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Published: December 21st 2009
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Apres la sublime rudesse de l'Australie occidentale et de la Plaine de Nullarbor, l'arrivée dans les vallées entourant la capitale de l'Australie du sud, Adélaide, se savoure avec délice et nonchalance. Jouer les explorateurs dans les parcs nationaux, affronter des escadrons de mouches et de moustiques et traverser des terres désolées des heures durant, ca va un moment ; il vaut aussi savoir varier les plaisirs 😊 Ce retour a la
dolce vita fut donc plus que bienvenu. Ceux qui me connaissent le mieux diront que les vignobles cernant la capitale y sont pour beaucoup ; je ne saurais leur donner completement tort 😊
Riesling vendanges tardives et camembert de chevre Environ 600 km de route m'ont permis de quitter la Péninsule de Eyre et de m'approcher des collines entourant Adélaide, dont les fertiles vallées sont renommées pour la qualité de leurs vins. La
Clare Valley est la premiere étape sur ma feuille de route. C'est la que se déroule, sur 26 km, le
Riesling Trail, une compétition cycliste qui requiert une bonne dose d'endurance au fil des arrets, de caves en restaurants gourmets. Du sur mesure pour ma personne 😊 C'était cependant sans compter sur la pluie battante
qui s'est ingéniée a arroser copieusement tout le vignoble ce jour-la. Trop frileux pour prendre le guidon, le parcours s'est donc fait au volant, en sélectionnant judicieusement les arrets. Et bien, en fait, je ne suis guere allé plus loin que la premiere cave, ou j'ai mis la main sur un Riesling vendanges tardives dangereusement savoureux. Si l'on atteint peut-etre pas encore le niveau du Johaniss' Mt d'Or ou de la Malvoisie flétrie familiale, je dois dire qu'on s'en approche joliment 😊
Deuxieme étape : la Vallée du Barossa, dont les puissants rouges ont une furieuse cote sur les bonnes tables d'Australie. Le van avait, semble-t-il, aussi envie de s'y attarder puisqu'en fin d'apres-midi, il décidait de faire le mort : pas le moindre soubresaut de moteur lorsque je tournais la clé de contact... hu hu... il était donc temps de tirer profit de l'assistance routiere nationale contractée a Perth et de contacter le TCS local. Trente minutes plus tard, Oncle Dave débarquait dans sa dépanneuse et réanimait la bete apres quelques manipulations. Je devais néanmoins passer au garage pour changer le starter et la batterie par la meme occasion. Une affaire rondement menée qui m'a réconcilié avec les
garagistes. Oncle Dave m'a meme gratifié d'un systeme clé a l'ancienne pour faire démarrer le van en bidouillant quelques cables sous le volant, au cas ou : je pourrais avoir l'impression de voler ma propre caisse 😊
Apres m'etre immergé avec modération dans le Barossa et avoir mis a sac, sans modération, la fromagerie d'Angaston, je suis arrivé presque sans m'en rendre compte dans les faubourgs d'Adélaide. C'est que par ici les distances redeviennent humaines. La route panoramique qui traverse les collines et plonge sur la ville est une ode a la sélection naturelle et doit avoir des statistiques terrifiantes en matiere d'accidents. J'ai rarement vu une route aussi tortueuse - et pourtant je suis valaisan - ou alors c'est que les routes rectilignes des derniers jours m'ont marqué plus que je ne le pensais 😊 Les gars qui vont faire les caves et qui projettent de rentrer vivants en ville apres-coup doivent etre surentrainés 😊
Adélaide, le plus gros village du monde Les premieres heures passées dans la capitale de l'Australie du sud ne m'ont pas vraiment convaincu. Je ne lui ai pas trouvé le charme de Perth, lequel opérait indéniablement de maniere plus immédiate. Apres
quatre jours passés sur place, je suis cependant radicalement revenu sur mes premieres impressions. Il faut dire que j'y ai rencontré une bonne équipe de voyageurs allemands, hollandais et... genevois, avec lesquels il a été fort agréable de découvrir la ville et de partager quelques verres en terrasse. Pour une cité dépassant le million d'habitants, Adélaide est étonnamment calme ; il faut meme parfois chercher et insister pour trouver un bar ouvert passé six heures du soir, c'est dire !
