Plaines du Canterbury : voyage sur les terres du Rohan


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Published: March 10th 2011
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Après notre dure épopée à Kaikoura, nous avons définitivement quitté les côtes du Pacifique (jusqu’à la prochaine fois, sans doute en Australie :o)) pour nous ressourcer une petite nuit à Hanmer Springs.
Cette station de 740 habitants, placée dans le creux d’une montagne, abrite en fait des sources naturelles d’eau chaude sortant de terre à plus de 70° C ! Des bains et piscines chaudes, soufrée à cœur (mmmmh un petit souvenir de Rotorua !), ont bien évidemment vu le jour ici, première et principale attraction du village.
Il n’y aura pas de photos de notre baignade relaxante, images censurées. :o) Mais nous vous garantissons que ce fût un agréable moment !

Puis enfin, nous atteignons le lendemain notre dernière demeure (ou presque !) en Nouvelle-Zélande : Methven.
Ce village de 1400 habitants, situé dans les plaines du Canterbury, plaines centrales de l’île sud, se trouve à environ 125 km de Christchurch. Christchurch, ville qui se rétablit gentiment après son séisme il y a maintenant un peu plus de 2 semaines, mais dont le centre est encore fermé. Nous ne pourrons donc pas voir cette « fût-jolie cité », selon les dires. Ce sera pour la prochaine fois.

Nous avons donc passé les derniers jours à proximité sans même sentir de secousses, alors que les habitants du coin disent en sentir encore régulièrement depuis le tremblement de terre. Certains bâtiments du village ont encore la trace du précédent séisme, en septembre 2010, certains lieux sont fermés, certaines bâtisses abimées.

Notre arrivée dans Methven a été un peu … frustrante. Etant sans doute habitués à la super qualité des backpackers où nous avons séjourné dans l’île sud, ce dernier nous a semblé un peu… limite (surtout par rapport au prix de la nuit).
Avant tout, c’est le backpacker le plus froid dans lequel nous avons séjourné depuis notre début de voyage ! La vieille pseudo-gouvernante grisâtre, probablement addict à la clope vu son haleine et son teint, trouvant sans doute que 14 degrés dans un intérieur c’est très bien. Obnubilée également par la fraîcheur et l’aération, elle laissait ouvert en permanence toutes les fenêtres du backpacker alors que l’extérieur n’avait pas une température dépassant les 5-8 degrés certains matins ! Vive la polaire et les doubles chaussettes et les 4 couches d’habits pour rester une petite heure dans le salon à lire ou autre …
Puis notre chambre, mini espace avec un mini lit et une mini fenêtre, tout au fond d’un long couloir, au plus loin du salon (où il pouvait faire quelques degrés supplémentaires lors des préparations de repas) était frigorifique. Heureusement qu’il y avait un matelas chauffant, enfin…. Ça c’est ce qu’elle avait dit lorsqu’on est arrivés mais en fait il n’y a qu’un quart du matelas qui chauffait !
Ajoutés à cela des petites bêbêtes qui nous ont piqués alors que nous étions DANS le lit, sans que nous puissions en apercevoir une seule…. Mouais…
BREF, de quoi se dire que … vivement la fin ! :O)

Methven a tout de même été un village relativement agréable où rester quelques jours, tranquille dans les grandes plaines du centre de l’île, proche de la nature, des moutons (encore eux !), des chevaux et du Mont Sunday !

Le Mont Sunday est en fait une petite colline située dans une grande plaine éloignée, protégée par des hauts massifs (dont la chaîne de montagnes du Mont Hutt !) et qui a servi au tournage du Seigneur des Anneaux, pour s’appeler alors « Edoras » !
Eh oui, nous avons trouvé la cachette du Rohan ! :o)

Pour y aller, 2 options : payer un tour d’une journée, avec une entreprise touristique, TRES cher pour ce que c’est, pour s’y croire à mort dans un petit bus 6x6 et grimper sur Edoras en tenant le drapeau du Rohan (mouais pas mal dit comme ça mais bon…) ou alors tenter le coup par nos propres moyens. Cela veut dire donc : 2h de trace avec une bonne heure sur une route non goudronnée, parfois remplie de gravier à bloc, rendant le passage avec une voiture basse difficile, ne pouvant pas aller plus vite que 30km/h voire parfois 20, pour arriver enfin sur le dit-lieu.
Et bien, c’est ce qu’on a tenté !

Notre Mazda Familia a donc été mise à rude épreuve ! L’avancée n’a pas été facile, son châssis a dû ramasser parfois, la voiture frottant son ventre sur les gros cailloux aiguisés jonchant le sol ! Et la route sans fin mais traversant des plaines magnifiques.
Sur un fond musical des « Deux Tours », nous admirons le panorama : plaines jaunes sous le soleil perçant, parfois recouvert d’un duvet rouge-bordeaux de végétaux secs avec la chaîne de montagne en arrière-plan, quelques-unes étant même recouverte de neige. Superbe.
Puis finalement, après 50km depuis la route principale : Edoras, la voilà ! La petite colline au milieu de sa plaine. Certaines scènes du film nous reviennent directement en tête ! L’arrivée de Gandalf accompagné d’Aragorn, Legolas et Gimli, au loin, lorsqu’ils découvrent la forteresse du Rohan ou alors Eowynn, cheveux au vent, accueillant les nouveaux venus.

