Tour du monde: flashback sur le départ et première partie de la Birmanie


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Burma's flag
Asia » Burma
December 20th 2015
Published: December 28th 2015
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mon box avant de partir
Voici près d'un mois et demi que j'ai quitté la France.

Petit Flashback sur le départ:

les dernières semaines ont été bien remplies et les démarches administratives et le déménagement m'ont pris pas mal de temps. Quelques jours avant de partir, toutes mes affaires se sont retrouvées dans un box et je me suis dit "ta vie tient dans 15 mètres cubes, j'étais officiellement SDF et puis quelques jours plus tard c'est mon sac à dos que je faisais et là je me suis dit "en fait ta vie tiens dans un sac à dos maintenant". Je ressentais une immense impression de liberté. On croit souvent qu'on possède les choses. en fait c'est elles qui nous possèdent.

C'est donc dans un climat un peu particulier que je quitte la France, tout juste 36 heures après les attentats de Paris et après une dernière soirée avec la famille. Il y a encore quelques jours un type en plein milieu des temples à Bagan m'en parlait en me disant j'ai vu ça sur mon portable.

Beaucoup se sont étonnés de mon départ en solitaire. Voire inquiets. la réalité en est toute autre. Effectivement il y a des moments où
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mon sac à dos
je suis seul, comme dans ma vie "normale" mais je croise tellement d'autres voyageurs ! Certains sont dans le même pays que moi pour 15 jours, d'autres font des trips de plusieurs mois (il y en a énormément), voire plusieurs années.

Du coup il m'arrive souvent de partager des visites ou des transports avec d'autres, sur quelques heures parfois plusieurs jours. Et puis chacun continue son chemin. Quand le feeling est bien passé on s'échange les mails ou Facebook. Mais par expérience je sais que ces contacts se perdront avec le temps.

Je suis donc pleinement dans ce que je voulais. Je ne m'ennuie jamais, je manque même de temps pour tenir à jour mon carnet perso. Les choses en France me paraissent si lointaines. Je pensais que la nourriture me manquerait mais finalement ça va. Je ne dis pas que des fois j'ai pas envie d'un carré de chocolat avec un bon café mais ça me porte pas sur le moral.

Parfois je regarde ma montre, je calcule l'heure qu'il est en France avec le décalage horaire et j'imagine ce que ma famille, mes amis et mes collèges peuvent bien faire à cet instant.

J'ai
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levé du soleil sur Bagan, avec les montgolfières bien sûr
changé ma façon de voyager, au sri lanka je réservais généralement mon hôtel pour le lendemain, maintenant je me pointe dans la ville et avise sur place. ça permet de vérifier la chambre avant de se décider et ça laisse plus de flexibilité.

Question anglais il y a un léger mieux mais pas de miracle. Toujours ce ressenti de ne pas pouvoir exprimer pleinement ce qu'on veut. Les mots sont prisonniers de moi. Du coup quand j'ai la possibilité de parler un peu français je suis content.

Noël est passé, c'était bizarre mais ça je m'y attendais. Déjà parce qu'ici il n'y a rien qui y fait penser ici quasiment, je traverse des pays bouddhistes et puis vu les températures on se croit plus en été qu'en fin d'année. Le 25 décembre j'étais à Mrauk U, une ville loin de tout, il faut 20h de bus pour s'y rendre en traversant une quantité de montagnes. Pas de réseau avec la carte sim que j'avais acheté à Yangon, j'ai dû en acheter une autre pour avoir la famille un peu au téléphone.



Je suis arrivé en Birmanie le 5 décembre, je me suis senti perdu. Tous
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temples de Bagan
les repères que j'avais au Sri Lanka se sont effacé et il fallait tout recommencer. En même temps il y avait une excitation à découvrir un nouveau pays, de nouvelles personnes et paysages.

J'ai fait un tour au marché à Yangon quand j'ai vu la viande juste séparée du sol par une bâche en plastique en plein soleil je me suis dit question nourriture ça va être dur ici.

En discutant avec les locaux ou d'autre voyageurs, beaucoup m'ont dit qu'il y avait énormément de français en Birmanie voire qu'on était majoritaire. Dans les faits j'en ai croisé pas mal sur Hpa-an c'est vrai mais après pas tant que ça.

J'aime pas les Français quand je voyage, on est horribles. On passe notre temps à se plaindre là ou les autres s'émerveillent. Je suis loin d'être le dernier pour râler, mais en voyage je m'adapte. Du coup quand je croise des Français je change de chemin, ils me fatiguent. Et puis je vais pas à l'étranger pour retrouver ce que j'ai dans mon pays

Le matin à Hpa-an en quittant l'hôtel je marche dans la rue: "Mingalaba !" je tourne la tête, un gamin à côté
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un village de maisons sur pillotis, lac inle
de moi à le sourire jusqu'aux oreilles, "il se fout de ma gueule" je me dis. Je marche plus vite que lui et puis je réalise que Mingalaba=bonjour, je me retourne, il a toujours son sourire, "Mingalaba !" lui dis-je. Il est content.

Lors d'une journée de visites organisées j'attends le reste du groupe avec qui je suis après la visite d'une grotte. Un canadien entame la conversation. Je lui dit que j'aimerais visiter son pays. Et puis rapidement il m'explique qu'actuellement ils ont besoin de pompiers au canada et qu'avec mon expérience en France ça pourrait marcher. Mon cerveau se met en ébulition. Plus tard dans la journée je le croise de nouveau, il me donne sa carte de visite et me dit de le contacter si j'ai des questions.

