Kanyakumari and Madurai (ou le Pouvoir de la Moustache)


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Asia » India » Tamil Nadu » Madurai
February 5th 2007
Published: January 27th 2013
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5 fév.

On se prépare pour notre départ vers Kanyakumari (ou Cape Comorin). Mais pourquoi les indiens s’entêtent-ils à toujours donner deux noms à leurs villes?



Le gars à la réception de notre hôtel de Trivandrum nous affirme qu’il y a des bus aux demi-heures pour Kanniyakumari.

…FAUX...

On est à la station de bus et nous réalisons que le prochain départ n’est que dans 3 heures.

Ce n’est pas une surprise.

Et le trajet d’une durée de 2h30 se fera à bord d’un City-Bus.

Ça non plus ce n’est pas une surprise.



On prend place dans la ferraille mobile. Il n y a ni fenêtre, ni porte.

Le vendeur de ticket nous vend le bout de carton directement dans le bus.

Il a un sifflet.

Quand les passagers veulent descendre, il n’y a pas de corde qui fait "Ding"! mais un monsieur qui fait "Priiiit"!



Paysage de pays chaud.

Par la fenêtre sans fenêtre, j’observe les plantations de "vert synthétique" et de café...

instantané je suppose.



Encore une fois, il y a foule dans le bus.

On me colle.

Un pépé s’assied pratiquement sur mes genoux.

J’ai de la sueur sur la peau, et ce n’est pas que la mienne.

Yik!



On arrive à notre chambre miteuse d’hôtel miteux de Cape Comorin. Il est 6h00 Pm.

Comme dans le bus, ici aussi il n’y a pas de fenêtre. Il n’y a même aucune moustiquaire.

Nous serons cette nuit un buffet "all you can eat" pour les insectes.



On est à 2 pas de l’Océan.

On est dans le Tamil Nadu.



Note à Moi-Même:

Désavantages des douches à l’eau frette

1- Ça surprend

2- Ça arrache la face lors du rasage à la pioche

Avantage des douches à l’eau frette

1- On peut rarement manquer d’eau froide!



6 fév.

J’ai dormi comme une roche. Aucun moustique n’est venu me déranger finalement.

Ce n’est pas surprenant avec toute la crème anti-bibitte que je me suis enduis.

J’imagine que les maringouins ont dû briser leur dard sur ma peau reluisante.



Cape Comorin.

9H00 Am.

Je suis debout sur la plage, parmi les pécheurs qui démêlent leurs filets.

Il y a l’Océan devant moi.

C’est la rencontre de la mer Arabique et du Golfe du Bengale.

Je suis tout au Sud du continent indien, debout sur la pointe. On ne peut plus descendre davantage. Nous avons donc traversé l’Inde, du Nord au Sud, le long de la côte Ouest.

On ne peut rien faire d’autre que remonter maintenant (si on descend encore plus, on se retrouvera en Antarctique!)

C’est un étrange feeling que d’être ici.

J’ai vraiment l’impression d’être au bout du monde pour de vrai!



On se paie une voiture privée pour se rendre à Madurai. Semi-privé dois-je plutôt dire… car il y a des passagers clandestins dans le coffre arrière du véhicule!

C’est un long trajet de 6 heures de route dans les terres du Tamil Nadu qu’on doit se faire. Il y a des champs d’éoliennes sur fond de montagnes en pointes autour de nous.

Le soleil est brûlant et une petite brise entre par ma fenêtre ouverte.

Mon bras gauche est brun tandis que mon bras droit l’est beaucoup moins.

Contraste.

Coup de soleil sur le nez.

Je suis une crème glacée Napolitaine.



On pose enfin le pied à Madurai, la "Temple Town". Ce sont 950 000 indiens qui vivent ici, dans une ville bien serrée. J’ai l’impression d’être dans un espresso court... et instantané!



Le plan pour demain: eeee... visite de temples je suppose.



Note à Moi-Même:

Ça fait exactement 3 mois qu’on est en Inde. Jour pour Jour.



7 fév.

C’est une matinée coupe de cheveux chez le barbier indien pour moi. C’est une expérience en soi dois-je vous avouer.



Je sors de là avec les cheveux léchés sur le côté comme à ma première communion.

Je pourrais peut-être me faire pousser la moustache maintenant.



En début d’après-midi, Marilou et moi prenons un minibus pour se rendre à un temple en stucco et à un Palace… en rénovations.

Comme les indiens ne vérifient pas si le nombre de voyageurs correspond au nombre de places assises dans les bus, je serai aujourd’hui celui assis sur le banc improvisé du cockpit, à côté du looooong chauffeur, et collé sur le pare-brise. S’il y a un accident, je suis certain de ne rien manquer du spectacle.



Alors qu’on visite le musée de Gandhi, un policier me fait signe et me demande de le rejoindre. En secret, l’agent corrompu me quête des roupies. En Indes, tous les métiers sont égaux lorsqu’il s’agit de téter les touristes.



La ville de Madurai est présentement en élection. Il y a des panneaux ici et là, présentant les candidats. Aucun d’eux ne sourit sur les photos. Tous gardent leur sérieux de face de passeport. Mmm.

Je me demande bien pour qui je voterais moi?

... Ah oui... probablement pour la seule femme qui a osée se présenter à ces élections! Oui oui, celle-là qui s’est fait poser une moustache à la photoshop sur ses photos, question de se masculiniser un peu. C’est le ‘’pouvoir de la quéquette’’ qui agit encore une fois vous savez. J’imagine qu’elle aura plus de chance d’être élue avec un balai sous le nez.



Notre souper aura lieu sur un roof-top d’hôtel chic.

On aura une magnifique vue sur les Temples.

Évidemment.



Allez-hop! Au pieu!

Je suis brûlé...

et j’ai les cheveux courts.



Etienne X


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