Bref, contents d’arrivés enfin, nous posons le véhicule fatigué et poussiéreux et nous nous équipons, prêts à tout, pour monter sur la colline, à quelques centaines de mètres seulement de nous. Une indication : 45 minutes et 2,4 km pour y arriver !
Tout cela, c’est sans savoir que le lieu est bien gardé !
Je vous rassure, aucun Uruk-hai n’a surgi de derrière une touffe d’herbe ! C’est plutôt un cours d’eau coupant notre route qui s’est imposé à nous, force de la nature, il allait presque gagner ! Mais après avoir analysé la situation, on s’est plutôt dit que nous allions tenter le coup en enlevant nos chaussures et en traversant pieds nus.
Quelques glissades sur les pierres lisses et gluantes et nous voilà de l’autre côté ! Yeah ! Fiers de notre exploit, nous nous rechaussons lorsque notre regard remarque un autre obstacle au loin ! Une autre rivière BIEN plus large, plus profonde et dont le courant n’inspire pas confiance ! Arg…. Nous tentons de trouver un axe plus étroit, traversable. Rien.
Nous revenons donc sur nos pas (en retraversant le premier cours d’eau) et repartons sur la route caillouteuse pour aller voir plus loin ce qu’il en est.
Nous arrivons au passage où les 6x6 des tours touristiques traversent la rivière, c’est-à-dire totalement dans l’eau ! Car ici encore, le cours d’eau déferle son flux à une grande vitesse et profondeur, nous arrêtant dans notre chemin ! Encore une fois, nous cherchons un axe mais nous nous résignons finalement à ne pas passer de l’autre côté. Dame Nature gagne.

La traversée aurait sans doute été faisable sans nous noyer ( !) mais en enlevant les pantalons, en risquant la bonne glissade, donc la bonne mouillée et en abîmant notre matériel électronique. Ça n’en valait pas la peine !
Nous n’avons donc pas gravi le Mont Sunday. Dommage mais après tout, tout le monde sait que la vue depuis le sommet d’Edoras n’en vaut pas le coup ! …

Nous nous sommes donc contentés de dîner au pied d’Edoras, en admirant ses rochers saillants et en appréciant la tranquillité des lieux.
Nous saurons par la suite que nous étions là-bas sans doute un jour où l’eau était particulièrement haute, le passage étant traversable sans problème normalement. Tout cela probablement dû à la fonte des neiges des derniers jours, ayant fait monter le niveau de l’eau. Pas grave, jolie aventure. :o)


Le jour suivant, pour nous consoler et pour peaufiner notre rôle de cavaliers du Rohan, nous sommes partis faire un tour à cheval, petite promenade matinale, guidé par un fermier local, la soixantaine, grosse barbe blanche, lunettes de soleil façon flic, chapeau de cow-boy.
La balade fût des plus agréables, le contact avec Speady et Johnny (le cheval de Ben !) s’est très bien passé. Encore une activité qui se prêtait trop bien aux terres néo-zélandaise pour ne pas la faire avant notre départ !


C’est ainsi que nous arrivons au bout de notre aventure en Nouvelle-Zélande, pays magnifique qui nous a totalement conquis, de par ses paysages exceptionnels, sa troublante diversité, sa faune exceptionnelle, sa nature tellement sauvage et préservée, la gentillesse de sa population, la qualité et la propreté de ses hébergements, et j’en passe !
Que du bonheur !

Nous rendons donc notre Mazda Familia, qui a tenu bon, même avec l’épopée d’Edoras, après 30 jours de location et 4400 km !
Nous arrivons donc à une somme totale de 7400 km parcourus sur ces terres, heureusement pour nous, sans aucun incident majeur.

Nous quittons donc Methven pour nous rendre à Christchurch où nous passerons juste une nuit avant de nous envoler pour de nouvelles aventures, retrouver Bernard et Bianca au pays des Kangourous !



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10th March 2011

Salut Rosy et Ben, magnifique photos et commentaire, merci on vous suis . Ici tout ok. le printemps arrive. température moyenne 18 degres. bisous a vous 2 de nous 5.
12th March 2011

Coucou ! Merci pour le petit mot ! Bon début de printemps alors, on est en Australie depuis hier. Il fait très bon ici, environ 30 degrés. Avertissement d'avance : il y aura sans doute beaucoup moins de chapitres sur le blog les 2 mois à venir car ici les connexions internet ca va être bien dur. Bisous à tous ! :)

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