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Published: April 22nd 2010
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Absolument mignon!
Village de Putang, province du Mondulkiri Après un court vol entre la capitale thaïlandaise et sa voisine, Phnom Penh, nous voilà, le 13 février, arrivés en sol cambodgien! Pour J-F, c'est un autre pays à découvrir alors que pour Kim, il s'agit en quelque sorte d'un pays d’adoption. En effet, après s'y être installée pendant plusieurs mois pour le travail il y a de ça une dizaine (!) d'années déjà, Kim est tombée éperdument sous le charme du Cambodge. Ainsi, les liens tissés avec une famille cambodgienne et son amour du pays lui ont depuis fait reprendre le chemin du Cambodge à plusieurs reprises. À notre arrivée, nous avons d’ailleurs droit à un bel accueil alors que Sothea, la bonne amie cambodgienne de Kim, nous attend à l’aéroport en compagnie de sa fille Srey Ta, de sa mère et de sa sœur.
On nous reconduit ensuite dans un très joli hôtel que Sothea a réservé pour nous, situé à quelques minutes à peine de chez elle, c’est à dire sur la rue même où Kim habitait jadis! Un endroit idéal pour passer quelques jours de repos avant de s’aventurer dans le reste du pays. Nous passons d’ailleurs les deux prochains jours à nous promener en ville et
à partager de bon repas avec Sothea et sa fille. Malheureusement, nos quelques jours de repos se transforment rapidement en journées à oublier alors que nous tombons malades tour à tour suite à ce que nous croyons être un empoisonnement alimentaire… gracieuseté d’un restaurant mexicain!! (Ça nous apprendra à manger du mexicain au Cambodge!!!) Nous devons donc retarder notre départ de Phnom Penh de quelques jours afin de nous laisser le temps de reprendre des forces…
Une fois remis de nos sérieuses (!!) indigestions respectives, Sothea et Srey Ta nous déposent à la station d’autobus et nous montons à bord du prochain car en direction de Kompong Cham, au nord-est de la capitale. Le trajet d’environ 4-5 heures est agrémenté d’un concert incessant de bruits de klaxon et de musique pop cambodgienne de piètre qualité... Nous arrivons enfin à destination en début de soirée et après une petite marche, élisons domicile dans un hôtel modique sur le bord du Mékong, ce mythique fleuve asiatique qui sillonne pas moins de six pays!
Dès le lendemain matin, nous nous rendons à Cheung Kok, un petit village d’environ 600 âmes situé à trente minutes de Kompong Cham. C’est là qu’une petite
Premiere promenade en tuk tuk pour J-F!
En direction du village de Cheung Kok, pres de Kompong Cham ONG offre aux visiteurs la chance de passer une journée avec les villageois et de s’initier à diverses activités telles le tissage des kramas (foulards tradionnels khmers), la pêche, la culture du riz (malheureusement hors saison lors de notre visite) ou encore la cueillette du sucre de palme. Pour notre part, nous décidons de nous offrir une séance d’initiation à la cuisine khmère! Après plusieurs négociations infructueuses avec un chauffeur de tuk-tuk (plusieurs variations de tuk-tuk existent de par le monde, mais essentiellement une motocyclette munie d’une petite cabine à air ouverte où peuvent s’asseoir 4 à 6 passagers), on parvient enfin à s’entendre sur un prix raisonnable et arrivons au village, quoique un peu plus tard que prévu. À peine débarqués du tuk-tuk, nous sommes accueillis par Nakry, le guide de l’endroit. À notre grande déception, il nous annonce toutefois que nous sommes arrivés trop tard pour pouvoir nous adonner comme prévu à notre cours de cuisine traditionnelle. Le repas a déjà été préparé et il ne nous reste plus qu’à le déguster, voilà tout! Nous sommes évidemment très déçus de la tournure des évènements et un peu inquiets pour le reste de notre journée.
Une fois notre
Qu'elle est adorable!
