Advertisement
Published: June 12th 2010
8 juin
Levés tôt, on s’enligne vers l’île de Griffiths où il y devait y avoir une colonie de « puffins ». En fait, en arrivant, ils annonçaient une marche de 1 heure et demie et la possibilité de voir une autre sorte d’oiseaux migrateurs qu’on ne connaissait pas et qui ne s’y trouvaient pas de toute façon. Notre camping était à 5 minutes alors on ne venait pas de faire un gros détour. Changement de plan, en route pour Cape Bridgewater et Cape Duquesne. C’était un détour de 21 km mais qui en valait la peine selon le Lonely Planet. On a été d’accord avec eux. Marc jubilait. On était au bout de la route au milieu de nulle part! Ca c’est son genre de détour. En plus, on y a trouvé des éoliennes et on était tout juste à côté. On les entendait très bien. Il faut dire qu’il ventait à écorner les bœufs (en passant, pour ceux qui se demande d’où vient cette expression, c’est que dans le temps, ils attendaient qu’il vente beaucoup pour couper les cornes des bœufs car le vent faisait sécher le sang rapidement ce qui évitait que les mouches ne viennent s’y
poser…. Un peu de connaissances générales en passant!) Mais bon, on n’a pas écorné de bœufs, juste mis nos coupes-vent et pris une marche. Flavie avait ses mitaines car il faisait assez froid en plus. On est arrivé au bout du cap où on a admiré les vagues gigantesques frapper le cap. Le bruit est impressionnant et le mouvement des vagues nous hypnotise presque. Etienne et Marc aiment beaucoup se faire venter et regarder ces grosses vagues.
Ensuite, on a vu une forêt pétrifiée. En fait, ce n’est pas vraiment une forêt qui a été solidifiée par la roche. C’est plutôt que le sol étant plein de minéraux, il y a des tunnels semblables à des pailles qui se forment car l’eau se cherche une place où aller. On a beaucoup aimé notre promenade. On a repris la route et on s’est dirigé vers la frontière (on avait mangé nos fruits et nos légumes avant, bien sûr!). On a dîné à Nelson et on s’est renseigné sur la grotte de la Princesse Margaret. Question quiz # 31: Qui est la princesse Margaret? Je vous donne un indice : lorsque vous vouliez du financement pour un projet, vous aviez juste
à nommer votre projet d’un nom royal et vous aviez beaucoup plus de chance d’avoir votre financement de la part de la reine!!!
On est donc allé visiter une deuxième grotte. Plus spacieuse et mieux éclairée. Ca en valait vraiment la peine… à mon goût en tout cas! J’aime voir les couleurs et les formations faites par la nature. On nous a expliqué pourquoi il y avait des couleurs différentes dans les stalactites et les stalagmites. Lorsque les feuilles tombent à l’automne, l’eau se teinte d’une différente couleur lorsqu’elle passe à travers les feuilles mortes après une pluie… ce qui teinte les gouttes d’eau qui vont dans la caverne. Lorsque la couleur est grise, c’est parce qu’il y a eu un feu de forêt et que l’eau est passée à travers la cendre. Ils n’expliquent pas la couleur blanche. Dans cette grotte-là, il y avait aussi des hélictites. Les spéléologues ne savent pas comment cela se forme. Ils ne sont pas capables de répondre à la question. Plutôt que de tomber avec la gravité, comme les stalactites, l’eau crée de minuscules filaments qui partent dans toutes les directions. C’est très joli.
Il y avait une immense formation du
sol au plafond (environ 2 pieds de diamètre) qui était fissurée. Ils croient que la partie du haut pèse 40 à 50 tonnes (ils ne peuvent pas le vérifier) et parce qu’elle repose sur de la glaise, le sol a bougé et l’a fissurée. Le guide nous a suggéré de revenir dans quelques millions d’années pour voir si la fissure sera encore apparente! Ca prend des milliers d’années pour créer des mini bouts de stalactite ou de stalagmite (et il y a toujours un stalagmite sous un stalactite). Pour retenir la différence entre les deux… les stalagmites montent (on le retient à cause du M) et les stalactites tombent (on le retient à cause du T). La nature fabrique de merveilleuses choses.
