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Africa » Madagascar » Ambositra
October 9th 2008
Published: November 28th 2008
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09/10/2008 Tana-Johannesbourg

Nous passons quattre jours à Johannesbourg en attendant le vol pour l'Inde. Nous sommes hébergés par nos amis Danny et Claire, rencontrés au début de notre voyage en Afrique du sud. Ils nous emmènent même grimper dans le « Magalisburg » sur une petite falaise sympa au frais à deux heures de voiture de Johannesbourg.




08/10/2008 Antananarivo

Nicolas profite de l'abondance de nourriture pour faire une indigestion aux échalottes, ce que je ne souhaiterais même pas...à mon pire ennemi, vu l'odeur qui émane de sa bouche (entre autre) ... pendant quattre jours. Il jure de ne plus jamais manger d'oignons. Ne serait-ce que lire le mot maudit sur le menu lui donne la nausée.


07/ 10/2008 Antsirabe

Qu'il est bon de revenir à la civilisation. Surtout que depuis plusieurs jours, nous ne mangions pratiquement que du riz.



06/ 10/ 2008 Fianarantsoa

Nous devons partir. Je regrette de n'avoir pu grimper dans « Out of Africa ». Il faudra revenir. Comme toujours depuis le début du voyage, une fois que je me suis accoutumé à un endroit, il est temps de partir!


05/ 10/ 2008 RaEri

C'est notre dernier jour. Florence ne veut pas grimper. J'en profite donc pour m'arranger un rdv avec l'un des guides locaux. Comme Amédé, il fait le guide pour des randonnées, non pour l'escalade !
Je voulais essayer la mitique « out of africa » mais il doit travailler le matin et nous n'aurions pas assez de temps. Je décide donc de faire« Black magic women » 6c obligatoire.

Nous partons et RaEri (c'est son nom) me fait un festival ! Il grimpe avec des Mythos qu'il peut garder aux pieds pendant 300m dans un style annés 70. Il tire à toutes les dégaines et grimpe avec les pieds en canard... Il se met à trembler au dessus du troisième relai avant même d'avoir mousquetonné quoi que ce soit. Il retente au moins vingt fois avant de me laisser passer devant.

Puis, sur l'avant dernière longueur, il se colle un vol de 10 m. Finalement épuisé, il se voit dans l'obligation faire un relai sur un seul spit , au beau milieu de la longueur la plus dure. Je le rejoinds et lui donne une banane qu'il ingurgite en une seule bouchée. Je pense qu'il a fait une belle crise d'hypoglycémie ! Le malheureux a si honte de n'avoir pas été à la hauteur qu'il passera le reste de la journée à se justifier !

Par chance, j'avais désormais pris confiance sur ses paroies. Si c'était arrivé au début, je crois que j'aurais arrêté de grimper ici ! Au lieu de ça, je me suis fais toutes les longueurs à vue et j'ai même réussi à avoir d'excellentes sensations de fluidité et de légereté.

Au fond de moi-même, je décide de rebaptiser la voie « Black magic man »!
En tous cas, ça a été vraiment chouette de partager ce moment d' escalade avec un gars du coin. Je crois être arrivé à avoir une relation désinteressée avec un malgache grâce à l'escalade! Emouvant !

Quoi qu'il en soit, comme le dit Flo avec raison, l'escalade en montagne, « c'est un autre sport ! ». Je me suis rendu compte que pour faire des longues voies, il faut vraiment le matériel adapté et qu'une paire de chaussons pour faire du 8a, ça ne convient PAS DU TOUT ! Et puis tout est question de logistique : il faut gérer l'eau, la chaleur, la nourriture, les vêtements, le temps d'ascension avant l'arrivée de la nuit...
Mais je dois admettre qu'au bout du compte, je me suis amusé et qu'en investissant dans une paire de chaussons confortables et quelques gadgets utiles, ça pourrait même devenir un vrai plaisir !



04/10/2008 Indiana Jones

Repos encore. Enfin...comme repos nous choisissons de faire le grand tour du Tsaranoro. Le début, très plaisant, nous permet d'admirer la présence de palmiers en montagne, une première pour nous ! Huit heures de marche qui s'est finie en lutte dans un canyon à devoir se frayer un chemin (nous l'avions perdu) à travers les blocs rocheux, la végétation tropicale envahissante le tout sur de vraies montagnes russes !

