristes aux environs.

On nous observe en riant alors qu’on découvre les alentours.

Heureusement, j’arrive encore à sourire aux passants.



C’est une journée relaxation aujourd’hui.

On écoute un match intriguant de tague professionnel à la télé. L’État de l’Assam affronte le Rajasthan. C’est du sérieux. On ne rit surtout pas de la tague en Inde.



Trois lézards nous rendent visite et se postent au-dessus de nos lits.

Je me demande s’ils vont faire baisser le nombre de moustiques qui rôdent dans la chambre.



15 fév.

On ouvre les yeux.

On a droit à un réveil cajoleur au son du train.

"Fwiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!’’

Le serpent tordu graffigne le silence. Je me lève de mauvais poil.



Je n’ai pas pris mon café... et le chauffeur de l’auto-rickshaw dans lequel on vient d’embarquer parle trop.

Fffff!

Il est un peu trop raide sur le klaxon en poire aussi.

"Fwoinkkkk! Fwoinkkkk!"

Ça fait le son d’un nonoss en caoutchouc...

ou celui d’un nez de clown.

Fffff!

Je dois combler mon "besoin de manger" au plus vite.

Je sens "Suuuperfruuuu!" monter en moi.



"Here. Good shop here." que nous dis le chauffeur.

"Breakfast. Break... very-fast" que je lui réponds, avec un brin d’envie de lui faire une souplesse-avant suivit d’un marteau-pilon.



Le chauffeur nous débarque finalement devant un resto quelconque.

On y retrouve que de la bouffe indienne. Tant pis. Ça désinfectera l’haleine matinale du voyageur.



À Tanjore, on visite un Palais, un Temple et des musées archéologiques.

Il y a aussi des glissades d’eau tout près du Palais.

Mmm. Pas sûr.

La piscine a une couleur d’hépatite.



On se rend encore une fois dans un hôtel chic pour le souper.

Le service ne vaut pas une giclée d’urine.

Toutes les tables semblent attendre quelque chose.

Il n’y a pas de musique. Aucune ambiance.

Les serveurs sont invisibles... et nous le serons aussi très rapidement.



En retournant à l’hôtel, je m’achète des fruits à un kiosque mal en point.

Mes deux bananes ont la même enveloppe, un peu comme des jumeaux dans le même placenta.

Ça me fait sourire.

Ouaip.

Je crois en fait que c’est mon premier sourire de la journée.

Ouf.



Note à Moi-Même:

Je n’ai plus de déodorant. Je m’en achète un autre, de marque maison. Bizarre. Je sens quelqu’un d’autre qui pue!



Etienne X qui sent le Musc


Additional photos below
Photos: 12, Displayed: 12


Advertisement



Tot: 0.059s; Tpl: 0.017s; cc: 10; qc: 26; dbt: 0.0316s; 1; m:domysql w:travelblog (10.17.0.13); sld: 2; ; mem: 1.1mb