On a continué notre chemin vers Millicent. On n’a pas perdu grand temps dans notre journée, notre temps a été utilisé de façon optimale. Dans le transport, on a vu des plantations de conifères (peut-être des sapins mais peut-être une autre sorte de conifère, qui sait). On en a vu des tonnes et des tonnes. On a vu des plaines, des vallées, des routes à seulement une voie (faut pas aller vite et on doit se mettre
sur le côté si on rencontre des gens, mais ce n’est pas arrivé, il n’y avait pas grand monde dans le coin). Le plus drôle, c’est qu’on voit plein de vaches et de moutons mais eux ils ne voient pas souvent de voitures. Les vaches nous regardent passer en se demandant ce qu’on fait là et les moutons se sauvent en courant. Les paysages sont superbes. Ce qui est spécial c’est qu’on peut voir toutes sortes de types de paysages dans la même journée. C’est fascinant. On a dormi à Millicent et il a encore plu. On en voit de la pluie. Il y a peut-être eu une sécheresse dans les dernières années mais on dirait que pour le moment, la pluie s’assure de régénérer la nature. Ce n’est pas ben ben grave parce qu’on s’empêche pas de faire grand-chose sauf que ca prend notre polar et notre coupe-vent. Les mains et le nez sont généralement froids.
9 juin
On a fait un détour pour aller voir la piscine de Siloam à Beachport. C’est un lac avec 7 fois plus de concentration de sel que la normale et on y flotte facilement, paraît-il. Sauf qu’avec notre changement de
fuseau horaire (je ne vous dis pas de combien parce que c’est une question quiz), les enfants se sont levés plus tôt alors on est parti de bonne heure. Alors on était prêt à essayer la piscine assez tôt (genre 9h). Il faut vous dire que dehors il ventait encore plus qu’hier. Marc avait de la misère à conduire le motorisé (de la misère…. Il devait être prudent car il prenait dans le vent). Alors le vent à l’extérieur collait nos pantalons à nos jambes et nos cheveux…. avaient l’air de ceux de Bibi. Il devait faire 13-14 degrés et l’eau devait pas être ben chaude non plus. Bref, on n’a pas osé se tremper le bout des pieds. C’était une belle occasion d’essayer de flotter dans de l’eau très salée mais la température n’était pas de notre bord. Faut dire qu’on a choisi de voyager en hiver… c’est un peu notre faute.
On a continué notre chemin en prenant une route supposément panoramique, ou qui devait du moins nous donner l’occasion de voir des beaux paysages. C’était la première fois que je trouvais que ca ne valait pas la peine de regarder dehors! En plus, le vent faisait
tellement bouger le motorisé qu’on se promenait de gauche à droite tout le temps. Marc faisait ce qu’il pouvait mais bon, dure journée de route. On est arrêté dîner aux « Granites »... Des gros cailloux ronds, supposément à voir, sur le bord de la plage. Mais voilà, on était à la marée haute et il n’y avait que trois cailloux, un peu loins à voir. C’est qu’il faut être au bon endroit au bon moment et il est difficile de tout faire coïncider avec le moment de notre passage et un événement en particulier. On verra les granites dans une autre vie!
