Jodhpur and Jaisalmer (Sous le Ciel Étoilé du Désert)


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November 27th 2006
Published: January 2nd 2013
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27 nov:

On quitte Pushkar pour se rendre à Jodhpur (la "blue city")

Manu ‘'le balafré’’ est encore à la barre de la voiture crème.

Ce matin, il chante des chansons pop indiennes en faisant des mouvements efféminés derrière son volant. Le bras gauche dans les airs, il fait tournoyer sa main comme s’il dévissait une ampoule invisible. Ça s’appelle danser paraît-il.



On a 4 heures de route à faire pour rejoindre Jodhpur.

Manu dansera davantage qu’il ne conduira aujourd’hui.





C’est un immense tigre du Bengale empaillé qui nous accueille en arrivant à l’auberge de Jodhpur. (À défaut de ne pas en avoir vu dans le "tiger safari" de Rathambor.)



On visite le fort de Jodhpur. C’est la fortification la plus impressionnante qu’on a eu la chance de voir jusqu’à maintenant. La vue de la ‘’blue city’’ qui s’étend devant nous est époustouflante vu de si haut.

Écouteurs sur les oreilles, on nous explique en français l’histoire du Maharadja de l’endroit. Nous sommes de bons touristes qui faisons du bon tourisme.

On croise des indiens moustachu à turban qui nous sourit dans les corridors bien balayé de l’endroit. Ceux-là sont payés pour sourire aux touristes.



On revient de bonne heure à l’auberge et on se boit de la ‘’Castle lager beer’’. Pas de tites bières ici, juste de la grosse. Comme au Saguenay.



Notes à moi-même:



Comment s’en sortir avec les quêteux.

1- Feindre l’indifférence. Ça fonctionne bien habituellement. Mais il y en a certains qui sont très persistants (comme les mômes et les indiens intoxiqués par exemples).



2- Leur lancer un "no money" tout en tapochant ses poches peut être une option… mais il faut être prêt à recevoir la réponse "school pen?" ou "chocolate?" de la part du quémandeur.



3- Face aux enfants vraiment vraiment gossants: se mettre à leur hauteur, les fixer au creux des yeux tout en fronçant les sourcils et leur dire, d’un ton sec, direct et paternel : "Go Away!"

NB : Même avec une intense dureté dans le ton, le résultat n’est pas assuré.



4- Si vous vous sentez d’aplomb, vous pouvez essayer divers trucs :

(Notez bien que les résultats peuvent varier d’une fois à l’autre)



A- les quêter à votre tour (ce qui crée une étrange confusion)

B- Se mettre à chanter (ce qui attire les 40 autres enfants quêteux des alentours qui se mettent alors à danser autour de vous. Mmm, à éviter!)

C- leur donner un tit kekchose (le quêteux part... et revient avec toute sa famille et ses amis)



28 nov

Départ de Jodhpur pour Jaisalmer, la "Golden city" ou la "cité du désert".

6 heures de route à faire cette fois.

Les paysages sont de plus en plus secs. De moins en moins de monde sur la route et dans les champs sablonneux. Des rapaces planent dans le bleu-gris du ciel.



Au milieu du chemin, un âne fait du yoga. J’ouvre ma fenêtre alors qu’on passe à côté. Ouaip. Il est dans une étrange position, c’est vrai, mais il ne semble pas faire du yoga! De toutes évidences, il ne respire pas assez profondément.

Un peu partout, des militaires sont à l’affût. Leurs jeeps et leurs tanks sont en attente. On s’enfonce tranquillement dans le désert de Thar, à la frontière du Pakistan.



Jaisalmer est une ville qui sort de nulle part, au milieu du désert. L’endroit est fascinant mais terriblement sale.

On assiste au coucher de soleil sur l’immense Fort avant de retourner à notre hôtel.



29 nov:

Le réveil est pénible ce matin. C’est à cause de la route je suppose… ou peut-être à cause du soleil brûlant qui déshydrate rapidement.

On visite le labyrinthique ‘’fort-village" de Jaisalmer. J’ai l’impression d’être dans ‘’La Cité des voleurs’’, un ‘’livre dont on est le héros’’ qui a marqué mon enfance.

Les corridors sont ici très étroits, et les racoins mènent trop souvent à des toilettes improvisées.



On se rend ensuite au "Desert National Park" pour se lancer dans un "Camel Safari" dans les dunes des environs. Hallucinant! Assis sur nos dromadaires, on a qu’à faire quelques kilomètres pour se retrouver complètement seuls en plein désert.

Feu et bouffe indienne sous le ciel étoilé de l’immensité désertique.

‘’Too cold for scorpions’’, me rassure le chamelier.

On jase avec un couple de français fort sympa qui participent aussi à l’aventure et on s’endort à la belle étoile... ici même en plein désert de Thar!

On entend que les dromadaires digérer leurs branchilles dans la noirceur.

Parfois, un chien hurle au loin et perce le silence absolu.

Un croissant de lune éclaire faiblement la nuit : ça fait comme un bol, littéralement!



30 nov:

Réveil à 7h00 Am.

Le soleil est à peine levé sur les dunes.

Départ rapide.

Je suis un marchand d’opium qui part vendre sa cargaison au Pakistan.

Je suis au seizième siècle.

Je ne sais pas si je suis totalement réveillé.

Il me faut vraiment un café instantané! (ya rien d’autre icitte de toute façon).



On reprend la route pour Jaisalmer. Assis dans la "Manu-mobile", on constate que peu de choses poussent dans ce paysage... sauf des tonnes de melons sauvages. On dirait des ballons, des petites boules de bowling jaunes et vertes tout le long de la route.



On visite les havatis (des "maisons" en rochers sablonneux ayant appartenu à d’anciens commerçants de "silver and opium") et on se promène dans les rues de la ’’Golden city’’.

Une femme verse un pot de chambre sur le pavé. On n’y porte presqu’aucune attention.



1 déc.

On déjeune à l’hôtel.

"Brak-fast includ".

On sirote notre café "eau-de-vaisselle" tandis qu’un rat vient nous saluer en glissant le long de la rampe d’escalier devant nous.

On sourit enfin.

À chaque matin, on est bougons tous les deux. Il faut donc être prudent à ce qu’on dit et fait en matinée pour ne pas envenimer notre relation de voyageurs. Une niaiserie pourrait avoir l’effet d’une bombe!... Heureusement, ça finit toujours par passer avec la caféine.



On retourne à Jodhpur. Demi-tour. On se retape le 6 heures de route en sens inverse.

Par la fenêtre de la voiture crème, j’aperçois mon premier vautour, debout parmi les melons.. Il enfonce son grand cou déplumé dans une carcasse de vache sacrée. Ha! On dirait une paille dans une noix de coco.



On prend un petit lunch à l’auberge du tigre empaillé à notre arrivée à Jodhpur. La route a été longue. Dans nos assiettes reposent un sandwich fade pain blanc sans croûte, tomates, concombres et "liquid cheese" !? Ouaip. Au moins, ce n’est plus les sandwichs tomates et marmelade du Kashmire. Le tigre empaillé nous observe de ses yeux vitreux. Il y a aussi une tête de chat accroché au mur qui nous regarde de ses yeux hagards. Chez nous, on accroche la tête des orignaux. Ici, on accroche la tête des minous. Freak!!



Petit tour à un temple Jain avant de se retrouver dans un Bazar trop populeux et complètement épuisant. Ouf.



Sans crier gare, je m’effondre dans la mollesse de mon lit.



Demain: Udaipur, la "cité des eaux".



Etienne X l’intrépide


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