A la decouverte de l'Espagne


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November 26th 2008
Published: November 26th 2008
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Malaga... Pour beaucoup de gens, ce nom n'evoque absolument rien. Pour d'autres, il fait surgir des images de l'Andalousie et de la Costa del Sol, d'oliviers et de palais arabes, de plage et de palmiers. Pour moi, il ne signifiait qu'une seule chose : fuir le froid humide d'Aberdeen pour la chaleur de la Mediterranee.
Il faut dire que la veille de mon depart, la premiere neige tombait sur Aberdeen recouvrant tous les edifices d'un duvet blanc et me rappelant de douloureux souvenirs du Quebec. Pour la premiere fois depuis des mois, la temperature m'etait familiere et je n'etais pas constamment transie de froid. Je dois cependant avouer que j'ai trouve a Aberdeen des personnes plus resistantes que les Quebecois en matiere de meteo. La pluie, le froid, la neige, la grele et le vent, rien n'arrete un Ecossais qui a decide de prendre un brin d'air frais et de profiter des gigantesques vagues accompagnant inmanquablement la "tempete de neige". Dans le port d'Aberdeen, a travers le vent et les flocons tourbillonants, les surfeurs s'en donnaient a coeur joie.
Voila donc les conditions dans lesquelles j'ai finalement fait mes adieux a Aberdeen : sous la bonne vieille neige.
C'est vous dire si j'etais triste de partir pour le sud de l'Espagne. D'autant plus que le lendemain matin, avant de partir pour l'aeroport de Glasgow, j'ai dû deneiger et deglacer la voiture. Et c'est sans pneus d'hiver que nous nous sommes rendus jusqu'a Prestwick.
Trois courtes heures plus tard, je mettais le nez hors de l'avion pour me retrouver au milieu des palmiers et des eucalyptus, parmi les parfums d'epices et de plantes tropicales, sur la rue principale de Malaga. Alors que nous marchions vers notre hotel, nous pouvions aussi contempler les ruines illuminees de l'Alcazaba, la forteresse arabe medievale, surplombant la ville. Autre moment fort de notre premiere soiree espagnole : manger un spaghetti aux legumes (nous en avions presque oublie le gout), sans friture, panure ni huile, sur une terrace. Pour Anne-Marie et moi, c'etait a peine croyable.
Lorsque nous nous sommes finalement mises au lit, nous etions remplies d'espoir pour le lendemain et Malaga a ete a la hauteur de nos esperances. Nous avons trempes nos pieds dans la Mediterranee et j'ai meme pu porter mon bikini pour barboter dans les vagues. Nous nous sommes promenees le long des remparts de l'Alcazaba en admirant la mer s'etendre jusqu'a l'horizon. Nous avons deambules dans les dedales de ruelles sombres bordees de maisons colorees aux balcons proeminents. Veritables cloitres pour l'epoque ou les femmes devaient demeurer enfermees, ils se touchent presque le bout du nez dans les rues etroites.
L'appel de l'aventure etant neanmoins tres fort, nous n'allions pas continuer a nous faire dorer sur la plage indefiniment. Malgre le fait que notre corps reclamait encore une genereuse dose de soleil et de chaleur, nous nous sommes rapidement mises en route pour Grenade, l'un des plus beaux joyaux de l'Andalousie.
Grenade... Tant a deja ete ecrit sur cette ville, dernier bastion de la civilisation maure, que je ne sais quoi rajouter. En meme temps, je ne sais par ou debuter mon recit tant elle m'apparait complexe, insondable et riche en contrastes. Les Romains, les Visigoths, les Maures, les Catholiques, les couches d'histoire s'y superposent dans un ordre plutot singulier. Envoutant melange entre les Milles et une nuits et un cite medievale europeenne, campee aux pieds de la Sierra Nevada qui la domine de ses pics enneiges, veritable labyrinthe de maisons blanches dont les jardins sont peuples de pins gigantesques, mais egalement de palmiers, je n'y suis que depuis hier et, deja, je sens qu'elle m'a seduite.
Pour notre premiere journee, nous avions decide de visiter l'incontournable de Grenade, la raison pour laquelle elle voit affluer des millions de touristes chaque annee : la celebre Alhambra et son palais Nasride.