Je n'ai pas encore parlé de nourriture. Le camp où nous sommes est bien équipé mais les repas au restaurant sont trop chers pour notre budget. Par conséquent, nous avons fait quelquees provisions pour nous preparer à manger avec notre réchaud mais nous avons été un peu limite sur les quantités; Nous tentons de nous réapprovisionner mais ici, pas facile. Pas de moyens de transport, pas de commerces. Ainsi, nous nous retrouvons à devoir manger du pain à rien au petit déj et du riz avec quelques pauvres légumes le soir!


03/10/2008

Aujourd'hui, nous essayons « la voie plaisir des guides suisses », 4 longueurs seulement pour une centaine de mètres.
Et tout se passe bien ! La voie est très belle. Elle suit un éperon jaune magnifique. Cotation entre 6b et 6c+.


02/10/2008

Nous décidons de nous reposer. Nous allons faire la balade du caméleon (nom de la montagne), avec notre guide Amédé. Départ 7h30. Il fait déjà chaud. En traversant la forȇti, il nous fait remarquer plusieurs tombeaux bétsileo (groupe etnique local) et, bien sûr, nos chers lémuriens. Depuis le sommet du Caméléon, nous voyons très bien le Camp Catta. Nous descendons par l'autre versant de la montagne. Il fait une chaleur incroyable ! Nous arrivons dans un tout petit village et où l'on nous présente le dispensaire et l'école. Très sommaire. Le dispensaire dispose de deux ou trois pièces. L'une avec trois lits pour les malades ; l'autre, une salle d'accouchement avec un lit et une petite bassine (pas de lavabo). Le tout très austère. L'école a 5 sections pour 140 enfants. Pour un village de dix ou quinze maisons, ça donne une idée du problème démographique que connait le pays.


01/10/2008 Ebola

Nous essayons « Ebola » 6b+ obligatoire ; C'est un cran au-dessus de la voie d'hier. Elle est connue pour être pas mal engagée. 300 en 6 longueurs. A la fin de la quatrième longueur, après le second mètre cube de noeuds que fait la corde, nous décidons que ça suffit pour aujourd'hui.
Je ne me rappelais pas pourquoi j'avais arrêté les grandes voies...


30/09/2008

Nous nous reposons puis irons faire un peu de bloc dans la foret, plus tard dans l'après-midi.



29/09/2008 Pectorine

Aujourd'hui, je choisis une voie classique longue et plus verticale. Au moins si je casse une réglette je vole dans le vide sans laisser ma peau sur ce granite si rugueux. La voie s'appelle « pectorine » 6a obligatoire, 6b+ max 300m et 6 longueurs.
Point positif : on sort la voie! Je pense que c'est une première pour Flo.
Le point négatif est que mes nerfs reçoivent. J'en pleure de tension lorsque j' arrive aux relais : engagement, rocher pas franc, il faut que je sois en tête pour toutes les longueurs, et puis nous sommes seules dans cette face géante. Ici, si tu te fais mal personne ne viendra te chercher.
Une chose me console, si moi j'arrive au relais épuisé et tendu comme une arbalète sous la tension, pour Flo, c'est une toute autre histoire ; Elle arrive au pas de course au relais, randonnant les longueurs. Il semble qu'en second ça deviennent même plaisant!



28/09/2008

Nous sommes quasiment seuls au camp de base. En tous cas, nous sommes les seuls grimpeurs. Aujourd'hui, nous ne grimperons pas. Nous restons tranquillement assis là, à travailler à nos récits et à regarder passer les lémuriens qui sautent d'un abre à l'autre avec une habileté déconcertante.



27/09/2008

Je décide d'emmener Florence dans une voie classique, courte, et facile. « Lemurs ripped my rope », une centaine de mètres de 5a en trois longueurs, comme ça nous pourrons réviser les manip'.

Une bonne heure de marche d'approche. Terrain raide sous un soleil cuisant. Nous devons faire plusieures haltes.

Malheureusement...je me retrouve sur une dalle de cinquième degré, à pleurer. Une dalle à 70 degrés, avec des spits tous les 10m. Et ça serait même facile, mais...TOUTES les prises sonnent creux. Et je me demande comment ça se fait que je me retrouve au taquet complet sur du 5a alors que de temps en temps je grimpe sur du 8a! J'avance en transpirant, avec la paranoia de casser une réglette...si ça m'arrive à la fin du vol il me faudra une greffe de peau!
On s'arrête au premier relais.


