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Published: January 31st 2010
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Il fait encore noir, lorsque nous pénétrons dans le bus vers Hsipaw, un petit patelin qui nous interpele après la visite de Mandalay dans sa poussière éternelle, son béton brulant et sa congestion assourdissante… qualificatifs de toutes grandes villes. Une fois de plus, nous sommes les uniques touristes à bord du bus local qui, à prime abord, dégage une odeur infecte ressemblant à un heureux mélange de moisissure, de chien mouillé et de nourritures avariées! Deuxièmement, le bus est encombré de mille et une caisses de vivres (essentiellement tomates et citrouilles) dispersées dans l’allée et sous les sièges. À tour de rôle, les passagers piétinent les caisses de tomates, le dos arqués pour rejoindre leur siège respectif. Perplexes, à nous de marcher sur les tomates fraiches pour trouver les bancs 21 et 22, mais drôlement les places sont numérotées A1-A2…, B1-B2… etc!!! Une bonne femme grogne après nous, nous comprenons par son visage froncé que nous devons changer de siège. Donc, une fois assis définitivement, les pieds sur ces caisses de vivres, nous avons maintenant les genoux à la hauteur des épaules et tentons d’oublier l’odeur nauséabonde. Tout le monde à bord du bus s’active dans une conversation apparemment focussée sur
Hsipaw, Myanmar
Ballade dans les environs... nous, on nous regarde étrangement et tout le monde rie à cœur joie.
"Bon, ca pue!" Nous sommes contorsionnés comme jamais en plus d'être la risée du bus, mais le trajet n’est que de 3 heures! Après le cap des 4 heures de route, nous résistons difficilement à la panique, exaspérés par: 1-la dame qui nous dévisage, 2-par notre posture inconfortable, 3-par les pelletées de poussières avalée. Et puis les minutes passent, et puis les heures… À bout de nerf, nous mettons pieds à Hsipaw après plus de 7 heures de voyagement. Sans doute crée par notre mauvaise humeur, personne ne semble sympathique à notre égard. Nous avançons dans ce petit village de terre battue jusqu'à notre hôtel.
Hsipaw est situé au nord-est du pays à une centaine de kilomètres de la frontière chinoise, dans l’État Shan. On remarque en observant les jeunes à la mode, l’influence chinoise qui marque même ces petits villages ruraux, éloignés des centres urbains. Mis à part une ballade à vélo et une courte randonnée pédestre (pour se rendre à une chute complètement à sec), un bon resto chinois, quelques photos d'une fabrique de nouilles de riz, Hsipaw ne retient pas assez notre
attention pour qu’on s’y éternise. Rapidement, nous repartons sur les routes en mauvaise état du pays pour se rendre à Bagan, lieu d'un site archéologique d’une grande importance, un lieu qui compte au-delà de 3 000 temples!
Au moment ou nous arrivons à Bagan, un fait naturel extraordinaire se produit! Une éclipse solaire partielle, la plus longue recensée depuis mille ans, a lieu et est visible que dans certaines parties du mondes: l'Afrique Centrale, la Chine, l'Inde du Sud, le Sri Lanka, les iles Maldives et certaines parties du Myanmar... Le spectacle dure exactement 11 minutes et 8 secondes. Une vieille dame nous invite à regarder le phénomène à travers le papier d'une radiographie de sa main, tous les habitants sont à l'extérieur et regardent l'éclipse. C’est magnifique! Notre soleil se transforme en quartier de lumière, tel un croissant de lune! Quelles étaient les chances que nous tombions pile dans une ville du pays ou il était possible d’observer le phénomène? Quelles étaient les chances qu'il se produise, au moment même, que nous débarquions d’un trajet de plusieurs heures? Et quelles étaient les chances que nous soyons présents dans l’un des 6 pays au monde ou il était possible
Hsipaw, Myanmar
Aux alentours de la ville... de voir la plus longue éclipse du millénaire?
Bagan est sans doute la plus grande preuve de l'incroyable ferveur religieuse de la Birmanie. La création de cette multitude de sanctuaires sacrés, dura 2 siècles et demi. On estime qu’à l’époque (au XI ième siècle), on construisait près de 20 temples annuellement, tous étaient recouverts d’or! Nous parcourons un nombre bien mince de kilomètres sur les 42 km carrés du site et déjà la beauté des lieux est indescriptible. Évidemment, les temples les plus importants sont envahis de vendeurs de babioles, qui malheureusement nuisent grandement à l'atmosphère mystique de laquelle nous venons tous nous imprégnée. Nous rigolons bien tout de même avec plusieurs de ces jeunes vendeurs et apprenons quelques phrases birmanes qui nous permettent d’en éviter quelques autres (tel que "moe-gim-bu") grâce à notre gentil conducteur de carriole à cheval! En milieu de journée, nous dégustons un festin bamar impressionnant pour un maigre 3$ chacun. Bref, nous finalisons cette interminable journée (de 9 heures a 19 heures pour 6$ chacun) assis au sommet d’un temple à contempler le coucher du soleil sur la plus grande rivale d'Angkor Wat au Cambodge: la cité de Bagan!
Les 2 Trotteurs
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sue
non-member comment
WoW !!!!
WoW c'est tout ce que je peux dire, !!!!