Ernakulam / Cochin, Kerala (Oat and Boat)


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January 29th 2007
Published: January 25th 2013
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(Kannur vers Ernakulam...)

29 jan:

On pose les pieds à Errnaakul am... je suis plutôt mêlé. Il est 7H00AM.

Il y a Ernakulam d’un côté de la rivière Periyar, et Cochin de l’autre, comme deux sœurs jumelles. On décide de demeurer à Ernakulam car les hôtels y sont moins dispendieux que de l’autre côté de la rive.



On arpente les rues du marché et on visite le Shiva temple tout près. Il y a plein d’éléphants qui ont chauds et qui se fouettent avec des longues branches de bambous feuillus.

On passe notre journée comme ça, à fouiner les alentours.



On entre dans une petite salle de spectacle pour assister à un Kathakali, dance typique du Kerala. Il est 6h00 Pm.

Il fait une chaleur de sauna dans l’étouffante pièce. Deux autobus de retraités français y sont déjà et ça respirent le même oxygène que nous.

On observe l’étrange spectacle en silence tandis que les vieillards francophones s’impatientent bruyamment.

Tour organisé.

Eux, ils ne sont pas la de leur plein gré.

Ça parle durant la représentation. Ça jacasse, ça piaille et ça lance des commentaires dégradants. Je vous avoue que présentement, j’ai un peu honte d’être là, avec ces 80 vieux chialeurs.

Mais malgré ce désagrément, le spectacle en tant que tel est fascinant. Il y a deux acteurs/danseurs sur scène, cachés sous leur maquillage de mascarade. L’un a des demi-lunes en carton aux joues comme des branchies, et puis l’autre a un nez en pétard explosé.

Étrangement, l’homme-poisson a deux pouces à la main gauche, et ce n’est pas un trucage!



Après la représentation de Kathakali, on se rend dans un resto chic pour touristes dans une tour au centre-ville.

Je me commande un STEAK!!!

C’est que c’est la première fois qu’on en voit dans les menus indiens vous savez….

La viande est... mangeable.... mais ce n’est définitivement pas du bœuf de l’Alberta.

Espérons que ma tranche de viande ne vient pas d'une vache sacrée nourrit aux détritus en pleine rue indienne.

Et bien ça, mon estomac va me le dire dans quelques heures!





30 janv.

Je me sens bien ce matin. J’ai digéré le steak sacré finalement.



Après le déjeuner, on prend le traversier pour se rendre à Cochin, situé de l’autre côté de la rive.

Paquebots militaires et bateaux de pêche. Je suis dans une game de Battleship.



Il n’y a que des touristes dans le bateau-passerelle.

Les Foreigns aiment beaucoup Cochin. Et Cochin aime beaucoup les Foreigns.



On se fait aborder dès notre descente du bateau :

"Rickshaw Ferrari?" que nous demande un chauffeur insistant.

Et puis encore :

‘’Rickshaw Ferrari?’’ que nous lance un autre de ces chauffeurs insistants.

Et puis un autre….

Pffff….

Ça fait 4 fois qu’on l’entend ce running gag. Et ça ne fait que 10 minutes qu’on a posé les pieds à Cochin.

"We’re young, we’re strong and we’re walking" dois-je leur répéter.





"Come my shop, come my shop, it’s free to look, special price for you, today only" nous jappent les moustaches à l'entrée de leur commerce.

C’est partout pareil en Inde. Les techniques des commerçants ne changent pas. Ils harcèlent le client jusqu’à ce qu’il flanche, peut-être, et qu’il achète l’inutile gugusse à gros prix, souvent que pour faire taire les satanés jappeurs moustachus.

Le meilleur truc pour se sortir de ces insistances est le même truc qu’avec les quêteux en haillons, c’est-à-dire ignorer la rafale auditive. Et à ce jeu, on commence à être pas pire!



On passe cette chaude journée à marcher dans Cochin.

L’air nous écrase.

On est des popsicles au soleil.

