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Published: February 10th 2013
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08 février 2013, les dunes de Merzouga
Salam!
Après notre visite de la palmeraie de Skoura et celle de la vallée du Dadès, nous mettons le cap sur les dunes de Merzouga, aux portes du Sahara. Nous prenons un autobus en milieu d’après-midi qui arrive à destination à 21h, où nous attend notre hôte. Heureusement qu’il est là, parce qu’hormis les millions d’étoiles, il n’y a pas une lumière qui n’éclaire notre chemin qui quitte la seule et unique place du minuscule village. Bien qu’il fasse noir comme chez le loup, nous sommes excités par notre arrivée dans le désert, que nous devinons sous nos pas qui callent dans le sable au fur et à mesure que nous approchons de notre hôtel. Un thé et un peu de jasette avec notre très vieux et gentil monsieur, puis dodo en combine sous nos 4 couvertes.
Le lendemain matin, le spectacle qui nous attend avec notre petit-déjeuner est à couper le souffle : une dune d’environ 150 mètre de hauteur domine le paysage! Les pieds dans le sable, nous élaborons notre plan pour les jours à venir : luge dans les dunes puis voyage dans le Sahara à dos de
dromadaire (que je n’ai pas arrêté d’appeler chameau, au grand désespoir de notre chamelier) avec dodo sous la tente berbère.
Nous magasinons notre tour, que nous réservons finalement par le biais de notre hôtel, où nous sommes encore une fois les seuls touristes, à l’exception du passage de 3 françaises. Il faut dire que l’industrie touristique se porte plutôt mal au Maroc depuis les 3-4 dernières années. D’une part à cause de la crise économique, et d’une autre à cause de la crise arabe. En plus que nous sommes en saison basse. Cela dit, déjà que les prix sont moins élevés qu’à l’habitude, nous avons en plus un pouvoir de négociation élevé. En ayant été raisonnables, nous quittons le Maroc avec un budget de 30$/jour, soit le même qu’en Indonésie. Pas si mal!
Lors de notre magasinage, nous avons encore une fois été confrontés au fait que nous sommes dans un pays où les français est la deuxième langue parlée, après le berbère et/ou l’arabe. Il est plus délicat de se concerter sur nos choix en face du marchand, surtout quand nos remarques sont négatives. Et quand nous voulons prendre du recul pour le faire, ils nous relancent
tout de suite ou nous assomment de questions ou de commentaires pour ne pas nous laisser aller et nous convaincre. C’est un peu tannant, mais il y a d’autres occasions où de parler la même langue m’a bien fait rire, surtout lorsque l’on réalise que certains commentaires dits tout haut devraient être dit tout bas. Comme lorsque Phil me décrivait en détails les effets des figues sur son corps et que des passants se sont retournés en riant…j’étais si fière!
Pour revenir aux dromadaires, notre tour s’est bien passé. Notre chamelier nous cuisinait d’excellentes salades et tajines, allumait le soir un petit feu, et chantait des chansons berbères en tambourinant sur son djembe. La troisième journée, nous sommes arrivés deux heures plutôt que prévu. Comme cela ne correspondait pas au contrat, notre hôte nous a remboursé 10 Euros sans même qu’on lui demande quoique ce soit! C’est la première fois dans notre voyage que nous obtenons une compensation pour un service payé non rendu. Je suis agréablement sous le choc. Il y a une seule chose que j’ai moins aimée de notre aventure: ma peau de fesse irritée! Il faut dire qu’on se balance beaucoup sur un
dromadaire, et qu’à travers mon pantalon mince, une selle en laine brute agit comme un exfoliant. J’ai dû me soigner avec de la petite poudre pour bébé!
La même journée de notre retour du désert, nous avons pris un bus de nuit pour aller à Meknes, une des villes impériales du Maroc. Nous sommes arrivés à dans cette ville à 3ham, alors que nous pensions y être vers 6-7h…merde. Nous avons cherché un hôtel aux alentours de la gare, sans succès. Ce qui était bien normal compte tenu que nous n’étions pas là où nous pensions et que nous lisions donc une mauvaise carte de la ville. Oups! Nous avons attendu une heure de plus sur les bancs en métal froid de la gare, puis nous avons pris un taxi jusqu’à l’autre gare. Avec le bon plan en main, nous avons trouvé un hôtel en moins de deux qui nous a laissé la chambre à 6ham pour dormir une partie de la journée. Le lendemain, nous nous sommes déplacés vers la Médina où nous avons déniché un superbe riad. C’était un véritable labyrinthe vraiment charmant décoré comme un petit palais. Seul le chauffage était insuffisant, mais nous avons trouvé
un moyen efficace de réchauffer notre lit (mis à part ce à quoi vous pensez…) : un séchoir à cheveux!
Après un an de voyage, on sent que la fin approche. Mes vêtements et mon équipement en témoignent… J’ai déchiré un de mes pantalons dans la vallée du Dadès, de la fourche jusqu’à la taille! Heureusement, quand j’ai enlevé mon gilet que j’avais à la taille, Phil l’a vu avant les autres. J’aurais bien mérité mon surnom de gazelle! Bien que je l’aie fait réparer à Boumalne pour 0,25$, il a signé son arrêt de mort et il se découd de partout. Ma doudoune se déplume, l’intérieur des talons de mes souliers tiennent avec du duck-tape, les poignets d’un de mes lifa se déchirent ainsi que les coudes d’un autre, mon polar a l’air d’un tapis plein de mousses, la lentille de mon appareil photo est grafignée et le contour poqué, et schtroumphette est couverte de bleus, ou devrais-je dire d’ecchymoses pour éviter la confusion!
On passe aussi beaucoup de temps sur l’internet pour planifier la fin de notre voyage plutôt que de faire des recherches ou des lectures sur le pays où nous sommes. Ce n’est pas
facile de planifier un voyage avec quelqu’un à distance… et oui, mon amie Emmanuelle vient me rejoindre au Portugal pour deux semaines! Mais avant: cap sur la Sicile!
Ciao!
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