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Published: November 2nd 2011
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Un mois demain que j’ai repris le travail et la vie Bruxelloise. Le 23 Septembre, j’ai atterri à Marseille, prolongeant mon voyage de quelques jours avec ma famille.
Depuis, tout s’est enchaîné, et une question est au bord de toutes les lèvres : « Pas trop dur le retour ? ». D’un coté, non, parce que j’ai retrouvé mon appart, mon boulot, je passe du bon temps avec mes amis, ma famille…
D’un autre coté, c’est très dur. Durant un an, j’ai vécu au jour le jour, j’ai suivi mon instinct pour me guider dans des endroits tous plus magiques les uns que les autres, et j’ai goûté à un plaisir auquel malheureusement peu d’entre nous goûteront au cours de leur vie : profiter de chaque jour et faire qu’il soit vraiment différent du précédent ; la liberté totale d’aller où on veut, quand on veut, de rester dans un endroit qu’on aime, de se laisser simplement porter par les évènements, sans engagements, sans contraintes et sans se poser de questions. La « vraie » liberté selon moi.
Mais ce bulletin, ce n’est pas pour raconter mes déboires depuis mon retour, c’est avant tout pour remercier ceux qui ont
Jeff, le premier a m'heberger ! (Key largo, USA)
Jeff m'heberge a la derniere minute, dans son petit pavillon et me fait rever en me parlant de son precedent voyage en Colombie... rendu cette année encore plus mémorable ; ceux que j’ai rencontrés le long de la route et qui m’ont accompagné, m’ont hébergé, m’ont fait partager un moment de leur vie, sans jamais rien attendre en retour que ma compagnie, des discussions sur les voyages, la plongée, et la vie en général. Ils ont fait de cette aventure une année extraordinaire, ils m’ont grandis, m’ont permis de me poser les bonnes questions et de voir le monde sous un nouveau jour. Si c’était à refaire, je ne changerais rien, et je n’échangerais pour rien au monde les instants que nous avons partagés ensemble.
Cette année, j’en ai rêvé durant une bonne partie de ma vie et durant un an, je me suis réveillée chaque matin en pensant que c’était la meilleure décision que je n’ai jamais prise. Ca n’a pas toujours été facile ; contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas une année de vacances, c’est une année de vie, de retour à l’essentiel, où chaque jour est dédié à savoir où dormir, où manger, où aller ensuite… Mais une fois qu’on s’est fait à cette petite rengaine, qui apporte déjà son lot de surprises et de rencontres,
Les copains de Malpelo (Colombie)
Ma premiere "excursion" en Colombie. Et quel voyage. Je les ai rencontres tout au long de mon voyage, ils m'ont enseigne pleins de choses que je n'aurais jamais du savoir en espagnol et bien sur... on a partages des plongees merveilleuses on peut profiter de chaque secondes. A coté de ça, il y a les petites maladies et les tracas quotidiens, qu’il faut gérer dans un milieu qui ne nous est pas familier, en l’alliant à la difficulté d’accès à certains produits qu’on pensait indispensable. Mais au final, on oublie un peu tout ça, on oublie la vie quotidienne et on se rend compte qu’on a tout ce qu’il faut dans un sac à dos. Chaque jour apporte ses leçons de vie et dire que j’ai appris en un an de voyage plus que durant toute une vie dans les livres est un doux euphémisme. J’ai compris des réalités qu’on ne comprend qu’en les voyant de ses propres yeux, j’ai appris que les petits tracas et problèmes qu’on a dans notre quotidien ne sont rien en comparaison à tous les problèmes que les « locaux » nous racontent ou qu’on voit de ses propres yeux le long de la route, que ce soit les problèmes sociaux, médicaux ou écologiques.
Aujourd’hui, tout le monde me voit en me disant que je n’ai pas changé. Non je n’ai pas de rastas ni de piercings partout et pourtant quelque chose en moi a
Ofelia et Jasmin, les cuisinieres du Maria Patricia (Colombie)
Elles ne sont jamais sorties de Buenaventura et ont du mal a croire qu'une fille seule puisse voyager en Amerique du Sud. Dans leur petite cuisine, elles cuisinent par tous temps et je ne comprend toujours pas comment elles ont la cuisine sous controle alors que moi je peine a tenir mon verre et mon assiette dans la mer agitee ! profondément changé et je ne peux pas l’ignorer. Ces jours-ci, c’est un peu cliché, mais je lis « l’Usage du Monde », de Nicolas Bouvier, qui écrit dès le prologue « Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait ». Tout est dit.
Enfin voilà, ces quelques mots scellent ce voyage, cette merveilleuse aventure ; je vous remercie de m’avoir lue, de m’avoir accompagnée et soutenue par vos messages, commentaires et emails et je vous invite à me rendre visite, tant que je suis ici ou un peu plus tard dans un autre coin du monde, et surtout à prendre le temps de vraiment voyager, pas seulement pour « voir », mais surtout pour rencontrer, s’immerger et se laisser guider par son instinct. On n'en sort pas indemne, mais le jeu en vaut largement la chandelle.
Un dernier mot pour mes parents, sans qui rien de tout cela n’aurait été possible, qui ont supportés mes rêveries toutes ces années durant lesquelles j’ai imaginé ce voyage et surtout qui m’ont toujours soutenue
Mauricio, Carlito et... le merou geant (Colombie)
Je les rencontre sur le bateau a Gorgona et lors de notre derniere plongee ensemble, alors qu'on scrutte le bleu pour apercevoir un requin baleine, je vois... mon premier merou geant ! Que d'emotions... quelque soit les idées farfelues qui me sont passé par la tête ; ils ont compris bien avant moi que l’important c’est de faire ce qui nous rend heureux, même si ça doit faire de nous quelqu’un qui ne rentre pas vraiment dans le « moule » de notre société. Sur ce, je vous embrasse, et à très bientôt. Elvina
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odile puravet
non-member comment
emotion et réalité
Que d'émotion à te lire. Tu as dû grandir furieusement en une seule petite année , et de belle manière. Le principe de réalité a recouvert tes rêves les plus fous. Tu décris bien cette "hénaurme " expérience et le changement radical( bien que souterrain) qui s'est opéré en toi. On ne peut que souhaiter que tu donnes envie à d'autres. Aller au bout de ses rêves, quoi de plus fondamental ? (et pourtant si difficile) Merci bcp à toi de nous avoir fait découvrir des peuples, des lieux inconnus, merci à toi pour ton sourire exemplaire et ta manière naturelle de te confronter à la vie. Merci à toi de tous ces messages de vie et d'espoir, de partage et d'humanité. Que la suite te soit douce , pleine et joyeuse ! Je t'embrasse (et espère te voir à ....Gueugnon ou ailleurs !) Odile