Crossing Border (from Thailand to Cambodia)


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Asia » Cambodia » North » Siem Reap
February 4th 2011
Published: February 4th 2011
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2 février 2011

Ko Chang vers Siem Reap au Cambodge: 12 heures de folles aventures.

Tout à commencé à 7h30 au Orchid Resort de Ko Chang...

...



Une mini van s'arrête devant l'hôtel pour m'embarquer mais, encore endormi, je n'arrive plus à trouver mon reçu (voucher) pour la ride.

Je cherche de poche en poche: aucun reçu n'apparaît. Merde.

J'essai alors de discuter d'alternatives avec le chauffeur (qui ne connait d'anglais que le mot ''voucher'') ... avant d'allumer: j'avais caché cet important papier au fond d'une poche secrète de mon packsack (que j'ai l'habitude d'appeler mon ''parachute'').



Leçon à tirer: ne pas perdre ses reçus (...et toujours exiger des photocopies avant de se les faire enlever).





Je partage la boîte mobile avec un couple de russes qui demeurent très discrets, endormis dans le dernier banc.

Pour pour ma part, pour ne rien manquer du paysage, je me poste à l'avant, bien attaché à mon siège.

Du Linkin Park joue à tue-tête dans la mini van. Je ne me plaint pas du tout, bien au contraire.

Le chauffeur, quoi qu'il ne parle pas un mot anglais, me pointe différentes choses à ne pas manquer durant le trajet.

Il se permet même d'arrêter à quelques reprises pour que je puisse prendre quelques clichés.



''Strange'' dis-je au chauffeur au moment ou je vois une montagne littéralement trouée devant nous, comme si un obus avait traversé la protubérance géologique (!!).

Le chauffeur souri.

Encore.

Nos conversations ne seront qu'une suite de sourires.





Sur la route, nous croisons beaucoup de postes de sécurité.

C'est que les relations sont plutôt tendues entre les deux Pays.

La Thaïlande veut garder ses touristes

et elle veut empêcher les cambodgiens d'entrer illégalement.



Quelques kilomètres avant d'arriver à la frontière cambodgienne, notre mini van nous dépose à un stationnement poussiéreux ou s'empilent des groupes de touristes.

Un ''guide'' m'approche et m'offre de me faire faire mon visa cambodgien.

Le prix qu'il exige est supérieur à ce que j'ai lu dans mon Lonely Planet.

Intermédiaire: tout le monde se trouve un travail comme il peut ici.



J'acquiesce: je paye pour la rapidité et la simplicité j'imagine.

J'hésite par contre à lui laisser mon passeport: je déteste me départir de mes documents officiels.

C'est alors qu'il m'exhibe un paquet de passeports étrangers comme on dévoile sa main lors d'une game de cartes.

Je ne suis pas le seul touriste aux alentours à qui il a offert ses services on dirait.

J'accepte finalement à sa demande, frileux, en me croisant les doigts que tout se déroule comme prévu.



Heureusement, tout se passe sans problème: le type me ramène bel et bien mon passeport original étampé du visa cambodgien.

Il a ainsi gagné ma confiance... et la confiance des autres foreigns aux alentours.



Nous quittons alors tous dans le même bus pour se rendre à la frontière, située à quelques kilomètres.



Nous roulons donc... avant de débarquer à un autre stationnement... ou le ''guide'' nous convoque, les 60 foreigns du bus, pour un rassemblement avant de passer au Cambodge (!).

Il distribue de petits autocollants (je déteste ce genre de truc) pour distinguer ceux qui prendront un taxi de ceux qui prendront le bus pour se rendre a Siem Reap.

Certain touristes ont des petits collants triangulaires, d'autres rectangulaires ou ovales, et puis d'autres aussi n'en portent pas du tout.

C'est à n'y rien comprendre.

En fait, je crois que le collant varie selon l'investissement monétaire du voyageur lors de l'obtention du visa.

Bref, je sent qu'on m'organise.



Pour un 10$ américain, le type m'offre un deux heures de routes en mini van en direction de Siem Reap.

Pour un peu moins, il est toujours possible de m'y rendre en un cinq heures d'inconfortable bus mal de coeur.

Les arguments du ''guide'' sont convaincants: pourquoi se compliquer la vie pour quelques dollars?