26/09/2008 opération sauvetage

Nicolas se lève à 4h30 organisant une opération de sauvetage des filles avec Rémi, Baptiste et deux autrichiens. Ils font deux équipes de deux et Rémi, lui, part seul. Marcher comme un fou après avoir eu la diarrhée comme ça, ne n'est pas ce qu'il y a de mieux, surtout sur ces sentiers raides de presque via ferrata. A 8h, ils retrouvent Adeline et Nathalie en pleine forme. Elles ont dormi sur un lit de bambous quand elles ont vu que la nuit tombait et qu'elles n'arriveraient pas à retrouver leur chemin.
Heureusement, elles avaient la nourriture et l'eau qu'elles voulaient amener aux garçons. Mais pas de lumière!

Nos amis français partent demain, je (Nicolas) profite de Baptiste une dernière fois pour aller faire une voie sérieuse. Après je serai avec Florence comme compagne de cordée, (ce qui signifie voies plus faciles et premier de cordée tout le long).
Pour profiter de l'ombre, qui n'arrive sur les parois géantes qu'en début d'après-midi, nous devons faire la marche d'approche sous le soleil de midi. J'arrive au départ de la voie avec des crampes dans les jambes : effets soleil + déshydratation due à la diarrhée + double marche d'approche.

La voie fait 300 m en 6 longueurs de 50, et parfois 55m. Sur une dalle parfaite à réglettes, dans un style qui me conviendrait à merveille. Mais entre la fatigue physique, les spits tout les 10 m et... les réglettes qui sonnent toutes vides! Baptiste est fatigué lui-aussi entre la marche de ce matin et les 700m de voies d'hier! Nous abdiquerons à la quatrième longueur!



25/09/2008 Fianar - Camp Catta

On va un peu mieux et on décide de reprendre la route. A Ambalavao au dernier changement de taxi brousse, un malgache essaye de nous embrouiller en nous disant qu'il n'y a pas de taxi brousse qui font le dernier tronçon, qu'il faut prendre une voiture spéciale avec chauffeur (qui nous coutera dix fois plus). Alors que Florence cherche à parler avec d'autres taxi B pour savoir s'ils vont jusqu'à Vitsaoka, elle tombe sur Amedé. Il nous explique gentiment qu'il y a en fait bien des taxi-brousse pour Vitsaoka. Il faut juste attendre qu'il se remplisse. Lui aussi va au Camp Catta puisqu'il y travaille comme guide touristique. En voyant nos énormes sacs, son regard s'illumine : il a compris que nous faisons de l'escalade. Il nous fait part de son enthousiasme face à ce sport qu'il aimerait vraiment pratiquer mais ne peut par manque de matériel et de partenaires. Nous lui proposons de grimper avec nous. C'est la première fois que nous arrivons à créer un lien avec un malgache qui ne soit pas basé sur l'argent !

Nous voilà enfin au Camp Catta. Quel choc ! Au bout du monde après encore 10 km de piste, nous nous trouvons dans un magnifique camp de huttes en boue séchée ou d'abrits en bambous pour les tentes, tout ça sur fond de risières et au pied des falaises géantes. Ces dalles noires et jaunes sont vraiment hallucinantes. Hyper compactes

Nous retrouvons les français que nous avions connus à Diego. Les garçons sont épuisés : ils viennent de rentrer d'une journée de varappe sur la fameuse « Out of Africa », voie de 700 m , niveau entre 6b et 7a.
Pendant ce temps-là, leurs copines se sont perdues en allant les retrouver au sommet par le canyon. Elles passerons la nuit dehors sans lampe frontale. Par chance, l'hiver est fini et il ne fait pas froid la nuit. La pression monte lorsque Rémi reviend bredouille de ses recherches à 21 heures.


24/09/2008

Nicolas tombe malade à son tour.


23/09/2008 Fianarantsoa

Ainsi nous avons droit à notre premièrre intoxication alimentaire depuis le début du voyage. Pour feter ça, nous passons trois jours à Fianarantsoa enfermés dans une chambre d'hotel. Le premier jour Nicolas lui, va bien et en se promenant dans les rues de Fianar, il rencontre et déjeune avec Alex Chabot qui revient du Tsaranoro.


