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Published: June 20th 2010
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(Problème avec la connexion... certaines photos en double. Désolé!)
Hibou c'est moi... comme je ne prononcais pas mes "H" aux bons endroits lorsque j'apprenais l'anglais à Alice, je leur disais qu'en français nos "H" sont muets et je leur donnais l'exemple du mot "hibou". Ils m'ont donc affublé de ce surnom dès lors! Je reste "Hibou" pour tout ceux qui m'ont connu à Alice.
13 juin
Nous avons quitté Adélaïde et nos nouveaux amis ce matin. Nous sommes arrivés en étrangers et nous repartons avec de nouvelles amitiés. C’est merveilleux de voyager de cette façon. Merci à Eileen et à sa générosité. Nous sommes attendus à Alice Springs chez Dominic et Lynne, d’autres amis d’Eileen.
Nous dormons à Port Augusta ce soir. Nous aurons 540 km à faire demain pour se rendre à Coober Pedy, la ville minière d’opales, dont plusieurs habitations sont sous la terre, et un autre 500 km pour se rendre à Erldunda avant de tourner à gauche pour Uluru (le gros monolithe rouge qui est souvent utilisé comme symbole ou référence à l’Australie). Nous serons définitivement dans le désert demain. Etienne a très hâte. Les paysages ont déjà commencé à changer. Il y
a plus de petite (ou basse) végétation et on voit au loin la chaine de montagne des Flinders, qu’on apercevra mieux demain.
On a fait le saut en arrivant au camping. Il ne restait pas vraiment de site de camping pour nous. On a dû se mettre dans un site commun. Ce n’est pas bien grave parce qu’une fois les rideaux fermés, on se sent chez nous. L’apparence de l’extérieur est secondaire. Il nous arrive même de se réveiller le matin en se demandant où on est et à quoi ressemble l’extérieur.
L’année scolaire en Australie débute à la fin janvier et ils ont 2 à 4 semaines de vacances en juillet dépendamment des états. Elle se termine ensuite à la mi-décembre et fait ensuite pause pour l’été, pour 4-5 semaines. En juillet, plusieurs vont en vacances dans le nord du pays pour chercher la chaleur, en plein où nous nous en allons. Il faudra peut-être faire des réservations de camping bientôt. En tout cas, le camping de ce soir était plein. Je soupçonne que nous reverrons certains voyageurs sur notre route dans les prochains jours.
On a du plaisir à regarder les formats de roulottes, motorisés, tentes-roulottes,
tentes et autre. C’est assez différent de chez nous. Mettons que les gros motorisés styles autobus avec extension, on en a pas ben ben vu ici, en fait, on en a pas encore vu. Les distances sont tellement grandes que je suppose que ca boirait trop d’essence. Les véhicules sont généralement petits et haut pour pouvoir aller dans un peu d’eau et dans l’outback (le désert). Ils ont des tentes-roulottes ou des roulottes hybrides dont c’est le toit qui se monte de 2 pieds environ, mais toutes plus hautes au dessus du sol, pour rouler sur les routes non bitumées. On a aussi vu des minis roulottes en forme de triangle. Je vais essayer de prendre des photos dans les prochaines semaines. On rit bien de voir comment ils voyagent. C’est certain que c’est adapté à leur pays.
Les enfants sont fatigués de leur passage à Adélaïde. Ils se sont couchés pas mal plus tard que d’habitude et se sont levés à la même heure ou presque que d’habitude… sauf Flavie qui s’est permis de dormir jusqu’à 8h ce matin. Elle a même demandé un oreiller ce matin pour dormir dans le motorisé pendant qu’on roulait…. C’est tout dire!!!