On a fait une grosse journée de route parce qu’il faut avancer si on veut progresser. Il n’y avait pas d’autres attractions de toute façon. On est allé se camper à Hahndorf, petit village fondé par des personnes d’origine allemande duquel j’avais d’excellents souvenirs. J’y suis venue en avril et les arbres commençaient à changer de couleur. C’était magnifique. Cette ville a un certain cachet. Marc a vu un palmarès qui disait que c’était la ville #1 où les gens voulaient vivre en Australie du Sud et la 19ème en Australie… pas mal du tout. Le camping
était moche. Les campings sont généralement très bien. Ils ont des « boomgates » (ca nous prend un code pour entrer et sortir) et ils ont un code pour entrer dans la salle de bain ou la salle de lavage. Mettons que c’est fâchant d’arriver à la porte de la salle de bain et se rendre compte qu’on a oublié le code du jour…! Comme on change de place à tous les soirs, je ne me souviens jamais du code. Il faut l’apprendre à toutes les fois. Ca nous donne une idée de la qualité des campings par exemple. Le plus de codes ils ont, le plus de qualité ils sont. Celui de Hahndorf n’avait aucun code. Ce n’est pas une garantie, mais c’est un indice. On est allé souper au restaurant et je n’ai pas pris la soupe du jour…. :0)
On a eu une nuit mouvementée. Les enfants se sont levés chacun leur tour. Un pour aller à la toilette, l’autre pour boire de l’eau. Etienne est venu nous réveiller deux fois pour nous dire qu’il n’arrivait pas à se rendormir. Disons qu’on a dû se faire réveiller 6-7 fois. Heureusement, ca n’arrive pas souvent. Ce matin,
il y avait des canards partout autour du motorisé. Ils avaient espoir de recevoir des miettes de quelque chose. Ils doivent vivre sur le camping et se faire nourrir. On était presque les seuls campeurs et donc leur seul potentiel de nourriture!
On a pris le temps de faire quelques jeux avec les enfants avant d’aller en ville. Les petits magasins ouvraient tous à 10h. J’aime bien me promener dans les boutiques et regarder les objets que les gens créent. Mes yeux sont contents quand ils peuvent voir plein de nouvelles choses.
On est allé ensuite au sommet d’une montagne pour voir la ville. C’était bien. On est redescendu pour aller à Adélaïde. Une ville où il n’y a pas grand-chose à voir selon Marc. Eileen nous a donné l’adresse d’une de ses amies, Kathy, et sa famille et nous irons les voir ce soir. Il faut comprendre que lorsque vous faites partie du réseau de Eileen et Michael, vous pouvez vous attendre à rencontrer un grand groupe de personnes qui ont les mêmes valeurs et les mêmes façons de voyager. Il ne faut donc pas se sentir gêné de téléphoner à des étrangers et de s’inviter à
souper et à coucher! Bien sûr, cela nous fait rencontrer des gens merveilleux et nous offre la possibilité de vivre à l’australienne. En plus, ils connaissent les choses à voir et les trucs du coin. On aura donc plein de nouveaux amis à la fin de notre voyage et un potentiel de nouvelles rencontres s’ils choisissent de venir faire un tour à Québec.
Tant qu’à y être, on a pris une chance et on est allé au « Apollo centre ». La compagnie de qui on a loué le motorisé. On avait quelques petits problèmes (mon gros rond de poêle ne fonctionnait qu’à l’occasion, un allume cigarette qui ne fonctionnait plus, un siège d’enfant avec des velcros de brisé, un crochet brisé, la pression des pneus… etc.) Ils nous ont tout arrangé ça en 30 minutes! Maintenant, on se sent encore plus « à la maison ». J’étais très contente de leur service. Différent de celui de Sydney!!!
Tout est bien finalement.
11 juin
On a fait la rencontre de Kathy et Brian et de leurs deux filles, Lydia and Othellie. On a eu beaucoup de plaisir avec eux. Ils ont un chien, Millie et Flavie a
eu besoin de s’habituer. Elle ne les aime pas trop les chiens mais elle comprend qu’ils ne sont pas dangereux quand ils sont dans une maison. Elle l’a même flatté ce matin. C’est un grand progrès.
On a visité la ville d’Adélaïde en tramway et en autobus gratuit. L’architecture est plus vieille que Melbourne et Sydney… en tout cas, les bouts qu’on a vu. On a bien aimé mais on n’a pas visité de musée ou rien en particulier… juste visité la ville à pied. Il nous a fallu aller faire réparer ma caméra. Elle est tombée de mon sac (qui était resté ouvert) et la lentille ne fonctionne plus adéquatement. Ils m’ont dit qu’elle était vieille et pas trop de qualité alors ca ne valait pas vraiment la peine de la réparer…. Surtout qu’ils en avaient une en spécial à peu près comme la mienne. Je n’ai pas de stabilisateur d’image sur la mienne et les nouveaux modèles en ont. 160$ plus tard, je suis
à nouveau heureuse!!!! Ce sera un bon dépanneur jusqu’à la fin du voyage. Je verrai en revenant à la maison ce que je ferai.
