Grand Canyon


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Published: July 21st 2022
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On est encore réveillé très tôt, vers six heures, on n'a pas encore récupéré du jet lag.

La chambre offre une mini cafetière à dosettes qui fait ma foi un très bon café. Les donuts sont toujours excellent et tellement "légers" .

Sept heures trente, on est prêt à partir. Il fait un temps magnifique. Il faut environ une heure pour rejoindre le Visitor Center du Grand Canyon. La route est toute droite, bordée de forêt de sapins, et de prairies. La route et agréable et il n’y a presque personne.

Juste avant l’entrée du parc, on traverse le village de Tusayan, essentiellement porté sur le tourisme, ca ressemble un peu a Williams, des restaurants, des hôtels, bref tout pour que les visiteurs passent du bon temps.

Vers huit heures trente on est à l’entrée du Grand Canyon. Pas d’attente, on achète le pass "America the Beautiful" qui nous permettra de rentrer dans tous les parc nationaux. A neuf heures, la voiture est garée, sacs sur le dos. C’est parti, direction Mather Point, premier point de vue sur le Grand Canyon, sous un soleil éclatant.

Difficile de décrire ce que l’on ressent devant la beauté de ce lieu, l’immensité. C’est une grande émotion, surtout que j’en rêve depuis plus de deux ans. On prend le "Rim Trail", le chemin qui longe le canyon, et qui est jalonné de points de vue. La première partie, qui conduit jusqu’au village du Grand Canyon, est très bien aménagée, goudronnée, avec des bancs pour observer, et plein d’explications sur la géologie et la formation de cette merveille de la nature.

Tout le long du chemin, on rencontre des écureuils vraiment pas farouches, qui viennent quémander un peu de nourriture. Clément arrive presque à en caresser un.

Il n’y a finalement peu de monde pour un endroit aussi célèbre. On marche tranquillement, en s’arrêtant aux différents points de vue. En fait, comme hier soir au supermarché, on entend parler français un peu partout.

Il commence à faire très chaud quand on arrive au village, vers onze heure. On y trouve, bien sur, des boutiques de souvenirs, un restaurant qui dégage une délicieuse odeur de barbecue, et des lodges qui se louent assez chers. Dormir au Grand Canyon se paie !C’est également ici que se trouve la gare pour les visiteurs choisissant de venir de Williams par le train. On s’élance sur la seconde partie du "Rim Trail". Celle-ci est moins aménagée, c’est sur la majeur partie un chemin de terre au bord du canyon. plusieurs panneaux mettent en garde sur le risque de chutes, fatales bien sur, le canyon est profond de plus d’un kilomètre.

A la sortie du village se trouve également le départ du sentier de randonnée "Bright Angel", qui descend dans le canyon. Ca demande une très bonne condition physique et il faut dormir le soir en bas, l’été, les températures sont extrêmes, et remonter un dénivelé de mille mètres ne s’improvise pas. Déjà, notre sentier monte un peu, et s’est éprouvant sous la chaleur. Il y a bien quelques arbres pour trouver un peu d’ombre, mais globalement on marche sous le soleil.

Un peu plus loin, on rencontre, un jeune élan qui cherche de quoi manger. Il est habitué aux visiteurs, car notre présence ne l’effraie guère. Il n’est pas tout à fait midi quand on décide de s’arrêter pour déjeuner. On a déjà parcouru cinq kilomètres et on a besoin de reprendre des forces. On avait trois litres d’eau et une bouteille de coca, et on a rempli une de nos bouteilles au village, mais c’est limite pour une telle journée. On déguste nos sandwichs, en se consolant avec l’idée que ce soir on va au restaurant.

Après cette pose bien méritée, on reprend la marche, vers Maricopa point, puis Mohave point. A chaque fois, c’est grandiose. Le bord du canyon forme comme des dents de scie, avec des pointes s’avançant sur le vide, c’est là que sont aménagés les points de vue. Ils offrent une vue panoramique sur cette immensité, des nuances de rouges, de blancs et d’ocres. On aperçoit parfois tout en bas, à plus de mille mètres, le Colorado, qui serpente, d’une couleur verdâtre.

On avait prévu d’aller jusqu’à Hermit Rest, l’extrémité du "Rim Trail", et de rentrer avec la navette qui assure une boucle jusqu’au village et permet de déposer les visiteurs directement sur les points de vue. Mais, à Mohave point, on se rend compte que c’est encore très loin, plus de sept kilomètres, et on en a déjà fait dix. On décide donc de se rendre au point suivant par le bus. On descend à The Abyss. La luminosité sur le canyon change un peu, car des nuages arrivent.

Les navettes sont au rythme d’une tous les quinze minutes. Sabi et Clément proposent d’attendre le bus, le prochain point et a un kilomètre quatre. Je fais le pari, un peu présomptueux qu’à pied, je serai arrivé avant eux. Je pars donc seul pour le point suivant. Il n’y a personne sur le sentier. Je m’arrête régulièrement admirer les couleurs et prendre des photos. Soudain, un bruit de moteur me fait dire que j’ai perdu mon pari, et de loin; je n’en suis qu’à la moitié.

Je rencontre un autre jeune élan comme ce matin, il est a moins de cinq mètres et ne semble même pas me remarquer. J’arrive finalement avec la navette suivante, donc j’ai perdu mon pari de quinze minutes. On veux reprendre une navette pour Hermit Rest, mais c’est impossible, il y a un orage et les rangers ont fermé le point par sécurité. On décident donc de retourner au village, surtout que les nuages deviennent menaçants. Et en effet, les premières gouttes se mettent à tomber, juste lorsque l’on rentre … dans le bar du village. On a très envie d’une boisson bien fraiche, notre eau s’étant un peu réchauffée au fil de la journée.

Et, s’est sous le soleil qu’on en ressort. L’averse orageuse n’a pas duré bien longtemps, et la chaleur est vite revenue. On reprend une deuxième navette pour rejoindre notre parking. On est un peu fatigué, mais enchanté de cette journée.

Après un rapide passage à l’hôtel pour se reposer et se rafraîchir, on retourne se promener dans Williams. C’est vraiment une ville agréable, on visite les boutiques qui vendent toutes plus ou moins les mêmes choses, et vers dix-huit heures, on va diner au « Diner Familly ». C’est un restaurant typique dans le centre de Williams. Le toit est orné d’une voiture des années quarante, il y a des photos du King, de Marlon Brando dans l'équipée sauvage, des flippers, un décor "route 66", avec des vieilles affiches, des pompes à essence et bien sur la musique qui va avec. On s’attend presque à voir Fonzi, sortir de la salle son cuir sur le dos et son peigne à la main! On prend une table dehors et on commande trois merveilles de la gastronomie américaine, des burgers!

Un chanteur est en train de s’installer, il joue à la guitare des vieux standards du rock, des chansons des Stones, des Beatles, d’autres qu’on ne connaît pas mais qui sentent bon l’ambiance des Sixties.

Après avoir diné et « tipé » comme il se doit, et aussi pris plusieurs photos de ce Diner, on fait un dernier tour en ville. Quatre acteurs habillés en cow-boys font le show dans la rue, à grand renfort de coups de feu. Les touristes sont aux anges, on reste un peu, mais on a du mal a tout comprendre, ca va très vite, aussi, on s’éclipse et on rejoint l’hôtel, pour une nuit de repos bien méritée.


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