La saison est finie, déjà?


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Published: May 17th 2013
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Roseau     Roseau     Roseau

notre corps mort est juste à côté du bar
Tel que prévu, nous quittons les Saintes le matin du 28 mars. Le corps mort est lâché à 7h00 sous un beau ciel, Lady M et Tenace sont également en route. Nous passons entre les îles de l’archipel des Saintes pour remonter un peu plus vers l’est et ainsi avoir un angle plus grand avec la direction du vent pour traverser en Dominique; nous savons qu’Absaroque préfère cela… Lady M ne peut pas sortir sa GV, le chariot d’écoute a roulé sur le pont! Ils devront faire la traversée sans GV…



Un vent de 15n au 135 (annoncé : 10n au 80…hemmm) et une mer plutôt calme, de 1 à 3pi mais du sud-est (annoncé : de l’est) nous accueillent pour le début de la traversée. Vers 10h00 le vent revient à 10n et nous sortons l’artimon. Nous devons repartir le moteur juste assez pour nous empêcher de trop ralentir dans les vagues qui viennent de bâbord avant. Nous mettons Paul Arthur (pilote automatique) à la barre et lui demandons de barrer à 80-90 degré du vent. Il fait un très bon travail et nous dessinons une belle courbe qui nous éloigne d’abord de 2.4mn de notre route
Nos amis de TenaceNos amis de TenaceNos amis de Tenace

une belle navigation entre la Dominique et la Martinique
mais nous ramène rapidement alors que le vent modifie sa direction à cause de la pointe de l’île de la Dominique. Une très belle traversée et à 14h30 nous sommes déjà amarrés à un corps mort à Roseau. Repos du guerrier jusqu’à demain matin… ou presque! Nous sommes à 200m de la rive et il y a là un petit resto qui offre un concert Reggea jusqu’à 2h du matin.



Malgré cette courte nuit, nous larguons le corps mort à 7h00. Un gros grain nous bouche l’horizon au sortir de la pointe sud de la Dominique; nous sortons nos impers et nous nous préparons à nous faire mouiller (apprenez que c’est la meilleure façon de ne pas avoir à les utiliser…) Par précaution, mon capitaine va prendre un ris dans la GV. Tel que prévu, le grain est passé à notre arrivée.



Lady M essaie un chariot de secours fabriquer en aluminium par Pierre, de Tenace; malheureusement, le deuxième chariot lâche quelques minutes après le départ, Ronald finit par sortir un bout de GV et fera la traversée avec cela. Nous faisons une superbe traversée jusqu’en Martinique avec l’artimon, le génois et la GV
Mon capitaine de retour au bateau            Mon capitaine de retour au bateau            Mon capitaine de retour au bateau

après avoir passé plus de 9 heures à l’hôpital, il a gardé ses électrodes!
à un ris, et un soleil magnifique! (et sans le moteur)



Arrivés aux abords de l’île française, un hélicoptère de la douane vient nous survoler à plusieurs reprises, et de si près que nous pouvons très bien distinguer les personnes à bord… Après Absaroque, il va survoler nos amis qui sont deux miles plus loin. Nous devons rentrer l’artimon et un peu de génois pour « ralentir » notre belle corneille car le vent est monté à 20n… à cause de la pointe de l’île. Nous faisons le reste du trajet avec le moteur et nous nous rendons jusqu’à la Grande Anse d’Arlet. Nos amis se sont dirigés sur Fort-de-France pour tenter de trouver de quoi réparer les chariots, nous ne les reverrons pas car ils sont relativement pressés de descendre sur Grenade, leurs sorties de l’eau sont déjà programmées pour la mi-avril.



Nous arrivons à la Grande Anse d’Arlet vers 16h15; nous tentons de prendre un corps mort (ils sont nouveaux et il y en a partout). Manœuvre habituelle, JP est sur la proue, gaffe à la main, et j’approche le bateau doucement; il vente toujours beaucoup ici ce qui rend la manœuvre
Nos amis de Coulicou….        Nos amis de Coulicou….        Nos amis de Coulicou….

