JOURS 70 à 74


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November 24th 2008
Published: November 24th 2008
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Jour 70
Mercredi 19 novembre, réveil vers 7h00. Nous prévoyons partir vers 12h00.
Il y a de la glace sur le quai, devinez la température. Raksha quitte vers 8h00 et finalement nous larguons les amarres vers 11h. Le vent se calme un peu. Nous devons affronter Cape Fear River avec des vents de 15kn dans le dos et la marée avec nous, on file parfois à plus de 8kn sur le fond. Nous traversons devant Southport et nous nous engageons dans le canal vers Shallotte Inlet. Nous ancrons dans un bras de rivière où nous nous rendons au GPS encore un fois. Nous nous ancrons sur deux ancres, à la Bahamienne dit-on, pour ne pas dériver au changement de marée.

Jour 71
Lever 5h00. Départ sous le rose de l’aurore. Il fait froid mais le vent est enfin tombé. Nous roulons à un bond rythme. Nous passons dans le canal qui a été creusé derrière Myrtle Beach. Il passe dans les terres, loin de la mer. C’est très habité comme coin, et pas par des petites maisons…
Après cette zone civilisée, nous abordons la rivière Waccamaw. Fini les palmiers, les arbres verts, nous nous retrouvons dans un quasi marécage, bordé d’arbres les pieds dans l’eau, et pas une …dite maison! Ce doit être beau en été, mais pour l’instant on a une impression de désolation comme dans l’Albermale Sound.
Grosse journée. Nous ancrons au mile 388, dans Thoroughfare Creek, alors que le soleil se cache derrière les arbres; pas très intéressant de jeter la pioche (comme dit Yvon) quand la nuit tombe. Une fois installé, nous recevons un appel de Raksha qui se trouve ancré un plus loin sur le cours d’eau, il nous a reconnu de loin mais nous ne l’avions pas remarqué. Nuit froide, peu de vent et faible courant de marée.

Jour 72
Vendredi 21 novembre. Lever 5h00 (encore). Les ancres sont relevées à 6h30, et c’est reparti! Quelques ponts à faire ouvrir et nous roulons avec un vent qui se lève du nord. Nous « dédalons » dans les marécages, sans arbres, avec seulement les marqueurs pour nous rassurer de la route à suivre, un vert… un rouge…. (le GPS les indiquent mais ils sont souvent changés de place pour suivre l’érosion) Nous sommes à la merci du vent qui nous pousse allégrement vers la rives Est; il faut faire attention car il y a souvent des bancs de sable qui se développent et nous devons donc garder un œil sur l’échosondeur. (un œil sur la profondeur, un œil sur la rive, un œil sur la force du vent… heuu, je n’en ai que deux là!) Nous ne sommes pas trop de deux pour nous garder sur la route sécuritaire.
Le soir s’en vient (il est 15h30) et nous cherchons un abri pour la nuit. Notre documentation de référence, Skipper Bob, indique un mouillage protégé au mile 454, Dewees Creek. Zénith qui est en avant nous annonce qu’il préfère aller à une marina, ne voyant pas la protection annoncée. Nous arrivons à la dite place une demi heure après et nous cherchons aussi la protection du vent… rien! Nous ancrons quand même au bout de la « veine » d’eau qui remonte vers la terre. Nous jetons l’ancre dans 20pi d’eau, bien exposés au vent mais sans vagues. Kai Keiki nous rejoint, mais après deux tentatives infructueuses de s’ancrer, Pierre et Christine vont rejoindre Yvon et Nicole à la marina. Nous passerons la nuit seuls. Vers 16h30 nous décidons de mouiller la 2e ancre pour dormir tranquille puisque la renverse de courant est très importante
Mais non, les bateaux ça ne vole pas.             Mais non, les bateaux ça ne vole pas.             Mais non, les bateaux ça ne vole pas.

Quel garage à bateaux! Ça nous fait penser à notre entrepôt à Drummondville, en haut sans accès possible…
et « tricky » ici.
Nuit bien ventée du NO (max 19kn) avec un changement de direction au N vers 01h00.
Nous sommes heureux de la nuit que nous avons passée, nous reprenons confiance dans nos ancrages.