Je lui remet donc deux 5$ américain en espérant prendre bel et bien place dans une mini van de l'autre côté de la frontière Thaïlande-Cambodge.

En signe d'entente, le type détache un autocollant orangé aux allures de macaron et il me l'appose sur la poitrine côté coeur.

Voilà.

Je rejoins donc le rang des touristes autocollantés (!)





Je déteste me faire diriger quand je sais que tout peut se gérer par soi-même en voyage.

Mais bon, cette fois-ci, je suis prêt à embarquer dans la manoeuvre, question de ne pas trop réfléchir et de passer la frontière rapidement et sans tracas.





Sans tracas peut-être, mais rapidement, oh ça non!

Il y a attente à la sortie de la Thaïlande, et puis attente à l'entrée au Cambodge.

Et puis attente pour la mini van dans le stationnement du côté cambodgien aussi.

Aujourd'hui même, c'est le nouvel an chinois: l'attente est supposément irrégulière.





Il est 16h30 alors que je prend place dans la mini van, tassé sur les dix touristes avec qui je partagerai mon oxygène durant le trajet.

On quitte la frontière et on s'injecte dans le Cambodge.

Dans le taxi commun, heureusement, je fais face à la route.

Le mal de coeur est ainsi probable... mais pas certain.



On s'arrête après un 5 minutes de promenade.

Déjà.

Le chauffeur sort du véhicule et part à la rencontre d'amis accoudés un comptoir aux abords de la route.

Il discute avec eux.

Et puis il revient...

et se met à siphonner l'essence à même notre taxi pour leur vendre.

Ha ha ha!

Probablement que le gaz utilisé pour se rendre à Siem Reap lui sera rembourser au retour.









Le Cambodge est un Pays beaucoup plus pauvre que la Thaïlande.

C'est frappant lorsqu'on observe le décor asséché par les vitres de notre mini van.

Le territoire est désertique comme si le paysage avait été rasé.

Ça et là, des demeures rudimentaires longent la route.

On y vit en autarcie: quelques poulets, quelques vaches et beaucoup beaucoup d'enfants.



Après avoir croisé un autobus à touristes tordu à un arbre...

et puis une voiture accidentée entourée de curieux aussi, on arrive enfin à Siem Reap, ville importante à proximité du fameux complexe archéologique d'Angkor.

Du décor vide et mort poussent soudainement de nombreux hôtels 5 étoiles alignés les uns à la suite des autres, sortis de nulle part, comme si c'était Vegas.

C'est absurde.

Le contraste est frappant.

Après avoir roulé pendant 1h30 dans la pauvreté campagnarde des gens qui n'ont rien, nous voilà maintenant entrant dans un luxuriant oasis gonflé de richesse et de mépris.

Ces gros hôtels abriteront les touristes à fortes devises.

C'est que les expéditions pour Angkor Wat, huitième merveille du monde (dit-on), s'organisent à partir d'ici.

Le complexe de temples d'Angkor est si important pour les cambodgiens... qu'on le retrouve au coeur de leur drapeau national.



Notre mini van arrive finalement au centre de la ville de Siem Reap.

On me dépose à mon guesthouse.

Il est 19h30.

Il est écrit ''Hil-ton Angkor'' au dessus de la porte principale.

C'est ici que je vais dormir,

et l'hôtel n'a rien à voir avec le Hilton.



EtienneX

Là ou le polis n'est pas, ou il n'y a que le brut, on retrouve quelque chose comme la vérité.





Notes à Moi-Même:

1- Les blancs sont les méchants dans les films asiatiques.

2-Je me dois d'essayer:

a)manger au resto luxueux, le ''Pyongyang Restaurant''
b)retirer du cash à la ''Canadia Bank'' (!!)
c)fumer des cigarettes de la marque ''Alain Delon''
d)m'acheter des ''Adidas'' à 8$

3- Ma Leo Beer et ma Chang Beer sont devenus... devinez quoi... la Angkor Beer!

4- Cambodge: Trauma, pauvreté, corruption, déforestation

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4th February 2011

you're in cambodia!
i didnt realize you were going to cambodia/thailand? i am looking through Thailand blogs since we are going in November. are you going to Visit Dem?

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