Nous n’aurons pas eu le plaisir de naviguer ensemble cette année.
un peu plus délicate. Mais mon capitaine attrape facilement la boule et tente de la monter pour passer la première amarre… rien à faire! La boule est trop pesante et la gaffe reste coincée! Mon capitaine doit abandonner la gaffe à son sort et nous nous apprêtons à … je ne sais pas quoi! Mais dans la vie il y a toujours un oiseau magique qui provoque les solutions : sur les boules voisines, il y a Triumph et Slysan, deux bateaux québécois que nous avions rencontrés à St-Martin. Nous n’avons que le temps de nous retourner, le propriétaire de Triumph est dans son annexe, récupère notre gaffe et nous fait signe de nous approcher. Il passe pour nous l’amarre dans l’anneau de la boule. MERCI!! Seule trace de cette aventure : une gaffe « déformée » par l’effort!





Ce n’est pas notre première fois ici, nous connaissons les lieux et un bon petit restaurant : le Ti-Bateau. Nous apprenons que, maintenant, nous pouvons y faire nos procédures de douanes; cependant, c’est un nouveau propriétaire et la belle assiette créole que nous aimions y manger n’est plus offerte… Les temps changent!



Il
Panorama sur la baie du Marin              Panorama sur la baie du Marin              Panorama sur la baie du Marin

pris du haut du morne Gommier
fait soleil mais de temps à autre, un grain nous arrose copieusement. Nous sommes la fin de semaine de Pâques et pas beaucoup de magasins d’ouverts. Nous voulions passer quelques jours ici mais il y a une houle du sud-ouest, comme dans la baie de Malendure en Guadeloupe, qui rend le mouillage rouleur, très rouleur. Malgré les « rocker stoppers », Absaroque est inconfortable et les nuits sont peu reposantes. Durant le jour, nous allons à terre pour l’Internet et nous oublions un peu cette pénible situation. Dehors, la mer est forte et les vents aussi, aller sur Ste-Anne signifie vent et mer dans le nez; mais au bout de trois jours de ballotements intenses, nous décidons de quitter cette place. Nous le faisons très tôt le lendemain matin pour profiter du calme des vents autour du Diamant avant que le soleil ne soit trop haut.



Donc lever à 5h30, le mercredi 3 avril, nous larguons le corps mort à 6h00… ou plutôt nous tentons de le larguer… La deuxième amarre s’est enroulée autour de la boule et a trouvé le moyen de se coincer entre l’anneau et la boule… JP et moi devons user de toutes
Là-haut, Balthazar vous raconte sa vie de pilote       Là-haut, Balthazar vous raconte sa vie de pilote       Là-haut, Balthazar vous raconte sa vie de pilote

et vous offre le Ti-Punch, il a entre autre piloter M. Tazief (le vulcanologue)
nos forces pour en dégager une partie. Décidés à abandonner l’amarre, je fais avancer le bateau lentement; finalement, le bateau tirant plus fort que nous, l'amarre se dégage avant que mon capitaine ne la laisse aller. Ouf! Mais cet exercice a demandé un grand effort au cœur de mon capitaine et il lui fait savoir. La « nitro » fait son travail et JP va mieux au bout d’une demi-heure. Nous filons sur Ste-Anne à près de 7n, nous avons le courant de marée avec nous; nous sommes heureux de notre décision. Une fois passé le rocher du Diamant, une houle de 6pi nous ralentit mais, patiemment, nous avançons à 4n et à l’approche de la baie de Ste-Anne la mer se calme. Nous entrons dans cette belle baie pour nous rendre jusqu’au fond, près de la plage et y retrouver nos amis Pierre et Françoise, de Coulicou. Nous jetons l’ancre à 9h00.



