Corée du Sud : Coup de foudre à Séoul


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South Korea's flag
Asia » South Korea » Seoul
August 17th 2009
Published: August 23rd 2009
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C'est toujours lorsqu'on ne s'y attend pas que ça vous tombe dessus! Eh non, ce n'est pas pour une Coréenne que j'ai eu ce coup de coeur – bien que les élégantes citadines attirent indéniablement le regard – mais pour le pays tout entier. A la base, rien ne m'attirait particulièrement en Corée, une contrée dont je ne savais d'ailleurs presque rien. Et pourtant, à peine les premières heures passées, je suis tombé sous le charme. Je ne me l'explique que difficilement. La plupart des autres voyageurs rencontrés sur place, s'ils apprécient le pays, ne paraissent pas s'extasier comme moi à chaque coin de rue. C'est que Séoul est si différente des dernières villes que j'ai visitées. Si propre, si moderne, si organisée, si paisible, si peu peuplée ; j'ai peine à concevoir que 10 millions de personnes vivent ici. Il faut croire qu'après plusieurs mois à travers la rude Russie, la sauvage Mongolie et la Chine surpeuplée, j'avais besoin de retrouver un environnement plus moderne et plus proche de celui auquel je suis habitué. Je ne dénigre ni ne regrette mes précédents séjours, mais l'arrivée en Corée m'a fait réaliser à quel point je m'étais accoutumé au voyage en pays, disons en voie de développement, et aux petits inconforts qui le caractérisent. Le retour au XXIe siècle expliquerait donc pourquoi je perçois la Corée comme un petit paradis? Peut être. Mais je reste persuadé que cela tient encore plus à la nature même de ce pays, ainsi qu'au fait d'y avoir retrouvé de très bons amis. Voyons tout cela dans l'ordre et dans le détail.

D'extatiques premiers pas

En débarquant du ferry, ce matin-là, j'entre en territoire inconnu. La Corée? Mouais, peut être juste une courte étape sur la route de Shanghai. Les formalités d'entrée sont vite expédiées ; j'ai beau leur expliquer que c'est pas grave, les douanières se confondent en excuses lorsqu'elles doivent me confisquer une banane chinoise oubliée dans mon sac. Une fois sorti du terminal, premier choc. Je tombe des nues lorsqu'une voiture me laisse courtoisement traverser un passage piéton. Le deuxième choc suit presque immédiatement, dans le bus et le train qui me mènent à Séoul : y a personne ici! Finies les cohues et les bousculades dans les transports bondés. Troisième choc, dans les ruelles de Hapjeong, le quartier où j'ai décidé de poser ma besace. Quelle propreté, quelle organisation. J'ai l'impression de me balader au milieu d'une ville de Lego aux rues colorées, où alternent de menues échoppes proprettes et de petits immeubles d'habitation de briques rouges. Le sentiment d'immersion est presque instantané. Je me sens à ma place ici, un peu comme à la maison. Paradoxal, maintenant que je me trouve au fin bout du continent asiatique, dans un pays dont je ne sais rien. Bienvenue au XXIe siècle mec!

Je saute dans un métro jusqu'au centre ville. Le trajet confirme complètement ces premières impressions. Cette ville me plaît énormément, bien que ma popularité ait dramatiquement chuté depuis mon arrivée. Eh oui, ma présence n'attire plus ni regards perplexes ni sourires ni "hello". Je ne suis plus qu'un simple occidental, au milieu de cette cité internationale. Je me perds dans Séoul jusqu'à la nuit tombée, à explorer les rues, à tenter de décrypter les caractères coréens tout en rondeur et à faire mes premières découvertes de la cuisine locale. A l'évidence, je viens d'être victime d'un terrible coup de coeur... et ça ne s'arrangera pas par la suite.

Retrouvailles

C'est sur, treker la Grande Muraille de Chine sous le cagnard sur 10 km et crapahuter à travers les hutongs de Pékin, ça vous forge une amitié. Dès mon deuxième jour à Séoul, j'ai donc eu le plaisir et le privilège de retrouver ceux que j'avais quittés à Pékin à la fin du mois de juin : l'ami Seho, sa copine Tahi – les locaux – et la Hongkongaise Carmen, elle aussi en visite touristique en Corée.

Pour fêter ça, nous nous sommes plongés direct dans un petit restaurant d'Insadong, un quartier populaire de la ville. Et c'est là que le festival commence. Seho échange deux mots avec le serveur et, moins d'une minute plus tard, notre table se couvre d'une bonne quinzaine de plats, casseroles fumantes et poêles crépitantes. Viandes, légumes, poissons, soupes, riz, sauces, y en a pour tous les goûts ; les saveurs les plus diverses s'y côtoient, des plus épicées jusqu'aux plus douces. Quel plaisir de découvrir, de goûter à tout et de laisser les baguettes s'attarder au gré des préférences. Et l'addition? Moins de 7 balles par personne. Amis gastronomes, bienvenue en Corée!