14 juin
Départ tôt. On s’était motivé en ce sens pour se donner une chance pour le trajet quotidien le plus long jusqu’à maintenant. Ca s’est très bien passé finalement. Un Québec-Montréal le matin, dîner dans une aire de pique-nique adjointe à la station-service dans un tout petit village/point de ravitaillement en chemin et un autre Montréal-Québec en après-midi. Le décor a été assez semblable tout le long, à part les arbustes qui étaient de moins en moins volumineux à mesure qu’on pénétrait dans le désert. Désert… On parle d’un paysage rocailleux rougeâtre à perte de vue sur lequel pousse de petits arbustes et quelques arbres au travers à l’occasion. Les photos donneront une meilleure idée peut-être, quoi que c’est le genre de décor qu’il faut voir en vrai pour en saisir tout l’effet. Effet de grandeur, d’aridité, plat et rude, qui fait se sentir loin de chez soi…! Caro G. et J-F T., je pensais à vous aujourd’hui : je partirais volontiers à 4 dans l’outback australien avec vous lors d’un prochain voyage! Avec une seconde moitié de voyage dans un paradis de la plongée du Pacifique?!?
Enfin, on aperçoit des tas de terre rouge
un peu partout, des camions benne et autre grues (inactifs car c’est férié aujourd’hui, fête de la reine), nous voilà à Coober Pedy, renommé pour ses mines d’opale. Aux premiers abords, tout a l’air sale car la terre rouge et la poussière conséquente sont omniprésentes. C’est assez rudimentaire comme installations et il traîne des objets inutilisés (carrosseries de voitures, pneus, etc, etc) un peu partout. Isa et moi posons l’hypothèse qu’il doit être assez compliqué et possiblement coûteux de se débarrasser de ces « corps morts ». On est arrivé quand même relativement tôt et on en a profité pour aller visiter une maison sous terre construite à coup de piolet par 3 femmes (vaillantes, faut dire) sur une période de 10 ans. C’est une habitation de 3 chambres à coucher et c’est assez impressionnant. Je trouve le parallèle amusant considérant le fait que les maisons australiennes n’ont jamais de sous-sol, contrairement à nos maisons nord-américaines qui en toute un (ou presque). Il est aussi possible de visiter une ancienne mine d’opale mais les enfants en ont vraisemblablement assez et le temps nous manque, tout ferme à 17h00. Faut noter que les petits finissent par trouver le temps long lors
de visites guidées, avec toutes les explications en anglais. On essaie de leur faire la traduction au fur et à mesure mais ce n’est pas simple. Ils font super bien ça dans les circonstances.
Dire qu’au départ on pensait peut-être passer deux nuits… On est prêt à repartir demain matin à la première heure! Direction Erldunda, intersection vers Uluru, le fameux rocher rouge mythique des aborigènes.
MAB
15 juin
Départ relativement tôt, arrêt pour essence (on en met dès qu’on peut car on ne sait jamais… les distances sont importantes et l’essence n’est pas disponible partout) et collation puis arrêt pour le dîner à moins de 80 km de notre destination finale. Les enfants font bien ca. Ils jouent au DSI ou Flavie écoute le MP3 (elle écoute majoritairement le gospel en boucle… vitement le prochain album pour faire changement, on sait que l’enregistrement des chœurs est terminé à l’heure actuelle et qu’il reste seulement les solos… bref, on a hâte de l’entendre!) On est arrivé tôt au camping (15h30) et on en a profité pour ne rien faire, ce qui est assez rare en soi. Douche et souper sur BBQ. Pendant la cuisson, un kangourou
est venu voir si je pouvais lui offrir quelque chose. C’est bien de les voir dans la nature au lieu des parcs.
Depuis quelques temps déjà, Marc voit sur le bord de la route lorsqu’il conduit des petits objets ronds dont il cherchait l’origine. Le mystère est maintenant résolu. Ce sont de petits melons qui poussent sur le bord de la route. Je ne sais pas encore s’ils sont comestibles (je le demanderai bientôt) mais on s’est arrêté sur le bord de la route et on a pris des photos…. C’était intriguant!
Je suis assez fière de vous informer que le Koala (notre motorisé) a maintenant élu un duc et une assistante duchesse. Il y a une coutume dans le désert (surtout) qui veut que l’on salue, du bout de l’index qui est sur le volant ou carrément de la main, le conducteur du véhicule que nous croisons. Marc salue très bien la majorité des conducteurs mais s’il y a trop de trafic, il fait une sélection. Je suis assistante duchesse seulement. Je salue uniquement lorsque nous dépassons un véhicule (ce qui est assez rare considérant la longueur de notre Koala).
