Kumbakonam, Tamil Nadu ( Trop de Poivre, Trop de Pluie )


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February 16th 2007
Published: January 30th 2013
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16 fév.

On déjeune ce matin dans un hôtel qui est absent du "Lonely Planet" de Marilou. On a droit à des œufs. Mais on pourrait aussi choisir le "brain pepper fry" qui est écrit juste là dans le menu. Je me demande si ce ne serait pas de la cervelle de singe comme dans Indiana Jones.



On quitte donc Tanjore pour se rendre à Kum...Kumbako...nam... ouais, pour Kumbakonam. Il semblerait que ce nom ne me rentre pas du tout dans la tête. Peut-être que j’ai atteint ma capacité maximale de rétention de noms de ville…



...



Après un 32 kilomètres de bus, on arrive à la bruyante ville sacrée de Kum-ba-ko-nam (je viens de relire le nom dans mon guide). On se rend à notre hôtel cheap pour relaxer.



On veut aller souper mais les trois restos que le "Lonely Planet" nous conseille n’existent plus. Pas assez de touristes ici j’imagine.

Un peu mal prit là. On se cherche donc un resto décent dans les environs.



Mmm. Il n'y a pas grand choix dois-je dire.

Bon.

On en trouve un finalement sur l’artère principale de la ville. L’endroit est bien remplit d’indiens, ce qui est habituellement bon signe. En effet, si il y a du monde, c’est que la bouffe est bonne… mais surtout, que la nourriture n’a pas le temps de séchée dans la cuisine avant d’être resservit.



On nous observe alors qu’on prend place à une table sale. Les indiens tout autour nous scrutent à la loupe.

Beaucoup des clients du resto n’ont qu’entendu dire, qu’ailleurs, il y a des humains à la peau blanche. Choc de culture. Nous sommes deux légendes vivantes.

Je suis un peu intimidé.

Il faudra quelques minutes avant que les clients remettent leurs yeux sur leur feuille de banane qui leur sert d’assiette.



Bon.

Jetons un coup d’œil dans ce menu.

Mmmm. On y comprend à peine les coups de crayons mi-anglais mi-tamouls.

On essaie ainsi de déchiffrer comme on peut ce qu’on nous propose comme bouffe.

On réussit ensuite, de peine et de misère, à se faire comprendre par le serveur en pointant dans le menu en morceaux.

Bon.



Attente.

C’est bruyant autour de nous.

On ne sait plus trop où regarder.



Le repas arrive.

La "veg-salad" de Marilou est littéralement cachée sous une montagne de sel et de poivre, et les nouilles qu’on a commandé sont poivrées et épicées à nous faire fondre la langue.

Le truc pour passer au travers d’un repas comme celui-là: manger vite et ne pas écouter ce que notre langue nous dit.



Notre repas terminé (au meilleur de nos capacités disons), on n’attend pas davantage pour se lever et quitter le resto fourmillant d’indiens.

À la caisse, les gens nous regardent payer comme si on était pour sortir des lingots d’or de nos poches. Marilou me laisse débourser pour le repas. C’est une sage décision. Ça évitera les regards plein de jugements des quéquettes autour de nous.

Quelques sourires et, merci bonsoir, on quitte le resto en coup de vent.

Aïe. Intensément exotique comme expérience, je vous l’assure.



Note à Moi-Même:

Ne jamais commander de "Pepper milk" ou de "Garlic milk" dans un menu indien.





17 fév.

On part visiter des temples en se levant. Il y en a quatre principaux à Kumbakonam. Mais je dois vous avouer qu’on est un peu tanné après en avoir visité que deux.

C’est un peu redondant le Tamil Nadu : Temples, Temples et re-Temples. Et ils sont tous semblables dans cet État du sud : ce sont de grandes pyramides bourrées de petites statues peinturées à la gouache. On dirait des projets de primaire infinis.



On se rend à la station de bus pour planifier notre départ. On aimerait bien partir pour Pondicherry mais l’horaire des autocars semblent vouloir nous garder ici. Oh que non. Il n’en est pas question.

Alors qu’on se cherche un autre moyen de locomotion, on croise deux amies touristes blanches perdues dans la foule noire d’indiens. Bingo! Elles ont en tête d’aller à la même destination que nous.



On se retrouve donc, tous les quatre, dans un vieux taxi des années 50 et on quitte Kumba-quelquechose.

Direction: Pondicherry.

Je suis content de partir, et ça se fait à bord d’une voiture privée en plus. Bonheur. Et devinez quoi aussi... notre taxi fait la "lambada" en sons midi lorsqu’elle recule!



….



Notre chauffeur roule à vive allure dans les terres du Tamil Nadu.

Grandes rizières et terres fertiles.

Le ciel est couvert et il fait étrangement frais.

Des vaches aux cornes fluo broutent dans un pâturage. Il y a 1 vache sur 2 qui a une cloche au cou. Mais comment l’agriculteur fera-t-il pour retrouver le demi-troupeau sans cloche à la fin de la journée vous me demanderez? Pas de problème. C’est qu’il a pensé à tout l’agriculteur ingénieux. Chacun de ses bovins "bruyants" est relié à un bovin "silencieux" par une corde. Jumelage.

Je souris.

Mais c’est que ça là des allures de jeu de camps de jour son truc!



Ça ne fait qu’une heure que nous roulons sur la route asphaltée. Il nous en reste quatre à faire.

Quelques gouttelettes s’écrasent sur notre pare-brise.

Il pleuviote, un peu comme à Kanur dans le Kerala.

Je doute que ça va durer....



ERREUR!

Le ciel s’effondre sur nous!

On a droit à un deux heures de pluie démentielle. Bourrasque. Les dieux sont en colère... et les fenêtres du taxi sont absentes.



Sur le bord de la route, les indiens qui habituellement "attendent" n’y sont plus.

Eeee… non, ils y sont finalement… mais ils "attendent" sous des tentes.



Partout, les animaux se cherchent un abri. Il n’y a que les chèvres qui n’ont pas compris ce qui se passe. Elles se regardent avec leurs yeux qui louchent en se demandant pourquoi elles se sentent humides.

Je pense aux vaches jumelées: une à l’abri, l’autre non... comme un couple sous le même parapluie.



L’averse diminue enfin alors qu’on est toujours assis dans le taxi. J’ai l’épaule gauche mouillée.

Il faut croire que la nature avait soif.

La verdure reluit enfin... et les odeurs revivent.



Arrivé à Pondicherry (Pondi), on soupe sur une terrasse où les plats sont présentés en français dans les menus.

On s’est aussi trouvé une chambre à l’Ashram de Sri Aurobindo. On a droit à quatre lits.

Mais lequel de mes deux lits vais-je choisir ce soir?



Note à Moi-Même

"Etienne est comme une maladie mentale. Il n’est pas constant". Marilou Forest-Gauthier, bachelière en psychologie.



Etienne X

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