2e étape : la Vallée de l'Ounila


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Africa » Morocco
March 16th 2009
Published: March 24th 2009
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Ouh ! 06h30. La nuit a été fraîche dis donc ! Le petit matin aussi. En attendant que le soleil daigne nous gratifier de ses rayons bienfaiteurs, je fais le tour du campement en chaussettes (eh oui, les chaussures trempées la veille lors du passage d'un cours d'eau sont encore bien humides) et j'en profite pour prendre quelques photos. Seul le cuisinier m'a devancé ce matin, il est déjà autour de ses casseroles. Ben ne tarde pas à émerger lui aussi de la tente. Au sommet d'une colline voisine, deux chiens couchés nous observent, l'air goguenards. Sans doute, les deux qui se sont mis à hurler joyeusement au beau milieu de la nuit...

Après un petit déjeuner copieux pris dans notre salon particulier, nous remontons en selle. Au programme du jour, la descente de la Vallée de l'Ounila sur une quarantaine de km. Les premiers coups de pédale sont étonnamment faciles. Les efforts de la veille ne nous ont finalement pas tellement émoussés. Il faut dire qu'au fil de la matinée, les décors toujours plus grandioses s'enchaînent les uns après les autres. La vallée est assez escarpée. Au fond de celle-ci coule l'Ounila, rivière au débit respectable à cette époque de l'année et dont les berges étroites sont couvertes de cultures et d'arbres fruitiers. La piste que nous empruntons est une suite de montées courtes mais raides et de longues descentes. Elle surplombe la rivière à flanc de montagne et offre de magnifiques vues sur les villages berbères aux atours ocres, qui, comme accrochés aux rochers, semblent se suivre à un rythme régulier. Nous ne croisons aucun véhicule sur ces terres reculées. Le moyen de transport local le plus utilisé est le mulet. Les attitudes des habitants sur notre passage sont contrastées, certains nous gratifient d'un franc sourire ou d'un "Bonjour", alors que d'autres nous ignore royalement.

Les km s'enchaînent à un bon rythme ; la confiance est revenue au sein de notre petit peloton de coureurs, de sorte qu'on s'identifie désormais comme des professionnels : "Jaja" le redoutable sprinter au maillot vert et "Lance" le spécialiste des ascensions. Dextrose contre poudre magique dissoute dans la gourde, chacun a son produit phare pour doper ses performances. Les encouragements vont bon train, les vannes aussi ! En milieu de matinée, la vallée prend la forme d'un canyon escarpé que nous dominons sur les hauteurs. Une fois surmonté le dernier col, la vue sur la vallée et le canyon qui s'ouvre sur un nouveau village en contrebas est tout simplement époustouflante. D'ailleurs, les gens du coin ne s'y sont pas trompés. C'est à cet endroit qu'ils se sont installés, au bord de la piste, pour vendre l'artisanat local : poterie, bracelets et colliers en métal, sculptures en pierre,... . Nous y faisons une petite pause "cacahuètes-figues-dates" pour reprendre des forces et Jaja en profite pour négocier avec les artisans locaux. La descente depuis ce nid d'aigle est plutôt dangereuse, car la piste étroite est jonchée de cailloux disloqués et les ravins sont vertigineux. Nous ferons donc la première partie à pied, à côté du vélo. En descendant nous rencontrons un 4x4 et je me demande encore maintenant comment notre chauffeur a bien pu faire pour croiser ce véhicule au beau milieu de ce mur de pierres rouges.

En fin de matinée, nous arrivons à un gué sur la rivière, mais le courant est bien trop fort pour que nous puissions envisager de traverser en selle. Nous attendons donc notre 4x4 et notre équipe se chargera de faire traverser les VTT avec une méthode particulière, mais efficace. C'est dans un cadre enchanteur que nous nous arrêtons pour manger à midi : en bord de rivière, nos matelas bien installés sur l'herbe, à l'ombre d'un pommier en fleur, avec vue sur les hauteurs du canyon. Nous nous attendions à un repas assez frugal pour midi. Eh bien... pas du tout. Après le traditionnel thé à la menthe (de plus en plus envoûtant), on nous a servi un grand plateau de riz joliment garni d'olives et de légumes frais épicés, un plateau de fromage (Ooooouuuhhh, ouais je me suis lâché vous pensez bien !) et un plat de sardines. Et n'oublions pas le dessert : des oranges à la canelle. Tout ça au beau milieu de nulle part, on ne s'y attendait vraiment pas. C'est à ce moment que nous avons compris que nous avions un artiste en cuisine et que, revigorés, nous allions pouvoir avaler les distances en pleine confiance ! Pour cette raison et en hommage à notre passé de joueurs de MMORPG, nous avons décidé de surnommer notre cuisinier épique : le "buffeur" ou le "buffbot" 😉

Après une petite sieste à l'ombre, Jaja et Lance, suivi des trois membres de l'équipe technique, repartent à l'assaut de la piste. Le début d'après-midi ne sera pas de tout repos. Le dénivellé, la chaleur intense et probablement aussi le fait d'avoir un peu trop abusé lors du repas de midi ralentissent notre progression. Toutefois, passée la première demi-heure de course, une énergie nouvelle nous pousse à nouveau en avant. Boostés par la préparation du "buffeur", c'est presque déçus que nous nous arrêtons, vers 15h30, déjà arrivés à la Kasbah Ellouze (à la direction Française, comme l'indique "plaisamment" un panneau), notre logement pour la nuit. Bon, n'exagérons rien non plus ; nous étions tout de même pas fâchés de disposer d'une bonne douche et d'un vrai lit. La fin de l'après-midi a été plutôt relaxante, à profiter de la vue sur les toits de la kasbah en sirotant un petit thé et en jouant quelques parties de cartes Magic. En côtoyant le personnel souriant de l'hôtel, nous avons ajouté à notre vocabulaire arabe "Ouahra", ce qui signifie "ok", "d'accord". Et pour le repas du soir ? Bin oui, une petite tajine. Ce coup-ci avec de la viande de poulet. Dé-li-cieux !

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27th September 2009

ounila
ca va je suis yousef de ounila

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