Village de Cheung Kok, pres de Kompong Cham déception passée, nous suivons Nakry dans une petite tournée du village. Nous sommes excessivement bien reçus par tous les villageois que nous rencontrons et avons la chance de converser avec plusieurs d’entre eux grâce à notre guide qui fait l’intermédiaire. En fait, on semble si à l’aise avec nous qu’une dame laisse même son bambin dans les bras de Kim avant de nous quitter pour tout l’avant-midi!! Pour le reste de cette petite promenade, on discute avec les gens, on observe quelques cambodgiennes manier le métier à tisser, on goûte à du beurre de sucre de palme et on boit même un verre de vin de riz avec le chef du village!!
Puis, vient le temps de manger le fameux repas que l’on devait initialement apprendre à préparer nous-même. Nous sommes accueillis par une dame dans sa maison sur pillotis et prenons le repas assis par terre de façon typiquement cambodgienne. Une fois rassasiés, nous faisons comme la plupart des gens ici et nous nous étendons confortablement dans un hamac pour la sieste!! J-F réussit bien à s’adapter à cette pratique (!) tandis que Kim s’amuse avec quelques enfants du village qui tournent autour de sons hamac. En après-midi,
Des fleurs pour diner
Village de Cheung Kok, pres de Kompomg Cham nous suivons Nakry et les éleveurs de bétail du village vers l’étang où leur troupeau de buffles d’eau se rafraîchissent à la fin de chaque journée. Il faut dire qu’il fait très, très chaud au Cambodge avec des températures moyennes annuelles qui frôlent les 32 degrés celsius! On en profite alors pour échanger et blaguer avec les éleveurs de tout âge et aussi pour observer quelques pêcheurs à l’œuvre dans un autre étang non loin de là. Au retour, nous nous désaltèrons avec un délicieux jus de canne à sucre frais pressé et sommes fin prêts à rentrer en ville après une magnifique journée bien remplie dans ce petit village fort sympathique. En soirée, nous passons une autre agréable soirée dans l’un des quelques petits restos qui longent le Mékong.
Le lendemain matin, un autre long trajet d’autobus nous attend alors que l’on souhaite se rendre à Sen Monorom, une petite ville de la province reculée du Mondulkiri à quelques kilomètres de la frontière vietnamienne. Cette partie du Cambodge est caractérisée par son climat beaucoup plus doux et sa jungle luxuriante. Jusqu’à tout récemment, cette partie du pays était très difficile d’accès. À un point tel que certains Cambodgiens
rencontrés ne semblent même pas connaître l’existence de ce coin du pays! Nos premières journées dans cette région éloignée sont plutôt reposantes et nous profitons avec joie (!!) des nuits fraîches!
Lorsque vient le temps de s’activer, nous avons tellement apprécié notre séjour dans le petit village de Cheung Kok que nous décidons de répéter l’expérience dans un autre village non loin d’ici. Cette fois, nous passerons toutefois la nuit là-bas et aurons l’occasion de séjourner chez les Pnong, une minorité ethnique du pays.
Nous grimpons donc chacun à l’arrière d’une moto-taxi et roulons pendant près d’une demi-heure dans la campagne cambodgienne avant d’atteindre notre destination. Arrivés à bon port, nos deux chauffeurs de moto nous laissent au pied d’une hutte de paille, en plein milieu du village de Putang!! Nous sommes alors accueillis par des dames souriantes et plusieurs enfants qui semblent très excités de voir deux ''barangs'' débarqués chez eux! Seul petit problème, personne ne semble parler un seul mot d’anglais ou de français!! Nous passons donc les prochaines heures à se regarder dans les yeux, à sourire et à tenter de mimer ce que nous souhaitons communiquer. Heureusement, le rire contagieux des enfants réussit à
Pause-diner avec notre guide, Nakry
Village de Cheung Kok, pres de Kompong Cham détendre l’atmosphère aisément! On garde d’ailleurs un souvenir impérissable du petit MOUL, un petit bonhomme de 2-3 ans avec qui nous nous sommes beaucoup amusés!!
En fin d’après-midi, alors que nous nous promenons à pieds dans le village, un groupe d’hommes de jeunes et moins jeunes réunis sur le perron d’une petite maison interpellent Kim et nous invitent spontanément à venir trinquer avec eux! Pour eux, la dure journée de labeur est terminée et ce petit moment de détente autour d’une bouteille de vin de riz semblent vivement apprécié! Nous acceptons donc l’invitation avec plaisir et passons un bon moment rigolo avec eux.