Alors que la journée se termine et que nous rentrons avec le tuktuk qui nous a trimbalé toute la journée, je préfère regarder les paysages qui défilent pendant que les autres touristes parlent de leur vie habituelle. Les vélos que nous doublont, les enfants qui sortent de l'école, les passants, tous sont heureux de nous voir et nous font des grands signes. Dans les petits villages les
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paysage aux alentours de Hpa-an
enfants courent pour nous voir le plus longtemps possible. Je suis touché par tant de chaleur humaine et de gentillesse. J'en ai les larmes aux yeux, les autres touristes ne s'en aperçoivent pas, ils continuent de parler entre eux.

Le lendemain j'ai acheté de stylos et des cahiers au supermaché de la ville et les ai amené dans une école.

Aussitôt les stylos sont distribués, l'un des élèves me regarde par la fenêtre, l'instit lui parle en birman. Il me regarde avec des grands yeux. L'instit me traduit: "c'est ton oncle", tu m'étonnes qu'il soit surpris. l'instit qui parle un peu anglais me dit que ces cahiers sont pour des jeunes enfants, qu'ils vont venir et que c'est moi qui vais leur donner à chacun. je lui explique que je ne souhaite pas faire ça.

Les élèves arrivent, des enfants de 4/5 se suivent en file indienne bien sagement. En les percevant je ne peux m'empêcher de lâcher en français "oh les ptis bouts !" L'instit me tend la pile de cahiers et les élèves viennent jusqu'à moi, je suis devant le fait accompli. Je donne donc un cahier à chacun. Certains sont timides et repartent aussitôt,
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dans les rizières de Hpa-an
d'autres me regardent avec des grands yeux. J'ai l'impression d'être le père noël. Aucun ne regarde si la couverture du cahier est de la couleur qu'il aime ou essaie d'échanger avec son voisin.

Après avoir quitté Moulmein j'ai rejoins le lac Inlé pour un trek de 3 jours, sympa mais pas exceptionnel comme j'ai pu l'entendre. Premier jour du trek j'ai été malade, une grosse fatigue. Alors qu'on marche sur une voie ferrée où on croise plus de gens que de trains, je trouve un endroit pour vomir (désolé de l'image), alors que je me penche en avant j'aperçois des petites sangsues de la taille d'un cure dent. Je change de place. Mon affaire réglée je retourne sur la voie ferrée pour rattraper les autres. Je remonte mon pantalon pour vérifier, une des sangsues ondule sur mon mollet, moment de panique. D'un vif geste de la main je la fait tomber et pars avec des frissons dans le dos. Il me faudra une nuit de 11 heures pour me retaper.

Dans un des villages où nous dormons, des villageois rentre d'une fête d'un village d'à côté. Alors que les autres touristes vont se coucher, ils nous invitent à

dans le train: siège en priorité aux moines
les rejoindre autour d'un feu de bambou. Le guitariste un peu bourré essaie de jouer de sa guitare à laquelle il manque une corde. La fumée du feu lui fait pleurer les yeux.

Je lève la tête et regarde les étoiles. On chante "Gingle bells, gingle bells". Les villageois nous font goûter un alcool de riz. Ils travaillent sur une plateforme offshore pour total au large de la Thaïlande, ils sont sympas.

A Bagan j'ai été chez le coiffeur, depuis la rue je vois un salon rempli de femmes. Je me dis que c'est un salon réservé aux femmes et puis j'aperçois un homme qui se fait coiffer, du coup je rentre et demande à la première personne que je croise si je peux me faire couper les cheveux. "oui pas de problème" et puis je regarde dans le salon en fait il s'agit de travestis. Soit, ça reste des coiffeurs. Le mien a un tee-shirt moulant. "I'm gay and I love you"; décidément quel succès je peux avoir en asie !

Par deux fois des locaux m'ont demandé à se prendre en photo avec moi. ça surprend un peu mais je les prend en photo toute

marché à Yangon, là je me suis dit que pour l'alimentation ça allait être dur
la journée, pourquoi pas l'inverse.

J'ai sympathisé avec Tang, un étudiant chinois de 21 ans. Je suis retombé en adolescence. On passe notre temps à rigoler et à faire les cons.

Du coup depuis on se suit. ça change le voyage, c'est plus sympa d'être à deux, on échange sur nos pays respectifs c'est intéressant. On devrait se séparer après le nouvel an qu'on va passer à Bangkok, il connaît déjà du monde là bas, ça peut être sympa.

Il faut dire que la Birmanie question fête c'est pas trop ça.

Je m'attendais à plus de choses de ce pays. On en parlait il y a peu avec un couple d'italiens qui disaient être un peu déçus. Même chose pour Tang.

Il faut dire que j'y aurai passé près de 4 semaines, j'ai envie de changer maintenant. Il y a des choses sympas, mais je suis tombé sur des enfants qui m'ont demandé 1 dollar (très rare quand même), ou encore le lac inlé qui est assez touristique et où le pilote du bateau vous amène chaque fois dans un magasin.

Je m'attendais à un pays vierge mais les effets néfastes du tourisme se

en bas les poulets vivants, au dessus les poulets morts: d'où l'expression "monter au ciel"
font déjà un peu sentir par endroit même si ça reste très ponctuel.

Il me reste quelques jours ici et après direction Bangkok pour le nouvel an. Deux possibilités, soit ça va être totalement ordinaire soit ça va être mémorable.


Additional photos below
Photos: 42, Displayed: 29


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pagode Schwegadon à yangon


le rocher d'or: j'ai essayé de le pousser mais il n'est pas tombé
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un porteur au rocher d'or
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rizière dans la campagne de Hpa-an, le vert vif est celui de la réalité, aucune retouche sur photoshop
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à la sortie d'une grotte de Hpa-an, on prend un bateau pour entrer la une autre grotte à droite
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coucher de soleil
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avec les instits d'une école
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distribution des stylos
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campagne de Hpa-an


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