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Published: July 24th 2014
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Mi-mai, 6 mois après le passage du typhon dévastateur je suis envoyée à Guiuan, aux Philippines. Pour la petite histoire, Hayian est le nom de la tempête tropicale et Yolanda le nom qu'on lui a donné lorsqu'elle s'est transformé en super typhon. Quoi qu'il en soit, dans la province de l'est de Samar, le typhon a fait des centaines de morts. En l'espace de quelques heures, les gens ici ont tout perdu: maison, famille, travail, amis... Les paysages de carte postale se sont transformée en paysages apocalyptiques, le typhon emportant tout sur son passage. C'est incroyable de voir toutes ces maisons sans toit, les constructions en béton emportées comme des mottes de paille, les cocotiers arrachés et au milieu de ce paysage, des gens sourient en nous remerciant de venir les aider. Au plus fort de la tempête, les tôles s'envolaient et s'écrasaient contre des poteaux, s'enroulant autour comme des vulgaires feuilles de papier.
Les esprits sont marqués par ces quelques heures pendant lesquelles leur vie ont basculé. Impossible pour nous d'imaginer la puissance des vents qui ont été jusqu'à emporter des bébés des bras de leur maman qui les tenaient fermement. L'un de nos voisins a retrouvé un de
ses cochons vivant, sur la terre ferme, à plus de 2 km de sa maison...
Aujourd'hui la vie a repris son court et chacun essaie de se reconstruire, avec beaucoup de courage et de positivité. C'est incroyable de voir que quoi qu'il arrive, que ce soit la guerre ou une catastrophe naturelle, chacun trouve le courage d'avancer car pour ceux qui survivent, la vie continue... Où que je passe, les gens affichent un grand sourire avec l'éternel "Hello Mam, what's your name?". Les rues sont jonchées de panneaux pour remercier les ONG et les bailleurs de fond pour être là et apporter une aide, quelle qu'elle soit.
Les infrastructures ont été en grande partie détruites: police, écoles, hopital et la reconstruction prend du temps. C'est d'ailleurs dans ce cadre que je suis venue ici, pour ouvrir un hôpital qu'on a construit en l'espace de 4 mois !
Une fois n'est pas coutume, je suis dans un cadre de travail plutôt "facile": peu de restrictions de sécurité, on se déplace à vélo, et on profite du dimanche pour visiter les plages ou les piscines naturelles aux alentours, s'immergeant peu à peu dans la culture philippine.
Les conditions de vie sont facile mais en contrepartie, il fait très chaud ! Moi qui suis habituée à être dans ce genre de pays pour plonger et être dans l'eau la majeure partie du temps, il me faut une bonne phase d'acclimatation pour être active toute la journée avec 40°C à l'ombre et une humidité de 85% !
Et voilà, aux Philippines j'ai aussi eu 30 ans. Il y a quelques années je rêvais de passer le cap de la trentaine ici en faisant de magnifiques plongées. Ce n'est pas vraiment ce que j'avais imaginé mais avec le temps j'ai appris que la vie est pleine de surprises et dans mes rêves les plus fous je n'aurais jamais imaginé faire ce que je fais maintenant. Bref, après 6 semaines de boulot c'est le moment de prendre des vacances et de tremper mes palmes !
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Dancing Dave
David Hooper
Hard to think
Hard to think that such beauty as this sunset is over a scene of such destruction and desolation. A reminder that life goes on. Wonderful that people like you Elvi are prepared to put the needs of others ahead of their own to help those who need help the most. It must be an honour to be involved in the establishment of a hospital in such a place and in the harrowing circumstances associated with such a catastrophic event. Thanks for sharing this work.