22/09/2008 Ambositra

Première étape : Ambositra. Florence décide se risque à la langue de zébu aux flageolets. Il se trouve que cette langue devait déjà avoir mauvaise haleine quand elle était encore dans la bouche du zébu...


21/09/2008 Diego-Tana

Nous bougeons de Diego a Tana pour rejoindre le sud et les falaises du Tsaranoro. Après avoir testé l'aller en Taxi brousse, nous optons pour un retour en avion, sachant qu'il nous restera encore 500 km environ de Taxi-Brousse pour arriver à destination.
Nous pensons qu'il est plus raisonnable de faire des étapes.


20/09/2008, Retour à Diego

Ces trois jours ont été de vraies vacances au sein de notre périple. Ce matin, il nous faut prendre la mer dès 6 heures pour éviter qu'elle ne soit trop agitée. Néanmoins, nous nous retrouvons totalement trempés, comme si on nous avait jeté des seaux d'eau pendant presque deux heures. Heureusement, il fait chaud et nous supportons même si nous rêvons tous d'une vraie douche pour nous débarrasser de tout le sel, le sable et la crasse que nous sentons sur notre peau.

19/09/2008, Nosy Andatsara

Le troisième jour, nous restons sur l'île de Nosy Andatsara. Arnaud voulait essayer une voie. Nicolas a recommencé à grimper et va mieux depuis hier. Moi, j'allais mieux hier mais le soir, j'ai eu mal de nouveau et j'ai dû encore prendre un anti-inflammatoire. En attendant, je continue à prendre le soleil et à nager. Cela me console. Nous mangeons comme des rois. Les cuisiniers travaillent toute la journée à préparer des plats merveilleux à base de poisson pêché le matin même par le staff de NSR. Hier soir , il y avait même une énorme langouste. Le matin, à peine pêchée, nous avons pu admirer la bête avec ces belles couleurs dans les tons bleus et verts, bien plus beau que ce qu'on trouve dans l'assiette. Mais il y a aussi d'excellentes salades, haricots, courge à la noix de coco, carpaccio de poisson, brochette de zébu, papaye, ananas... Et le puissant digestif à base de fruits et d'alcool à brûl...pardon de rhum qui permet d'égayer les soirées.


18/09/2008, Nosy Anjombavola

Ce matin, Matthieu nous propose de nous emmener sur l'autre île, la plus sacrée des deux. Nous partons donc avec le matériel d'escalade et de plongée. Comme l'autre, cette île est superbe. J'acompagne les autres juste pour donner un coup d'oeil aux voies d'escalade et faire quelques photos. Puis je redescend sur la plage pour prendre le soleil (qui tape vraiment fort) et me faire un massage lombaire en me couchant dans le sable chaud. Puis, je décide d'aller tater l'eau. Je suis absolument seule sur cette plage idyllique. L'eau est limpide, turquoise et chaude. Je me délecte de ce moment. Je décide de réessayer de mettre un masque et un tuba malgré l'échec d'hier (l'eau entrait à l'intérieur et je n'arrivais pas à nager avec les palmes). Par chance, cette fois, je trouve un masque qui s'adapte bien et je fais l'impasse sur les palmes. Je me plonge la tête sous l'eau et immédiatement je me retrouve dans un autre monde, là, à un mettre ou deux à peine du bord. Un monde sous marin merveilleux, inattendu. Des centaines de coraux, d'éponges, de poissons de toutes formes et couleurs, petits, grands, bizarres, à rayures, fluorescents...je n'ai même pas à m'éloigner. Je me laisse flotter. Je n'aurais jamais pensé trouver tout ça juste là. Je nage avec les poissons. Je les touche presque. Une émotion unique que je ressens pour la première fois. Je me suis senti dans un autre monde. Pendant un moment, rien d'autre n'existait.
Lorsque je sors, je me sens étrange, presque ivre.


17/09/2008, Nosy Hara

Ce matin, nous partons pour trois jours avec Matthieu (NSR New Sea Roc) pour les îles Nosy Anjombavola et Nosy Andatsara qui forment la réserve de « Nosy Hara ». Avec nous, les quattre français rencontrés à l'hotel, Gianni, un couple du sud de la France et....Arnaud Petit avec Stéphanie Bodet, ex champions d'escalade. Près de deux heures de piste vraiment impraticable et autant de traversée en bateau nous permettrons de rejoindre notre destination. Nos estomacs ont été mis à rude épreuve dans le camion mais la traversée en bateau nous apaisera. D'autant qu'une énorme surprise nous y attends : une baleine et son « petit ». Nous tournons autour en bateau pendant un bon moment et les mammifères géants nous offrent un spectacle extraordinaire.

