Ouarzazate, Maroc (à Rome comme les Romains)


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March 24th 2013
Published: March 27th 2013
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24-25 mars

Avec ses 79 000 habitants, Ouarzazate est la plus grande ville de la région. Les touristes y affluent pour s'y réserver des tours de jeep ou de dromadaire dans les dunes d'Erg Chigaga un peu plus au sud.

Devant moi, des bus de tours organisés ou des 4X4 passent mollement, les uns après les autres, sur la rue principale Mohammed V (encore) pendant que je mange un croissant à "La Vache qui Rit" sur une terrasse ensoleillée.

Les commerçants et les restaurateurs deviennent vos amis très rapidement ici: "Vous êtes français?", "Canada Québec?", "Belle montre!", "Quelle marque votre casquette?" ... Toutes les techniques sont bonnes pour attirer les acheteurs potentiels dans les cavernes d'Ali Baba des détaillants de cossins. C'est que la concurrence est forte ici.

Quelques bronzés arrivent à tour de rôle depuis leur tout inclus d'Agadir: adolescentes en camisoles et en shorts ras-fesses, jeunes footballeurs américains gonflés d'attitude et de testostérone, et beaucoup de retraités français en maison-mobiles aussi. Ça détonne un peu ce choc de culture alors que la majorité des femmes marocaines portent le hijab et montre que très peu de peau.



J'aime beaucoup Ouarzazate dois-je vous avouer.

Les restaurants sont bons et nombreux, les gens sont calmes et tout est à porté de main.



Je visite d'abord la Casbah de Taourirt, et ensuite le Atlas Studio où certaines scènes des films Astérix: Mission Cléopâtre, Gladiateur et la troisième saison de "Game of Thrones" ont été tournées.

Je m'y rend en bus de ville jaune à ce Studio, situé à quelques kilomètres à l'extérieur de la ville. Les gens dans l'autocar m'observent.

Ici, la majorité des touristes sont confinés dans leurs gros bus propres de tours organisés ou ils ont leur propre voiture en location. J'ai l'impression qu'il y a peu de voyageurs qui utilisent les transports collectifs comme je le fais.



Je reste debout dans l'autocar.

Deux jeunes filles assise ricanent à mes côtés. Intimidées, elles changent de place (!!)

Rapidement, la donneuse de ticket au visage d'ouvre-boîte me remet un bout de papier bleu en guise de billet. 2 dirhams que ça me coûte: c'est l' équivalent de 0.25 sous au Canada.

Si j'avais prit un petit taxi, ça m'aurait coûté 15 dirhams (2 dollars).

C'est mieux en bus, non?

À Rome, on fait comme les romains qu'il disait.

...



J’essaie de me planifier une visite de la Casbah Aït Benhaddou, située à une trentaine de kilomètres de Ouarzazate. C'est que le monument est classé patrimoine de l'UNESCO.

Je me rend donc à la gare routière où s'attroupent les vieux taxis Mercedes beiges.

Mon plan est de m'en trouver un "collectif" pour me rendre à la Casbah, question de payer moins cher, évidement.



"Pas de taxi collectif pour Aït Benhaddou (accent arabe)" que me dit un moustachu accoudé sur sa portière beige.

"Pour 100 dirhams, je t'y amène" ajoute-t-il.



"Trop cher. Taxi collectif" que je lui mentionne en m'entêtant.

Je m'éloigne donc de la moustache... pour aller questionner un autre conducteur qui, celui-là, fume sa santé sous un arbre qui s'effeuille.



"Pas de taxi collectif. 80 dirhams ok" que me dit le chauffeur-fumeur en s'étouffant.



"Non non. Collectif. A plusieurs. Partager!" (Je dois pas être le seul à me rendre là, non?)

... "Je peux attendre" que je lui dit.

"Pas possible" qu'il me relance.



Bon. On dirait bien qu'on fait payer le gros prix aux touristes ici, comparativement aux petits villages de campagne de mes derniers jours où l'on peut facilement se diluer dans la foule.



C'est alors que le moustachu rapplique: "60 dirhams dernier prix... et on embarque quelqu'un d'autre qu'on déposera en chemin..." qu'il me propose.

Comme je sent que je n'obtiendrai pas ce que j'avais planifié au départ, j'accepte l'offre en ronchonnant quelque peu.



Me voilà donc qui prend place à l'avant du taxi beige...

...alors que 4 autres personnes s'entassent sur le banc d'en arrière.

Je l'ai donc finalement trouvé mon taxi collectif... mais je me retrouve à le payer au complet.



Voilà: 1 pour le Maroc. 0 pour Etienne.

...



Maintenant que j'ai visité la Casbah Aït Benhaddou, j'aimerais retourner à Ouarzazate.

Voilà.

On est par contre en pleine campagne aride ici. Aucun taxi aux alentours.

"Il y a toujours du transport collectif devant la mosquée" que m'a informé le serveur d'un resto à touristes au pied de la Casbah.

D'accord.

Je me rend donc devant le minaret de la mosquée, déshydraté par la canicule.



"Taxi collectif?" que je demande à une toge.

"Attendez ici, il y en a un qui s'en vient" qu'il me dit de derrière ses rides.

"Combien tu as payé pour venir ici?" me relance-t-il.



"Trop cher. 60 dirhams. Je veux un taxi collectif cette fois"

"Oui oui. Taxi Collectif." qu'il me dit.



Bien.



Après un peu d'attente, le beau-frère de la toge arrive alors avec sa Mercedes beige.

"Il va t'amener au prochain carrefour pour 30 dirhams qu'il me dit, et de là, un taxi collectif t'amènera à Ouarzazate pour un autre 30 dirhams. Ça te fera 60 dirhams au total".

Quoi? Pfff. Mais c'est qu'il n'a rien compris le bonhomme...



....bon. Comme tout est désert aux alentours, j'accepte leur offre avec le désagréable sentiment de m'être fait avoir encore une fois.



Au carrefour pour Ouarzazate, j'embarque dans un autre taxi beige comme prévu, alors que les marocains tout autour discutent de mon cas. J'ai l'impression que tout le monde profitera de cette entourloupette sauf moi.



On quitte finalement pour Ouarzazate alors que la banquette arrière de mon taxi beige est occupée par quatre marocains.



Le chauffeur me sourit sous sa casquette de NY.

"30 dirhams Ouarzazate" qu'il confirme.

"Oui oui" que je lui répond. (C'était ça l'entente, non?)



Il me sourit de nouveau.

"Vous payez pour trois places vous savez" que la casquette me dit en essayant de trouver un poste-radio qui ne griche pas...

Hey merde.



Voilà: c'est 2 pour le Maroc maintenant, et toujours 0 pour moi.

...

On ne se fait pas que conduire au Maroc. On se fait rouler aussi.



À Rome, on peut toujours faire comme les romains... mais on ne paiera pas nécessairement le même prix que les romains par contre.



Notes à Moi-Même:

1- Vu sur un emballage de gâteau: "None of our products contains pig fat".

2- Un seul mot pour qualifier le Milk Shake à l'avocat: Pourquoi.



Etienne X


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