Je reconnais vraiment les paysages dont je
me souvenais. Il n’y a rien à voir à perte de vue. Des buissons et quelques arbres mais sans plus. Le sol est rouge et parsemé de végétation. Il y a des vaches et des moutons en liberté et il peut être dangereux de les frapper. On a vu des vaches à moins de 5 mètres de la route. Il est assez couteux pour un fermier de clôturer son terrain et il doit estimer moins couteux de perdre une vache ou un mouton de temps en temps. Je ne comprends pas trop comment ils font pour regrouper le troupeau. Sûrement à cheval avec un chien mais ca doit pas être évident. Peut-être qu’ils sont généralement près des trous d’eau. Je vais me renseigner. Hier, on a vu un camionneur décharger son chargement de mouton à une halte routière. J’espère que les moutons savaient où aller. Ils ne leur mettent sûrement pas une puce de GPS pour les retracer…. C’est un mystère pour moi!
Je suis allée dehors ce soir. Les étoiles sont magnifiques. Il y en a partout. Comme il y a peu de lumière de ville (en fait, il n’y en a pas), on en voit énormément. Je
crois que le désert australien est comme les îles de la Madeleine, on ne peut pas y venir seulement une fois dans sa vie. Ca nous reste dans la peau. Il n’y a rien de tel nulle part ailleurs (en tout cas, c’est une supposition!) Je suis vraiment contente d’être de retour. J’ai l’impression de boucler la boucle et ca me fait du bien. Les couleurs sont incroyables. Il y a peu ou pas de nuages et le ciel a des dégradés de bleus et roses au lever et au coucher du soleil… je pense que c’est typique au désert. Le soleil se couche un peu plus tard soit 18h30… ca aussi ca fait du bien. Hier j’avais mis un t-shirt mais c’était un peu audacieux. Aujourd’hui par contre, le soleil aidant, on a pu ouvrir un peu les fenêtres du motorisé et on a mis le chauffage seulement vers 19h30 comparativement à avant où on mettait le chauffage dès que nous le pouvions. J’aime bien la vie de camping. C’est là qu’on se rend compte que l’on peut vivre simplement. Il me semble que notre maison me semblera bien grande à mon retour et rempli d’objets dont nous n’avons
pas besoin. Les rénovations commencent dans 2 semaines… j’ai hâte de voir!
Demain on se rend à Uluru. Chantal Petitclerc a dit que son meilleur souvenir à vie était le coucher du soleil sur ce rocher. Je la comprends et j’ai hâte d’y retourner.
16 juin
Nous voici à Uluru. C’est gros et impressionnant. Je ne sais pas s’ils ont changé le décor depuis 20 ans (pas l’aspect du rocher mais bien l’environnement) mais je ne reconnais rien. On était en groupe organisé et en autobus alors j’ai sûrement moins regardé la route qu’aujourd’hui. C’est le plus gros monolithe au monde. Question quiz #32 : En quelle année fut aperçu Uluru par un européen la première fois?
On a commencé par aller au camping… 48$ plus tard on est allé sur notre site et on a dîné. Il faut dire que tout est cher ici. Il faut excuser le tout par le fait qu’on est dans le milieu de nulle part et que tout doit être transporté ici. Par contre, l’eau vient d’un puits. Il a plu il y a quelques jours dans le désert. Les animaux ont donc l’occasion de s’abreuver et de se tenir
loin de la route. Autrement, il y a de la moisissure qui pousse le long des routes et sur les routes ce qui les poussent à venir s’y « alimenter ». Cela explique pourquoi on n’en voit pas beaucoup sur le bord des routes actuellement. On a quand même vu des émeus et quelques vaches sur le chemin en s’en venant ici.
On est ensuite allé faire le tour en voiture de Uluru. On a fait une petite marche qui nous a mené à un « water hole », un trou d’eau. Ces trous d’eau sont importants pour la nature et la faune. Il y a aussi quelques fleurs qui ont poussé suite aux récentes pluies. J’aurais bien aimé voir de la pluie tomber sur Uluru car il devient alors gris, violet et des cascades d’eaux s’y forment…. Mais bon, on ne peut pas tout avoir dans la vie!!!