Une fois sur l'île de Nosy Andatsara, nous déchargeons le bateau et nous installons dans les tentes aménagées et bien camouflées au milieu du paysage par NSR. NSR est la seule structure autorisée à emmener des gens sur ces îles sacrées, où il y a des voies d'escalade pour la plupart équipées par Michel Piola. Ils ont fait un beau travail d'adaptation à l'environnement. La cuisine est intégrée dans les blocs rocheux. Des cahutes en bambou/feuilles de palmiers et autres matériaux naturels font office de salons à la « Robinson Crusoe ». Il leur a fallu l'autorisation officielle du roi de l'ethnie du coin, roi avec qui Matthieu a récemment sacrifié un zébu en l'honneur des ancêtres. En effet, ces îles abriteraient un certain nombre de tombeaux sacrés, d'où des règles strictes à respecter selon les croyances malgaches . Ce sont les « fady ». Ne pas faire de bruit, ne pas montrer du doigt (toléré avec le doigt plié), ne pas siffler, ne rien emporter sur l'île qui provienne du porc, pas de bible ou de prières, faire ses besoins uniquement dans l'eau ou bien dans la zone de marée.

Après un repas froid, la plupart d'entre nous vont se lancer dans les voies d'escalade avoisinantes. Nicolas et moi y renonçons, encore trop faibles. Personnellement, je décide de m'essayer à la thérapie par le soleil.


16/09/2008, marché

Hier, nous avons pris une journée de repos. Avec la fièvre de Nicolas et mon mal de dos, nous étions dans un piteux état. Aujourd'hui, même chose sauf que je vais un peu mieux. Dans l'après-midi, je m'en vais faire un tour au « grand bazar », un marché gigantesque. Mais de ces marchés très populaires. Un réseau de petits stands en bois où l'on trouve de tout. Noix de coco, papayes, bananes, autres fruits non identifiés, tomates, salades, carottes, piments, ail, patates, riz et autres céréales, poisson ou viande découpés à même les étals de bois, poules...Je passe devant des tables en bois où il ne reste que des mouches. Mais à l'odeur je comprends...et me bouche le nez . Je remarque que le marché est malgré tout bien organisé en zones. Une zone avec les fruits et légumes, une autre avec la viande et le poisson et, plus loin, les vêtements et produits de beauté. Certains n'ont même pas la guitoune de fortune mais sont assis par terre et étalent devant eux leur marchandise. Je les entends m'interpeller « Vazaha, Vazaha ». Ici, je n'en croise pas beaucoup des blancs comparé à d'autre quartiers de la ville.


14/09/2008 Fatigue.

Nous attaquons la journée très tôt. Ici, à 6 heures le soleil se lève. Gianni nous à rejoint à notre hôtel, il prendra une chambre dès ce soir. Nous prenons le taxiB vers 8 heures. Sur le trottoir Florence négocie deux débardeurs et un short pour deux euros. Marques? Décathlon et Etam, probablement une aide humanitaire qui finit business!
On se demande pourquoi mais notre transport n'est pas celui de d'habitude mais un vrai fourgon cette fois, nous retrouvons devant confortablement installés. Nous avons payés moins que la somme habituelle. La logique malgache continue à nous être obscure!

La marche d'approche nous fait souffrir. Il fait très chaud, nous transpirons beaucoup malgré la présence d'un peu d'air. Nous nous sentons faibles et nous devons attendre longtemps pour reprendre un peu d'énergie. Seul Gianni aura le courage d'essayer une voie au secteur magnifique de « profil des brigands ».
Nous redescendons calmement. Gianni décide d'aller à la plage, nous optons pour du repos et rentrons à l'hôtel. Nous levons le doigt comme il est d'usage pour faire de l'autostop. Le premier qui s'arrête est un camion de sable chargé de 5 ouvriers assis dedans. Nous grimpons sur le sable et nous nous sentons mieux installés que dans nos moyens de transport habituels. Et puis le vent se lève...
Le camion nous dépose dans un chantier à l'entrée de la ville et nous finissons à pied. Nous nous arrêtons au resto Mora Mora, qui nous sert un excellent poulet coco.
Une fois à l'auberge, Nicolas découvre qu'il a 38,5°, ce qui additionné au mal de gorge laisse suspecter l'habituelle angine. Il espère être sur pied d'ici 3 jours car nous partons passer 3 jours sur les îles Nosy pour grimper et prendre du bon temps. En plus Stéphanie Bodet et Arnaud Petit doivent être de la partie.