Jour 73
Lever 6h00, wow… c’est tard. Départ prévu vers 7h00 pour retrouver nos amis à la marina un peu plus loin. Ce matin JP est inquiet, en vérifiant l’huile (comme à tous les matins) il découvre qu’il en manque beaucoup; il en ajoute 2litres. Le moteur démarre bien même s’il y a de la glace est sur le pont…
Nous levons les ancres (il faut encore de la pratique pour éviter la panique et les difficultés de contrôler la chaîne qui déroule tout d’un coup) et approchons de la marina de Isle of Palms où se trouvent les amis rejoints par Raksha. À la dernière minute, sur l’invitation d’Yvon, JP décide d’aller faire le plein. Bonne idée car hier nous avons vidé les jerrycans. Une fois au quai, avant de repartir, JP décide de revérifier l’huile…. Quelle huile? Où est l’huile? Il faut en rajouter 4 litres… Quatre litres en moins d’une heure de trajet, ça fait une consommation très élevée!
Nous décidons de rester ici et d’appeler un mécanicien.
Nous, les retraités, perdons la notion des jours; nous sommes samedi!!! Le mécanicien peut venir mais à 125$ de l’heure, minimum trois heures, et plus le déplacement qui est de ¾ d’heure….. gloups! Lundi fera l’affaire…
Mais pour gagner du temps, nous voulons aller à Charleston, à la City Marina, là où se trouve le mécanicien. Et de plus, il n’y a plus de place dans cette marina pour la nuit; nous devons partir. Ne voulant pas utiliser le moteur, nous faisons appel à Boat US. Nous serons remorquer sans frais jusqu’à l’autre marina.
Tout n’est pas simple dans la vie. Le pont Ben Sawyer que nous devons faire ouvrir pour passer annonce à la radio qu’il a des ennuis mécaniques. Boat US nous propose de nous laisser à l’ancre et de venir nous chercher demain. Ça ne nous enchante pas d’être à l’ancre sans moteur.
Finalement, chemin faisant, le pont annonce qu’il va tenter d’ouvrir à 13h00. Nous sommes chanceux (dans notre malchance) et nous pouvons passer le pont, direction marina de Charleston. C’est drôle, Zénith nous a appelés pour dire que nous n’avions jamais roulé aussi vite!!!
Vers 3h30, accostage des plus impressionnants sur le Méga Dock, le remorqueur attaché à notre tribord comme les gros cargos!!! Je conduis et lui est le moteur. Il faut enter entre un catamaran et un gros cruiser; il y a un jeu d’à peine 3pi à chaque bout pour caser Absaroque à quai. Comme un couteau chaud dans du beurre mou!! Nous avons fait un « bac avant » (terme de canot); nous nous sommes déplacés perpendiculairement au quai, face au courant de la marée montante qui nous poussait doucement latéralement.
Je ne sais pas comment nous pourrons sortir d’ici….
Nous reprenons l’étude de notre cas; après vérification, il y a de l’eau dans l’huile, et beaucoup car l’huile laisse un trace laiteuse bien au-delà du max sur la jauge. Nous téléphonons à notre Docteur Mécanique (mon frère André), fouillons les livres de référence… et lançons un SOS à Mike l’ancien propriétaire.
Nous sommes crevés, petit souper aux pâtes et dodo à 9h00.

Jour 74
Lever vers 7h00. Quelle bonne nuit, le chauffage à bord fait en sorte qu’on peut se lever sans avoir à revêtir trois couches de vêtement. Nous déjeunons aux œufs et bacon puis nous nous mettons
Le détail des poutres. Le détail des poutres. Le détail des poutres.

Est-ce que ça tiendra longtemps? Passons vite dessous…
à l’œuvre.
Cette nuit, Mike nous a répondu et nous suggère de vérifier le refroidisseur d’huile. C’est logique! La seule place où l’eau peut joindre l’huile c’est dans le refroidisseur d’huile. Nous retenons notre respiration quand JP débranche le tuyau de sortie d’eau du filtre; pas de trace d’huile… merde. Puis, le tuyau d’huile est débranché et c’est de l’eau qui coule en premier!! Après tout c’est peut-être ça.
Vérification avant d’aller plus loin. On verse de l’eau dans le refroidisseur, côté eau; et elle ressort côté huile. Le diagnostic semble bon. Et devinez quoi? Mike dans sa grande sagesse avait embarqué trois refroidisseurs…. Merci Mike!
Le refroidisseur se change facilement. Nous changeons également l’huile complètement et faisons rouler le moteur pendant une demi-heure. Un peu d’huile est expulsée avec l’eau à l’échappement, mais de moins en moins. On rechange l’huile au complet (heureusement on a pu en acheter à la marina) car elle est largement laiteuse puis on refait rouler 15 minutes. Plus d’huile du tout à la sortie, le niveau s’est maintenu et l’huile est belle. Est-ce corrigé?
Nous verrons demain.
Pour l’instant, une bonne douche puis le match de la Coupe Grey. On se bat avec Internet pour pouvoir voir la fin, qui est décevante de toute façon (22-14 pour les Stampeders, les Alouettes devront encore attendre leur coupe).





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Truc bizarre rencontré le long du canal. Truc bizarre rencontré le long du canal.
Truc bizarre rencontré le long du canal.

Les suggestions sont les bienvenues!
Notre remorquage!     Notre remorquage!
Notre remorquage!

Contrairement aux apparences, ce n’est pas évident de suivre un bateau qui vous tire.


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