Pour etre totalement honnete, avant d'y entrer, je ne me figurais pas exactement ce qu'etait l'Alhambra : un palais ? une forteresse ? une ville ? Finalement, il s'agit d'un complexe comprenant tout cela en meme temps. Le fameux palais des emirs Nasride est entouree d'une muraille a l'interieur de laquelle se trouvent les ruines de la medina de l'ancienne cite maure. Evidemment, lors de la prise de la ville en 1492, les souverains catholiques Ferdinand et Isabel ainsi que leurs descendants ne pouvaient laisser ce lieu intouche. Aussi y ont-ils rajoute un palais, gros bloc de pierre grise qui detonne dans le cadre environnant et un monastere maintenant convertit en hotel. Dans cet immense imbroglio, il s'avere plutot difficile de s'orienter et il faut souvent se contenter de suivre le fleuve intarissable de touristes pour savoir par ou aller.
Sachant cela, mes attentes envers cette visite touristique etaient plus que mitigees. Malgre tout, l'Alhambra a reussi a me charmer. Sans parler des salles ou chaque recoin de pierre blanche a ete utilise par les sculpteurs pour creer des frises complexes et originales, des hauts plafonds sculptes en forme de stalagtites ou des bassins parfumes, ce qui m'a le plus seduit reside dans la localisation de ce somptueux palais. Juche sur une montagne, il domine la ville blanche et, a travers ses fenetres sombres en dentelle de bois, on apercoit les sommets enneiges de la Sierra, les cedres, les palmiers et les silhouettes des maisons. Et du haut de la tour de garde de l'Alcazaba, on apercoit Grenade tout entiere s'exposant candidement au regard, petit bijou encaisse au creux des montagnes.
L'ambiance mystique cree par ce melange etrange n'etait heureusement nullement affectee par la nuee de touristes presses. Si ce n'etait du froid mordant, j'aurais pu demeurer des heures entieres a contempler la vue depuis l'Alhambra comme l'ont fait des milliers de femmes avant moi, concubines de l'emir confinees au palais. Dans les recoins silencieux, je pouvais presque revivre la vie telle que la vivait les habitant de ce lieu durant son age d'or au XVe siecle. La reputation de l'Alhambra etait telle a ce moment que Fernando et Isabel n'ont jamais pu se resoudre a la detruire. Ils ont extermine les "heretiques" islamistes, transforme toutes les mosquees en eglises, mais il n'ont jamais touche directement a l'Alhambra.
Le soir, completement frigorifiees par notre journee au grand air, nous nous sommes rechauffees dans une teteria, un salon de the comme il en abonde autour de notre hotel dans le quartier surnomme a juste titre le "Petit Maroc". Grenade tente de plus en plus de renouer avec son passe arabe. On y retrouve donc plusieurs patisseries marocaines ou de veritables cavernes d'Ali Baba ou s'entassent des theieres, mirroirs, bijoux, coussins cousus d'or et autres merveilles de l'Orient ainsi que des restaurants de gastronomie arabe. Apres notre soupe de pois chiche chaude et epicee, la tarte au chocolat, dattes et figues recouverte d'un sirop au miel ainsi que de noix de pins meritaient definitivement les 3 euros qu'elle nous a coutes.
Il nous reste trois jours a Grenade et, maintenant que nous avons effectue l'essentiel pelerinage a l'Alhambra, nous serons libres de deambule a notre guise dans le labyrinthe des ruelles, decouvrant, ici une charmante petite place ou la, un sympathique bar a tapas. Bref, se la couler douce jusqu'a ce que nous repartions a la decouverte d'un nouveau coin de l'Espagne.

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27th November 2008

WOW!
Salut! Ouain, c'est relax l'Andalousie! On veut des photos pour voir ces palmiers et ces ruelles sympatiques. Bisous.
27th November 2008

Je m'y revois!
Contente de te lire, tu me fais revivre mon voyage de l'an passé
30th November 2008

Ahhhhhh!! l'Andalousie!! Ton récit me rend nostalgique !! J'ai adoré l'Andalousie et particulièrement Grenade et Séville! J'ai bien hâte de lire le reste de tes aventures, tu me fais vraiment voyager au travers de tes récits! Donnes-moi de tes nouvelles!! Je m'ennuie!! -xxx-

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