En début de soirée, nous faisons connaissance avec l’un des seuls villageois qui parle quelques mots d’anglais! Il faut dire que c’est une troisième langue pour ceux qui l’apprennent puisque la langue des Pnongs diffère largement du Khmer, la langue nationale du Cambodge. Quel bonheur d’être en mesure de se faire comprendre un peu et de pouvoir demander où sont les toilettes - sans que l’on nous pointe le bord de la jungle!! Nous sommes aussi heureux d’apprendre que c’est chez lui que nous souperons ce soir, à quelques pas de notre hutte! Au menu,
du riz, du poisson et de la soupe de bambou. On déguste notre repas en compagnie de notre hôte, sa femme, ses enfants et de son beau-frère. Puis à la fin du repas, on nous dirige à l’extérieur, on installe une grande nappe par terre et on sort (encore!) une bouteille (ou plutôt plusieurs petits sacs) de vin de riz!!! On est rapidement rejoint par les frères de notre hôte et autres villageois qui viennent boirent un verre et jaser un peu avec nous! C’est le début d’une soirée des plus agréables où nous rions de bon cœur avec nos nouveaux amis… il faut dire que le vin (de riz) coule à flot ce soir!!
Une fois cette agréable soirée terminée, nous nous dirigeons vers notre hutte pour dormir. Avant de nous souhaiter bonne nuit, notre hôte nous précise que nous couchons en fait chez sa tante et son oncle. Une fois à l’intérieur, on s’étend sur notre petit tapis de paille à une extrémité de la petite maisonnée. À l’autre bout de la pièce, une vieille dame ne semble nullement dérangée par notre présence alors qu’elle savoure tranquillement sa feuille de tabac. Puis, peu de temps après que
la lumière créée par une petite fiole d’huile s’éteint, et sous le son des voisins qui semblent vouloir fêter, jouer du tambour et danser, on s’endort finalement pour la nuit.
...Mais que les nuits sont courtes et les matins arrivent évidemment trop rapidement à la campagne!!! Nous sommes donc réveillés par le bruit des poules, des enfants et d’à peu près tout le village dès cinq heures du matin!! Nous profitons de la matinée pour se prélasser avec la vieille dame et ses visiteurs autour du feu matinal allumé à l’intérieur de la hutte, jouer avec ce cher Moul et ses amis et admirer les majestueux éléphants qui s’amènent au village, dirigés par leur guide, pour partir en expédition. C’est d’ailleurs ici que nous reviendrons dans quelques jours afin de partir à notre tour, à dos d’élépants!
Nos chauffeurs de moto-taxi reviennent nous chercher vers 10 heures et nous repartons en direction de Sen Monorom, comblés par notre séjour et par l’accueil chaleureux que nous avons reçus dans ce petit village d’irréductibles Pnongs!
Après quelques jours de repos dans notre confortable petit hôtel (aux superbes couvre-lits à image de tigres!), nous sommes de retour au village de
Putang, fins prêts à entreprendre notre expédition de deux jours à dos d’éléphant!! Avant de partir pour notre aventure, nous nous empressons d’aller saluer notre hôte d'avant-hier et de le remercier encore une fois pour notre séjour chez lui! Nous grimpons ensuite dans l’espèce d’échafaud de bois afin de monter dans la petite nacelle installée sur le dos de l’éléphant!! …Mais après à peine dix minutes de promenade, nous réalisons déjà à quel point cette petite excursion dans la jungle cambodgienne sera pénible! En effet, il faut admettre que nous avons rarement expérimenté quelque chose d’aussi inconfortable qu’une monture d’éléphants!!! Nos mouvements sont restreints, nos muscles endoloris, nos fesses meurtries et nos jambes complètement écrasées! On pense même faire demi-tour pour quelques instants mais on persiste… du moins, J-F persiste au début, Kim… moins, oooooouuch!!! La pause-dîner ne vient pas assez vite pour enfin débarquer de ce moyen de transport qui frôle presque la torture!