On est allé se poster au point de vue spécialement aménagé pour regarder le coucher du soleil. C’est impressionnant de voir la couleur du rocher changer. A un certain moment, il change de minute en minute. Je dois dire que dans mon souvenir, les couleurs étaient plus changeantes mais
il se pourrait que ce soit à cause du mois de l’année versus celui où je suis venu il y a 20 ans. Quoiqu’il en soit, on est resté plusieurs minutes après le coucher du soleil pour s’assurer de ne rien manquer. Ca reste quelque chose de spectaculaire. La nature est généreuse. Je me sens bien choyée d’avoir pu assister deux fois à cet événement dans ma vie.
17 juin
On a mis le réveil matin pour s’assurer de se lever assez tôt pour aller voir le soleil se lever sur Uluru (tant qu’à y être!!!!). Finalement, fidèles à nos bonnes habitudes, on s’est réveillé par nous-mêmes avant le cadran! Le parc (car Uluru appartient maintenant aux aborigènes et ils le louent à l’Australie, ou son gouvernement en fait) ouvre seulement à 6h30. On a fait la file pour y entrer à l’heure (on avait payé notre droit d’entrée de 25$ par adulte hier, bon pour trois jours). On a fait la course aux lueurs du soleil levant pour arriver à temps. Le soleil s’est levé à 7h30. Il y avait pas mal de touristes présents pour l’événement. Les couleurs changeantes sur Uluru étaient bien mais en fait,
le lever du soleil était presque mieux. C’était la première fois que les enfants assistaient à un lever de soleil. J’étais avec Flavie et Marc et Etienne étaient un peu plus loin. Lorsque j’ai montré le soleil en train de se lever à Flavie, elle s’est exclamée « WOW! ». Ensuite, elle m’a pris dans ses bras et m’a dit : « Merci maman pour m’avoir emporté en Australie et voir le lever de soleil, moi j’aime ça l’Australie! » Assez émouvant comme moment. Lorsque j’ai raconté le tout à Marc, il m’a dit qu’Etienne avait fait la même chose et dit à peu près les mêmes mots. C’est pour dire. C’est assez facile d’aller voir un lever de soleil à la maison mais on ne l’avait jamais fait. Il faut aller à l’autre bout de la terre pour oser faire cette chose si simple mais ô combien merveilleuse et faire vivre à nos enfants leur premier lever de soleil. Je vous le dit, essayez-le. Faites-en une sortie spéciale avec les enfants et faites un déjeuner pique-nique si le cœur vous en dit. Je crois bien que ce lever de soleil restera gravé dans la mémoire de nos enfants… en
tout cas, certainement dans la mienne.
On a ensuite pris le temps de déjeuner et on est allé voir les Olgas (je ne me souviens pas du nom aborigène mais ca veut dire : plusieurs têtes). Question quiz #33 : Quel est le nom aborigène des Olgas? On a entrepris de faire une randonnée de 7.4 km. La randonnée était parfois ardue mais surtout rocailleuse. Les bottes de marche se sont avérées très utiles. Le problème c’est que je n’avais pas bien prévu la température. La randonnée s’appelle : « La vallée des vents ». Quand on part pour 3 heures avec deux jeunes enfants dans une vallée où il semble venter en masse et qu’on se les gèle depuis 6 semaines que fait-on? On s’habille en pantalons longs, on traine les polars et les impers et on apporte la crème solaire au cas où et beaucoup d’eau. C’était nuageux au départ mais il a dû faire 24-25 degrés au soleil. Avec la roche qui nous reflétait la chaleur, c’était chaud. Pour ce qui est des vents, ben on repassera. Il y avait tout juste une petite brise pour nous rafraîchir. Les enfants se sont plaints un peu mais
dans l’ensemble, on était bien fiers d’eux et eux d’eux-mêmes. C’est leur record à vie de leur marche la plus longue. On a vu des tas de belles choses par contre. Ca valait le déplacement. J’ai pris 340 photos aujourd’hui… je vais sûrement en effacer quelques unes mais je me dis que ca ne coûte pas cher et ca me fait plaisir. J’aime beaucoup prendre des photos.