13/09/2008 Baobab


Comme d'habitude, nous allons au départ du taxiB, cette fois avec Gianni. Aujourd'hui, nous sommes 6 par file avec deux énormes femmes. Nous nous tenons chaud. Mais pas tant que ça en fait, le toit est une toile ouverte sur les cotés. Le vent nous décoiffe.
Comme à chaque entrée de ville « importante » il y a une sorte de péage. Nous y croisons la gendarmerie malgache et quelque fois la police. Ils nous arrêtent, contrôlent les papiers du chauffeur, jettent un coup d'oeil plus ou moins appuyé sur le nombre de passagers, et puis le rituel du backshish. Une fois, le chauffeur, prévenu par un cycliste d'un contôle de police a fait descendre trois gamins, qui nous ont rejoint à travers champ et au pas de course après le bloc de police.
Nous grimpons au secteur baobab qui reste à l'ombre et est très venté. Les conditions en deviennent presque bonnes malgré les 27°. Deux paysans malgaches sortent de nul part, ils ont un aspect peu engageant, certes pas amélioré par le port manuel de la machette. Un instant, nous nous sentons légèrement menacés. Ils nous saluent puis nous demandent si nous parlons malgache. Ils restent un moment à nous regarder et puis s'en vont sans demander leur reste. Nous nous sommes probablement un peu échauffés pour rien mais l'isolement rend plus facile l'agression, il est au demeurant normal que des paysans bûcherons se balladent avec des machettes. Ici, nous avons souvent pu observer l'usage de techniques disparues chez nous. En bas du sentier, sur le bord de route, une famille malgache casse un gros de tas de gros cailloux, en un gros de tas de cailloux moyen puis en un gros tas de petits cailloux, tout cela à l'aide de marteaux ridiculement petits face à l'ampleur de la tâche. Nos amis géologues nous ont éclairé sur cet artisanat bien obscur pour nous : il s'agit là de réaliser le concassé...pour les routes. Un autre exemple fascinant : ce jeune malgache s'attaquant à la division d'un tronc d'un demi-mètre de diamètre avec une hachette de 30 CM de manche et 10 cm de lame.


12/09/2008 Ramena

Ayant de nouveau mal au dos, nous décidons de nous reposer. Nous allons en taxi-brousse à ramena, fameuse plage sur la deuxième plus grande baie du monde. Tellement connue que...il n'y a pas un chat.
Quelques bateaux se reposent sur la plage. Nous avons une plage de sable blanc avec des cocotiers pour nous tout seul. La couleur de l'eau, émeraude, est vraiment magnifique.
Quelques femmes passent pour nous vendre de la vanille, des vêtements, des coquillages ou des massages. L'unique trace de tourisme dans les environs.

Nous rencontrons Gianni, un italien de Trento, qui connais Ilaria et Stefano, et qui nous interpelle en ...anglais. Il cherche des grimpeurs. Bon feeling, Gianni.
Nous mangeons ensemble un excellent poisson dans une micro-gargote, il est d'une fraîcheur ahurissante et nous payons 4€ chacun, je pense qu'il faudrait compter 15 fois plus en France pour la même chose.
En marchant sur la plage, avec le vent et malgré la crème solaire Flo se crâme...derrière les genoux.


11/09/2008 La Montagne des Français

Nous avions décidé de partir tôt le matin pour éviter la chaleur. Quoi qu'il en soit après avoir été entassés dans le taxiB qui nous mène au King's lodge, point de départ de la marche d'approche, une via crucis nous attend. En effet la montagne des français est devenu un lieu de culte pour la population locale, un culte un peu particulier qui mélange le catholique avec les traditions plus locales avec de nombreux « fadi » soit des interdits de fréquentations. Le fait que ces interdits soit quasi-systématiquement monnayable nous fait un peu sourire.
En suivant les douze croix nous avons l'impression d'arriver...en enfer. Le temps est affreusement chaud et moite. La marche d'approche et l'escalade dans ces conditions sont tuantes. Nous suons ce que nous avons rarement sué.


