Séjour au pays dogon, Mali


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Africa » Mali
October 15th 2009
Published: October 15th 2009
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Depuis déjà quelques jours, nous sommes de retour à Bamako chez notre ami Ernest. Encore choyés par sa grande hospitalité, nous en profitons pour nous reposer, pour faire du lavage (nous sommes déjà rendus des habitués du lavage à la main dans un sceau ou dans les éviers d’hôtels avec nos pauvres petits deux pantalons et trois hauts!) et pour gérer la quantité (!) de photos prises lors des dernières semaines.

Nous revenons donc d’un second court séjour à Mopti qui lui, fût précédé par une pause de quelques jours à Bandiagara et d’une mémorable excursion de quatre jours dans le pays dogon.

Nous anticipions cette aventure au pays dogon depuis très longtemps! On avait bien sûr vraiment hâte de pouvoir admirer la superbe vue depuis les falaises de Bandiagara de même que de pouvoir s’aventurer dans les légendaires villages dogons faits de boue séchée (banco) et rencontrer ce peuple fascinant dont les us et coutumes ne semblent pas avoir changés depuis des siècles déjà. Mais on était également inquiet de voir comment les pieds de Kim allaient réagir suite à une si grande randonnée. Et bien, après plus de 40 km (!) parcourus en quatre jours sur le plateau brûlant, dans les plaines sablonneuses et à même les falaises escarpées à près de 45 degrés celsius, on peut dire sans aucun doute « mission accomplie »!!!

En fait, tant pour Kim que pour J-F, c’est encore une fois la chaleur écrasante qui fût notre pire ennemi. Le soleil était tel que personne n’osait bouger entre midi et 16h. Nos journées commençaient donc à l’aube (et oui!) avec le chant des coqs et le braiement des ânes et s’interrompait vers midi où nous dinions dans un campement pour ensuite reprendre la route en fin d’après-midi jusqu’à notre destination pour la nuit. Les soirées sont courtes car il fait nuit dès 18h30 et il n’y a que quelques lampes à l’huile pour éclairer les campements. Nous étions donc couchés avant 22h à chaque soir. Pour les repas - midi ou soir, on a vite compris que nos choix (et ça devait toujours être le même choix pour nous deux!) se limitaient à soit du riz, du couscous, des pâtes (macaroni) ou du spaghetti avec… la même sauce… ou plutôt disons la même gibelotte - seule variante : la couleur qui passait du jaune fluo au rouge écarlate!

Voici donc un petit aperçu de notre itinéraire.

Jour 1 : Nous sommes partis de Bandiagara en voiture pour nous faire déposer au premier village de Djiguibombo. Après une courte visite du village (presque tout le monde était parti au marché dans le village voisin), nous avons commencé notre marche en direction de Kani Kombolé où nous avons dîné. Après un départ pénible à faire 6 km sous un soleil de plomb, nous sommes finalement arrivés à notre premier campement où on nous a accueillis avec notre premier modeste repas, un endroit à l’ombre et la possibilité d’acheter beaucoup d’eau!!! Une fois le soleil affaibli (16h), on a repris la route vers Teli pour 3 km où nous avons passé une première nuit. Les campements où nous sommes restés étaient toujours similaires : une cour intérieure pour se reposer, pas d’électricité ni d’eau courante mais un toit où on pouvait y installer un matelas et un moustiquaire pour y dormir à la belle étoile. Bien que les nuits étaient extrêmement chaudes, le fait de dormir dehors nous permettait au moins de bénéficier du peu de brise qui pouvait y avoir.