On a ensuite refait le tour de Uluru en motorisé mais dans l’autre sens cette fois-ci (de mon côté) pour que je puisse prendre quelques photos. Les enfants et Marc en avait assez mais moi j’aurais refait une petite marche pour aller voir des grottes mais la majorité l’a emporté et on a continué notre chemin. Il est possible d’escalader Uluru. Je l’ai fait il y a 20 ans mais je ne savais pas que les Aborigènes ne voulaient pas que les gens le fassent. Question quiz #34 : Pourquoi les Aborigènes nous demandent de ne pas escalader Uluru? Il y a beaucoup d’intérêt de mis sur un gros rocher rouge mais franchement, je comprends pourquoi il fascine tout le monde.
On va à Kings Canyon demain. On paie l’essence jusqu’à
0.50$ de plus le litre par ici. Ca fait mal au portefeuille à cause des distances. On met un 100$ presqu’aux deux jours. On n’est pas à plaindre mais ca fait mal un peu!
18 juin
Kings Canyon… que dire? Disons que c’est loin pour voir un canyon. Il est beau mais je ne recommanderais pas nécessairement le détour de 380km. Peut-être que le ciel nuageux nous a empêché de profiter complètement des couleurs et je dois dire que les mouches ont aussi contribué à notre sentiment de « bof »!!! Je dois vous expliquer que les mouches dans le désert de l’Australie, c’est comme les maringouins fin juin, début juillet dans le fin fond d’un parc de conifères. Des mouches, il y en a des milliers ici. L’été, c’est bien pire. Manger dehors peut nécessiter d’ouvrir sa bouche uniquement une fois la bouchée arrivée à l’entrée de la bouche sinon, gare à vous! On a eu des mouches à Uluru mais Kings Canyon, c’était impressionnant. Il y en a toujours une autour de nos oreilles, nez, bouche ou yeux. Le mieux c’est de ne pas trop bouger car celles qui se sont posées sur nous profitent d’un
transport gratuit mais celles que l’on repousse, reviennent nous tourner autour de la tête. Aujourd’hui, je devais porter des couleurs qui leur plaisaient car elles m’affectionnaient particulièrement. Les trois autres ne voulaient même pas que je m’approche d’eux car les mouches allaient alors les voir. J’en ai profité pour marcher seule un peu et prendre des tas de photos (encore!). On n’a pas souvent la chance d’être seul dans ce genre de voyage… même pas à la douche car on amène un enfant avec nous. Ca a fait du bien… les mouches ne me dérangeaient pas vraiment. Quand je dis mouche, je veux bien dire mouche, la mouche commune que nous connaissons, pas les maringouins ou les brûlots. Elles sont plus petites mais ô combien nombreuses… Je me souvenais de cet aspect déplaisant et cela ne me manquait pas du tout.
Malgré le temps nuageux, nous n’avons pas osé entreprendre une marche de 6 km qui fait le tour du canyon. Il était recommandé d’apporter un litre d’eau par heure par personne. C’est pesant considérant que la marche aurait pris environ 3-4 heures. Une guide nous a déconseillé de le faire avec des jeunes enfants. On en a fait
un bout seulement mais c’était plus ardu qu’hier. La marche dans le fond du canyon était très bien aussi.
Il y a eu plus d’eau dans le désert depuis le début de 2010 que dans toute l’année dernière. Il faut donc comprendre qu’il y a des fleurs un peu partout (elles sont petites et parsemées mais il y en a quand même beaucoup, je ne me souviens pas d’avoir vu des fleurs dans le désert lors de mon premier passage) et que la végétation est pleine de vigueur. On a donc la chance de voir de magnifiques paysages. Nous sommes choyés.
Lors de notre arrivée au camping, Etienne est allé jouer au soccer (avec un peu d’insistance de notre part) avec 2 frères de 9 et 12 ans (Dylan et Daniel). Ils sont arrivés à se comprendre sans parler la même langue. Je lui avais dit qu’il pouvait parler français et que les garçons parleraient anglais mais qu’ils se comprendraient sûrement. Ensuite, ils ont joué à Mario Kart ensemble sur leur DS. Ils ont eu beaucoup de plaisir. Etienne comprend plus d’anglais qu’il ne croit. Il nous arrive de se parler en anglais Marc et moi lorsque nous
souhaitons prendre des décisions sans que les enfants ne nous comprennent mais Etienne commence à savoir ce que nous disons… il faudra être prudent si nous voulons continuer à utiliser cette technique!