9/09/2008 Port- Berger /Ambaja/ Diego Suarez

11 heures de taxi-B. Les paysages sont de plus en plus beaux, plus vert en allant vers le Nord (Ambajanja). Plantes exotiques : Palmiers, bananiers, cocotiers, papayier...

A ambanja, pause déjeuner dans une « gargote ». Cabanon obscure sans lumière, étroit plein de mouches. On nous sert le très économique ( environ 1€) Romazava soit le plat de base malgache : une énorme assiette de riz blanc servie avec une sorte de bouillon légèrement gras avec deux tout petit morceau d'une poule qui n'avait pas dû trouver beaucoup à picorer. Entre leurs boulots physiques et ce régime, comment dire, sec...les malgaches et les malgachettes sont taillés pour les uns comme des athlètes, musculeux et secs, et les autres comme des mannequins, jambes et épaules fines. Même au camping de Ceüse on est pas à ce niveau!
Après la pause on nous change de Taxi-brousse : nous montons avec d'autres voyageurs et d'autres marchandises. Nous nous déplaçons cette fois avec des poules vivantes attachées rangées sous notre siège! Tout cela sans parler de ce qu'ils attachent sur le toit : bicyclettes, sacs de riz, meubles, bagages.


8/09/2008 Majunga - Port-Berger

Nous avons bien fait de partir de jour! la route se transforme en une piste peu agréable. Nous avons ingurgité quelques quintaux de poussière qui entrait d'un peu partout notamment de sous nos sièges. Nous traversons une multitude de micro-villages hallucinants : 3 zébus, 2 cahutes sur pilotes avec des toits de chaume, 3 habitants, vraiment à se demander comment c'est possible de survivre dans des conditions aussi moyen-âgeuse (peut-être même antérieur au MA, il me semble qu'on construisait déjà en dur!!!????)
Nous passons la nuit à Port-Berger.


7/09/2008, Katsepy

Nous avions trouvé un taxi-brousse qui devait nous conduire cette nuit jusqu'à Diego-Suarez. Mais un Expat' de naissance (!!!), ayant des racines à...Montélimar et connaissant la maison Farrayre, nous à fortement déconseillé de le faire: « les conducteurs sont jeunes, inexpérimentés, bourrés, shootés au kat et ils vont à coup sur s'endormir, et si jamais vous surviviez vous vous feriez attaqués par les pirates de la route, bref voyagez de jour! »
Nous retournons donc à la coopérative de transport pour changer les plans. Nous avons du négocier ferme mais au bout du compte nous obtenons de voyager de jour et de faire une étape à Port-berger qui se trouve à mi-chemin entre Majunga et Diego.
Nous avions acheté trois places dans le mini-bus histoire d'avoir un relatif confort, mais l'impression de confort cède rapidement la place à un léger malaise: la rangée derrière nous compte 5 occupants pour 3 places... nous décidons, de ne plus faire les européens et de ne plus acheter trois places...

Nous décidons d'occuper notre demi-journée libre en faisant un tour de bateau pour aller à Katsepy, de l'autre coté de la baie. A nouveau, mission impossible, une armée malgaches nous assaille et nous propose la traversée à moindre coût et vitesse relevée. Nous comprenons que ce sont des propriétaires de barques qui veulent se faire un peu d'argent...mais nous n'avons pas trop confiance. Nous ne comprenons pas comment acheter le billet du « gros » bateau. Nous demandons à un vieux Vazaha, assis au bar. Il nous explique qu'il s'achète lorsque l'on monte sur le bateau. La communication est vraiment difficile. Dans les hôtels et les restaurants, le personnel nous semble peu disponible. Nous devons être extrêmement précis et...posés. Quelques exemples : nous souhaitions voir la patronne de l'hôtel. A la réception, sa fille d'une quinzaine d'année. « est-ce que la patronne est là? » demandons nous. Réponse de la jeune fille : « oui ». S'en suit une minute de blanc durant laquelle nous nous regardons interloqués. Puis comprenant que cette question n'était pas suffisamment précise ni suivi d'effet nous sommes contraint de le reformuler: « est-ce que tu peux aller chercher la patronne?.