Jour 2 : Cette journée a vraiment débuté de belle façon. On est allé visiter le vieux village de Teli qui est juché à même la falaise. En effet, il y a plusieurs années, la très grande majorité des dogons vivaient sur la paroi des rochers afin de se protéger des animaux sauvages. De nos jours par contre, les animaux disparus, la plupart des habitants sont descendus dans les plaines afin de s’adonner à l’agriculture et à l’élevage. Malgré tout, les sites des anciens villages comme Teli sont toujours debout (simple couche fraiche de boue ajoutée à chaque quelques années) et les visiteurs peuvent ainsi admirer l’ingéniosité et la beauté des installations d’autrefois. Une fois monté dans la falaise, on peut également mieux voir les habitations surélevées des Télems, le peuple qui fût chassé par les Dogons il y a des centaines d’années. C’est hallucinant de voir la hauteur à laquelle leurs villages pouvaient être, parfois à des centaines de mètres du sol dans des endroits totalement inaccessibles. La végétation de l’époque et les lianes qui ont aujourd’hui disparues de la falaise permettraient d’expliquer comment les Télems pouvaient grimper aussi haut. C’est aussi frappant de constater la petitesse de leurs grottes. Ces derniers devaient certainement être encore plus petits que les Pygmées! Après cette visite mémorable, nous sommes partis en direction d’Ende faisant 5km dans la chaleur accablante où on s’est arrêté pour manger et se reposer. Plus tard dans la journée, on a marché un autre 5 km dans les champs de mil pour s’arrêter dormir à Yabatalou.

Jour 3 : Un spectacle magnifique nous attendait au réveil avec, devant nous, l’immensité de la falaise dans toute sa splendeur inondée par la lumière du soleil levant.

En plus, cet avant-midi a sans doute été l’un des plus extraordinaires de notre séjour! Nous sommes partis en matinée de Yabatalou, un village des plaines, en direction d’Endelou située à 5-6 km plus loin sur le plateau au sommet de la falaise. L’ascension a été difficile en raison du soleil toujours écrasant mais les paysages époustouflants et les scènes magnifiques que nous avons vues étaient à couper le souffle! En après-midi, nous sommes redescendus d’environ 4 km pour rejoindre Begnimato, un village charmant situé au milieu de la falaise avec vue imprenable sur celle-ci.

Jour 4 : La dernière journée fût éprouvante alors que nous avons dû marcher 8km d’un trait de Begnimato jusqu’à Dourou où une voiture allait nous ramasser pour nous ramener à Bandiagara. La chaleur était tout à fait paralysante et le terrain pas de tout repos sur un roc noir inégal, étouffant. Nos sacs semblaient aussi plus lourds après avoir sillonné ces falaises depuis quatre jours en pesant sur nos épaules (il faut quand même souligner que les quelques autres touristes qu’on a croisés avaient quelques fois des porteurs pour leurs sacs!) et l’eau semblait être une denrée encore plus précieuse. Mais malgré notre peur de manquer d’eau, nous sommes finalement arrivés à destination épuisés mais fiers de notre petit exploit et ravis de notre expérience!

Seul bémol… Comme la route est périlleuse et qu’il est difficile de s’orienter seul entre les villages car il n’y a aucune indication, nous étions accompagnés d’un guide pendant notre séjour au pays dogon. Malheureusement, on garde un souvenir mitigé de ce dernier, Seydou Nango, un dogon originaire du village de Dourou . Bien qu’il connaissait très bien les mœurs et les coutumes, l’histoire et la langue de son peuple, ses qualités interpersonnelles laissaient un peu à désirer. On aurait dit un ado gâté pourri qui se permettait des sautes d’humeur sans raison apparente. Il démontrait aussi des signes d’impatience et avait peine à se souvenir de nos noms après trois jours de voyage (contraste flagrant avec les autres dogons rencontrés dans les campements qui en savaient plus sur nous en 30 secondes que lui en quatre jours…) C’est dommage mais bon, on gardera quand même un excellent souvenir de notre passage au pays dogon!!!

Pour ce qui est des villageois rencontrés sur la route, on doit avouer qu’ils pouvaient être difficilement approchables. Peut-être est-ce en raison de la grande quantité de touristes qui viennent les observer dans leurs villages chaque année mais les dogons semblent peu enclin à vouloir tisser des liens avec les étrangers de passage. Il est d’ailleurs presque impossible de les photographier sans les vexer… ou sans leur verser une compensation. Entre eux par contre, c’est tout le contraire! Une simple salutation entre deux dogons qui ne se connaissent pas nécessairement peut durer plusieurs minutes. On demande alors chacun son tour comment ça va, comment va la santé, les parents, la famille, etc.

