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Published: December 1st 2010
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Une chose vraiment typique, pratique, rapide, et pas chère en Chine, c’est de manger dans la rue ! Là, pour le compte, il n’y a pas plus locale comme expérience. J’avais déjà plus ou moins testé ça lors de mon passage à Xi’an et de ma visite du marché musulman, mais j’ai vraiment eu la chance de découvrir quelque chose d’unique, à deux pas de là où j’étais logé par mes amis, à Shanghai.
Majoritairement, ce sont des brochettes en tous genres que vous trouverez un peu partout. Poulet, bœuf, agneau, foie, ou bien tofu, petits haricots verts, aubergines coupées en lamelles, etc. Il y en a pour tous les goûts ! Un point commun à tous cela, les épices. Toutes les brochettes en sont badigeonnées plusieurs fois lors de la cuisson.
Le principe est très simple. Souvent, vous disposez d’une barquette en plastique et vous n’avez simplement qu’à la remplir du mix de votre choix. Vous avez dès lors quelques petites minutes à patienter pour pouvoir manger votre brochette, l’occasion de regarder faire l’artiste qui se trouve en face de vous et la manière dont il tourne et retourne les brochettes pour qu’elles cuisent adéquatement. Ils connaissent leur
job, même si parfois, la cuisson n’est pas au top, ce qui est rare pour être honnête.
Ensuite, la deuxième chose la plus classique, c’est les « fried noodles » ou « fried rice », au choix. Là, vous avez devant vous une palette d’ingrédients. Cacahuètes, bœuf ou poulet coupé en petit dés, oignons, maïs, tomates, herbes, etc. Vous dites ce que vous voulez, et votre barquette est prête en quelques secondes. Un geste sûr avec le wok, quelques pincées d’épices encore une fois, et l’affaire est emballée.
Après, il y a des choses un peu plus spécifiques que je n’avais jamais vues auparavant. Comme des galettes au tofu, ou bien, l’unique et inégalé « chinese kebab », dont je parlerai juste après quelques explications sur le commerce en lui-même. Vous pouvez aussi trouver quelques fruits, notamment des oranges, ou plus communément des pamplemousses, amers ou sucrés. Ces derniers sont absolument délicieux.
Le marché ambulant où nous allions en bas de l’appartement s’installait en fait à la sortie d’une université, d’où la diversité des choix surement étant donné le potentiel de rentabilité pour les commerçants. Il faut savoir que ce n’est pas considéré comme une activité «
légale » en Chine. La police sait, forcément, car ils restent des heures tous les soirs aux mêmes endroits pour vendre, mais quelques fois, quand ça les prend (ou, à mon avis, quand les unités locales ont besoin de renflouer les caisses..), ils décident d’aligner ! Les amendes peuvent aller jusqu’à 1000 RMB, soit grossièrement 100 euros, ce qui est énorme pour eux. D’autant plus que tout le monde y passe à ce moment-là, ce qui peut faire un sacré pactole pour les flics. Il nous est arrivé un soir, dans un autre quartier, de voir tous ces petits chariots à roulettes déguerpir sur le champ !
Venons-en à l’incroyable kebab version chinoise, un truc véritablement ingénieux je trouve. Rien qu’à la manière dont les deux frères sont coordonnés pour les faire, ça donne une idée du résultat. Selon mes potes, ils n’en ont jamais vu faire ailleurs qu’à côté de chez eux, et de par ma petite expérience en Chine jusqu’à présent, je n’avais jamais rencontré ça non plus.
La préparation est assez simple en réalité. L’un s’occupe de la pâte, préparée auparavant et mise dans des gros sacs plastiques. L’autre s’occupe de faire le mix avec
la viande de porc et les épices. Ils peuvent faire jusqu’à 100 kebabs chaque soir, ce qui leur fait en moyenne 350 RMB. Oui, en euros, le kebab ne coûte que 0,35 cents.. Attention, ça ne fait pas non plus la taille d’un kebab à la turque !
Le premier prépare à l’avance des petites boulettes de pâte qu’il aplatit ensuite pour les mettre à chauffer. Il faut voir comment il manie la pâte et réalise les boulettes, on dirait qu’elles sont toutes identiques. Le deuxième pioche quelques morceaux de viande, qui ressemble à du bœuf bourguignon au premier abord, et les coupent énergiquement avec une sorte de couteau de boucher. Il fait un rectangle parfait, ajoute des herbes, des épices, un peu de sauce, et remplit délicatement et proprement le kebab avec le couteau. C’est un peu plus long, car ça fait fureur et que la queue à partir de 21h est conséquente, mais je ne me suis jamais lassé de les regarder faire tellement c’est méthodique, rigoureux et rapide.
Il n’y a plus qu’à passer par la petite épicerie du coin pour prendre une boisson, remonter à l’appart, et dévorer tout ça ! Il n’y a
tout simplement pas de mots pour décrire cette expérience, qui au passage, ne coûte pas plus de 3 euros au total.. (fried rice, kebab, et boisson comprise !).
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