Autre exemple : Florence « est-ce que vous parlez français? » Réponse : « oui, vers le grand Hôtel. » Je suis mauvaise langue puisque nous allions demander un distributeur de billets et qu'il se trouve vers le « Grand Hôtel »...


6/09/2008, Majunga.

Erratum: il n'y a pas 400 km de Tanarivo a Majunga mais bel et bien 600. Le voyage étant trop long pour être réalisé d'une traite de Tana à diego Suarez, nous avons donc décidé de le diviser en nous arrêtant à Majunga. Le voyage a été long. 11 heures de taxi-brousses dans des paysages de successions de collines sèches et jaunes. C'est l'unique route qui part de la capitale pour rejoindre le nord de l'île. Le chauffeur a pris 3 bidons d'essence, il n'y a pas de stations d'essence sur la route! Nous croisons plus de àébus que de moyens de transports motorisés. Épuisés, nous nous écroulons dans un hôtel plutôt moche, mais très proche de la plage. Il fait beaucoup plus chaud qu'à Tana. Il y a des pousse-pousses, qui transportent les gens au pas de course.

L'après-midi nous trouvons par miracle le taxi-brousse qui conduit à la plage de Amborovy. Nous rendons compte que bien que français la communication est difficile avec les malgaches. Beaucoup ne parle que très peu le français et les malgaches ont la propension a ne jamais dire non ou je ne sais pas à un Vazaha.
Pour info, nous avons appris que nous sommes des vazaha, certaines fois ça sonne quasiment comme une insulte et d'autres fois ça possède quelques accents de respect...


4/09/2008, Antananarivo, Encore.

Après 4 jours à Tana pour attendre que Air Madagascar daigne nous faire parvenir notre sac, nous sommes enfin prêt à partir.
Demain matin, nous voyagerons en fourgon postal pour rejoindre Majunga à 400 km au nord sur la cote ouest.

L'affaire du sac a vraiment été une épreuve.
Air Madagascar vend des billets mais sans avoir l'espace nécessaire pour tous les bagages, et ils font suivre quand ils peuvent, lorsque l'avion est plus gros.
Et lorsqu'on essaye d'avoir des infos, on nous répond que nous devons nous estimer contents : nous avons 3 sacs sur 4.
Quoi qu'il en soit nous l'avons quand même retrouvé et avec beaucoup de patience et de ténacité nous avons même obtenu quelques dédomagements...

Ces considérations logistiques mises à part, le pays est parmi les plus pauvre du monde. Et ça se voit. Les gens dorment sur le trottoir à 500 m à peine du palais présidentiel. Le parc automobile est digne de celui de la France...il y a 30 ans, avec des moteurs qui crachent une fumée noire. Nos petites bronches de « Vazaha » s'en ressentent. Beaucoup sont pieds nus et vivent dans la rue qui ressemble à une fourmilière. L'hygiène est une chose...indescriptible avec notamment de grande quantités de petites échoppes qui vendent de la viande du riz, des machins frits... mais aussi des mouchoirs, cacahutetes, briquets sans le moindre réfrigérateur et dans des conditions apparentes de saletés. Malgré cela , on trouve aussi bon nombre d'hotels et de restau corrects pour pas bien cher.
En dernier lieu, les nombreux taxis qui sillonnent la ville remplissent leurs réservoirs course par course, 3 litre par 3 litre, le plus souvent dans des 4 L...louées.


31/08/2008 Putain de m..., quelle poisse MADAGASCAR

Donc, nous avons traversé le pays le plus violent du monde sans voir la moindre petite attaque à main armée, sans nous faire ni agresser, ni voler...Et nous arrivons finalement à Madagascar. Le leger agacement qui nous vient lorsque la douane nous faire à nouveau remplir des formulaires déjà faits au consulat du Cap laisse place à un super-énervement au moment de récupérer les bagages, lorsqu'arrivent le pad n°1, le pad n°2, le “petit sac de camping” et ... pas de sac de Niko (le gros de 140 L avec tout dedans...)
Point positif : il semble qu'ils aient oublié beaucoup de choses. Nous sommes au moins 15 à aller aux guichets des bagages perdus.
Point négatif : Personne ne sait rien. En faisant les comptes rapidement il doit y avoir 1500€ de matos dans ce sac...
Nous dormons dans un hôtel proche de l'aéroport, pour voir si notre sac arrive avec l'avion de demain...





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