Une fois requinqués, nous attaquons la visite du somptueux Palais de Changdeokgung, résidence royale vieille de 600 ans. La visite sera guidée, en anglais, ce qui ne gâche rien. Un véritable enchantement de contempler ces vénérables bâtiments et jardins, sans les nuées de touristes chinois auxquelles j'avais fini par m'habituer.

En fin de journée, direction Itaewon, un quartier touristique, pour un brin de flânerie. Pour le souper, Seho nous dégote un restaurant familial fameux pour le typique barbecue coréen. Chaque table est équipée d'un grill et l'on cuisine sur une feuille d'alu, selon ses goûts, des morceaux de porc et des gousses d'ail. On emballe ensuite la viande, accompagnée de sauce et de légumes de son choix, dans une grande feuille de salade qu'on croque d'une bouchée. Avec une bouteille de Soju, un alcool local plutôt dangereux avec ses petits 18 degrés, ca vaut bien une petite grillade sur les hauts de Monthey !

A travers Séoul

Le lendemain, notre quatuor se retrouve au sanctuaire de Jongmyo, là où sont gardées depuis des siècles les tablettes sacrées renfermant les esprits des rois de jadis. Au milieu d'une forêt à la haute frondaison, des temples imposants dominent d'immenses terrasses de pierres blanches, conférant aux lieux une atmosphère sereine et reposante. Des retraités au chapeau de paille jouent aux cartes ou au Xiangqi (espèce de jeu d'échec) à l'ombre des arbres.

En fin d'après-midi, nous gagnons Yeouido, un quartier-île, situé sur la rivière Han, qui traverse Séoul de part en part. C'est le quartier financier de la ville, extrêmement calme en ce samedi. Nous profiterons d'une belle ballade dans un vaste parc, où il est possible de louer vélos, rollers et même des bouquins. Après s'être fait livrés dans le parc une bonne dose de cuisses et d'ailes de poulet, Seho et moi prenons congé des filles – que nous retrouverons d'ici quelques jours – et partons à l'assaut du Building 63, l'un des plus hauts de la ville. Une vue superbe sur la mégapole illuminée nous attend au sommet, ainsi qu’un musée d’art contemporain.

Le lendemain matin, je me rends en solo à Inwangsan. Un arrêt de métro, dix minutes de marche et je me retrouve à gravir un petit sentier serpentant sur une colline boisée. L'endroit, désert et presque sauvage, est un haut lieu du chamanisme. De petits autels bordent le chemin, tandis que des runes et figures bouddhiques ornent les rochers alentours. On se croirait perdu en pleine nature, à mille lieux de la ville la plus proche. Je consacre ensuite une partie de l'après-midi à la visite du splendide Parc olympique, datant des Jeux de 1988, avant mon rendez-vous sportif de 17h00.

Qui est Lou Brown ?

Dimanche, 17h00 au Jamsil Sports Center Complex, c'est jour de match! Les LG Twins de Séoul accueillent les Lotte Giants de Busan, pour une partie qui promet beaucoup. Les spécialistes auront reconnu que je parle de baseball, deuxième sport le plus populaire en Corée, après le foot. Seho m'a proposé de rejoindre sa bande de potes étudiants pour aller voir le match. Je ne me suis pas fait prier. Un bon burger dans une main, une bière dans l'autre et les frites sur les genoux, au beau milieu des supporters entonnant leurs chants sous la supervision des pom-pom girls, je me serais cru aux States. Trois heures qui ont filé très vite, à me remémorer les règles du jeu, à identifier les joueurs, à admirer Miss Corée 2009 et à me rappeler certains passages cultes des Indians.

Pour célébrer la victoire sur le fil des Giants, le club que nous supportions, nous sommes allé vider trois ou quatre bottes de bières accompagnées de petits plats savoureux : des corn-flakes multicolores aux ailes de poulet épicées juste ce qu'il faut, en passant par les tranches de porc nageant dans le fromage fondu... aaah que cette soirée m'en a rappelé tant d'autres du côté de La Paix.


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23rd August 2009

Hé ben, joli tout ça ! après tous ces posts, je commençais à lire ça et à ne plus m'extasier comme les premières photos sur les superbes paysages que tu nous montrais mais là, rebelotte ! Tes photos sont trop belles et on sent la fougue "toute folle du ***" ^^ dans tes phrases !! Superbe la photo de nuit, ça le fait bien ! Bonne suite de trace cher voyageur ! Que l'huile soit avec toi... :)
23rd August 2009

Bien sur que la Corée c'est l'huile total ! C'est le berceau de AION !!! Les symboles de leur écriture sont vraiment magnifique j'avais déjà flasher dessus quand je jouer a la version coréenne de aion ! Je comprends que tu tombes sous le charme à voir tes photos ca me donne vraiment envie de visiter ce pays !

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