On a passé une autre belle soirée en
compagnie de nos nouveaux amis. ON a mangé de la pizza et Marc était très heureux de pouvoir « rouler » la pâte. Chacun pouvait faire sa propre pizza et les enfants étaient bien contents.
12 juin
Aujourd’hui nous avons rencontré Violette, Claire et Puppy. Ce sont des koalas que nous avons pu tenir dans nos bras. C’était une expérience tout à fait magnifique. Flavie et Etienne en ont tenus dans leurs bras. On ne vivra jamais cette expérience à nouveau. On était dans un parc, bien entendu, mais on pouvait les tenir et prendre autant de photos que souhaité… (pas trop quand même considérant qu’il y avait une file d’attente….) Ils sont doux, un peu pesants et ils s’agrippent assez fortement. Flavie était déterminée. Son défi du jour était de s’approcher d’un koala. Elle a fait bien plus en en prenant un dans ses bras… deux fois. Etienne a eu droit à trois fois. On était aux anges. Flavie n’aime pas trop les animaux en liberté mais elle s’y habitue assez bien. Elle était fière d’elle. Je lui ai dit que je mettrais les photos sur le blog. Elle les envoie aux amis de sa classe, à
son professeur et à sa marraine. Je crois que c’était un argument convaincant pour elle.
En fin d’après-midi, on est allé voir la fin d’un match de « Footy ». C’est du Australian football. Je n’ai pas trop compris les règlements. Il y a 18 joueurs de chaque équipe sur le jeu et 8-9 arbitres. Il y a du monde partout. C’était bien de voir l’ambiance. C’était un match de petite ligue locale d’Adelaide mais dont on a tout de même vu un bout à la télé avant de quitter la maison. Etienne a eu la chance de se faire donner un petit ballon de l’équipe locale... Il était bien content et dit qu’il dormira avec le ballon ce soir!!!
On quitte Adélaide demain et on monte vers le nord. On ira voir Cooper Pedy, Uluru, The Olgas and Kings Canyon et après Alice Spings.
Il est fort probable que nous ne retrouvions pas de McDonald ou de connexion internet avant plusieurs jours voire une semaine. Ne vous inquiétez pas de ne pas recevoir de courriel de notre part. On devrait pouvoir se brancher à Alice mais si on ne pouvait pas, cela prendra une autre semaine avant
d’arriver à Darwin. Je tiendrai le blog à jour et vous l’enverrai lorsque possible. Nous nous apprêtons à faire 3000 km dans les 3 prochaines semaines. Autant que depuis notre arrivée. On devrait avoir un peu de chaleur… ce qui sera très apprécié. On a constamment le bout du nez froid!
A bientôt,
P.S. : Continuez de nous envoyer des commentaires même si vous ne recevez pas de nos nouvelles. Tenez nous au courant des nouvelles de Québec. Les connexions internet ne sont pas toujours bonnes et on ne prend pas le temps d’aller lire les nouvelles du Québec ou de voir les réseaux de TV.
La famille de québécois qui a pris des koalas dans ses bras aujourd’hui….. :0)
Advertisement
Tot: 0.072s; Tpl: 0.018s; cc: 12; qc: 28; dbt: 0.0363s; 1; m:domysql w:travelblog (10.17.0.13); sld: 1;
; mem: 1.1mb
Monique
non-member comment
Bonne route pour les prochaines 3000
Mais où est la photo de Flavie avec le Koala? J'adore voyager avec vous. Ici, rassurez-vous, pour le moment juin est frais et pluvieux, quand même avec de belles journées par-ci par-là. Bonne route!