Pour cette première journée, nous parcourons tout d’abord les plaines environnantes avant de nous enfoncer progressivement dans la jungle verdoyante du Mondulkiri. Malgré l’inconfort croissant du haut de notre mastodonte, on réussit tout de même à apprécier les paysages qui s’offrent à nous, la
jungle, les cours d’eau et surtout, la compagnie de cette grosse bête un peu têtue mais plutôt sympathique. En plus de l’éléphant, un guide, nommé Hut (comme Pizza Hut qu'on se répète à chaque fois), nous accompagne pour les deux jours, de même qu’un jeune mahout au nom de Cheoung, notre « chauffeur d'éléphant » d’à peine 12 ans.
En fin de journée, c’est avec une grande joie (!) que nous débarquons tant bien que mal de l’éléphant (SANS aucun échafaud!! …on se demande d'ailleurs encore comment on a fait ça!?!) pour la dernière fois de la journée! Nous passons la nuit dans un petit campement où sont dispersés quelques abris bien rudimentaires. Avant la noirceur, nous en profitons avec Cheoung pour se rafraîchir au pied d’une petite chute d’eau, tout près de notre campement. Puis après avoir bien mangé, nous sommes surpris de voir nos deux compagnons de voyage se coucher pour la nuit… à 19:30!?!? Il faut croire qu’ils n’avaient pas trop envie de veiller! Cela ne nous empêche pourtant pas de passer une belle petite soirée, tous les deux tranquilles au bord du feu. Une fois la nuit venue, nous regagnons notre petit abris où de
confortables hamacs ont été installés juste pour nous! À notre grand bonheur… et surprise, une longue de nuit de sommeil nous attend!
Le lendemain matin, nous remontons de reculons (…et sans aucun échafaud encore!) sur le gros animal agenouillé tant bien que mal en prévision d’une dernière journée dans la jungle avant de rentrer au village, puis en ville. La ballade matinale est plus agréable et plus reposante que la veille… enfin, jusqu’à ce que ça se gâte vers la fin de l’avant-midi! Alors que l’on profite du paysage, on réalise soudainement que l’on fonce tout droit dans une grosse branche! Qui plus est, la branche en question est infestée de grosses fourmis (qui mordent!) et J-F est alors couvert d’insectes!!! Pris de panique, il se met à secouer ses vêtements et à s’agiter en espérant s’en débarrasser… au point d’en briser sa montre! Évidemment, on réalise vite que Kim est aussi aux prises avec un bon nombre de fourmis partout sur le corps!! Puis, à peine remis de nos émotions, nos deux guides décident soudainement de bifurquer du petit sentier et on se retrouve alors dans les feuillages et la brousse jusqu’au cou!!! C’est à ce moment que
Un pecheur du village tente sa chance
Village de Cheung Kok, pres de Kompong Cham des branches pleines d’épines s’enfoncent dans la camisole de Kim, sa casquette, son sac …et que l’éléphant décide évidemment de poursuivre son chemin comme si de rien n’était! Vous pouvez facilement imaginer les marques et les trous laissés un peu partout sur ses vêtements...
À ce moment, on a vraiment hâte de retrouver notre ami, Phong, qui travaille au petit hôtel à Sen Monorom… quoique notre péripétie est malheureusement loin d’être terminée! En plus des trois ou quatre heures de chemin qu’il nous reste à faire, notre cher éléphant décide de garder le meilleur pour la fin et de nous asperger sans cesse de sa salive (oui, oui, sa SALIVE!!!) pendant les derniers kilomètres!! Avec la chaleur intense, l’humidité, la fatigue et les muscles endoloris, croyez-nous, la dernière chose que vous voulez c’est un éléphant qui se met à vous éclabousser de ses mucus sans arrêt! …surtout avec un boyau d’arrosage aussi gros qu’une trompe!!! Vous pouvez imaginer notre état...
Malgré toute cette histoire, nous apercevons finalement le village à l’heure prévu et c’est avec grand soulagement que nous (et nos fessiers!) disent au revoir à l’éléphant et à nos guides!
Puis, le 1er mars, après une
nuit bien reposante dans un beau lit douillet, nous reprenons la route en direction d'Angkor, le joyau du Cambodge et de la grande civilisation khmère…
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Julien
non-member comment
Quelle excursion!
Cette excursion dans la jungle semble avoir été parfois difficile, mais certainement l'une des plus exotique que vous ayez décrite. J'aurais vraiment aimé y être en dépit des fourmis carnivores et des plantes à épines. Profitez bien de l'outback australien les amis!