De retour à Bandiagara (à la civilisation et l’électricité), on en a profité pour se reposer et pour aller voir notre nouvel ami Thiery à quelques reprises, un camerounais d’origine, propriétaire d’un petit resto à côté de notre hôtel qui fait les meilleurs steaks au poivre que l’on a jamais mangés!

On a quitté quelques jours plus tard pour Mopti où on comptait passer quelques jours avant de prendre l’autobus jusqu’à Bamako. Une belle balade de 10 heures sans air climatisé (sans air POINT…)! Toutefois, c’est la petite promenade de 70km entre Bandiagara et Mopti qui a été la plus éprouvante. En plus de tomber en panne en plein milieu de nulle part pendant près de trois heures au gros soleil de midi, on risqua ensuite de faire renverser le taxi-brousse (une mini-fourgounette de tôle qui aurait dû enterrée depuis longtemps) dans lequel on était monté! La raison : on avait décidé d’attacher la « minivan » en panne à l’autre minivan, qui était finalement venue nous ramasser, avec une corde et une tige de métal afin de la remorquer. Le problème c’est que la minivan attachée derrière n’avait plus de freins…………!!!!!!!!!!!! Vous imaginez la scène…………………… Même après avoir failli causé un accident, ils ont évalué que la vie de 18 personnes valaient moins que le tas de ferraille qu’était cette maudite minivan et ont continué de
Les trois rochers de Begnimato Les trois rochers de Begnimato Les trois rochers de Begnimato

...representant les trois religions co-existant pacifiquement au sein de chaque village dogon: animisme, christianisme, islam
la « remorquer » jusqu’à l’entrée de Sévaré à 12 km de Mopti. On a jamais été aussi content de sortir d’un véhicule……. en vie…!!!!

Mais notre périple était loin d'être terminé... à suivre! ;-)



Additional photos below
Photos: 16, Displayed: 16


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La fameuse panne...La fameuse panne...
La fameuse panne...

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16th October 2009

Wow...
Ça fait rêver!!!! Jai ri en voyant la photo de Bass qui fait la moue devant le camion en panne!!!! Gros bisous! Andrée xxx P.S. Gisèle nous a laissé un message, probablement pour venir nous porter la voiture... Nous vous tenons au courant!
19th October 2009

Hello!
Salut mes amis! I'm glad to read about your adventures in such great detail! I've decided that as part of my "French homework" I'll read your blog. :-) I hope you are both doing well! I must say that my job in TO doesn't seem very exciting in comparison to your amazing trip! Keep well and safe travels! Keep the blog entries coming! Bisous! Nad xoxo
28th October 2009

Allô!
Je suis de retour du Témis. Ma mère va bien. Tout le monde là-bas se porte bien. Ma semaine a été superbe. A mon retour, j'ai appris pour l'auto. Ma mère ne m'a pas fait le message que François lui avait donné. Maintenant tout est dans l'ordre. François a fermé la piscine samedi dernier. Marc et Maud sont venus avec conjoint et enfants. J'ai manqué le party. Nous vous suivons, je vous embrasse, Gisèle
30th October 2009

GodD@MN!
BASS: Dude, j'ai HALLUCINÉ en voyant la photo de la "Vue sur un village dogon des plaines depuis la falaise", pour ensuite voir ta bette (j'ai bien dit bEtte) sur la photo "Teli"!! Ça a vraiment cr@ssé une claque de réalité dans ma gueule sérieux; une claque qui disait "Yo, c'est pour VRAI c'te voyage-là man, pis Bass y'é d'dans!" Débile man, débile...
10th February 2010

Salut. Grande retardataire à lire votre blog. J'y arrive et je préfère y aller de façon chronologique. Au risque de paraître une superficielle finie je dois dire que le lavage à la main de vos 2 pantalons et 3 hauts me font hurler d'horreur!!!! ah ah ah. Autre chose qui me fait hurler mais cette fois-ci de rire : la pensée que Kim débute ses journées à l'aube!.... Je me trouve bien drôle... C'est merveilleux que vous preniez le temps d'écrire ces récits. Soyez prudents. Je vous embrasse................Maud xx

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