Musées, festivals de musique en plein air et plages ont plaisamment occupé ces quatre journées. Le bord de mer, a Glenelg, n'est peut etre pas aussi somptueux que celui d'Esperance ou de Cape Le Grand, mais au moins la on peut aller barboter dans l'eau sans risquer l'hypothermie 😊 Fort agréable ! Je n'ai pas non plus manqué l'occasion de me rendre au
Wine center, en plein centre ville, pour quelques dégustations, visites et confection de mon propre cru. Il semblerait d'ailleurs que j'ai de l'avenir dans le métier 😊
On the road again Apres ces quelques jours d'arret, la bougeotte reprend le dessus comme d'habitude depuis mon départ. En ce mardi 15 décembre, je sors la
"Bentley" du garage particulier ou elle était entreposée. Je tourne la clé de contact en douceur et c'est un ronronnement tonitruant qui m'est servi en guise d'accueil : la bete semble plus que jamais avide de kilometres, ca tombe bien ! Sortis des collines d'Adélaide par la grande route du sud, nous filons grand train le long de la
Limestone Coast. Le temps est juste splendide, les routes sont presque désertes et j'accompagne Zucchero de ma plus belle voix, ravi de gouter a nouveau a cette liberté de mouvement que j'apprécie tant.
Dans l'apres-midi, un petit détour sur une route crevassée me transporte au coeur du parc national de Coorong, ou d'étranges paysages de lagunes cotoient des collines couvertes de buissons. Je n'ai pas fait 500m dans ce décors qu'un émeu surgit dans un contour et traverse la route a toute bombe, avant de disparaitre dans les fourrés. Du haut des collines, j'en apercois plusieurs en contrebas sur la plage, les pattes dans l'eau pour se rafraichir.
Prochaine escale : le Coonawarra, une région viticole (eh oui, encore !) dont les deux Genevois rencontrés a Adélaide m'ont conté merveille. L'apres-midi est déja bien entamée, la soif se fait
sentir et je teste la vitesse de pointe du van sur les petites routes de campagne rectilignes qui me menent vers Penola, le chef-lieu du vignoble. Il faut absolument que j'arrive avant la fermeture des caves, la perspective d'un bon repas campagnard accompagné d'un cru local est trop tentante. 16h40, 20min avant la fermeture, je débarque dans la plus ancienne cave de la région. Apres consultation rapide de la carte de dégustation, je suis déja presque sur de mon choix mais cela ne m'empeche pas de gouter a quelques autres cépages, enrichissement personnel 😊 Comme prévu, je sors de la avec, entre les mains, deux bouteilles de riesling vendanges tardives et, en tete, les bons conseils de la caviste pour un spot de pic-nic dans la région. Je m'installe donc a
Greenrise Lake, un vaste parc situé aux abords du village. Le lac semble avoir disparu depuis des années ; reste une jetée en bois dominant de hautes herbes. Le cadre parfait pour achever la dégustation, avec fruits et fromages, en regardant le soleil disparaitre derriere les arbres, et se dire qu'on est quand meme sacrément veinard 😊
Naracorte : mais qui a touché a l'enclos des raptors ? Le lendemain, je scelle ma traversée de l'Etat par un arret a Naracorte. Deux mois apres le Gunung Mulu, je retrouve le chemin d'un site classé au patrimoine mondial. A quelques km au nord de Penola et sur la route qui me mene vers l'Etat voisin de Victoria, je ne pouvais décemment pas manquer ca 😊
Le coin est réputé pour les fossiles préhistoriques que l'on peut déterrer au coeur d'un réseau de grottes. Dit comme ca, c'est sur, ca parait bien moins palpitant que de comparer en bouche les saveurs d'un riesling avec celles d'un chardonnay ; on dira "différent" 😊 Outre la visite guidée des grottes, qui sont pas mal du tout (et je commence a m'y connaitre :D), le parc met donc aussi l'accent sur le lointain passé et a recréé, sur la base des fossiles retrouvés, toute l'étrange ménagerie qui peuplait la région il y a environ... tres longtemps 😊 Un sacré déluge de gueules : imaginez ce que pourrait donner le croisement entre un ours et un koala, entre un lapin et un kangourou ou entre un rhino et une vache ! Tout ca fleure bon le "Jurassic Park", mais a l'ancienne. Les
animaux sont des peluches animées mécaniquement qui beuglent et hochent la tete au meme rythme toute la journée. Bref, pas de quoi craindre les ruptures de courant 😊
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Casey
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Hello
MERCIII pour la carte mon ami Richter Lol !!! Pour une fois tes images me fond ni chaud ni froid haha ! Car ici c'est l'heure de la neige, des pistes, des cadeaux, des chants de noël, des fondues dans les chalets d'alpages, et franchement même si il fais froid c'est une magnifique période que je n'échangerai pour rien au monde même pas contre le sable chaud de l australie et les jolies filles en décolter :) Je te souhaite de magnifiques fête de Fin d'année et surtout continue de nous éblouir avec tes textes et tes images !! Vero et Do tes plus fidèles lecteurs !!