Nous avons rencontré un jeune couple de français à Coober Pedy (Antoine et Victoria) et nous nous sommes revus quelques fois depuis. Nous faisons forcément le même trajet et souhaitons voir les mêmes choses alors nous nous croisons souvent. C’est bien de parler français avec d’autre gens. On a passé un peu de temps avec eux ce soir mais nos chemins ne devraient plus se recroiser car ils quitteront Alice Springs pour le Bali. Ils font un voyage de 13 mois.
La température était mieux aujourd’hui. Il a dû faire 25. Ca fait deux nuits que l’on dort sans chauffage…. Un vrai luxe pour les oreilles (dormir dans le silence…)
Il y a énormément de sauterelles au camping où nous sommes. Elles ont entre 2 et 3 pouces de long (c’est long croyez moi!) et elles sautent un peu sur nous. Il y en a une qui est entrée dans le motorisé. Vous vous imaginez passer une nuit avec une sauterelle dans votre chambre… moi
non et Etienne non plus. Il était assez stressé de savoir qu’il y avait une sauterelle dans le Koala. Bien sur, le plus dur c’est de la retrouver et une fois cela fait, de l’attraper et de la faire sortir. Bien entendu, il n’était pas question que je m’y mette alors Marc n’a pas eu le choix. Cela ne lui tentait pas plus que nous mais bon, le chef de la famille devait résoudre ce problème de taille. Vous auriez du le voir avec la poubelle et la poêle à frire en train de tenter de faire entrer la sauterelle dans la poubelle (la poêle à frire c’était pour mettre sur le dessus de la poubelle une fois le dit insecte à l’intérieur pour l’empêcher de ressortir…) On a eu bien du plaisir à rire de lui mais je n’aurais pas voulu le faire alors je me retenais un peu côté rire. Merci Marc!
19 juin
On avait 440km de route à faire aujourd’hui. C’est long et plate (et plat) le désert. Il y a un petit squelette de temps en temps, un arbre un peu différent des autres, des voyageurs qui se saluent mais à part cela,
pas grand-chose. Nous sommes donc arrivés à Alice Springs en fin d’après-midi. Nous sommes allés chez Lynne et Dominic (des amis de Eileen et Michael). C’est toujours un peu stressant pour nous de débarquer chez des étrangers. On ne sait pas trop à quoi s’attendre, on ne veut pas non plus déranger ou que ce soit un fardeau de nous recevoir, mais cela se passe toujours bien. On doit apprendre à se connaître et les enfants trouvent ca un peu difficile au début, car ils ne parlent pas anglais, mais ils s’ajustent. La TV et les DSi les occupent un peu et ils en profitent pour se coucher tard. Ils ont un chien eux aussi et Flavie apprend à les apprivoiser. Elle n’aime pas trop les chiens. Lorsqu’elle les connait un peu elle relaxe mais elle préfère de loin les poissons aux chiens! On a soupé avec eux puis dormi dans leur maison. Un bon lit, c’est toujours mieux qu’un coussin de motorisé. C’est toujours un peu frette dans leurs maisons en Australie car ils n’ont pas de chauffage central mais on s’habille un peu plus. On est toujours bien dans les lits car ils ont des gros duvets.
20 juin
Bonne fête à Shirley, Lise et Michel A.
J’avais hâte de me promener dans la ville pour voir si je reconnaîtrais des choses. Tout a changé ou presque mais je reconnais quelques bâtisses et rues. On a trouvé un camping (Lynne et Dominic font des rénovations et nous ne pouvions dormir chez-eux pour les autres nuits) et nous avons eu le dernier site avec électricité. Les vacances scolaires ont commencé le 18 juin pour 4 semaines alors il y a du monde partout. On n’a pas de place pour demain soir (on n’a pas cherché dans les autres campings du coin) alors on ira camper dans le désert. Lynne et Dominic nous ont prêté leur swag (sleeping bag australien) et nous irons dormir sous les étoiles (plus de détails avec photos dans le prochain envoi). Je rêvais de redormir dans un swag sous les étoiles dans le désert australien. C’est une raison pour laquelle je suis revenue. Cela fait partie de mes meilleurs souvenirs à vie. J’espère que les trois autres vivront un peu la magie. Il fera froid mais on a les tuques et les foulards et plus encore.