Plus on boit de l’eau, plus on transpire.

Nos faces reluisent comme des flaques d’huile.

On ne bronze plus...

on frit.



On reprend le traversier en fin d’après-midi pour retrouver Ernakulam. Les gens se ruent dans le ventre du bateau comme si leur vie en dépendait. On est pas mal les derniers à y entrer. Tant pis, on va rester debout.



On est des sardines gluantes.

Je suis Jonas dans la baleine.

La promenade maritime est courte. Une chance.



On accoste de l’autre côté de la rivière. Le bateau est toujours en mouvement alors que les indiens courent vers la sortie. Ils se bousculent.

Je prends peur.

Peut-être qu’ils vont sacrifier les 20 derniers sortis?



Pas de steak pour moi ce soir. On décide plutôt de se rendre dans un resto typiquement indien. Un serveur costumé nous apprend qu’ils n’ont plus de riz (!?!).

On devra donc se nourrir de Chappattis, un cousin maigrichon du pain Naan.

Du blé en poudre avec de l’eau servit sous forme de crêpes.

Famine.

On est retourné à l’époque de Jésus Christ.



31 janv.



J'ouvres les yeux.

Il est 4H00Am.

Pétarade dans la ville.

Une détonation a crevé le silence nocturne.

J’imagine des terroristes envahissant Ernakulam... alors que de simples hindous font sauter des feux d’artifices en hommage à Shiva.



Petite gorgée d’eau avant de refermer les yeux.

On étouffe dans la chambre.

Est-ce qu’il fait froid au Canada? Suis-je vraiment à plaindre en ce moment?



On va passer la journée dans des bateaux typiques du Kerala aujourd’hui. On quitte donc pour les fameux backwaters.



Prennant place dans le "Tourists vehicule" avec six autres voyageurs, on se lance sur la route en direction de notre hutte flottante. Un peu partout dans la ville, des drapeaux communistes fatigués se secouent dans la brise polluée. Système idéologique blessé par la Guerre Froide. Ça semble bien fonctionner tout de même dans le prospère Kerala, premier État communiste du sous-continent indien.

Par la fenêtre, j’aperçois un homme souffrant d’éléphantiasis devant une poissonnerie où l’on y annonce du "Fresh Fish". Il a le bas du corps soufflé, ou comme si son sang était trop lourd. Le pauvre homme n’est qu’une enflure, qu’un homme-abcès. J’ose croire qu’il a peut-être trop mangé de ‘’King Fish’’ empoisonné…



On se retrouve enfin sur les backwaters, flottant sur des rivières serpentant à l’intérieur des terres fertiles du Kerala.

On dirait qu'ici, la mer a débordée.

Ramasseurs d’anguilles et pêcheurs de glaise, serpents d’eau à cerceaux et homme-singes escaladeurs de palmiers.

Activité modelée pour les touristes. Il ne suffit que de suivre le guide!



Alors qu’on circule sur les backwaters, on entend au loin un prêtre cracher fort ses prières dans un micro.

"The Gods are deaf" nous explique le rameur à la perche.

Vous savez, l’hindouisme repose sur une pyramide de mythes. Il faut donc prier fort pour se faire entendre par la trinité Shiva-Vishnu-Brahma tout au sommet!



Ici, dans le Kerala, la mode féminine est au parapluie noir.

Les hommes, quant-à-eux, ne portent plus de pantalons. Ils les ont troqués pour des serviettes couleur tapisserie qu’ils enroulent autour de leur taille. On dirait ici que tout le monde sort de la douche. Ça me fait penser à des grosses couches à motifs ces tissus serrés autour des bassins. Ce n’est pas ben beau, mais ça semble vraiment pratique pour les envies pressantes!



Note à Moi-Même :

Défi de voyage: j'ai décidé de me faire pousser un pinch pendant mon 6 mois de voyage. Poils au menton. Sans commentaire. J’en ai assez de la part de Marilou!



Etienne X sur l’eau



Demain: Sur les backwaters d'Alleppey.


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