Nous sommes si heureux de les retrouver; nous prenons un café pour commencer à nous raconter chacun nos aventures. Ils nous persuadent d’aller voir un médecin compte tenu des événements du matin et nous donnent rendez-vous pour souper à bord de Coulicou. Alors vers 11h00, nous allons à terre et entrons dans le cabinet du médecin; nous sommes reçus à 12h15. La docteur ne tergiverse pas longtemps, devant la pression sanguine de mon capitaine elle appelle le SAMU et demande aux pompiers de venir nous chercher pour nous amener à l’hôpital de FdeF. Un beau voyage de 50 minutes agrémenté à chaque rond-point d’un « pim-pom »…! Finalement, JP est admis à l’urgence à 14h10. Devant l’heure qui avance, je vais manger car je n'ai qu'un jus d'orange et un café dans l'estomac depuis 6h00 ce matin. Vers 17h00, je téléphone à Françoise, de Coulicou, (elle m’avait heureusement donné son numéro, au cas où); nous devons annuler notre souper... de plus, je lui demande d’aller allumer les lumières sur Absaroque car nous rentrerons très tard. Mon capitaine ressort à 21h30, avec ECG, radio des poumons et analyse sanguine sans inquiétude : tout est beau. Cependant, on lui ordonne un test à l’effort pour confirmer le tout. Prendre rendez-vous svp…



Vous connaissez la « maison des fous » des douze travaux d’Astérix? Il nous a fallu deux jours ouvrables et 5 numéros de téléphone pour réussir à se faire dire que la
Quel coucher de soleil       Quel coucher de soleil       Quel coucher de soleil

plage des Salines , Martinique
secrétaire des rendez-vous étant en congé, nous serions plus vite servis dans une clinique. Compte tenu de la situation, nous ne voulions pas prendre le risque de partir sans ce test. Nous avons finalement eu un rendez-vous pour le jeudi 11 avril. Nous sommes un peu stressés car il y a une fenêtre météo pour traverser à Ste-Lucie le vendredi 12.



Tout cela vous semble peut-être simple lorsque dit comme ça, mais n’oubliez pas que nous sommes en territoire français, pas d’internet au bateau, pas de téléphone cellulaire compatible non plus. Chaque communication doit être faite d’un téléphone public… chose rare. À Ste-Anne, il y en a 2; un sur le stationnement au centre du village et un autre sur le bord de la plage, près du stationnement de celle-ci. Heureusement que nous avions acheté une carte « blabla » à St-Martin, valide partout! Je l’ai vidé à faire tous ces appels. Ajoutez à cela que notre bateau est à Ste-Anne, à 56km de FdeF. Les autobus arrêtent de rouler à 17h00… comment vous déplacez-vous de l’hôpital (où vous êtes venus en ambulance) au quai de Ste-Anne? Et de ce quai à Schoelcher (de l’autre côté de
Merci à nos amis, Françoise et Jean-ClaudeMerci à nos amis, Françoise et Jean-ClaudeMerci à nos amis, Françoise et Jean-Claude

pour leur présence, leur patience et leur extrême gentillesse je ne sais pas comment nous aurions fait sans vous!
FdeF) où se trouve la clinique? Hé bien, le petit oiseau magique a tout prévu : des amis encore une fois!!! Mais cette fois, ceux-ci sont terriens. Françoise et Jean-Claude (rencontrés l’an dernier par le biais de nos amis québécois Béatrice et Bernard) ont une voiture et ils sont venus nous chercher à l’hôpital. Imaginez, l’aller-retour de 21h30 à 23h00. Par la suite, durant la fin de semaine, ils nous ont fait visiter des endroits que nous ne connaissions pas; et ils nous ont transportés pour le rendez-vous à la clinique le jeudi suivant… Des amis vous dites? Bien plus!!! MERCI à vous deux ne sera jamais assez…



Le test se passe également très bien, le cardiologue suggère un test au thallium de retour au Québec. D’ici là, peut-être éviter les efforts brusques, faire des efforts oui mais progressifs. Ça pourra donc aller puisque la saison de navigation tire à sa fin.