Nous étions très fatigués aujourd’hui.
Nous avons parcouru plus de 1500km dans les 8 derniers jours et visité plusieurs endroits. Nous prendrons donc quelques jours à Alice avant d’entreprendre la montée vers Darwin (un autre 1400km). J’ai le goût de me retremper dans cette ville où j’ai habité 1 an et nous avons besoin de repos de toute façon.
Nous avons fait l’épicerie aujourd’hui. Ca n’a l’air de rien mais faire l’épicerie dans un autre pays, c’est un défi. Tout est différent. OK, les fruits-légumes et les viandes c’est similaire mais le reste moins. Choisir un sac de chip c’est compliqué. Il y a les prix, les rabais et le contenant. D’une épicerie à l’autre je ne me souviens plus toujours de la sorte de biscuits soda que j’ai acheté et si je me trompe et qu’elle goûte différent de la fois d’avant, je peux rester prise avec la boîte (il y a embargo de la part des enfants!). Je dois lire tous les étiquettes pour m’assurer que j’achète la bonne chose. Je fais des essais avec des nouveaux produits mais je ne suis pas toujours gagnante. Je cherchais du Spray’n Wash, que j’ai trouvé après un peu de recherche et je l’ai acheté.
Lors de mon premier lavage, je me suis rendue compte que je l’avais pris à l’odeur d’eucalyptus… ce n’était pas nécessaire. Ca sent beaucoup! J’ai aussi acheté du détergent pour laver le comptoir… odeur d’eucalyptus…. Pas plus nécessaire. C’est comme si j’arrêtais de lire une fois le produit trouvé. Disons que je n’oublierai pas l’odeur. Ce qui me fait penser que l’odorat est le sens le plus fidèle. Je suis passée à côté de personnes aborigènes aujourd’hui. Elles sentent la même chose qu’il y a 20 ans! Les aborigènes d’Alice sont très pauvres (pas tous mais plusieurs) et sont sans abris. Ils ont habituellement été mis à la porte de leur tribu et se retrouvent à Alice à vivre dans le lit de la rivière (elle est sèche) et à flâner dans le centre ville. Ils ont un gros problème d’alcoolisme et c’est pourquoi, pour appliquer un certain contrôle, il est difficile de se procurer de l’alcool à Alice. C’est un peu limité et on se fait demander une pièce d’identité très souvent. Les magasins d’alcool ouvrent vers 14h afin d’encourager les aborigènes à ne pas consommer trop tôt dans la journée. C’est un peu une façon d’espérer qu’ils nourriront
les enfants avant de consommer ou boire leurs revenus (aide sociale).
Question quiz #35 : Combien y a-t-il de sorte d’eucalyptus en Australie?
Bonne fin d’année scolaire aux amis d’Etienne et Flavie.
Bonne St-Jean-Baptiste (nous on fait notre feu de St-Jean demain).
Isa et la famille
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Monique
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Uluru
Merci à vous de votre générosité descriptive: on sent presque l'eucalyptus avec vous ;-) Nous avons des amis, cousins par alliance du côté de mon compagnon, qui ont vécu à Tahiti (un français, une tahitienne dont le père était chinois) et ont beaucoup voyagé. Entre autres, ils nous parlaient d'Uluru. Grâce à vous, j'ai vu Uluru; je vais me renseigner davantage sur internet. J'aurai besoin d'appui pour répondre aux questions quiz. Ces amis demeurent dorénavant la plus grande partie de l'année à Tewkesbury, où ils se sont achetés une propriété (ils adorent tous les deux l'hiver) et ils retournent à Tahiti pour voir leurs enfants et petits-enfants une couple de fois par année. La vie des gens riches et célèbres ;-) Ils sont simples, sympas. Quel plaisir de découvrir avec vous et au fur et à mesure des photos, de voir vos larges sourires. Le bonheur du voyage transpire dans les photos. Bonnes découvertes! Affections XX XX xx xx Monique