Chemin de croix à Verdun


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March 23rd 2008
Published: March 24th 2008
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Verdun

Voyage à Verdun, mars 2008

Fort de DouaumontFort de DouaumontFort de Douaumont

Le fort de Douaumont est l'ouvrage armé le plus important et le plus puissant de toute la région de Verdun. Il présente une superficie de trois hectares, une longueur de 400 mètres, plusieurs kilomètres de galeries et deux niveaux inférieurs. Le plafond est épais de six mètres (pierres, sable, béton spécial et terre). Le fort permettait de loger 800 hommes environ mais en 1916, il y en eut parfois jusqu'à 3 000, voire 3 300.
Joyeuse Pâques à tous!
J'imagine que dans le froid et la neige... le printemps ne semble pas trop présent!
De notre côté, c'est un peu la même chose mais en version accélérée: il pleut 10 minutes, vient ensuite la grêle pour 5 minutes et ensuite le soleil se pointe a nouveau... 30 minutes plus tard voila la neige qui s'en mêle!
Et ainsi de suite... On garde tout de même le moral, au contraire des touristes qui fuient plus vite que les nuages:o)!

Nous avons occupé notre vendredi et samedi de Pâques à visiter un lieu "saint" pour la France: Verdun. Suivant notre quête pour une meilleure compréhension de la Première guerre mondiale, un arrêt à Verdun s'imposait. Avec Stephen (collègue de Terre-Neuve) nous avons loué une auto (130 euros pour 2 jours et 800 km ... et ça c'est sans parler du prix de l'essence 1.20 euros pour 1 litre de diesel!!!!).
Arras et Verdun ne sont séparées que par 350 km, mais il nous a fallut 6 heures pour faire le voyage! Arrêts aux différents lieux de commémoration obligent, ainsi que les routes sinueuses à travers les villages (tout pour éviter de payer les autoroutes:o).
Avec le départ
Un silence qui s'imposeUn silence qui s'imposeUn silence qui s'impose

Douaumont coûta, dit-on, 100 000 morts à la France, et aura été pris et repris sans combat. Le réseau de forts autour de Verdun avait été construit après la guerre franco-allemande de 1870-71, mais en 1915, devant les progrès de l'artillerie, le commandement français décide de retirer la garnison des forts et d'employer leurs canons lors d'opérations en campagne. L'armée allemande capture donc le fort sans résistance, leur donnant une position fortifiée au centre des lignes de tranchées françaises. Pour cette raison, la France décide de reprendre le fort. Les bombardements et les attaques continus rendant la vie dans le fort insoutenable, les forces allemandes évacuerons celui-ci.
du dernier poilus, Lazare Ponticelli, âgé de 110 ans, la semaine dernière, le spectre de la Première guerre mondiale semble s'être fragilisé.
Il me semble très difficile d'écrire sur Verdun et sur ce que nous y avons vu. Comme le disait Maurice Genevoix, les poilus à Verdun ont "connu l’incommunicable". Passer à travers les kilomètres de tranchés où tant d'hommes sont devenus des bêtes, ne peut laisser personne indifférent, voir inchangée.
La bataille de Verdun dura 10 mois (du 21 février à décembre 1916), soit 300 jours et 300 nuits de combats acharnés, effroyables. 26 000 000 d'obus tirés par les artilleries, soit 6 obus au m², des milliers de corps déchiquetés, environ 300 000 soldats français et autant d'allemands morts.
Voici quelques photos de notre périple de "l'incommunicable."


Additional photos below
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Sur le fort ... la tourelle GalopinSur le fort ... la tourelle Galopin
Sur le fort ... la tourelle Galopin

Le fort renferme la tourelle Galopin. Elle a été construite de 1907 à 1909. C'est un canon de 155 R, ce qui veut dire 155 Raccourci, qui se trouvait en haut sous la coupole, et était orientable à 360°. Le pointage se fait par des manivelles. Il s'agit d'une tourelle à éclipse, qui monte pour tirer et redescend aussitôt. La manœuvre pour monter la tourelle était effectuée par trois sapeurs à l'aide des manivelles et des démultiplications. En tournant, ils faisaient descendre les balanciers et dégageaient ainsi deux câbles qui se trouvaient au centre et qui permettaient aux deux contrepoids, situés à chaque extrémité, de descendre également.
Tourelle à éclipse de 155 mmTourelle à éclipse de 155 mm
Tourelle à éclipse de 155 mm

Vu du mécanisme de montée et de descente.
La tranché des baïonnettesLa tranché des baïonnettes
La tranché des baïonnettes

Un mythe raconte : que le 11 juin 1916, 57 hommes du 137e régiment d'infanterie qui se préparaient à un assaut sont enterrés vivants par l'explosion d'un obus. Les fusils émergeant du sol marquaient l'endroit où certains soldats avaient été enterrés vivants dans leur tranchée, et on baptisa le lieu " tranchée des Baïonnettes ". Très impressionné par ces images, un banquier américain du nom de Georges T. Rand fit don de 500 000 francs pour la construction du mémorial qui abrite toujours le site. En juin 1920, le secteur fut fouillé par des équipes de travailleurs immigrés indochinois et italiens, un travail particulièrement pénible, parmi les rats et les moustiques qui infestaient l'ancien champ de bataille. 47 corps furent mis au jour, dont 14 purent être identifiés.
Le héro de Fort de VauxLe héro de Fort de Vaux
Le héro de Fort de Vaux

Sur le fort de Vaux, une inscription rend hommage au pigeon "Le Vaillant"! C'est le dernier pigeon du commandant Raynal, défenseur du Fort de Vaux, qui délivra le message en juin 1916 dans lequel le commandant disait qu'il ne pouvait plus tenir et demandait du renfort. Le vaillant pigeon est décédé à son arrivé suite à une intoxication au gaz.
Ossuaire de VerdunOssuaire de Verdun
Ossuaire de Verdun

Dans cette batisse qui fait face au cimetière repose le corps de 130 000 soldats inconnus français et allemands...
Cimetière de VerdunCimetière de Verdun
Cimetière de Verdun

Une partie du sinistre cimetière de Verdun: 16 000 tombes résultant pour la majorité de la bataille de Verdun
"Encore" un momument à la mémoire de Verdun"Encore" un momument à la mémoire de Verdun
"Encore" un momument à la mémoire de Verdun

Ce dernier est situé au cœur de la ville, elle-même au centre du complexe de forts et de tranchées des collines avoisinantes. La ville ne fut jamais prise et la devise ''On ne passe pas'' resta gravé dans l'imaginaire.
Anus mundi!Anus mundi!
Anus mundi!

Stephen, curieux et intrépide a courageuse entrepris l'exploration de cette casemate française dans la noirceur la plus totale. Malheureusement un trou d'une profondeur de plus de 4 mètres l'attendait! La chute fut brutale mais aurait pu être pire: un puis de 10 mètres de profond (menant probablement au souterrain permettant de rejoindre le fort principal) se trouvait à moins d'un mètre de son point de chute! ouf!
Les secours arrive!Les secours arrive!
Les secours arrive!

Stephen posant fièrement avec son secouriste! Une chance qu'il y avait une corde au fond du trou .... à croire qu'il n'était pas le premier à tenter l'expérience de l'exploration!!!


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