Donc, le 12 avril au matin, nous disons au revoir à nos amis terriens et c’est la dernière traversée de cette saison. Nous rentrons sur Rodney Bay, pour y retrouver Lucie et Marc-Antoine, de Dame Licorne, et Ghyslaine et André,
À Ste-Lucie      À Ste-Lucie      À Ste-Lucie

souper à bord d’Absaroque pour l’équipage de Méridien V et leurs « colocs » de traversée (Dame Licorne)
de Méridien V, en grande préparation; tous les quatre, ils entreprendront la traversée vers les Açores sur le catamaran Méridien V. Vous pouvez les suivre sur leur blog : http://meridienv.blogspot.com/



Comme ils sont très occupés, nous les invitons à souper sur Absaroque le vendredi soir; pour ce faire nous quittons la baie et allons nous mettre sur un corps mort dans le lagon. Ils quitteront Ste-Lucie le lundi matin et nous les reverrons seulement ??? on ne sait pas, mais on se reverra au Québec en fin d’année, ou en Europe l’an prochain… Bon voyage les amis!



Il nous reste maintenant à préparer le bateau pour la venue d’une très importante délégation : notre fille et ses 4 hommes. Ils arriveront le 26 avril pour une semaine; ils quitteront le 3 mai. Le 6 mai, le bateau sera sorti de l’eau et jeudi le 9 mai, nous prendrons l’avion pour Montréal.



En attendant notre visite, nous retournons dans la baie et nous commençons certains préparatifs de remisage. Puis, nous prenons un quai pour l'arrivée de notre fille. Quelle excitation de préparer le bateau! Nous coucherons les trois cocos dans la cabine
Lucie a inventé le verre « à genoux »     Lucie a inventé le verre « à genoux »     Lucie a inventé le verre « à genoux »

après avoir connu le verre « à pied » (faut avoir lu les blogs précédents…)
arrière, les parents dans la cabine avant et les grands-parents dans le carré. Et enfin les voilà! Nos trois petits mousses en costumes de circonstance: Luca nous dit fièrement qu'ils sont en costumes hawaïens! Les parents semblent avoir bien supporté le voyage...

La semaine a passé si vite! les petits se sont habitués très vite aux consignes de sécurité et tout s'est bien passé, sur Absaroque. Nous avons pu nous déplacer et visiter Marigot Bay et les deux Pitons; à chaque fois, petit tour d'annexe et plage! Quoi de mieux pour des petits...

Les voilà à nouveau dans le taxi de retour... Snif, déjà fini!



Nous n'avons pas le temps de nous attrister plus longtemps, il faut terminer la préparation du bateau pour le remisage. Tout se fait superbement, nous avons trouvé une chambre avec cuisinette, très très propre,à 5 minutes du chantier, quelle joie.

Voilà Absaroque fait dodo maintenant (c'est comme cela que les petits-fils parlent du remisage), bon repos!

Nous quittons Ste-Lucie avec un peu de tristesse mais nous sommes aussi heureux de rentrer au Québec où l'été nous attend.

Nous vous souhaitons un bel été, où que vous soyez!!


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Petit jeu après le souper        Petit jeu après le souper
Petit jeu après le souper

à la veille de la traversée, qui est le ou la plus tendue???
Marc-Antoine a déjà pris sa place…    Marc-Antoine a déjà pris sa place…
Marc-Antoine a déjà pris sa place…

il connaît ses tâches à bord!!
Dans la baie, à Rodney Bay,    Dans la baie, à Rodney Bay,
Dans la baie, à Rodney Bay,

nous rencontrons Carol, de 1ère Escapade, et Pat et Fabrice, de Cigale. Agréables retrouvailles.


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